Bonjour, si je peux me permettre, opposer le format virtuel au CD (matériel) ne tient pas.
Pour commencer, les formats virtuels ne voguent pas dans les airs, ils sont sur votre disque dur, au même titre que votre morceau préféré est sur un disque amovible, le disque vinyle ou CD. (que vous ne sachiez pas techniquement le récupérer ou que cela soit volontairement compliqué par les fabricants est un autre problème)
Le virtuel a un intérêt par rapport au matériel, il nous sort de la consommation de ressources de notre planète en masse. Exemple concret : imaginez 9 milliards de petits bons hommes qui veulent chacun leur petit vinyle pour chaque album qu’ils aimeraient avoir dans leur collection, parceque c’est joli, palpable et que ça ne tombe pas en panne (ça reste à prouver)
Il faudrait à peine 10 ans pour transformer notre planète en discothèque géante. (sinon on peut toujours dire que seulement quelques personnes sur ces 9 milliards d’individus auront le privilège d’écouter la musique qu’ils aiment, mais c’est pas très fair play pour les autres)
La dessus rajouter l’acheminement physique des disques de ces 9 milliards de personnes, le papier pour les jolies pochettes et vous comprenez que le virtuel n’a pas que des effets négatifs sur notre planète (si vous êtes toujours dans une perspective de partage)
Ensuite « le virtuel doit rester gratuit » suggère, dans votre pensée, qu’il n’y a aucune production dans une oeuvre ou produit « virtuel », comme si celui ci arrivait par enchantement, c’est tout simplement faux, il y a, comme pour un livre ou une musique, une production intellectuelle, du temps passé, du talent (ou pas), des idées, de l’énergie consommée (faut bien nourrir l’artiste ou le producteur)
Il ne faut pas confondre l’oeuvre et le support matériel sur lequel elle est gravée.
Sinon quid du cinéma ? Un art mineur tant qu’il n’était pas palpable avant l’arrivée des DVD ?
Alors on peut toujours être nostalgique du passé et du bon vieux vinyle qui craque (et je conçois cette nostalgie), mais il ne faut pas rejeter le bébé (le virtuel) avec l’eau du bain (la surconsommation)
Amicalement.