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L’interview politique d’Emmanuel Ratier

La situation politique est tellement perturbée et la déliquescence du pouvoir si avancée que nous sommes allés consulter Emmanuel Ratier en urgence, analyste percutant, bien connu pour ses enquêtes sur le milieu de la politique et les réseaux de pouvoir, afin qu’il nous éclaire de ses codes de décryptage et de ses prédictions bien renseignées.

 

Présent : Est-ce que le retour de Sarkozy change quelque chose ?

Emmanuel Ratier : Cela cristallise enfin les véritables enjeux : il manquait un personnage clé sur l’échiquier politique, qu’il s’agisse du roi ou du fou cela n’a pas d’importance. Le retour de Nicolas Sarkozy signifie d’abord la fin des espérances présidentielles de François Fillon et d’Alain Juppé. L’ex-président de la République, absolument convaincu de l’emporter sur Marine Le Pen avec environ 60 % des suffrages, a arrêté une stratégie précise : « Moi ou Marine. » Il va faire disparaître l’UMP au profit d’une nouvelle entité à sa botte (pour réunir ses fidèles, marginaliser ses concurrents et interdire toute primaire).

Le nouveau modèle de Nicolas Sarkozy est désormais Angela Merkel, dont le parti, la CDU, est passé de la droite conservatrice au centre droit et gouverne désormais avec le SPD, voire dans certains länder avec les Grünen. C’est donc une ligne progressiste et libérale-mondialiste qui sera retenue, l’ex-président n’ayant jamais abandonné l’idée (mise en œuvre durant la première partie de son quinquennat) de récupérer des socialistes accommodants.

Vous avez très certainement remarqué que Nicolas Sarkozy n’était pas du tout clair sur le « mariage » homosexuel lors de son passage à France 2. Dans Le Nouvel Observateur du 11 septembre, on lui prêtait ces propos : « Le mariage pour tous, je m’en fous. Ce n’est pas un sujet. Moi, de toute façon, j’avais toujours défendu une union civile. » Quant à la frange « extrémiste » qui a surgi des rangs de la Manif pour tous, l’an dernier, il la qualifie de « fascisme en loden ».

 

Comment va réagir la gauche ?

La gauche ne va pas réagir. Elle est pieds et poings liés avec Bruxelles. Et elle est autiste. « M’en parler plus tard. » C’est la remarque qu’écrit, depuis plusieurs semaines, François Hollande sur toutes les notes concernant le retour en politique de Sarkozy. Alors que l’ancien président est dans toutes les têtes, il est quasiment interdit de converser à son sujet à l’Élysée. Le président de la République pratique désormais le déni de réalité. Il en est de même de Manuel Valls : « Dans ma fonction de chef du gouvernement, je ne dois pas être préoccupé par la vie des partis d’opposition. »

Doublement frappé par le brûlot de Valérie Trierweiler et le départ de Julie Gayet, le président, que l’on dit dépressif, vit désormais replié à l’Élysée en tout petit comité composé de quelques amis de toujours (notamment Me Jean-Pierre Mignard et Bernard Poignant), de quelques rares « visiteurs du soir » (comme Julien Dray) et d’énarques issus de la promotion Voltaire, en particulier le secrétaire général de l’Élysée Jean-Pierre Jouyet. Lequel l’accueille régulièrement le week-end en compagnie de sa femme Brigitte Taittinger.

 

Envisagez-vous une démission ou une dissolution ?

Rappelons ce que Hollande confiait à Edwy Plenel dans Devoirs de vérité en 2006 : « Je pense qu’il y a forcément un exercice de vérification démocratique au milieu [NDA : donc d’ici à la fin de l’année 2014] de la législature. (…) Si d’aventure, à l’occasion de la vérification démocratique, une crise profonde (…) intervenait, contredisant l’élection présidentielle, nous en tirerions toutes les conséquences en quittant la présidence. » Et ce qu’il promettait en 2012, durant la campagne électorale : « Deux ans et demi pour le redressement, deux ans et demi pour redistribuer. »

Le problème, c’est qu’il faudrait du courage à François Hollande pour trancher. Or le président est atteint d’aboulie et pratique la politique du rat crevé au fil de l’eau.

