On a légèrement modifié le slogan soixante-huitard « Police partout, justice nulle part », et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça colle !
Un avocat subversif, mais pas trop
Maïtena Biraben dans son Supplément du week-end, dont Patrick Cohen est l’invité (c’est vrai qu’on ne le voit pas assez), au chômage technique sur sa matinale depuis la grève des syndicats à France Inter (merci les gars, ça fait un peu de propagande en moins !), annonce un reportage sur l’avocat suisse le plus controversé du monde, un maître d’éloquence. On pense à Jacques Vergès ; impossible, disparu, et persona non grata dans la maison Canal. Alors, qui ? L’avocat suisse Marc Bonnant, entre autres défenseur de la famille du banquier Stern, qu’on voit donner un cours de malpensance à Sciences Po devant 500 étudiants tremblants. Bonnant conspue le féminisme, se moque de l’égalité, outrage la démocratie… et joue malgré cela dans une pièce avec BHL, où les deux compères refont le procès d’un grand homme.
Assis à côté de Patrick Cohen, l’immense défenseur de la liberté d’expression prend la parole :
« Par rapport au léger débat que j’ai vu tout à l’heure entre monsieur Taddeï et vous, je me serais rangé immédiatement du coté de monsieur Taddeï, quelle que soit la sympathie que par ailleurs je vous porte… Je pense que les idées abjectes s’asphyxient dans la liberté, elles prospèrent dans l’interdit. Pour parler de ce personnage pour lequel je n’ai que mépris et détestation et que nous allons pas accoler à votre nom, ce qu’il y a de singulier… »
Biraben précise, pour ceux qui n’ont pas compris :
« C’est Dieudonné. »
Bonnant reprend :
« Euh en Suisse, il est venu, je crois qu’il avait un peu épuré son discours, mais ça n’a mobilisé personne. En France, vos interdits d’abord, gouvernementaux, vallsiens, juridictionnels, administratifs, a eu pour effet d’accroître sensiblement le nombre des antisémites. Mais pour une raison très aisée à comprendre : c’est que dès que vous donnez à quelqu’un l’aura ou la dignité ou la verticalité du martyr, vous lui rendez un service infini ! La liberté d’expression, commence à l’immonde. Si être libre de s’exprimer c’est uniquement pour exprimer des banalités consensuelles… qui est de dire la démocratie est le meilleur système du monde, les femmes nous valent, au lieu de dire elles vous sont supérieures, les races n’existent pas, les ethnies ne sont que culturelles, si c’est pour dire ça, la liberté d’expression ne sert absolument à rien. »
Le moment rigolo est la tronche que tirent les deux féministes de service, qui servent de chroniqueuses en plateau. Tout ça pour une remarque un peu acide sur l’infériorité des femmes. Bouder, ou le degré zéro de la réaction intelligente. Ç’aurait été une preuve d’égalité que de répondre brillamment à ce vieux monsieur ! Sinon, en ce qui concerne la liberté d’expression, un avocat qui terrorise des étudiants intoxiqués et le plateau de Canal avec trois provos sur la démocratie pourrie et le cerveau des femmes, qui explique vouer un culte à la liberté d’expression et qui n’a que « mépris et détestation » pour Dieudonné, on appelle ça comment ? Soit il est idiot (ce qu’on ne croit pas), soit il nous prend pour des idiots (il sait jusqu’où aller).
Bonnant, ou l’art de passer pour un subversif aux yeux des abrutis sans franchir la zone rouge du sionisme. Bravo, l’artiste.
Demi-peine dans l’affaire Bourarach
- Bientôt ici un jardin Saïd Bourarach
De très lourdes peines de… 4 à 9 ans ont été infligées le 26 mars à l’encontre des quatre agresseurs du vigile, « frappé, noyé, instrumentalisé » comme disent nos confrères de Libération (c’est vrai que les crimes racistes touchant des juifs sont tout sauf instrumentalisés) il y a cinq ans, jour pour jour. Dans l’affaire Ilan Halimi, trois ans avaient séparé les faits du procès en première instance et les 18 inculpés principaux avaient écopé de 205 ans de prison, soit 11 ans par personne en moyenne en comptant 22 ans incompressibles pour Fofana, ou 13 ans et demi en comptant 50 ans de taule pour le chef du « gang des barbares ». Et encore, sur les 18, la plupart seront des lampistes, n’ayant pas participé directement ni à l’enlèvement, ni aux tortures, ni au crime. Du jamais vu dans un verdict pénal, sans oublier l’intervention stupéfiante du ministre de la Justice de l’époque, Michèle Alliot-Marie, sous la pression de la famille, qu’on peut comprendre, et des « associations ».
