Il y a tellement de sujets dans ce sujet qu’on ne sait par lequel commencer. Tout le monde connaît Thierry Ardisson, animateur-producteur qui gagne beaucoup d’argent à la télévision, moins au cinéma, où il ne produit que des choses oubliables. En télé aussi, mais c’est le lot des programmes de flux : vite vus, vite oubliés. Sauf que cette fois, le buzz, dont Thierry est friand, en bon publicitaire, est allé un peu loin : le national-sionisme qu’il défend est apparu dans toute sa splendeur.
Tout commence dimanche 16 septembre 2018 avec l’invitation d’Éric Zemmour dans Les Terriens du dimanche, l’émission de débats de C8. Zemmour sort son dernier livre, Destin français, dont nous avons parlé ici.
Éric Zemmour et la chroniqueuse Hapsatou Sy se chiffonnent autour d’une histoire de prénom, un sujet très symbolique pour l’écrivain [1] et très sensible pour la jeune femme. Cela ne présente pas beaucoup d’intérêt mais pour la suite de l’histoire, il faut en passer par là.
Derrière la brouille des prénoms entre Hapsatou « l’Africaine » et « le juif » Zemmour se profile un changement de régime en France...
Aussitôt, dès qu’il y a Zemmour dans le coup, toute la gauchosphère hurle au loup raciste et fasciste. On a l’habitude, c’est un réflexe pavlovien des médias socialisants. Le très protégé Belattar s’y met et y va de son coup de pompe, à la racaille, sur le journaliste du Figaro :
Tout le petit monde des médias se désolidarise du vilain Zemmour qui refuse de prôner l’antiracisme :
Laurent Ruquier : "Ca fait 8 ans que je ne travaille plus avec Zemmour et on continue à me faire chier avec lui" https://t.co/AF107cjzPQ pic.twitter.com/J3YlfJi1U2
— Revel (@renaudrevel) 19 septembre 2018
Commentaire du champion des trous de balle. https://t.co/HxOTV2s9TZ
— Antoine de Caunes (@antoinedecaunes) 19 septembre 2018
Il y a même ce pauvre Aphatie, qui perd la boule depuis qu’il a été éjecté de Canal, et qui dérape dans l’insulte (à partir de 6’10) :
C’est la permission de frapper, d’insulter, sans autre argument que l’invective, l’indignation, les grands mots, toute cette « merde », pour reprendre le terme fleuri d’Aphatie qui ne sait plus comment complaire à la dominance. Il y a aussi Jaku, revenu d’entre les morts, qui nous fait sa leçon de morale, lui qui nous a expliqué que le mensonge faisait partie de la défense de Nordhal Lelandais, cette pourriture :
Voilà c’est dit ! Et fort bien dit ... #SalutLesTerriens #thierryardisson #EricZemmour #HapsatouSy https://t.co/fGgjcw6Kz2
— Alain Jakubowicz (@JakubowiczA) 19 septembre 2018
C’est l’hallali ! Pendant ce temps, Hapsatou s’interroge pour savoir comment capitaliser sur la « violence » que Zemmour lui a fait subir. Si on écrit Hapsatou et pas Sy, c’est pas par sexisme mais pour ne pas confondre avec Omar Sy, autre bien-penseur.
Manque de pot, Thierry s’énerve et rappelle qu’il a payé six émissions d’avance à Hapsatou pour qu’elle puisse payer ses impôts. Ah, merde ! On sait les coups qu’on donne mais jamais ceux qu’on va prendre... Telle est prise qui croyait prendre.
L'ironie, c'est que si elle porte plainte contre Zemmour, le fait d'avoir diffusée elle-même les images la rend complice des propos de celui-ci. https://t.co/CAR565kwQq
— Serge Ayoub (@SergeAyoub) 19 septembre 2018
Bonne remarque de Serge : la partie n’est pas gagné pour Hapsatou et très franchement nous doutons que les médias et les associations soi-disant antiracistes la soutiennent très longtemps...
Après toutes ces petites réactions épidermiques des représentants de la socioculture, passons aux choses sérieuses, le fond politique.
Si Hapsatou n’est pas français, Zemmour non plus
On constate dans ce merdier que Zemmour, en quelque sorte le représentant légal du national-sionisme en France, fait bondir les socialo-sionistes, c’est-à-dire les sionistes de gauche, qui entraînent avec eux toute la gauche culturelle, qui ne semble pas habituée à pareil traitement. Voilà qu’elle doit partager l’espace médiatique avec une branche bizarre, pas gentille, mais qui plaît. Enfin, qui plaît, qui s’impose plutôt.