 

Les mauvaises nouvelles vont-elles continuer à pleuvoir dru sur le président Hollande ?

Oui. Le Sénat va repasser « à droite » fin septembre. Idem aux cantonales de mars et aux régionales de décembre 2015. Depuis le premier tour des municipales, le calendrier politique de François Hollande n’a cessé d’être subi, tout en se précipitant : vague bleue au second tour des municipales, démission du gouvernement Ayrault, imposition du gouvernement Valls, victoire du FN aux européennes, premier remaniement du gouvernement début juin, démission du gouvernement en août, nomination et démission de Thomas Thévenoud, atteint de « phobie administrative », livre dévastateur de Valérie Trierweiler (les « sans-dents »), doutes sérieux sur l’authenticité des diplômes du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, etc. Le tout, pour aboutir à une impasse aussi bien économique que politique.

Comme le titrait le 25 août le Daily Telegraph, on sent comme « un vent de pré-éviction à la Berlusconi », d’autant que François Hollande a en réalité perdu sa majorité à l’Assemblée nationale (où il ne disposait que d’une voix de majorité) à quelques semaines du vote du budget 2015. La plupart des participants à la primaire (Martine Aubry, Arnaud Montebourg) et ses alliés du second tour de la présidentielle (Eva Joly et Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou, etc.) l’ont lâché.

Comme le reconnaissait lui-même Hollande en janvier 2013 : « Montebourg, les Verts… Si je devais m’en séparer, je finirais tout seul. » Désormais c’est « Monsieur 1 % ».

 

Comment calculez-vous « Monsieur 1 % » alors qu’il est à 13 % d’opinions favorables dans les sondages ?

Il est à 13 % mais dans le précédent sondage, paru dans Le Figaro (institut TNS Sofres) quelques jours auparavant, il y avait un élément sidérant : il n’y a plus que 1 % de la population à faire « tout à fait confiance » au président de la République (et 17 % « plutôt confiance »). Et 2 % « tout à fait confiance » au Premier ministre (et 28 % « plutôt confiance »). À 13 % , on se demande même s’il y a encore ce fameux 1 %. 1 % ce doit être le nombre d’élus socialistes en France…

La seule certitude politique à moyen terme qu’on voit bien dans les sondages, c’est que Marine Le Pen sera nécessairement au second tour de la prochaine élection présidentielle, qu’elle ait lieu demain ou dans deux ans. Elle a su d’abord maintenir le score de son père Jean-Marie Le Pen, puis l’amplifier à l’élection présidentielle, l’élargir encore aux européennes et le cristalliser très rapidement. On lui prête de l’ordre de 40 %, voire plus à la prochaine présidentielle. Le slogan pour attendre 51 % n’est donc pas dépourvu de sens, ce qui était totalement inimaginable il y a encore deux ans.

 

Pensez-vous comme Denis Tillinac que nous assistons au réveil du peuple de droite ? Je le cite : « Le succès des “marches pour tous”, l’élection d’académiciens politiquement incorrects, l’audience croissante de chroniqueurs indociles : (…) On voit émerger ici et là des postures informelles, encore brouillonnes mais d’une ferveur juvénile, qui promettent une émancipation des esprits inédite depuis un demi-siècle. »

Chacun sait que Tillinac, en fidèle du chiraquisme, a toujours roulé en définitive pour la fausse droite ou la droite réactionnaire la plus bourgeoise (dans son plus mauvais sens, celle qui a trahi toutes les valeurs). C’est un pur conformiste. À la différence d’un Zemmour, on ne l’a jamais vu s’exprimer sur les sujets qui fâchent. Vous verrez qu’il soutiendra Nicolas Sarkozy et pas Marine Le Pen.

