Egalité et Réconciliation
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Les réfugiés palestiniens, l’assassinat de Folke Bernadotte et la question de Gaza

Un article de Youssef Hindi (exclusivité E&R)

Les réfugiés palestiniens, l’assassinat de Folke Bernadotte
et la question de Gaza

Un article de Youssef Hindi en exclusivité pour le site E&R !

 

Sommaire

 

- La question des réfugiés palestiniens à l’ONU en 1948

- Fake news israélienne : les États arabes sont responsables de l’exode des Palestiniens

- Les réfugiés à Gaza

- Conquête de Gaza et épuration ethnique : un projet de longue date

*

La question des réfugiés palestiniens à l’ONU en 1948

Avant le départ du mandataire britannique de Palestine (15 mai 1948), les forces juives sionistes avaient déjà expulsé par la violence près de 250 000 Palestiniens [1]. Cette épuration ethnique fut la cause principale de la guerre qui démarra le 15 mai 1948 opposant Israël et les pays de la Ligue des États arabes venus secourir les Palestiniens.

Le comte Folke Bernadotte, médiateur de paix de l’ONU, arriva le 28 mai 1948 en Palestine. Il demanda qu’on « accepte en principe le rapatriement, à partir du 15 août, et dans une proposition fixée en consultation avec le médiateur, de quelques-uns des réfugiés qui en expriment le désir, et particulièrement de ceux qui habitent Jaffa et Haïfa… À mon avis [dit-il], compte tenu de toutes les circonstances, on devrait assurer à tous ces réfugiés qu’ils ont le droit de retourner dans leurs foyers » [2].

Dans son rapport du 16 septembre 1948, Bernadotte propose un plan de partage établi selon « le principe de l’homogénéité et de l’intégration géographiques », et situe les réfugiés arabes sur le même plan où l’on plaçait les réfugiés juifs [3].
Le lendemain, 17 septembre 1948, le groupe Stern – organisation paramilitaire sioniste dirigée par Yitzhak Shamir, futur Premier ministre d’Israël – a assassiné à Jérusalem Folke Bernadotte ainsi que le colonel français André Sérot, chef des observateurs des Nations unies. Les juifs craignaient notamment de ne plus recevoir le Néguev au terme de la mission de Bernadotte qui proposait d’intégrer le Néguev à la la partie arabe [4].

« En sa qualité de président de la Croix-Rouge suédoise, Bernadotte avait joué un grand rôle pour sauver des Juifs des griffes des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, et c’est pour cela que les dirigeants israéliens avaient accepté sa nomination comme médiateur de l’ONU. Ils ne s’étaient pas attendus à le voir tenter de faire pour les Palestiniens ce qu’il avait fait pour les Juifs quelques années auparavant. » [5]

On lit, entre autre, cette règle dans les principes établis en 1946 lors de la création de l’Organisation internationale pour les réfugiés : « La tâche essentielle en ce qui concerne les personnes déplacées, consiste à les encourager à retourner promptement dans leur pays d’origine et à aider leur retour [...]. » [6]

Le « droit de rapatriement » est l’un des sept postulats fondamentaux sur lesquels Bernadotte établit ses « Conclusions concrètes » qui précisent le droit international :

« i) Le droit des réfugiés arabes à regagner leurs foyers en territoire sous contrôle juif le plus rapidement possible devrait être proclamé par les Nations unies, et le rapatriement de ces réfugiés, leur réinstallation et leur relèvement économique et social ainsi que le paiement d’une indemnité suffisante pour les biens de ceux qui auraient décidé de ne pas revenir, devraient être contrôlés et facilités par la Commission de conciliation des Nations unies […]. »

Ce texte est à l’origine de la résolution que l’Assemblée générale des Nations unies vota le 11 décembre 1948, à sa troisième session. Le paragraphe 11 de la Résolution 194 (III) dit ceci :

« Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payés à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables.
Donne pour instructions à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le paiement des indemnités. »

 

Fake news israélienne : les États arabes sont responsables de l’exode des Palestiniens

L’histoire a été réécrite pour faire endosser aux États arabes la responsabilité de l’exode des Palestiniens. Les autochtones auraient fui les combats. Vers 1957-1958 apparaît une idée qui sera utilisée constamment depuis par Israël : l’exode des Palestiniens est dû aux ordres ou aux exhortations des chefs arabes. Le ministre des Affaires étrangères israélien se mit à la propager. La Division de l’information de ce ministère, à Jérusalem, publie des tracts de quatre pages, Aperçus, Thèmes, etc., avec édition française [7].