Dans le procès Bourarach, les quatre compères ont pris 24 ans, soit 6 ans de moyenne par tête de pipe. Là, on n’est pas dans le « deux poids, deux mesures », mais dans le « deux poids, demi-mesure » ! Même si les deux affaires ne sont pas les mêmes – il y a crime à l’arrivée – l’arithmétique ne ment pas.
Dire que la veille du délibéré, Libé osait titrer « Lourdes peines requises dans l’affaire Saïd Bourarach », alors qu’il s’agissait de 12 ans, 6 ans (pour deux inculpés) et 5 ans. Au vu de la somme des condamnations dans ce crime raciste ignoble, il n’y a qu’une conclusion : tuez un Arabe, mais ne touchez pas à un juif ! Ou alors, un Arabe vaut un demi-juif.
Nous sommes désolés de sortir la calculette pour des évènements aussi tragiques. Si l’accusé principal, en fuite, avait pris 18 ans, et ses amis 12 et 10 ans, les instrumentalisateurs que nous sommes n’auraient eu aucun argument. La justice française n’est pas encore une science exacte.
« C’est l’histoire d’une fausse vigilance nommée “deux poids, deux mesures”. Une mentalité comptable particulière, qui consiste à tout quantifier, même l’inquantifiable, pour accréditer l’idée d’un complot. Lequel ? Les médias en feraient trop pour les juifs et jamais assez pour les autres. Très pratiqué sur Internet, ce sport victimaire a ses professionnels, comme Dieudonné, et ses amateurs en chambre. Sa technique est rudimentaire. Il suffit de compter le nombre de minutes ou de lignes consacrées au moindre fait divers impliquant un juif ou un Arabe. Facile et divertissant. Mais l’inverse du journalisme, qui hiérarchise en fonction du contexte. D’où l’incompréhension entre ces deux univers. Dernier malentendu en date : la mort tragique d’un vigile, survenue le 30 mars. L’enquête a mis quelques jours à y voir clair. D’où la prudence des journalistes, aussitôt interprétée par les propagandistes. Pour ceux-là, l’affaire est vite vue. C’est un crime raciste. Puisque la victime est arabe et que ses agresseurs sont juifs... […] En attendant le procès, ce sont les faits établis. La défiance raciste a pu jouer, de part et d’autre, mais la motivation raciste n’est pas démontrée. Il s’agit donc d’un fait divers. A moins de vouloir transformer toute altercation entre un juif et un Arabe en affaire politique. » (Le Monde du 28 mai 2010)
Attendez, en relisant le jugement de Caroline Fourest, qui dit qu’on n’a pas le droit d’effectuer de tels calculs, parce que c’est le souhait de l’extrême droite, on efface le tableau ! Caroline a raison, Ilan Halimi a été tué parce qu’il était juif, et Saïd Bourarach parce que c’était un vigile antisémite qui avait insulté des juifs. Tout s’explique.
La vraie mutation de la presse
- Edwy Plenel, l’indépendance éditoriale
faite homme
Le Monde : un sobre journal chrétien de gauche devenu organe officiel du sionisme libéral. Même chose à Libé, la tribune marxiste propalestinienne transformée en revue sioniste libérale sociétale, sans oublier Charlie Hebdo, la feuille des jouisseurs anarchistes changée en tract écolo sioniste islamophobe. Ces mutations ne sont pas industrielles, ou naturelles, mais idéologiques, contrariant même l’évolution du lectorat, rendu méfiant à propos de ce libéralisme qui a augmenté les prix avec l’euro, et libéralisé le chômage avec sa politique soi-disant désinflationniste. Ces changements ne sont donc pas des évolutions, dans le sens d’un progrès, mais des altérations internes dues à un noyautage par des groupes industriels, de hautes personnalités sionistes, et la pression idéologique de la dominance à travers les médias. Complètement à rebours des besoins et des attentes du public. La preuve ? L’extraordinaire chute des ventes. Le Net a bon dos, la « crise de la presse » aussi. Ce n’est pas une crise, mais la sanction d’une mainmise politique sur l’indépendance éditoriale, qui a été circonvenue, puis réduite, et enfin anéantie. Un travail homéopathique, de longue haleine, exécuté par les complices et obligés de la décision politique réelle, les rois de la censure nationale.
Au fait, pourquoi tous ces documentaires sur les nazis ?
