Egalité et Réconciliation
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Alain Soral – Le passage de la logique formelle à la logique concrète

- « Quelles sont les conséquences du passage
de la logique formelle à la logique concrète ?
 »

Alain Soral répond aux questions de Pierre de Brague
à propos de Comprendre l’Époque !
Un entretien de haute volée découpé en huit parties.

 

(Si vous rencontrez des problèmes avec la lecture de la vidéo Lbry, privilégiez les navigateurs Chrome et Firefox !)

 

 

Les deux premières parties, sur E&R !

À ne pas manquer, sur E&R :

 
 

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59 Commentaires

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  • #2682210

    Encore de la matière pour poursuivre une édification intellectuelle personnelle:je n’avais pas notion de ces 2 logiques...
    La Raison est devenue aussi un outil de gouvernance politique à partir de la Révolution de 1789 et s’est pris les pieds dans le tapis avec Freud,montrant qu’elle peut échapper à l’homme qui se prétend ...raisonnable.
    Outil indéniable de rigueur d’élaborations de théories scientifiques,elle montre aussi toutes ses limites avec son projet de rattachement de l’homme à la connaissance et de définition du réel ,tout du moins tant qu’elle peut le rendre objectivable, quand d’autres moyens s’offrent à lui.
    La raison,à mon sens, ne peut à elle seule faire initiation et n’est pas suffisante pour produire de la régulation sociale et assurer le lien entre les êtres

     

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  • Je ne maîtrise pas énormément tous ces concepts donc j’aimerais bien que vous m’aidiez à comprendre.

    Ce que l’on appelle logique formelle est à interpréter comme un postulat universelle, un prédicat inamovible.
    S’agit-il d’un postulat subjectif ou objectif ?

    Ce que l’on appelle logique concrète est la bascule de ce postulat, voir son renversement par l’observation du réel. C’est bien cela ?

    Logique formelle :

    Le politique est bon. L’homme est politique. Donc l’homme est bon.

    Logique concrète :

    1/ Le politique est maçonnique. Être maçonnique est mauvais. Donc le politique est mauvais.

    La logique concrète est-elle une mise à jour, par le rationnel de la logique formelle ?

    Ou la remise en cause par la dialectique de cette dernière ?

    Merci de votre aide.

     

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    • #2682480

      La logique formelle postule l’identité de la forme et du contenu.
      La logique dialectique réfléchit sur les conséquences logiques de la transformation des contenus concrets contenus dans les formes abstraites... pour présenter le sujet simplement (si on peut).
      Pour aborder cette question de façon ludique, sachez que Raymond Queneau, par exemple, a aussi écrit sur ce sujet...
      AS.

       
    • Merci Monsieur.
      Je mentirais si je disais que j’ai saisi les concepts.
      Néanmoins, je crois que j’avance, pas à pas vers la maîtrise des fondamentaux.

      Bravo pour votre travail et à toute l’équipe d’ER.

       
    • c’est pas justement ce qu’on appelle des silogismes ? de la sophistique de bas etage...donc l’inverse de la raison et de la morale ?

       
  • #2682342

    Très intéressant mais très complexe.

     

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  • #2682842

    L’introduction du temps dans la logique formelle est exactement ce qui sépare l’informatique des mathématiques.

    J’ai toujours constaté que c’est ce point là que les mathématiciens n’arrivent pas à intégrer : la logique formelle n’est vraie que dans le sens passé -> présent, mais pas du tout quand on essaye de retrouver les causes qui expliquent une situation présente.

    Pourquoi ? Parce que tout simplement il ne faut pas voir le rapport entre le présent et le passé comme un lien bijectif, mais comme un graphe orienté dont plusieurs possibilités au départ peuvent aboutir à la même situation présente.

    De même, tenter d’anticiper le futur à partir du présent peut être fait avec de la logique cause->conséquence, mais vous faites immanquablement une sélection du chemin que vous voulez considérer, car là encore pour arriver à un but plusieurs cheminements tous aussi logiques les uns que les autres sont possibles. Ne pas en considérer certains revient d’ailleurs souvent à utiliser le mensonge par omission pour éviter de les considérer.

    Expliquer le passé est subjectif parce qu’on sélectionne les éléments que l’on retient de l’histoire pour donner de la tenue à la démonstration, anticiper l’avenir est toujours subjectif puisque sinon vous n’auriez pas à choisir mais juste à vous laisser faire !

    La logique formelle, surtout abstraite et rigide, quand elle s’applique au réel est non seulement réductrice mais une explication terrible sur le fait qu’un abruti qui se trompe va persister dans l’erreur que sa logique démontre comme étant une solution rationnelle. C’est la réalité qui se trompe !

    Je donne comme exemples d’application théorique les 35 heures ou les éoliennes. Moins gravement, l’idée d’une écolo de mettre sur les radiateurs dans les immeubles au chauffage collectif des compteurs caloriques pour faire des factures en fonction de la consommation de chauffage, ce qui fait que la chaufferie brûle toujours autant de fioul, mais que les pauvres gardent les radiateurs fermés pour économiser de l’argent !

    La bonne logique : prendre en compte l’humain non pas comme un code numérique SAP qui l’assimile à un moyen telle une chaise de bureau mais comme si c’était le point de départ de la réflexion d’ensemble. Comment rendre la vie heureuse et intéressante, le reste...

