« La France a peur » nous disait Roger Gicquel. Aujourd’hui, c’est Gérald Darmanin qui a peur. Il voit des nazis partout et ne cesse de vouloir les dissoudre, ce qu’il fait au demeurant avec une efficacité bien plus grande que le traitement bien moins spécial qu’il réserve à la délinquance, petite comme grande.
Ainsi donc, Gérald Darmanin a frémi à l’image d’hommes aux bras tendus rappelant les heures sombres de notre histoire. Des hommes rassemblés en marge d’une manifestation des Patriotes – oh ! quel vilain mot – de Florian Philippot et donc nécessairement anti-pass, donc anti-vaccins, complotistes, extrémistes de droite et, roulement de tambour, antisémites.
Cette photo prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit « les Patriotes » choque beaucoup, à juste titre. À ma demande, la Préfecture de Police a effectué un signalement à la Justice pour que toutes les suites nécessaires soient apportées. pic.twitter.com/NrgLKpYCFq
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 16, 2022
Cette accusation gratuite n’est pas très élégante et manque de preuves. Un peu comme lorsque Sophie Patterson-Spatz avait accusé ce même ministre de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, alors que le parquet de Paris, par son bras juste et équitable – celui qui ne se trompe jamais et défend de même manière le faible et le puissant –, a requis un non-lieu par réquisitoire définitif ce jeudi 13 janvier.
Parce qu’en y regardant de plus près, il semble que l’on n’ait pas à faire à la même manifestation, mais l’amalgame et la combine politique semble supérieurs à l’honnêteté intellectuelle :
— Maryam (@ninoesh) January 16, 2022
Un autre amalgame semble avoir été opéré, volontairement ou non. C’est vrai que leurs banderoles possèdent quelques point communs dans leur graphie ou les couleurs employées, mais les joyeux drilles de cette autre manifestation dirigée contre le pass vaccinal ne faisaient pas de saluts nazis mais s’employaient plutôt à faire résonner une chanson potache accompagnée de claquements de mains, certes les bras levés :
Jean-Michel ? Mais pourquoi pas Véronique pendant qu’on y est ? Vraiment, quelle indignité, comme disait l’autre.