L’Eurogroupe serait-il en train de se faire à l’idée de la possibilité d’un défaut grec ? Des informations, en provenance de Reuters, semblent le confirmer.
Une réunion d’expert qui s’est tenu à Bratislava le jeudi 11 juin aurait pour la première fois explicitement évoqué la possibilité que, faute d’un accord, la Grèce puisse faire défaut. Ces informations confirment aussi que même si certains gouvernements ont travaillé depuis plusieurs mois sur cette hypothèse, c’est la première fois que l’Eurogroupe a abordé cette question.
Les conséquences d’un défaut
Un défaut de la part de la Grèce impliquerait non seulement la dévalorisation radicale des créances grecques détenues à titre bilatéral par différents États de la zone euro ou détenues par le MES, mais aussi l’impossibilité d’user de ces titres comme collatéral dans le cadre du mécanisme d’aide d’urgence à la liquidité (ELA) mis sur pied par la Banque Centrale Européenne.
Le défaut entraînerait la suspension immédiate de l’ELA et obligerait le gouvernement grec à user d’instruments monétaires constituant une proto-monnaie, instruments qui en quelques semaines deviendraient une monnaie alternative. Notons que, dans ce scénario le gouvernement grec est obligé de créer ces instruments et qu’il peut prétendre que c’est contraint et forcé par l’attitude de la BCE qu’il le fait.
Ouvertement, le gouvernement grec pourrait continuer à prétendre qu’il entend rester au sein de la zone euro, tout en mettant sur pied le processus qui dans les faits aboutira à la recréation de la Drachme. Le gouvernement grec pourrait continuer à prétendre qu’il n’a pas voulu ce défaut et cette sortie de l’euro, tout en préparant à encaisser les bénéfices de ces événements. Et ces bénéfices sont bien plus importants que ce que l’on pense et que l’on dit.
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