L’essentiel de La Manif pour tous relève de la droite authentique pour les valeurs mais elle est aussi libérale en économie, ce qui est antinomique. Ces manifestations gigantesques (auxquelles j’ai participé, d’ailleurs) n’ont abouti à rien en matière d’efficacité politique : la loi sur les paires homosexuelles a été adoptée sans encombre. Je lui reconnais la qualité d’avoir fait émerger de nouveaux militants, formés en un temps record sans être passés par un parti politique. La seule qui ait été vraiment efficace en dépit de ses moyens ridicules, c’est Farida Belghoul, une musulmane (un comble) qui aurait pu être ministre socialiste depuis longtemps si elle avait accepté de vendre son âme. C’est elle, par son charisme et son activisme, qui a obtenu le retrait des ABCD de l’égalité et ce n’est pas un hasard si Najat Vallaud-Belkacem a enclenché des poursuites disciplinaires pour la faire exclure de l’Éducation nationale. S’il y avait 500 Farida Belghoul, cela ferait longtemps que le gouvernement socialiste serait tombé.

 

Quel scénario pour la future présidentielle ?

Aussi étrange que cela puisse paraître, Nicolas Sarkozy n’a pas tort de dire que le clivage droite-gauche est largement dépassé. Mais il l’instrumentalise à son profit : c’est « votez pour moi, sinon, c’est Marine ». Le Front national de Marine Le Pen n’est pas un parti de droite, encore moins d’extrême droite. C’est l’alliance inédite (pas dans l’idée qui existe depuis le boulangisme, mais par les scores très élevés) de la gauche du travail et de la droite des valeurs. C’est pour cela qu’elle a le soutien du mouvement social. À la différence de 2002, si Marine Le Pen arrive au pouvoir, il n’y aura pas de grève ouvrière. Les « sans dents » descendront plutôt dans la rue pour défendre leur idole, véritable nouvelle Jeanne d’Arc pour eux. En revanche, les permanents CGT venus d’outre-Méditerranée, les profs bobos à la Mélenchon et les fils de bourgeois de Sciences-Po seront sans doute dans la rue.

Marine Le Pen est devenue le symbole de ce quart-monde (qui représente maintenant près de la moitié des Français) qui a peur de se faire manger par le tiers-monde avec l’aval de l’oligarchie mondialisée. Ce que Jean-Yves Le Gallou appelle « l’hyperclasse mondialisée » (que j’ai décrite dans mon livre sur le club Le Siècle[Au cœur du pouvoir, NDLR]).

Avec la gauche libérale-libertaire à la Macron et à la Valls, je crois qu’on va assister à un scénario inédit à la future élection présidentielle : en raison de l’implosion de la gauche et de son absence au second tour de l’élection présidentielle, comme l’a parfaitement défini le sociologue François Dubet (Les Inrockuptibles, 17 septembre 2014), face à Marine Le Pen, « le candidat de la droite sera le candidat de gauche en 2017. Il ne sera d’ailleurs pas plus à droite que Manuel Valls. »

En clair, la prochaine élection présidentielle devrait signifier la fin de la (fausse) gauche et la fin de la (pseudo) droite. C’est la supposée « extrême droite », qui deviendrait la droite. Toutes les études (voir les livres du géographe Christophe Giuilly) montrent que le nouvel électeur du FN, ce n’est pas un ancien combattant d’Algérie, c’est de plus en plus un ouvrier au chômage dont la fille sort avec un Arabe.

Propos recueillis par Caroline Parmentier

Article extrait du n° 8196 de la revue Présent du jeudi 25 septembre 2014

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23 Commentaires

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  • #980564
    Le 27 septembre 2014 à 06:09 par xaccrocheur
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    Ce type est remarquable, et en plus il est drôle. Sa puissance documentaire et sa vivacité d’analyse (surtout en termes de volume / temps) m’esbaudissent.

