Du piège de Marvel (partie 1)
Marvel est une entreprise de bande dessinées à destination des très jeunes, menée par des juifs new-yorkais dont certains sont doués en dessin (Kirby, Ditko, Romita...) et d’autres en marketing (Goodman, Lee...)
Il ne faut pas surestimer leur créativité : s’ils ont eu quelques bonnes idées qui s’imposent désormais comme des icônes de la culture « pop », leur but était principalement lucratif. Les personnages apparaissaient et disparaissaient en fonction du chiffre d’affaire plus que du sens profond de leur spécificité. Voici une phrase issue de la fiche Wikipedia de Martin Goodman :
« Les revenus produits par les ouvrages qu’il publie ou distribue sont les seuls critères qui motivent Goodman. Il préfère suivre les modes plutôt que d’innover et considère que les fans, de pulps ou de comics, ne s’intéressent pas à la qualité. Dès lors le contenu importe peu et le travail des auteurs n’est pas reconnu. »
Bien que dès le départ ils nous aient enseigné l’histoire de Captain America qui vient donner la fessée à Hitler, le succès et la pérennité leur a permis l’accès permanent au titre d’influenceurs idéologique, dont ils profitent toujours de façon subtile et ambivalente. Par exemple, une grande partie de leur public pense encore que les films Captain America contiennent une critique presque complotiste de l’Amérique impériale, la poudre aux yeux sacrifiant un bras pour trancher la tête de l’adversaire.
S’il y a bel et bien quelque chose de transcendant et de traditionnel chez Marvel, c’est l’exaltation des dessins pleins de raccourcis (perspective anatomique exacerbée) de personnages comme « nus », un culte du corps en mouvement, dynamique et viriliste à prendre au premier degré comme pourrait l’être une statue grecque en l’honneur d’un héros guerrier accompli qui impose le bien par la vertu de ses attributs physiques.
Cela dit, si les attentes de l’audience ont montré un intérêt pour les dieux nordiques (Odin, Thor, Loki...) ou autres Hulk (métaphore de la perte du contrôle intellectuel qui conduit à la transcendance physique, sous l’influence d’une charge émotionnelle forte...), d’autres personnages, principalement représentés par Iron Man, se situent dans une optique moderne allant totalement à l’encontre de la vision traditionaliste au profit du progressisme transhumaniste.
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