Car elle a le vent en poupe : même si Zemmour se fait houspiller dans les médias mainstream et sur les réseaux sociaux, il ne risque pas grand-chose : il est sur la nouvelle ligne dominante, celle qui prépare le retour de Sarkozy, l’atlanto-sioniste par excellence, un cran au-dessus du pauvre Valls, il faut l’avouer. C’est pas le même calibre. Mais c’est la même dangerosité derrière pour la France.
Nous sommes donc en présence d’un schisme dans l’idéologie qui occupe à 99 % l’espace médiatique en France : le sionisme de droite commence à grignoter le sionisme de gauche. Le petit Glucksmann s’en prend à Zemmour alors qu’ils sont de la même famille, on pourrait prendre ça pour une ingénierie si on était paranos, mais la violence de leurs échanges semble authentique.
Dans le tas, à gauche, il y en a aussi qui ne comprennent rien, comme Anne Roumanoff, qui pense être dans la bonne vieille ligne stalinienne antiraciste en déclarant ceci :
.@anne_roumanoff : « Ce qui est une insulte à la France, ce n’est pas que les parents d’Hapsatou Sy ne l’aient pas appelé Corinne, c’est que les médias français continuent d’appeler Eric Zemmour ! » #Europe1 pic.twitter.com/y5JIVorTIY
— Europe 1 (@Europe1) 19 septembre 2018
On sent qu’elle a un train idéologique de retard, ce que le fils Enthoven n’a pas, puisqu’il a pigé de quoi il retourne, c’est pourquoi il se prend chaque jour sur Twitter les minorités dans la poire : femmes, Noirs, femmes noires, etc. Mais il participe quand même au lynchage :
Au-delà de l'indignation légitime, les crachats du venimeux #Zemmour et la noble réponse d'@HapsatouSy posent une question fondamentale : qu'est-ce que la France ?
Un folklore, ou une idée ?
Des traditions, ou bien le don de s'en extraire ?
Une cage, ou une liberté ?— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) 18 septembre 2018
Même limite cérébrale chez Stéphane Guillon, qui a toujours autant de mal à être drôle et à comprendre ce qu’il se passe autour de lui, politiquement s’entend. Cet hypocrite oublie certainement que pour 40 000 euros par mois chez Ardisson, il oubliait que son patron était « raciste » :
Très beau papier de Laurent Joffrin dans @libe .
Le vrai visage de @T_Ardisson.
Tellement salutaire. #HapsatouSy https://t.co/fSmipMhTTt— Stéphane Guillon (@stephaneguillon) 19 septembre 2018
Tenez, un extrait du papier de Joffrin, le petit caissier de Rothschild puis de Drahi, un billet intitulé Salut les racistes :
« Au lieu de prendre la défense de sa chroniqueuse, Ardisson, importuné dans sa grandeur par la mise en ligne de l’extrait coupé au montage, attaque à son tour Hapsatou Sy. Avec une élégance rare, il déclare publiquement que la production a avancé de l’argent à la chroniqueuse sur ses prestations à venir, affirmant qu’elle a du mal à payer ses impôts et que dans ces conditions, sous-entend-il, elle ferait mieux de ravaler l’insulte et de s’écraser. Ainsi parlent ceux qui ont un portefeuille à la place du cerveau. Au bout du compte, l’insulteur s’en tire avec les honneurs et le fiel médiatique se répand sur l’insultée. Jolie fable moderne, qui mérite une petite morale : il faut désormais appeler un chat un chat et Zemmour un raciste. Quant à ceux qui l’invitent en rangs serrés pour promouvoir son livre à coups d’insanités, ils sont renvoyés à leurs responsabilités. »
Encore un socialo-sioniste qui n’a plus que Zemmour en repoussoir idéologique pour exister. Malgré la majorité des critiques, qu’on ne s’y trompe pas, c’est Zemmour qui gagne car les Français ne croient plus aux balivernes antiracistes, qui se sont transformées en balivernes pro-migrants. L’antiracisme, il commence à coûter cher au pays.
Bien, ça commence à faire long, mais ça fixe un peu les coordonnées des uns et des autres sur le schéma médiatico-politique français. On sent que la tendance national-sioniste prend de l’ampleur, et du côté des perdants, soit les socialo-sionistes, certains ne comprennent pas pourquoi le Système fait soudain la promo du racisme, alors que ce même Système leur a expliqué depuis 40 ans qu’ils étaient dans le vrai avec l’antiracisme. Chez eux, il y a bug-système. Autrement dit, ils sont limités de la tête.
D’autres ont compris, évidemment, et ont retourné leur veste à temps. C’est le cas de Bercoff, qui défouraille comme un Navy Seal sur les gauchos :
Ainsi, aux yeux de quelques vessies qui se font passer médiatiquement pour des lanternes, @lafrancelibretv serait un site “d’extrême droite”. Misère de quelques gauchos bobos en lambeaux, hibernant depuis des années dans leur niche sans fenêtres, à bout de souffle et d’arguments.