    Mes respects, Mr Ratier.

     

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  • #980600
    Le 27 septembre 2014 à 08:28 par Philippe de Macédoine
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    Analyse fine de M. Ratier comme toujours.

    J’ai récemment eu l’opportunité de visionner les émissions de télé et les débats d’avant 2012 et j’ai trouvé quelques perles sur les sujets énoncés ici (d’autres l’ont sans doute fait avant moi). Par exemple :

    - Sarkozy fustigeant Hollande sur le mariage homosexuel. Il avait fait un discours poignant plein de bon sens sur la famille et patati et patata ; lui le marié multiple, qui fait des enfants à toutes ses femmes sans réfléchir... Et maintenant, que dire ? Il se comporte comme un bobo crado "chmenfou" comme si la destruction de l’essence de notre civilisation (pas de celles permettant la polygamie) n’avait pas de sens.

    - Lors de la parodie de débat entre Mme. Le Pen et M. Mélenchon chez M. Pujadas, M. Mélenchon a touché du doigt un vrai sujet sociologique en fustigeant Mme. Le Pen qui avait (et doit toujours avoir a priori) dans son programme une incitation à garder leur enfant aux femmes enceintes voulant avorter, suivie d’une possibilité donnée à elles, de céder l’enfant après sa naissance. M. Mélenchon l’avait fustigée avec une violence inouie arguant qu’elle faisait ainsi la promotion des mères porteuses (la GPA). A l’époque, lui était farouchement opposé à cela. Mme Le Pen a refusé de lui répondre sur le sujet.

    M. Sarkozy, comme Mm. Chirac et Mitterand avant lui, exerce une véritable fascination sur les gens. Je vois autour de moi des gens qui sont comme sous le charme pour lui et qui ne jurent que par lui malgré tout le mal fait. J’ai également montré à quelqu’un la courbe de la dette en France qui illustre nettement son influence sur la ruine de la France. Rien n’y fit. Ils sont envoutés.

    Quant on écoute les "analystes" politiques sur sa défaite en 2012, tous ou presque (M. Ratier et M. Zemmour ne sont pas de ce "tous") nous expliquent que c’est parce qu’il n’a pas fait une bonne campagne. Cela démontre que le peuple est amnésique et ne saurait lui reprocher sa félonie.

    Et des articles comme celui-ci ne sont pas si anodins (valeurs actuelles, les vendus !).
    http://www.valeursactuelles.com/pol...

    Pas besoin donc que les "forces occultes" se démènent. M. Sarkozy savait très bien que M. Hollande allait être terrassé par la bande de Brutus qui compose la gauche. Il savait aussi qu’il allait être absous et pouvait reprendre le pouvoir en 2017. Il ne bouge aujourd’hui que parce qu’il y a eu la bourrasque Bygmalion et qu’il fallait sortir du bois.

     

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    • #980718
      Le Septembre 2014 à 11:09 par Eloise
      L’interview politique d’Emmanuel Ratier

      Ecoutez Henri de Lesquen de ce lundi sur Radio Courtoisie, les 14 raisons de ne pas remettre Sarkozy au pouvoir.
      Je viens de voyager 2 semaines en France, Bretagne, Centre et Bourgogne et je n’ai rencontre que des gens qui ont enfin compris le systeme umps. Un bel espoir a mon sens.

       
    • #980889
      Le Septembre 2014 à 13:17 par Philippe de Macédoine
      L’interview politique d’Emmanuel Ratier

      Merci pour votre recommendation mais acceptez que je ne la suive pas.

      M. de Lesquen est un libéral assumé ; tout du moins du point de vue économique ; alors que par ailleurs il met en avant sa foi catholique. C’est son droit. Cependant, je considère que ce prisme d’analyse n’est pas le bon et donc je ne serai pas attentif à ses développements donc son discours.

