Retournement d’anciens amis, « révélations » issues du cercle intime, multiplication des procès, censure à venir d’Internet : le pouvoir fait feux de tout bois pour faire disparaître médiatiquement Alain Soral. Aujourd’hui, c’est au tour de la FNAC de comprendre qu’on ne met pas impunément en avant les livres de l’essayiste.
C’est le travail de police du site Arrêt sur images, de Daniel Schneidermann, qui a permis de dénoncer au grand public le forfait de la FNAC. Celle-ci, sur son site, avait établi un « Top 10 des sociologues », basé sur les chiffres des meilleures ventes. Les lecteurs innombrables d’arretsurimages.net [1] ont ainsi pu découvrir avec effroi que le lauréat, Emmanuel Todd, avait pour premier dauphin... Alain Soral.
Vexé, Arrêt sur images contestait immédiatement le statut d’écrivain à Alain Soral, auteur de treize livres, soit neuf essais, trois romans et une bande dessinée. Très insuffisant en effet quand on le compare à Saint Bourdieu, seulement huitième de ce classement inique et pourtant auteur d’un enfonçage en règle de portes ouvertes sur au moins un milliard de pages.
Le site du sioniste de gauche Daniel Schneidermann publiait son article hier, 26 février, peu avant 19 heures. Deux médias l’ont repris : Europe-Israël, site du sioniste d’extrême droite Jean-Marc Moskowicz (actuellement en procès avec Alain Soral) et le journal communautaire par excellence, Actualité juive, sous la plume de Pierre Assouline.
La FNAC, elle, s’est agenouillée ce matin à 10 heures, invoquant « une erreur », précisant que le classement « date d’il y a quinze mois, quand Alain Soral avait publié avec Éric Naulleau ses Dialogues désaccordés » et que « la page ne devrait plus être en ligne ». Et tout le lobby sioniste de jubiler par la plume de Justine Brabant, auteur de l’article de dénonciation :
« De fait, vendredi matin, le “Top 10 des sociologues” renvoyait vers un message d’erreur. »