David Ben Gourion, dans un discours à la Knesset le 11 octobre 1961, affirme :

« Nous possédons des preuves évidentes qu’ils ont quitté ce pays sur les ordres des leaders arabes conduits par le Mufti. » [8]

Aucune preuve n’a été présentée à l’appui de ses propos. Un journaliste irlandais, B. Childers, mena une enquête pour vérifier ce qu’avançaient les autorités israéliennes. Il consulta les enregistrements faits par la BBC de toutes les émissions du Moyen-Orient en 1948, conservés au British Museum. La conclusion de son enquête est la suivante :

« Il n’y eut pas un seul ordre, ou appel, ou suggestion sur l’évacuation de la Palestine, venant de quelque station de radio, à l’intérieur ni à l’extérieur de la Palestine en 1948. Il y a des enregistrements réitérés d’appels arabes et même des ordres positifs de rester sur place (to stay put). »

Par contre, l’Irgoun (organisation terroriste juive) avertit les « Arabes des agglomérations urbaines » que le typhus et le choléra vont apparaître en avril et mai (1948) [9].

Les Palestiniens ont été expulsés par les forces juives, et ce de façon méthodique par des actes terroristes ; cela a été fréquemment signalé par la Commission politique spéciale des Nations unies en 1949 et 1950 [10].
Le représentant de la Jordanie à la commission, M. Haïkal déclarait le 1er décembre 1950 : « […] en aucun cas, l’intervention des forces arabes en Palestine n’a été cause de l’exode. » [11] Il ajouta que les Arabes de Palestine « sont, en vérité, victimes de la politique d’expulsion adoptée par les Juifs, qui n’ont pas cessé de la pratiquer systématiquement jusqu’à ce jour. »

 

Les réfugiés à Gaza

Au lendemain de la guerre, la question de l’avenir de Gaza se pose. Sa population est passé de 80 000 à 240 000 en quelques mois avec l’arrivée des réfugiés [12]. Précisons au passage que 70 % des Gazaouis sont, aujourd’hui, les enfants et les petits-enfants de ces réfugiés [13] qui ont été chassés de leurs terres par les forces juives.

En février 1949, alors qu’est négocié l’armistice entre l’Égypte et Israël, le roi Abdallah de Jordanie fait savoir qu’il souhaite mettre Gaza sous son autorité afin d’offrir à son pays un débouché sur la Méditerranée et rassembler tous les Arabes de Palestine. De son côté, en avril 1949, Israël affiche sa volonté d’annexer Gaza. L’Égypte n’a aucune revendication sur Gaza, mais ses troupes y sont présentes. Elle refuse de délivrer des permis de travail aux réfugiés palestiniens [14] et rapatrie à Gaza 3 000 personnes arrivées au Caire depuis Rafah.

La conférence de Lausanne organisée le 15 septembre 1949 ne débouche sur aucun accord, et le statu quo s’installe jusqu’au conflit suivant.
En attendant, un gouverneur militaire égyptien dirige la bande de Gaza, placée sous état d’urgence, et dans laquelle il proroge la législation mandataire.

Les réfugiés à Gaza tentent de retourner dans leurs villages d’origine, mais « Israël les refoule et pose des mines pour dissuader les passages » [15]. Pour éviter une escalade militaire, l’Égypte dissuade aussi les franchissements mais doit redéployer ses troupes présentes à Gaza sur le canal de Suez, ce qui a pour conséquence d’affaiblir les contrôles.