      Par ailleurs, et c’est mineur, je ne supporte pas la condescendance de son ton. Il me rappelle trop ceux qui partagent avec lui d’être passé par ce laboratoire de conviction de sa propre supériorité qui s’appelle l’Ecole Polytechnique de Paris.

       
  • #980645
    Le 27 septembre 2014 à 09:35 par bilderberg
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    " c’est de plus en plus un ouvrier au chômage dont la fille sort avec un Arabe. "

    He ! Ratier, tu es plus qu’un peu léger là ou en retard de deux générations.

    Je voterai FN, car ils veulent sortir de l’UE et c’est tout ce qui m’importe.

    Maintenant dans mon village, ils sont tous raciste envers les Noirs et les Arabes.

    Ils ont élevé leurs enfants dans cette avertion et ces enfants se sont tous mariés en dehors de leur éthnie et d’un coup les parents sont devenus moins cons.

    Et le plus rigolo c’est que tout ce petit monde vote FN pour sortir de l’UE aujourd’hui, car les Français sont fidèles au vote NON du référendum que $arkosy à bafoué.

    Et puis, après avoir essayé $arkosy,fillon ; hollande,Valls, il n’y a pas grand risque à voter FN qui n’a pas avantage à déconner, ils le savent bien

     

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    • #980915
      Le Septembre 2014 à 13:32 par Laros
      L’interview politique d’Emmanuel Ratier

      Je voterai FN, car ils veulent sortir de l’UE et c’est tout ce qui m’importe.

      Encore un qui n’a rien compris et qui tombera de haut ...Juste une question aux groupies marinistes , si elle accède au pouvoir et que comme prévu elle vous la glisse bien profond , vous allez faire quoi ???

       
    • #981423
      Le Septembre 2014 à 23:05 par ouhm
      L’interview politique d’Emmanuel Ratier

      En espérant qu’ils ne sortent pas de l’ue..
      Il y a de bonnes raisons de vouloir sortir de l’ue, et de mauvaises, comme celles d’Asselineau..

      ça n’existe pas de village où ils sont "tous racistes envers les noirs et les arabes"
      au contraire, la plupart des villages chez moi sont parmi les plus conditionnés au multiculturalisme, regardent plus belle la vie, votent ps ou fdg et pratiquent un anti racisme façon années 80..
      ça n’existe pas non plus des gens qui élèvent leurs enfants dans l’aversion du noir ou de l’arabe, ou c’est totalement minoritaire, car dans cette société, les enfants sont éduqués à la diversité et à rien d’autre, les villages sont d’ailleurs des cibles de la politique multiculturelle, où il n’en existe plus un qui ne soit peuplé que d’indigènes..

      "ces enfants se sont tous mariés en dehors de leur éthnie"
      Donc objectivement, leur ethnie a subie un génocide ? ce serait donc ça le progrès ?
      Je crois au contraire que les parents sont devenus plus cons et inconscients et ne verront plus jamais le vrai danger..

      ""FN qui n’a pas avantage à déconner""

      Les gens votent FN car ils se sentent colonisés et veulent arrêter l’immigration, c’est la principale raison, c’est sur ce point qu’ils n’ont pas intérêt à déconner

       
  • #980721
    Le 27 septembre 2014 à 11:12 par def
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    meme si la cote hollande arrive en-dessous de 0, il le feront rester sur place par de la promotion. Peu importe ce que l’opinion pensera, la promotion fera croire qu’il est normal qu’il finisse sa presidence. Mais par contre si la poulation se manifeste en masse et provoque une reaction imprevue pour le gouvernement dans ce petit lapse de temps, une panique, il partira, et au mieux pour eux il placeront leur pion, au pire pour eux ils subiront un coup d’etat.