— André Bercoff (@andrebercoff) 20 septembre 2018
Eux sont autorisés à déglinguer toute la construction idéologique de la gauche depuis Mai 68. Ils sont autorisés par le pouvoir profond, dont on ne va pas re-raconter ici les piliers : réseaux plus ou moins occultes, grand patronat, renseignement... Dans la veine bercovienne, il y a la petite Halioua, que tout le monde connaît désormais.
Comment osez vous qualifier @lafrancelibretv "d'extrême droite" ? Qu'est-ce que c'est que ces méthodes de voyous pour tuer une jeune webtele qui ne pense pas comme vous ? Ses fondateurs @GWGoldnadel et @andrebercoff ne méritent pas ces insultes indignes et diffamatoires. https://t.co/bDgCmNsPEk
— Noémie Halioua (@NaomiHalll) 19 septembre 2018
Petit rappel : Noémie Halioua est la compagne d’Alexandre Devecchio, ce journaliste « antilibéral » passé par Soros, Drahi et Dassault...
Le plumitif-aboyeur de la cause judéosioniste-et-islamophobe @AlexDevecchio n'est pas seulement le promoteur de Zemmour https://t.co/8ponpkPa6W : il l'accompagne lors de son expédition -mise en scène par le servile @T_Ardisson- sur les terres du prétendu "Grand Remplacement" pic.twitter.com/Iq5pqu3G6N
— Panamza (@Panamza) 17 septembre 2018
Thierry Ardisson et son producteur Stéphane Simon accusés d’être des racistes d’extrême droite
La brunette défend bec et ongles Israël et ses intérêts en France, soit la « France libre » de Bercoff & Goldnadel. Un Goldnadel qui officie en tant que commissaire politique dans l’émission d’Ardisson, et qui donne sa couleur idéologique au dispositif médiatique. À propos, Daniel Schneidermann croit avoir inventé la poudre anti-Ardisson avec ce petit article d’Arrêt sur images :
Dans la chronique de @d_schneidermann, on apprend que le co-producteur d'Ardisson finance un site d'extrême-droite avec Bercoff et Goldnadel, La France Libre TV. Qui offre un cadeau de bienvenue à ses nouveaux abonnés : le dernier bouquin de Zemmour. https://t.co/Ed27mI32FI pic.twitter.com/orOEXCh285
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) 19 septembre 2018
Ben oui, Thierry Ardisson et son homme de paille Stéphane Simon ont misé sur le national-sionisme, le duo a toujours été du côté de la dominance (déjà en 2009 ils étaient à fond sur Sarkozy en invitant avec beaucoup d’obséquiosité ses lieutenants), et c’est pas demain que ça va changer. Ces deux girouettes financent donc Goldnadel TV, cette extension netanyahiste en France. Le projet ? Buter les Arabes ! Pardon, bouter les Arabes.
Que retenir de tout ce fatras ?
Que le pouvoir profond a deux fers au feu, qu’il confronte de temps en temps pour faire croire à un débat démocratique, mais l’essentiel est la poussée nationale-sioniste. Au milieu du feu, Zemmour tire un maximum de marrons car à chaque sortie, il calcule son scandale et vend des livres à des Français qui n’en peuvent tellement plus des conneries innommables de la gauche culturelle qu’ils sont prêts à se jeter dans les premiers bras venus... [3]
Et ces bras, comme par hasard, sont prêts à accueillir tous les Français qui ont été entubés par la gauche de pouvoir, ce qui nous fait une alternance non plus gauche/droite, mais gauche sioniste/droite sioniste.
Pour les patriotes, cette alternance constitue une énième arnaque, le peuple français naviguant d’une escroquerie à l’autre. Les chemins clôturés ont été prévus à cet effet, le troupeau peut changer de bord et atterrir dans son nouvel enclos. Nous sommes en plein changement de paradigme – ce qui explique la confusion actuelle – et les minorités flanquées de leurs défenseurs devraient le comprendre, sans quoi elles vont en prendre pour leur grade. Mais nous ne les regretterons pas.
Ceux qui se réjouissent de l’affaiblissement de la gauche antiraciste doivent comprendre que c’est la droite sioniste qui se renforce. Dans les deux cas, il n’y a rien, pas un kopeck, pas une place pour les patriotes français. De faux patriotes sont en train de prendre le pouvoir culturel sur l’opinion, ce qui précède toujours un changement de régime.
Et pour bien comprendre les ramifications de la vague nationale-sioniste du moment :