Une guerre des frontières débute à partir d’initiatives « individuelles de réfugiés suscitant des réactions militaires de Tsahal » [16]. Cette situation fera naître des organisations militantes, à l’instar de l’Union des étudiants palestiniens, qui se fait le porte-parole des revendications des étudiants palestiniens installés au Caire sous la direction de Yasser Arafat. Les communistes se rassemblent dans la Ligue de libération nationale et tiennent un discours en faveur d’un État palestinien, contre la domination égyptienne. Ils seront réprimés en 1952. Ces organisations incitent les Palestiniens à s’infiltrer dans leur terre occupée par Israël et entraînent leurs membres à l’action militaire, à quoi Tsahal répond par des représailles.

L’Égypte instaure un couvre-feu en 1954, alors que les communistes et les musulmans réclament un plan d’armement de la population.
En février 1955, un Israélien est assassiné à Tel-Aviv par un commando venu de Gaza. L’armée israélienne mène alors des opérations dans Gaza, et l’Égypte multiplie les arrestations, suspend les droits de grève et de manifestation.

Nasser prend le pouvoir et promulgue le 11 mai 1955 une loi de la « bande de Gaza » qui formalise les pouvoirs et organise des opérations de fedayin (« ceux qui se sacrifient ») palestiniens en Israël.

 

Conquête de Gaza et épuration ethnique : un projet de longue date

Durant la guerre franco-anglo-israélienne contre l’Égypte, la marine française bombarde la ville de Rafah (dans la bande de Gaza) et prépare ainsi son occupation par l’armée israélienne le 31 octobre 1956. Le 2 novembre 1956 à Gaza, l’Égypte offre sa reddition aux Israéliens, qui prennent le contrôle de tout le territoire où ils instaurent un couvre-feu. Israël maintient les autorités locales en fonction et se fixe pour objectif de neutraliser les fedayin. Les services de sécurité israéliens raflent, filtrent, arrêtent, contrôlent. Dans le camp de Khan Younès, les réfugiés soupçonnés d’activités militaires sont « exécutés sommairement, 275 selon l’UNRWA [17], 415 selon les Palestiniens. Dans le camp de Rafah, le 12 novembre [1956], alors que les opérations militaires sur le canal de Suez ont cessé, tous les hommes sont rassemblés pour vérification : sans témoins extérieurs pour établir les faits, les armes sont utilisées par les Israéliens, qui reconnaissent la mort de 48 Palestiniens, l’UNRWA dresse un bilan de 111 morts et les organisations palestiniennes de 197. Nul doute que des exécutions sommaires ont eu lieu » [18].

Les Frères musulmans et les communistes palestiniens lancent un mouvement de boycott de l’occupation sous forme de grève générale. Les communistes évoquent la création d’un État palestinien, et les autres Palestiniens célèbrent le nassérisme qui a triomphé à Suez et réclament le rétablissement de l’autorité égyptienne sur Gaza.
Israël veut s’approprier Gaza qu’il considère comme sienne, puisqu’elle fait partie de la « Terre promise ». Israël supprime les marques de la ligne de démarcation, introduit la livre israélienne comme seule monnaie, refuse le retour de l’Égypte et le déploiement de la Force d’urgence des Nations unies (FUNU) qui est déployée à Suez le 22 décembre 1956.
Les États-Unis exercent une pression pour un retrait inconditionnel d’Israël de Gaza ; le Premier ministre israélien, Ben Gourion, y consent le 1er mars 1957 et retire toutes ses troupes le 7 mars.
La FUNU prend la suite de l’armée israélienne, et Gaza, contrôlée par l’ONU, est internationalisée. La population et les militants manifestent contre l’ONU et réclament le retour de l’Égypte. Des heurts opposent les casques bleus aux habitants de Gaza.
Le 13 mars 1957, Nasser assure à l’ONU qu’il s’engage à démilitariser Gaza et à interdire les actions des fedayin. L’Égypte réinstalle son administration à Gaza et charge d’anciens fedayin d’assurer la police afin de sécuriser la ligne d’armistice.

En 1967, durant la guerre des Six Jours, Israël occupe de nouveau Gaza et la colonise jusqu’en 2005. Le 16 août 2005, le Premier ministre Ariel Sharon retire l’armée et les colonies de Gaza pour des raisons exposées dans notre livre Comprendre le conflit israélo-palestinien.
Et à partir de 2008, Israël bombardera annuellement Gaza dans le but de pousser en définitive les Gazaouis hors de chez eux.
L’épuration ethnique a commencé en 1947, et elle se poursuit depuis lentement. Le massacre et le génocide qui ont lieu actuellement est un des épisodes de ce projet.