     

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  • #980793
    Le 27 septembre 2014 à 12:04 par redsniper06
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    "Or le président est atteint d’aboulie et pratique la politique du rat crevé au fil de l’eau". ..........j’aime bien ces propos "sensibles et courtois" qui illustrent on ne peut mieux, la situation aujourd’hui catastrophique dans laquelle se trouve mon Pays !!!

     

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  • #981027
    Le 27 septembre 2014 à 15:23 par Jean d’Artois
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    A la dernière question M. Ratier ne s’avance pas trop quant à l’issue finale ! Soit ! Mais le poids de l’UMPS + modem ou assimilés + les restes de cocos boboïtisés + absentéistes du 2ème tour , tout ceci, jouera en faveur du candidat du Système / bien que Marine arrive en 1 ère position au 1 er tour !
    D’autre part , quand on observe une salle comble pour Sarko dès la 1 ère " représentation " avec 2500 personnes dehors regardant la vidéo ( Lambersart ) , le prochain président , à moins d’une divine intervention , est maintenant identifiable .
    Celui ci avait déjà ratissé sur la gauche ( Kouchner , Lang ....) avec du vert egalement , et des "plus à droite " que moi tu meurs ! Cette fois il pourra recruter à fond tous azimuts : ils n’attendent que ça !
    Avec ce gouvernement " d’union nationale " ( ni uni , ni national ) , il tiendra à l’écart la Marine , et le tour sera joué ! Avec la bénédiction outre atlantique , et leur pion allemand , donc de l’Europe ! ...il aura sauvé , une fois de plus ( rappelons nous Maastricht) LE SYSTÈME !

    ( Va falloir seulement augmenter le RSA , pour remplir les frigos et acheter des Tv grand écran , des iPhone 10 , des ordis dernier cri .... Peaufiner la CMU , revaloriser les APL et toutes les prestas , participer davantage aux règlements des factures courantes , multiplier l’essor des assos caritatives , .....et même si le taux de chômage aura doublé , la paix sociale sera maintenue, la VRAI dictature aura fait un bond en avant , et le soldat Sarko , remercié pour sa nouvelle contribution au N.O.M )
    Je commence seulement à comprendre que le systeme politique actuel , appelé " démocratie" est un leurre , qui consiste à faire croire aux électeurs qu’en exerçant leur droit , ils peuvent ainsi changer la politique de leur pays / alors qu’il suffit de " piper " les dés : à savoir n’autoriser à participer que des partis plus ou moins similaires, à la course , les autres étant mis hors jeu , ce fait empêche tout changement en profondeur de la société et le tour est joué .
    la preuve la plus évidente étant celle des États Unis !

     

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    • #981107
      Le Septembre 2014 à 16:46 par jean d’Artois
      L’interview politique d’Emmanuel Ratier

      PS : j’avais oublié simplement que les concepts républicains et démocratiques avaient émergés des loges judéo-maçonniques
      pour voir le jour à partir de 1789 en France et "exportés" dans une constellation de pays vérolés par les mêmes sires .
      Comme quoi , il faut toujours revenir à la source !

       
  • #981079
    Le 27 septembre 2014 à 16:12 par spirit
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    "Les grenouilles à la recherche d’un roi" (Jean de la fontaine)
    Et vous comprendrez pourquoi les anglais nous appellent les "froggies" !!!!!

    Ce que j’ai retenu du gouvernement Sarkozy : Il avait fait du problème de l’insécurité sa priorité n°1...pour la transformer,une fois élu,en lutte contre l’insécurité routière !!...Le résultat fût et demeure encore,une haine doublé d’une peur du flic,vu comme un racketteur assermenté (qui,comme chacun sait,ne s’attaque qu’aux honnêtes gens)
    Aujourd’hui,c’est moins prenant sauf pour les opposants politiques (Valls étant le sosie du nain au PS).

