Dans la série « on dégomme les collabos de l’audiovisuel », je demande le parrain. Prénom : Michel. Nom : Drucker. Fonction : endormir la population par la guimauve, le pseudo-divertissement crétinisant. Durée : indéterminée, jusqu’à sa mort.
Avec Drucker, c’est simple, il suffit de voir la liste de ses invités récurrents pour tout comprendre, de Strauss-Kahn à Sarkozy en passant par Hollande, Royal, Rama Yadé, Gaudin, Klarsfeld, Bruel et Barbelivien. Sur plus de trois heures d’antenne ! Le dimanche après-midi, c’est lui, c’est eux. Pour en parler et mieux l’attaquer, il a fallu que je me frappe une émission. Bonjour le calvaire. Vivement le dimanche soir !
En 1981, Renaud écrivait déjà : « elle habite quelque part dans une banlieue rouge […] elle écoute la radio, surtout Michel Drucker, parce qu’elle le trouve très beau et pas du tout vulgaire ». Autrement dit séduite par l’image angélique. Une image lisse, bien trop lisse pour être honnête chez le Drucker.
Une brosse à reluire d’une servilité déconcertante au service d’une oligarchie aussi corrompue que malfaisante. L’icône de cette bien-pensance imbibant chaque jour un peu plus le citoyen lambda sous perfusion médiatique mensongère ou futile. Le collabo typique, car déballant le tapis rouge toujours pour les mêmes. Toujours dans le sens du vent, jamais dans celui du peuple qui souffre ni de la France d’en bas. Et toujours avec le même sourire de façade accroché aux lèvres. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes alors que tout va de plus en plus mal ! On s’en carre du moment qu’il y a l’audimat.
Le consensus mou, le politiquement trop correct, l’encensement des puissants… il connaît le bougre. Il a l’habitude, l’expérience. Sait que la télévision, ce redoutable outil de propagande, est la seule et unique star des temps modernes. « Le faux plat, le faux plat ! » dit-il avec le cynisme qui lui colle à la peau. Qui lui va comme un gant. Une carrière réussie ne l’est que sur la longévité, lors d’une ascension linéaire. D’où l’intérêt de durer, du parcours sans faute, de devenir incontournable, intouchable, dans le registre des Attali, Séguéla, Minc, B-HL, Benamou… avec lesquels Drucker a trop de points communs. La liste est longue et non exhaustive malheureusement. Maudite collaboration dans la plus pure inversion des valeurs, maudits tous ces retournements de veste, ces méprisables virages à 180 degrés d’imposteurs au service de l’Empire.
Inculte le Drucker ? Assurément. Rusé certainement, comme la plupart des autodidactes ayant percé médiatiquement. Là n’est pas le problème. Car le problème, c’est bien le fond. Le vide intégral au sein d’un processus télévisuel manipulateur et abrutissant faisant paradoxalement le lit, chez les esprits libres, de l’information alternative sur internet. Un vrai clivage, une autre vision du monde.
Michel Drucker est au show télévisé ce que Patrick Bruel ne sera jamais au poker ! Lui qui réussit l’exploit de nous donner à la fois des leçons de football, de déontologie, de politique et de poker donc. Etre aussi médiocre dans autant de domaines revêt un talent certain ! Drucker, lui, ne s’engage et ne s’engagera jamais. Ou alors si, seulement pour accompagner et sponsoriser le plus fort, seulement si c’est du sûr et dans l’unique but de durer sur la place publique, dans cette petite lucarne pervertissant les consciences, notre raison. Une raison… du plus fort dans le but d’anesthésier le plus grand nombre, les masses, pour mieux les manipuler dans un objectif très précis : la dictature mondialiste.
Voilà le grand point commun de tous les collabos laxatifs défilant en rang d’Ognon le dimanche. Qu’ils soient du milieu journalistique, politique, syndical, associatif ou religieux, tous sont des traîtres car tous trahissent leur mystique d’origine. La droite : le gaullisme ; la gauche et les syndicats : la lutte des classes ; l’église : la foi authentique ; et le journalisme : son impartialité informative.
Tous sont des traîtres roulant directement ou indirectement pour le Nouvel Ordre Mondial asservissant les peuples et détruisant leurs nations et leurs cultures. Des traîtres soumis à l’idéologie dominante qu’applaudit sans rien comprendre un public élevé au star-système. Tour de passe-passe aussi machiavélique que subtil amenant le peuple à admirer ses propres bourreaux. Et c’est bien cela le pire dans cette atroce pièce de théâtre écrite depuis des lustres par les Orwell, Huxley et autre Bradbury.