Gamla, un groupe fondé par d’anciens officiers et colons israéliens a diffusé sur son site Internet un manifeste intitulé « La logistique du transfert », rédigé par Boris Shusteff le 3 juillet 2001.
L’auteur du document de l’association Gamla explique que le nettoyage ethnique de masse de tout le peuple palestinien est « la seule solution possible » au conflit israélo-palestinien et « ne contredit nullement les prescriptions de la Torah » [19].

« D’après le plan, Israël commencerait par lancer une campagne d’information et par renforcer sa politique d’étranglement économique des Palestiniens vivant dans les territoires occupés de la rive Ouest et de la bande de Gaza, afin de les forcer à partir "volontairement". L’une des mesures prévoit de priver les Palestiniens d’emploi, afin, littéralement, de les affamer (on pourrait dire que c’est déjà ce qu’il se passe en ce moment) » [20], explique Ali Abunimah dans une étude publiée en mai 2002.

L’étude historique nous montre que le génocide auquel nous assistons en direct n’a pas de relation avec l’attaque du 7 octobre 2023 et la lutte contre le Hamas.

Youssef Hindi

 

Bonus : 1948 : Création et catastrophe

Un vieux Palestinien retourne sur sa terre, et retrouve les ruines de sa maison. Ainsi commence ce documentaire qui revient sur la déchirure de 1948, espoir pour les uns, catastrophe pour les autres.

 

 

Comprendre le conflit israélo-palestinien
disponible chez Kontre Kulture

Et en bonus, le documentaire "1948 : Création et Catastrophe".>

Notes

[1] Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique en Palestine, Fayard, 2008, Préface.

[2] Amélie Marie Goichon, La Jordanie réelle, Tome I, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1967, p. 291.

[3] Document A/648.

[4] A.-M. Goichon, op. cit. p. 217.

[5] Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique en Palestine, Chapitre 7.

[6] Amélie Marie Goichon, La Jordanie réelle, Tome I, p. 292.

[7] Amélie Marie Goichon, La Jordanie réelle, Tome I, pp. 295-296.

[8] Les offres de paix d’Israël…, p. 78, § 4. Amélie Marie Goichon, La Jordanie réelle, Tome I, p. 296.

[9] Childers, The Other Exodus, p. 673, col. 1. Amélie Marie Goichon, La Jordanie réelle, Tome I, pp. 297-298.

[10] Quatrième session, 51e à 55e séances, 1949, et cinquième session, 31e à 36e séances ; rapports A/1367 et 1/1451. Discours de M. Eban, 55e séance, §§ 36-58. Actes de terrorisme, 52e séance, §1 ; 54e séance, §17 ; 55e séance, §§ 5 et 49 ; 31e séance, § 32 ; 33e séance, § 1 ; 35e séance, §§ 59 et 85 ; 36e séance, § 3.

[11] Cinquième session, 65e séance, 1er décembre 1950, §§ 15-16.

[12] Jean-Claude Lescure, Le Conflit israélo-palestinien en 100 questions, Éditions Tallandier, 2018, 2021, p. 116.

[13] Norman Finkelstein, « Video recording and Transcript : Special Emergency Podcast on Gaza, October 8th 2023 », 09/10/2023. https://normanfinkelstein.substack....

[14] « De 1948 à 1962, les réfugiés palestiniens n’ont pas le droit de travailler, sinon de façon clandestine. En 1962, le marché du travail leur est ouvert tout comme le droit d’acheter des terrains agricoles dont sont exclus les autres étrangers. Mais la situation se durcit dans les années 1980 : le marché du travail se referme, dont la possibilité de travailler dans le secteur public ; la propriété agricole est interdite en 1985 ; les écoles publiques sont fermées aux enfants palestiniens ; l’exercice de la médecine leur est interdit. » Jean-Claude Lescure, Le Conflit israélo-palestinien en 100 questions, p. 118.