    L’homme providentiel n’est apparu,dans l’Histoire,qu’après un formidable bouleversement (souvent une guerre ou une crise économique majeur)...on en est loin encore mais ça s’accélère !....Et avant le retour du Christ,il y a la venue de l’antéchrist se faisant passer pour lui !....Quand l’un a dit "n’ayez pas peur" l’autre s’en sert pour se faire reconnaitre et ça marche !

    Ps ;La guerre en Irak est le dernier dérivatif d’Hollande pour freiner sa chute dans les sondages...ça à l’air de fonctionner même si cela ne va pas bien haut !

     

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  • #981229
    Le 27 septembre 2014 à 19:28 par Paskl
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    Très en accord avec Emmanuel Ratier. Sa "droite des valeurs et gauche du travail" ne vous rappelle pas quelque chose du côté de notre ami Soral et EER ? Eh oui, Marine est bien consciente que là est son électorat et elle a intérêt à ne pas l’oublier !

     

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  • #982735
    Le 29 septembre 2014 à 11:44 par francky
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    Pour Ouhm :
    "En espérant qu’ils ne sortent pas de l’ue..
    Il y a de bonnes raisons de vouloir sortir de l’ue, et de mauvaises, comme celles d’Asselineau.."

    Pourrais tu expliciter, cela m’interesse ????? Merci d’avance.

     

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  • #997959
    Le 13 octobre 2014 à 00:12 par listener
    L’interview politique d’Emmanuel Ratier

    On n’assiste pas à la fin des clivages (gauche contre droite, musulmans contre catholiques) mais à leur mise en sommeil par l’effet d’une sorte de nécessité qui les dépasse : Un ennemi commun les réunit : l’Amérique, sa foire et ses sbires qui prennent la forme maligne du phénomène gigantesque de l’américanisation. Tous ceux qui y échappent et tous ceux qui veulent lutter contre cela s’allieront.

    Ratier relève très justement l’étrange inefficacité du mouvement du "manif pour tous", relève justement que ce mouvement est "libéral", et donc qu’il est américanisé. Il sloganise comme on le fait outre-atlantique. Il remarque corollairement l’étonnante efficacité de Farida Belgoulh qui, avec peu de moyens, terrorise pontifes et pontifesses. La "manif pour tous" sont ce qu’on peut appeler des "franco-saxons". Or au contraire, Farida Belgoul, peut être grâce à sa foi musulmane, est totalement étrangère aux idées chewing-gum américaines. Elle est imperméable au "soft power". C’est ce qui fait sa force. La "manif pour tous" a eu une très maladroite approche juridique de la loi Taubira qui aurait dû être démolie très facilement au nom du droit français (notamment sur le concept de "mœurs" parfaitement juridique, mot qui n’a même pas été prononcé) et non au nom de concepts vaguement anglo-saxons réduisant le droit à un énoncé de "libertés", mais qui peut les énoncer, ces "libertés" ? Pas de sens en droit français. Les citoyens ont tous les droits. Seuls certains sont "garantis". La politique se réduit à cela. Et donc exiger seulement des pouvoirs public la garantie .. des bonnes mœurs dont le mariage est la citadelle. Une loi américaine, ce n’est pas une loi française. Cela a été fait de plus de manière absurde puisque la tonalité était "bonne famille catholique" Or il s’agissait du sort du mariage civil. Les catholiques ont leur mariage à eux ! Le droit américain n’est pas le droit français, loin s’en faut. Les concepts juridiques ne sont pas les mêmes. Jusnaturalisme pour la France, conventionnalisme pour l’Amérique.

    Il faut donc faire un travail de désaméricanisation des esprits et des mœurs (et de bien d’autres choses car le mal est ancien et profond) qui passe d’abord et avant tout par un prise de conscience de ce sur quoi est fondé le droit français moderne donc notre société. Ce qui permet de comprendre l’horreur dans laquelle la France se trouve entraînée, application terrifiante de la théorie dite "du chaos". Il y a en France "conflit de droits".

     

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