Il faut comprendre la logique d’un possible défaut grec vis-à-vis du FMI, et de ses créanciers. Pour ce faire, on rappelle ici certains éléments.
Les contraintes techniques
Le risque de défaut concerne aujourd’hui avant tout les prêts du FMI, qui se montent à un total d’environ 25 milliards d’euros. Ces prêts ont été accordés par le FMI à la suite des plans de sauvetage mis en place de 2010 à 2012. Les remboursements s’étagent (pour les semaines qui viennent) comme suit :
- Tout d’abord un montant de 308 millions d’euros exigibles au 5 juin.
- Puis, un autre montant de 347 millions d’euros exigibles au 12 juin.
- Un autre versement d’un montant de 578 millions d’euros devra être fait le 16 juin.
- Enfin, un dernier versement de 347 millions d’euros sera exigible le 19 juin.
Ces quatre paiements sont prévus pour les trois semaines à venir. Ils portent donc sur un montant total d’environ 1,6 milliards d’euros. Mais, il faut savoir que les prêts du FMI sont libellés en Droits de Tirage Spéciaux (ou DTS), qui est une unité de compte constituées d’un panier de monnaie et jouant le rôle d’une monnaie de réserve potentielle depuis les accords des années 1960 [1].
En fait la valeur des remboursements varie en fonction du taux de change entre l’Euro et les DTS. On doit ici ajouter que le FMI est un créancier prioritaire qui n’accepte ni délais ni renégociation ou annulation de ses créances. Il est possible que le gouvernement grec, en raclant les « fonds de tiroir » puisse faire le premier, voir le second de ces paiements. Mais la probabilité qu’il aille au-delà est aujourd’hui très faible. Par ailleurs, a Grèce pourrait demander un délai technique de paiement de 14 jours au FMI. C’est ce qui explique pourquoi l’on parle parfois du 5 juin et parfois du 19 juin. Mais, cette option semble aujourd’hui exclue par le gouvernement grec lui-même.