[15] Jean-Claude Lescure, Le Conflit israélo-palestinien en 100 questions, p. 117.

[16] Jean-Claude Lescure, Le Conflit israélo-palestinien en 100 questions, p. 117.

[17] The United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).

[18] Jean-Claude Lescure, Le Conflit israélo-palestinien en 100 questions, p. 120.

[19] https://www.cairn.info/revue-mouvem...

[20] https://www.cairn.info/revue-mouvem...

Retrouvez les précédents articles exclusifs de Youssef Hindi pour E&R

 






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17 Commentaires

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  • Ce que je déclare ici est un peu tangent, et je le fais sous pseudo pour ne blesser personne ;
    Je n’ai jamais aimé Youssef Hindi, juste pour une histoire d’atomes innacrochables, et pour ses questions parfois plus longues que les réponses qu’il reçoit quand il fait une interview.
    Ça s’arrête là.
    Mais ici, franchement, un immense bravo pour la synthèse impartiale d’un sujet aussi complexe.
    Monsieur Hindi, je commande votre bouquin illico.
    Et ...
    Merci !

     

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  • Dans " Rigodon " Céline laisse entendre qu’en juillet 1944 Folke Bernadotte lui a facilité le passage de la frontière germano-danoise, ce qui lui a permis de se mettre - temporairement - en sûreté .

     

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  • Nikki Haley aussi conne et pervers que Macias : " achevez les " ou " dégommer les "
    quelle belle époque de tarés .......

     

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    • David Beckham rejoint les célébrités de la liste A appelant au cessez-le-feu à Gaza – La star du football a repris une déclaration de l’UNICEF condamnant la grève de dimanche qui a tué au moins 45 Palestiniens déplacés et a appelé à un cessez-le-feu – ça change des serpillères du showbiz Français

       
    • @ ilario, Omar Sy questionné, a répondu qu’il ne pouvait pas faire de commentaire, car il ne sait pas vraiment ce qui se passe là-bas.
      Mbappé était occupé à s’acheter une maison à Madrid, pour la modique somme de 11 millions.
      Un autre dont j’ignore le nom, (un noir équipe de France), est en train de se pavaner avec des boots à talon, à Clair Fontaine.
      Ces gens, de petits parvenus, qui n’ont pour talent que les millions sur un compte en banque.
      La classe dans tous les sens du terme, ne s’achète pas.

       
  • On peut souligné l’étique morale de la résistance palestinienne à Gaza, qui n’a plus rien à perdre, pourrait envoyer leur salve sur les villes de l’entité sioniste, comme le fait l’Ukraine en Russie, se qui n’est pas le cas de l’armée la plus morale et la plus équipée de « jouets » occidentaux dernier cri …

     

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  • Analyse, comme d’habitude, très pertinente, merci Youssef.

     

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  • Le Comte Bernadotte travaillait pour la Croix-Rouge : il réussit l’exploit de faire libérer 15 000 déportés du camp de Neuemgame . Ces libérés furent entassés dans le grand paquebot Cap Arcona - qui fut attaqué par la RAF et incendié : 9000 déportés qui devaient être transportés en Suède périrent . Les survivants nageant dans l’eau glaciale furent mitraillés . La Croix Rouge avait averti la RAF que le navire contenait des déportés libérés mais l’information ne fut pas transmise aux pilotes . (Quelque sioniste vigilant dût retenir l’info...)

     

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  • Merci pour la mise en ligne de ce documentaire.
    On retrouve, les mêmes procédés, que ceux utilisés aujourd’hui, à l’égard du peuple historique.
    J’aimerais que la sioniste Barbare Lefebvre, prof d’histoire, qui vient déverser ses mensonges dans l’émission des GG, regarde ce documentaire, ne serait-ce que sur un point.
    Quelle regarde bien les cartes géographiques de l’époque où la Palestine apparait bien.
    Cela lui évitera de dire que la Palestine n’a jamais existé.
    A l’époque, ces gens qui avaient beaucoup souffert, balançaient enfant et adulte, vivants, dans le four du boulanger.
    Ils se permettaient de les dépouiller de leur argent, de leurs papiers, de leurs bijoux, avant de les déplacer et de les fusiller. Les bijoux,argent, papiers de ces gens, les mettaient-ils en danger !?
    Pourtant, ils n’avaient pas l’excuse du rrrrhamas !
    J’invite tous les amis du phacochère, à visionner ce documentaire, c’est autre chose que la propagande en faveur de cet état sioniste.
    1880 -2024 soit 144 ans de souffrance, d’humiliation, de privation de leurs terres, chassés de leurs villages, de leurs maisons, dépouillés de tous leurs biens, assassinats, tortures étaient devenus le quotidien.
    Un peuple coupable de rien, qui a vu toute son existence saccagée, pour des Khazars venus d’Europe de l’est.

