« Le danger est trop grand, il faut changer les choses et le faire d’urgence » a dit François Bayrou en plein état d’urgence, pour justifier sa nouvelle volte face d’inconsistant. [1]
Quelle fourche du Démon du MoDem vous pique, Monsieur Bayrou ?
Pour quelle raison ce ralliement à la plus foireuse, la plus dégoûtante de toutes les gauchiasses déféquées par la Finance cosmopolite ?
— Parce que « la situation nourrit le pire des risques » !
Fichtre ! Et quel est donc ce risque, Monsieur Bayrou ?
— « Une flambée de l’extrême droite » !
Évidemment, là, on ne peut que s’incliner. Mais, Monsieur le ministre, les propos du sieur Macron sur la colonisation en tant que Crime contre l’humanité, crime qui a accru le nombre des vivants de la dite humanité ?
— Ah, mais je lui ai pas envoyé dire !
Dire quoi Monsieur Bayrou ?
— Mon « incompréhension » !
Carrément ! Et après ?
— « Il m’a entendu, je crois. »
....
Ça prouve au moins qu’il n’est pas sourd.
Aussitôt su le rachat du Bayrou par le Mac’Rothschild, la Bourse a bondit d’allégresse, l’indice du CAC a fait comme les algériens pendant la colonisation, il s’est multiplié !
De toute manière, Monsieur le Maire de Pau, permettez à un humble et ancien palois de vous le dire : si votre pire inquiétude est la victoire de Marine Le Pen, vous faites un très mauvais calcul.
Marine Le Pen n’aurait quasiment aucune chance face à un Fillon qui serait lavé, ou à un Hamon qui serait allié au Mélenchon.
Mais elle a toute ses chances, et la nôtre, face au Macron, voyez vous ?
Si vous ne le pressentez pas, vous manquez de la pénétration politique nécessaire pour cesser d’être un loser, Mister Bayrou ! (Il faut parler anglais quand on est du Macron.)
Citations du Notable de Pau :
— Septembre 2016, en prose :
« Derrière Emmanuel Macron il y a des grands intérêts financiers incompatibles avec l’impartialité exigée par la fonction politique.
Il y a là une tentative qui a déjà été faite plusieurs fois par plusieurs grands intérêts financiers et autres, qui ne se contentent pas d’avoir le pouvoir économique, mais qui veulent avoir le pouvoir politique. »
« On a déjà essayé en 2007 avec Nicolas Sarkozy et ça n’a pas très bien marché. On a essayé en 2012 avec Dominique Strauss-Kahn… »
« D’ailleurs c’est très simple : posez-vous la question du pourquoi ces heures et ces heures de télévision en direct ? Pourquoi ces couvertures de magazines, pourquoi ces pages et ces pages autours de photographies ou d’histoires assez vides ? »
« Il y a la séparation de l’Église et de l’État. Moi je suis pour la séparation de l’État et de l’argent (…) Je ne suis pas pour que le pouvoir de l’argent prenne le pas en politique. Il faut en tenir compte, il faut le savoir il faut le connaître, il faut favoriser quand on peut l’activité et la création de richesses. Mais il ne faut pas que l’un ait le pas sur l’autre. »
— Février 2017, en substance et en stances :
Je suis Monsieur Bayrou, le Magistrat de PauLe bourgeois d’Aquitaine à l’accent aboli,Je n’ai qu’une parole, et elle vaut balle-peau !Mais ma conscience est bonne quand je me mets au lit.Ah, Monsieur du Macron je suis votre féal !Je vous laisse le Fillon, je lèche votre Ré--putation d’Héritier et de Gendre idéal,Et le sillon qu’elle laisse sur la Publique Raie.Monsieur Macron m’a répondu : vous en êtes un !Tout le monde le pense, mais personne ne le ditEt pour vous remercier d’être tant opportun,Je vais vous adouber, cochon qui s’en dédit !
Il y a la séparation de l’Église et de l’État. Moi je suis pour la séparation de l’État et de l’argent !
Ah, la voilà bien la droite des valeurs boursières, la parole d’une partie de la droite catholique, celle qui donne la colique ! L’éternel Ralliement ! Tout le temps à se vendre aux milieux de l’Argent, en fin de compte, en fin de calcul, en fin dernière.
Prochainement chez Kontre Kulture, le nouveau livre de Félix Niesche :