Esther Benbassa (photo ci-contre), sénatrice EELV, propose aujourd’hui une augmentation notable du temps scolaire consacré à l’étude des religions. Sans arrière-pensées, bien sûr...
Esther Benbassa est turco-israélo-française. Trois nationalités, et une seule conviction : défendre les droits apparemment malmenés des minorités. Voici qu’elle plaide, avec Jean-René Lecerf (UMP), pour l’établissement d’un recensement ethnique, un renforcement significatif de l’horaire consacré en classe à l’apprentissage des religions et la possibilité, dans les affaires de discrimination raciale ou religieuse, de plaintes collectives, à l’image des class actions américaines. Telles sont les conclusions d’un rapport sur les discriminations qui a déjà fait couler beaucoup de salive, la semaine dernière, au palais du Luxembourg.
Comme le souligne le Comité laïcité république, tout cela "relève d’une logique communautariste", et s’inscrit dans la logique des rapports remis l’année dernière à Jean-Marc Ayrault. Ils avaient alors été rejetés par le Premier ministre, mais avaient cependant été diffusés via le site officiel de Matignon.
Enseigner ou non les religions à l’école ?
Cela se fait déjà, c’est inscrit dans les programmes de sixième et de cinquième, aussi bien en histoire (où l’on évoque les divers monothéismes en relation avec les faits - l’islam par rapport à la conquête des VIIe-VIIIe siècles, par exemple) qu’en français, où l’on est censé étudier des passages des grands livres.