     

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  • #3371584

    « L’étude historique nous montre que le génocide auquel nous assistons en direct n’a pas de relation avec l’attaque du 7 octobre 2023 et la lutte contre le Hamas » : Youssef Hindi, toujours excellent de rigueur et de probité, démystifie cette narration médiatico-politique. Le lien de causalité est, en fait, un lien prétextuel. Si rien n’est fait pour mettre un terme au populicide en Palestine occupée, c’est parce que cette macro-tuerie est programmatique, ce qui signifie qu’elle répond à des besoins expérimentaux du NOM :

    - Test de dépopulation : La Palestine, avant Netanyahou, avait la 5ème démographie la plus forte au monde (6-7 enfant par femme).

    - Test de résistance individuelle et collective à l’occupation, à l’oppression, à la spoliation et aux exécutions, en vue d’élaborer une neuro-ingénierie de masse susceptible d’obtenir le consentement des victimes à leur propre expropriation, acculturation et extermination.

    - Test d’indignation : il s’agit de créer un observatoire de la complicité des classes politiques et des citoyens à l’homicide de masse des Palestiniens, de distinguer, par des techniques de profilage sociologique, géographie, et culturel, quelle frange des populations nationales s’indignera / protestera / manifestera, et laquelle se montrera complice par le silence, l’indifférence, et l’autisme émotionnel.

    - Test de cohésion du globalisme : Bien que localisée et marginale au regard de la population mondiale, la problématique des 76 ans de martyre de la Palestine permet de mettre à l’épreuve les alliances inter-étatiques, de savoir lesquelles survivront aux désaccords face à ce génocide au long cours, et lesquelles se déliteront.

    Conclusion : Le Nouvel Ordre Mondial entretient le chaos en Palestine (fournitures incessantes d’armes US) comme laboratoire d’expérimentation politique, de programmation neuro-linguistique, de contention démographique, de trompe l’œil démocratique, de mystification sémantique (la Israeli Defense Force est une puissance offensive), afin d’ajuster et de reconfigurer ses stratégies totalitaires / globalitaires.

     

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    • Ce qui me met en colère @ProtégeonsLaPalestine, c’est que visiblement ce documentaire ne semble pas avoir intéressé, grand monde.
      Je constate que vous êtes le seul à me rejoindre. Intérêt fabriqué qui expliquerait pourquoi 1h25 de leur temps serait trop à leur accorder, de voir comment ils ont procédé pour s’emparer de leur pays. Techniques que vous avez très bien mises en avant.
      Ce n’est pas le seul que j’ai pris la peine de regarder. Ces gens qui viennent nous livrer avec pudeur, comment on leur a tout pris, et ignorer leurs témoignages, c’est pour moi les effacer un peu plus, pour rester sobre.
      N’est-ce pas le minimum que nous leur devons ?!

       
    • #3371791

      Chère @Jullia, Rares sont les gens non intéressés ou émotionnellement déconnectés. Je m’aperçois que beaucoup ne regardent pas ce qui concerne la tragédie palestinienne pour se préserver, pour ne pas perturber leur santé mentale. Je ne peux pas leur en vouloir.

      Face à ette réalité ignominieuse, nous n’avons pas tous la même capacité à absorber la secousse psychologique, et certains sont moins équipés que d’autres pour voir et entendre l’horreur. Mais croyez-moi, ceux qui feignent l’indifférence sont certainement les plus conscients, les plus affectés, donc les plus (faussement) détachés.

