Trois sympathisants d’Égalité & Réconciliation ont passé 40 heures en garde à vue pour avoir collé des affiches, des autocollants et poché « Soral a raison » le 20 novembre dernier dans la ville de Meaux. Ils comparaissaient ce mardi 24 février 2015 devant le Tribunal correctionnel et ont été condamnés à 1 000 euros d’amende chacun.
Les trois jeunes gens étaient poursuivis pour :
dégradations légères de biens publics (autocollants et peinture au pochoir « Soral a raison ») ;
« incitation à la haine raciale » relativement à l’autocollant du dessin de Zeon, « Isra-hell ».
Pour rappel, Zéon avait été visé en 2011 par une plainte de la LICRA pour incitation à la haine raciale pour ce dessin (réalisé en 2009) et pour un autre, intitulé « Néga-sioniste ». Le procureur de Paris n’a poursuivi que le dessin « Néga-sioniste », considérant que le dessin « Isra-hell », lui, ne justifiait pas de poursuites. En somme, le procureur de Meaux a pris un avis contraire de celui de Paris.
Ce 24 février à Meaux, le procureur a lui-même reconnu que les dégradations n’auraient pas nécessité un procès s’il n’y avait eu le dessin de Zéon. Aucune personne ne s’est portée partie civile, pas même la ville de Meaux.
La présidente a été honnête dans son interrogatoire, laissant paraître une volonté de comprendre les intentions des trois camarades.
Le procureur a pris en revanche des réquisitions proprement délirantes :
8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans ;
un stage de citoyenneté ;
une privation des droits civiques pendant 5 ans (!), trahissant une volonté pure et simple d’éliminer des opposants du champ politique.
Le tribunal a condamné les trois prévenus à 1 000 euros d’amende chacun, avec non-inscription de la condamnation au bulletin n°2 du casier judiciaire.
La défense a fait appel.
Les explications et commentaires de Maître Lahcène Drici (avocat de la défense) et des prévenus à la sortie de l’audience :