Préparons la révolution ! Mais n’oubliez pas votre masque FFP2...

Comment faire quand on a 70 ans, qu’on est un ex-socialiste, que le PS a coulé, qu’on l’a quitté un peu avant le naufrage dans une barque, que cette barque s’est chargée de naufragés, mais qu’elle a du mal à attirer les jeunes, les fameux néovotants, ces 18-25 qui ne votaient pas en 2017 et qui sont sensibles à la question écologique ?
Eh bien on leur sert un plat de légumes verts bien démago, au détriment du sérieux politique, qui pourrait paradoxalement faire partir autant d’électeurs plus sensibles à la question sociale qu’aux chauve-souris d’Amazonie ou aux pangolins de Chine. Mais ça n’a pas arrêté le leader de La France insoumise, en roue libre dans son meeting futuriste. C’est carrément Jean-Luc dans Temps X.

« Montrer en grand angle notre vision ». Le candidat Jean-Luc Mélenchon s’est projeté vers l’espace, le numérique et la mer – « les nouvelles frontières de l’humanité » – espérant faire « un coup d’éclat » avec un meeting « immersif et olfactif », dimanche 16 janvier à Nantes (Loire-Atlantique). Quatre murs de 50 mètres de largeur projetaient visuellement dans l’espace les 3 500 militants présents à ExpoNantes – LFI a également revendiqué 1 500 autres spectateurs depuis un écran extérieur. (France Info)

Soyons honnêtes, la déclaration complète est la suivante :

« La crise sanitaire n’a pas d’autre origine que la déforestation massive opérée pour produire à moins cher. Il est temps de pratiquer la règle verte, c’est-à-dire de ne plus prendre à la nature davantage que ce qu’elle est capable de reconstituer, avant que cette Terre ne soit transformée en poubelle aride. »

Chez LFI, à défaut d’un projet social national, c’est-à-dire social ET national, et non pas nazi, il y en a pour tous les goûts, toutes les communautés, toutes les couleurs, toutes les minorités. Démonstration.

Ali Rabeh ne remet pas en cause la « pandémie », juste les méchants milliardaires qui en tirent profit. Il faudrait que LFI aille un peu plus loin dans son analyse du mondialisme, de ses ressorts, de son histoire, de son organisation car là, ça devient intéressant, et ça nous touche tous au quotidien. À la place de ce travail politique profond, qui pourrait devenir dangereux et susciter des représailles, on préfère s’en prendre à « l’extrême droite », dont les éléments avancés sur le Net ont pourtant eu raison sur la pandémie, ses organisateurs, ses buts, et ses victimes. Mais comme ça vient du camp national, c’est mal ! Du coup, on se prive d’une explication convaincante, et surtout, d’un moyen d’action collectif. Du coup, on prépare la révolution, mais avec des masques FFP2.

On change de chaîne mais pas de programme avec Gros Malaise TV et la « chanson des femmes », qu’on ne connaissait même pas, une espèce de Marseillaise spécialisée pour celles qui souffrent car elles n’ont ni « passé » ni « histoire », elles ne sont rien, et c’est à cause du sale homme blanc patriarcal de droite. Si ça peut récupérer deux, trois bataillons de féminicidistes, c’est tout bénef. « Debout, femmeuh zesclaaaveuh... »

Même les propagandistes de BFM TV ont été impressionnés par le techno-meeting en odorama, malgré les masques FFP2 (on obéit tout de même à la dominance politico-sanitaire, n’est-ce pas ?). Mais quand on voit le défilé des positions communautaristes antinationales, on se dit que c’est logique, ça colle. Il n’y a pas de différence fondamentale entre l’esprit BFM et l’esprit LFI, c’est la même maison-mère : le Système.

Le leader Maximo termine en beauté sur Louise Michel, femme et communarde. On rappelle que les Communards ont pris les fusils, pas les muselières de la dominance. Vous pensez que les ouvriers de 1871 auraient accepté de mettre un masque ?

Pendant ce temps, ou presque, Pécresse fait des vidéos sur Instagram pour capter du jeune, avec son look de bourgeoise versaillaise nantie d’une nouvelle bouche, plus jeune, plus mannequin,qui jure un peu avec son visage de madone triste des beaux quartiers. Mais même Hidalgo s’est fait lifter, alors... On est féministe, chez nos femmes candidates, mais pas trop non plus. Seule Taubira ne s’est pas fait arranger le portrait, mais chez elle, ça participe de la crédibilité. Ce qui ne lui fait pas dire des trucs intelligents non plus, elle qui n’a pas osé soutenir la révolte anti-pass et antivax dans nos îles. Le courage a des limites... surtout quand on fait partie du Système.

Réponse sans honte de Bachelot, le ministre de la Destruction de la Culture qui a validé la fermeture des théâtres pendant le covidisme, à Pécresse, son ancienne alliée de l’UMP :

Voilà, c’était notre page politique pas profonde (P4). Ah, on a failli oublier Fabien, le chef du PCF, qui nous envoie un message progressiste avec des ficelles grosses comme les cordages du Soleil-Royal, le grand navire de guerre français sous Louis XIV :

On a failli oublier aussi Tullius Détritus, qui tente chaque année un come-back foireux, et qui ne comprend pas que la France le rejette, mais alors profondément. Il propose ici ses services à la gauche ou au CRIF, on ne sait plus trop, avec lui :

« C’est la seule voie possible pour que notre pays sorte des fractures et des divisions que nous connaissons. » Il est pas chié, lui, qui a tout fait pour diviser les Français sous son mandat – désastreux, sanglant – de Premier ministre ! Les patriotes, pour lui, c’était des antirépublicains, tandis que les républicains, c’était les anti-France ! Résultat, une grosse branlée à la primaire des gauches en janvier 2017 et la fin de ses ambitions politiques. Merci qui ? Merci E&R !

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