      Ceci nous permet collectivement de mesurer à quel point un Palestinien, de l’enfant au vieillard, est à lui seul une forteresse mentale et un îlot de dignité, qui méritent la force de notre engagement.

       
    • Exactement, protegeonslapalestine, impossible de regarder ces images d’horreur et de désarroi. Les regarder et se sentir impuissant n’est pas dans mes cordes. Vous avez raison, ce n’est pas tout le monde qui peut regarder ces vidéos et photos d’enfants sans tête ou déchiquetés. C’est insupportable et une torture pour l’esprit. Vous avez bien résumé la situation. Salutation madame protegeonslapalestine.

       
    • #3372652

      Ceux qui définissent leur nationalisme en vertu de la capacité à faire abstraction des événements extérieurs à leur continent, à leur culture, et à leur ethnie, bref les identitaires étriqués, sont trop limités pour comprendre que non seulement la définition du périmètre intérieur (la nation) s’évalue en relation avec l’extérieur, mais que les véritables ennemis de leur nationalisme, eux, ont pour référentiel un logiciel de conquête insidieuse, venu d’horizons lointains.

      Par conséquent, il est légitime de ne pas regarder, afin d’épargner sa sensibilité. Toutefois, il est malhonnête de ne pas voir, en feignant d’ignorer les connexions ténues entre ici et ailleurs.

      Nb : Respectez l’intitulé du pseudonyme des autres, sans adjonction au pifomètre de madame ou monsieur, pour ne pas faire fausse route.

       
    • @cristo, mon dieu, vous semblez réconforté, je parle au masculin, ignorant qui vos êtes, on vient de vous donner une excuse pour ne pas regarder ce documentaire.
      Honnêtement pour beaucoup c’est une question de fainéantise intellectuelle.
      Si vous pensez que ce documentaire c’est de l’hémoglobine et bien non ! Vous n’en verrez pas, vous ne verrez pas de cadavres, rien de tout cela.
      On vous explique la création de l’état d’Israel, avec des cartes de l’époque, des images d’archives, des photos des dirigeants Sionistes, de soldats palestiniens, de soldats Israêliens, de paysages de la Palestine d’avant, avec des témoignages de vétérans palestiniens, des vétérans de la Haganah (mouvement terroriste juif),des témoignages d’historiens, qui vous expliquent, ce qui pour eux était un plan qui semblait prévu de longue date. etc Irgoun la Haganah, l’Onu, Ben Gourion.
      C’est juste un très bon documentaire, qui vous explique comment le conflit de 1948-1949, a changée, le cours de l’histoire, du peuple historique.
      Mais bon, cela peut sembler un peu rébarbatif, quand il s’agit d’élargir ses connaissances.
      C’est vrai que ce documentaire, très bien fait, est juste là pour comprendre, comment la création de cet état sioniste est une catastrophe.
      Si vous aviez pris la peine de lire ne serait-ce que le titre, vous ne seriez pas parti dans le pathos, moi, je ne peux pas ... Désolée d’être brusque, mais franchement, dans la série, je veux rester ignare. Ne changez rien !

       
    • #3372862

      @Jullia, Brutaliser les gens n’avance à rien. La compassion que vous éprouvez pour les Palestiniens est universellement partagée et, si vous êtes conséquente, votre compassion doit s’étendre aux victimes collatérales du sionisme : nous, ici et maintenant.

      Ce reportage, je l’ai visionné, sans l’aide des sous-titres, et j’en suis ressorti avec un sentiment de révolte et de vertige métaphysique, comme beaucoup, à chaque fois que nous faisons l’effort de nous constituer témoins du désastre sans nom qui frappe les Palestiniens, nos frères et sœurs en humanité.

      J’en suis malade, nous en sommes tous ulcérés, voilà pourquoi il faudrait éviter de juger les limites que pose autrui à ce qu’il peut supporter. Les faits de massacres en Palestine occupée sont juridiquement impunis, médiatiquement encensés, politiquement célébrés : ce degré d’inhumanité torture notre conscience individuelle, provoque, face à une réalité anxiogène et psychologiquement déstabilisante, des réflexes d’auto-préservation que vous avez tort de juger si sévèrement.