Y'a plus de respect au FN ! Cc @olivierfaye pic.twitter.com/PsqV9b1JK5
— Abel Mestre (@AbelMestre) 20 octobre 2017
Elle est de retour. Pendant deux heures, Marine Le Pen a tenté de convaincre les Français sur son projet politique. Après son échec à la présidentielle et les difficultés traversées par son parti ces dernières semaines, la présidente du Front national était attendue au tournant. Franceinfo a sélectionné cinq séquences de ce rendez-vous politique.
Sur Florian Philippot : « Il a tort »
Marine Le Pen n’a pas épargné Florian Philippot au début de l’émission. La présidente du FN a estimé que son ancien vice-président avait « tort » de considérer que le FN était en train d’effectuer un retour en arrière. Elle a ajouté qu’il ne souhaitait pas participer à « la refondation » du FN : « Tout le monde n’a pas la force d’âme d’accepter ce processus. »
Elle a enfin considéré que Florian Philippot avait tendance à empêcher le débat au sein de sa formation politique : « Florian avait plutôt raison et tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui étaient plutôt considérés comme ayant tort. »
[...]
Sur la sortie de l’euro : « Nous allons voir »
À la question de Léa Salamé « Vous demandez toujours la sortie de l’euro à terme ? », la finaliste de l’élection présidentielle n’a pas vraiment tranché :
« Nous allons voir si Monsieur Macron va réussir à obtenir (...) que la BCE ne soit plus indépendante, qu’elle réponde donc aux injonctions des Etats et que la masse monétaire de la BCE n’aille plus aux banques, mais aux États. »
Elle a ensuite ajouté : « Si l’euro était positif pour la France, après tout, je me contenterais de l’euro, mais je considère qu’il continue à être négatif. »
Sur le débat de l’entre-deux-tours : « Je pense que j’ai raté un rendez-vous important »
Marine Le Pen a fait un nouveau mea culpa au sujet du débat de l’entre-deux-tours : « Je pense que j’ai raté un rendez-vous important, cela a suscité de la déception ». Elle a ensuite ajouté : « Les Français attendaient que je vienne présenter mon projet (...) et nous avons considéré qu’il était plus efficace de dénoncer la politique qu’Emmanuel Macron allait mettre en place ». Tout en estimant qu’elle n’était pas seule à prendre ce genre de décision, elle a tenu à « assumer l’intégralité des responsabilités ».
Lire l’article entier sur francetvinfo.fr
Pour ceux qui l’ont raté, revoici le fameux « rendez-vous important » :
Pendant L’Émission politique, les Patriotes ont été
sans pitié pour Marine Le Pen
Plusieurs proches de Florian Philippot et membres du nouveau parti Les Patriotes ont critiqué la prestation de la présidente du FN, notamment sur la sortie de l’euro.
Avec de tels (anciens) amis, Marine Le Pen n’a pas besoin d’ennemis. Invitée jeudi soir de L’Émission politique, la présidente du Front national devait tenter de faire oublier sa désastreuse prestation lors du débat d’entre-deux-tours. Mais son discours a été systématiquement pilonné sur les réseaux sociaux, entre autres par les membres des Patriotes, le nouveau parti de son ancien numéro 2, Florian Philippot.
Très actifs sur Twitter, dont ils se servaient déjà régulièrement pour prendre leurs distances avec l’aile dure et libérale du Front national, les Patriotes s’en sont donnés à cœur joie, notamment sur leur thème de prédilection : la sortie de la France de l’euro.
Mise en difficulté sur le sujet lors de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a depuis pris ses distances avec cette promesse emblématique, mais impopulaire. Interrogée, elle a préféré éluder. « Nous allons voir », a-t-elle déclaré, tout en affirmant avoir « entendu la crainte des Français », avant d’ajouter : « J’ai une vision pragmatique, je n’ai pas une vision idéologique de la monnaie ».
« Je n’ai rien compris à la position de Le Pen sur l’Euro »
De quoi faire hurler les Patriotes, dont le départ du parti était motivé notamment par le recul de Marine Le Pen sur ce point. Si Philippot n’a pas cité son ancienne alliée, il a rappelé cet important point de clivage dans un tweet, comme pour marquer son territoire.
« Sous chantage de la BCE, nous ne pourrons rien faire, même pas récupérer nos frontières économiques, comme migratoires. Soyons libres. »
Lire l’article entier sur lexpress.fr