- Les photos en couleur font encore plus
froid dans le dos
Ce n’est pas pour lutter contre le péril nazi, dont chacun sait qu’il est inexistant. Ce n’est pas non plus pour édifier les gens sur les crimes des nazis, tout le monde est déjà au parfum, et la redondance est en général négative dans le domaine de l’information, puisqu’elle sature les esprits. Alors ? C’est simple : il s’agit d’imprimer dans l’esprit du public que les juifs sont non seulement des victimes, mais, et là on entre dans la profondeur, que les juifs sont les bons, car les nazis sont les méchants. Cette information en creux n’est pas cachée, mais si elle n’est pas dite, elle ressort immanquablement de tous ces documentaires : « Les juifs sont innocents, bons, et profondément humains. Les maléfiques, ce sont les autres. »
- Le chancelier Adolf Hitler semble ignorer les atrocités que le général SS Sepp Dietrich
a commises
Ce n’est ni un jugement de valeur de notre part, ni une pointe d’ironie. C’est là l’objectif et le message de ce bombardement télévisuel intensif. Renforcer l’image positive du judaïsme, et non pas rendre celle des nazis plus négative encore : cela n’a pas de sens, et risque même de basculer dans une dangereuse interrogation du type : « Les nazis étaient-ils vraiment fous ? »
Derrière ce premier objectif, se profile le second : en se basant sur cette image absolument positive, justifier le pouvoir actuel des sionistes en place avec l’équation artificielle suivante : « Ce pouvoir est bon parce que ses responsables, issus d’une communauté pleine de bonté, sont bons. » Il n’est donc plus du tout question de nazis et de nazisme, qui servent juste de support (dé)passé à une démonstration relative au pouvoir contemporain, le seul qui intéresse les sionistes, eux-mêmes à l’origine de ce dispositif de propagande. Le nazi d’hier est le plus sûr allié du sioniste contemporain. Et les vaches seront bien gardées.
- Dessin éloquent paru dans le quotidien L’Opinion
Nous comprenons donc l’importance et même la nécessité de victimiser son image alors qu’on est du côté de la dominance et de la répression. Ainsi, la communauté au pouvoir doit-elle entretenir l’illusion d’une indicible souffrance juive par le biais du documentaire nazi, en période creuse d’attentats. Et si ça ne prend plus, créer de l’antisémitisme, sinon un sentiment antisémite, à l’image du sentiment d’insécurité sur lequel Sarkozy avait surfé avant de se faire élire. Un antisémitisme vital, car sans antisémitisme, plus de subventions, plus de pouvoir juridique, plus de moyen de pression médiatique, plus de pouvoir politique visible. Rassurez-vous, il restera encore le discret pouvoir financier.
Chalghoumi ou Kouachi ?
Pendant que Vallsolini s’évertue à bloquer la liberté d’expression (dite aussi antisémitisme) sur le Net, ses chefs de clan continuent à ordonner de bombarder « l’ennemi » un peu partout dans le monde, et traquer l’ennemi intérieur, cette obsession bien pratique de toutes les dictatures. Ah, ils ont bon dos les petits Kouachi ! Plus facile de buter des pauvres que de lutter contre la misère, plus facile de fliquer les gens qui pensent que de lutter contre le chômage ! C’est le drame socialiste : enchaînés aux marchés, une grosse boule rouge dans la gorge, la bouche pleine de mensonges difficiles à ingurgiter, l’estomac farci de promesses non tenables, il faut quand même essayer de passer pour les gentils. C’est le boulot des traîtres, après tout.
- Le PS traverse une mauvaise passe
Les assassinats ciblés de janvier ont le mérite d’avoir ouvert un débat longtemps ignoré par les médias, alors que les Français en parlaient sur le Net depuis longtemps déjà. Toujours à la traîne, nos grands journaux, par peur de coller aux interrogations légitimes des gens (populisme, ce cousin du fascisme, et donc cousin germain du nazisme), et ils se demandent pourquoi ils sont désertés… Il s’agit de l’insolente intrusion d’Israël dans la politique extérieure et intérieure française, par le truchement de drames plus ou moins naturels (attentats, agressions dites antisémites), sinon par les voies habituelles que sont les médias aux ordres : défilé permanent des sionistes, discours unidirectionnel, criminalisation de l’opposition au sionisme. Les attentats visant des juifs ont fourni l’occasion de dénoncer la communauté française de confession musulmane, pourvoyeuse de djihadistes pour la Syrie (qui permettent de faire nos démos de Rafale et les vendre), et de kamikazes pour les attentats sur notre sol (qui permettent de resserrer les boulons contre la dissidence). Ça tombe bien, cette communauté ne possède aucune défense médiatique : haro sur le chameau !
Bientôt, voulant aller plus vite que la musique, Bibi le réélu condamnera les attentats européens (il faut élargir le marché de l’antisémitisme) avant qu’ils ne surviennent et demandera aux juifs des pays concernés de faire leur aliyah préventif...
Le piège tendu à la communauté musulmane se referme, avec l’alternative suivante : soumission au sionisme, ou intégrisme criminel ! Les deux options étant au final bénéfiques pour les commanditaires de tout ce bordel : soit on accepte le sionisme comme religion dominante, soit on justifie la répression islamophobe. Le salut est un chemin de crête, entre soumission et répression, mais au-dessus de la soumission et de la répression.