L’Egalitarisme est une conséquence du désir d’abolir toutes les frontières : celles des nations, celles qui sépare les humains des animaux / plantes / monde minéral, celles qui sépare les hommes des femmes, celle qui sépare les catholiques des non-catholiques, celles qui sépare les connaissances scientifiques des connaissances non-scientifiques,...
Le postmodernisme avoue que son objectif est de semer la "confusion" : de concilier les contraires.
"Ce plaidoyer pour la pensée dans la science se construit sur quelques grands couples antinomiques du langage naturel - droit/courbe, continu/discontinu, absolu/relatif, certain/incertain, etc. - à partir desquels la physique structure sa réflexion, mais, par le même mouvement, ébranle ces vieilles oppositions et brouille leur polarité.
Ainsi la science pourra-t-elle répondre au souhait qu’exprimait Merleau-Ponty : par ses « découvertes philosophiques négatives », elle détruira certains préjugés de la pensée, elle ouvrira de nouveaux espace à l’intelligence du monde."
"Pourquoi ne pas reconnaître alors que ce n’est pas la contradiction qui régit le réel, mais la confusion ? Et que, péniblement, nous tentons d’en ordonner ce que nous pouvons avec le seul outil utilisable à cette fin, le langage."
Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien théoricien postmoderniste, Aux contraires. L’exercice de la pensée et la pratique de la science, Gallimard.
"Affirmer que ce qui régit le réel c’est la confusion, et que seul l’homme est capable, par le langage, d’y apporter un semblant d’ordre, ne me semble pas relever du matérialisme sous-jacent à la démarche scientifique, celui qui non seulement pose que le monde existe indépendamment de la connaissance que les hommes peuvent en avoir mais aussi que ce monde est intelligible. Comme la quasi totalité des scientifiques, je ne suis pas prêt à renoncer à cette foi en l’intelligibilité du monde,"
La dialectique de l’horizon : le réel à l’horizon de la dialectique, Gilles Cohen-Tannoudji, physicien théoricien, Gicotan.fr.
Répondre à ce message