     

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  • vertigineux c’est le mot, j’ai rien compris ! autant comprendre l’Empire m’avait fait piger la finance, autant la va falloir que je lise 10 fois pour savoir de quoi il parle...quand Soral ne vulgarise pas comme a son habitude j’ai le cerveau qui fume

     

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  • #2683944
    Le 12 mars 2021 à 13:03 par Échecs en Maths
    Alain Soral – Le passage de la logique formelle à la logique concrète

    Hum...
    C’est tellement simple que j’ai peur de me tromper, mais pour moi c’est purement des maths cette histoire.
    Et rien de bien compliqué :
    Dans l’établissement d’un loi mathématique, on détermine l’espace de validité.
    Puis, lors de l’utilisation de cette outils mathématique au réel, c’est à dire à la physique, les mathématique n’étant que le langage de la traduction de la physique en raisonnement humain, c’est à dire en interprétation digestible pour son esprit, adapté à sa perception du monde (exemple : Système décimal car on compte avant tout sur ses 10 doigts, les nombres supérieurs à 10 étant un nombre de doigts de doigts de doigt .... et quelques doigts).
    Les maths ne sont que des constats humains de phénomènes physiques.
    Mais pour que cette utilisation soit digestible, on limite le nombre de paramètres pour ne garder que ceux qui rendent compte avec une précision suffisante du phénomène considéré. On appelle ça la modélisation.
    Le pouvoir joue sur ces domaines de validité et sur les modélisations pour gruger.
    C’est exactement le cas du COVID, dont la science médicale principalement appuyée sur les constatations par l’esprit humain de phénomènes médicaux et l’application de logique de base, comme l’a fait Raoult, à fait place à des modélisation facilement manipulables, car trop compliquées à comprendre pour l’écrasante majorité des gens et/ou vaselinées avec des rhétoriques fallacieuses présentées comme des vérités dans les médias oligarchiques et leur cautions corrompues.
    La vraie philo, pas la branlette intellectuelle, c’est des maths.
    Et on est allé plus loin et plus précisément en maths que ce que la philo ne pourra jamais utiliser.
    En espérant que mon avis ne soit pas censuré...

     

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    • Dans la pile ISO des réseaux, la logique formelle se situe au niveau présentation, juste avant le niveau application qui est l’ultime.

      Cela veut dire qu’elle n’est qu’un habillage, une manière d’articuler les affirmations, mais qu’elle ne garantie pas ni la véracité ni l’intention de celui qui en fait usage. Cela permet simplement de mieux comprendre quoi et pourquoi.

      Dës que vous sortez des sciences dures où les faits sont vérifiables, l’emploi de la logique formelle devient complexe. Par exemple dire que ce qui rare est cher est une demi vérité et donc un mensonge par omission. Car pour être cher il fait être rare ET convoité. Les sous-entendus sont les pièges à éviter.

      Un dernier exemple de manipulation que permet la logique formelle est de dire que le cas particulier ne peut pas être le cas général. L’inférence immédiate est de dire que l’individu n’est pas le peuple, mais que ce sont les élus qui l’incarnent. Ainsi le communisme et le socialisme répriment lourdement toute critique minoritaire, puisque dans leur logique vous agissez comme des traîtres contre l’État (cf les gilets jaunes). Et peu importe que vous ayez raison ou tort.

       
  • #2684291

    Un travail qui s’inscrit dans la continuité de Hegel, Marx, Evola, Guénon et tant d’autres. Alain Soral et les penseurs autour d’Egalité et Réconciliation, comme Lucien Cerise ou Youssef Hindi, en sont les dignes successeurs. C’est particulièrement enrichissant, réjouissant, et c’est un honneur de vivre cette époque turbulente à leur côté. Le travail de la pensée avance.

     

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  • #2684420

    Je ne saisis pas bien la chute d’Alain Soral : "les couillonnades SUR Nietzsche (et l’Amor fati)". C’est le "sur" qui me laisse perplexe.

     

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    • @leonbloy
      Je pense qu’il s’agit d’une pique contre Rochedy.
      Pour ma part, je trouve que Rochedy est plutôt bon sur la philosophie nietzschéenne et évite de tomber dans de nombreux pièges dans lesquels étaient tombés des commentateurs français (qui penchent à gauche) tels que Rosset, Solers, Deleuze, Onfray, Ferry etc..

       
  • #2684496

    Là où la [raison/logique formelle/mathématique] marche, c’est dans le domaine de la physique, du monde matériel et il n’y a aucun emploi de l’idée de contradiction pour y modéliser à la perfection les changements temporels.

    Penser le réel par la contradiction ça vient juste de Hegel et ça ne peut marcher que pour la réalité humaine parce qu’il n’existe pas de savoir dans le domaine humain mais seulement des suggestions, c’est à dire des modélisations auto-réalisatrices : si les gens y croient ils vont rendre réel ce qu’on leur a fait croire d’eux-même (ex. : il existe une pandémie très grave au covid qui nous met tous en danger).

    Par contre on peut retracer la généalogie humaine de ces savoirs imaginaires, d’où sort cette idée de contradiction interne source métaphysique du changement : c’est juste la mentalité d’inversion hébreu , amenée une première fois au niveau rhétorique par le messie juif ("les derniers seront les premiers" "que celui qui n’a jamais..." etc.) puis au niveau métaphysique par le Père du Christ, celui qui a révélé la Vérité du Fils, à savoir que l’essence contradictoire de Sa Pensée est effectivement de nature divine dans le sens où elle est essence du réel, essence du changement.

    Evidemment c’est n’importe quoi, c’est de l’emprise, ça correspond juste à l’envie du Germain de se libérer des chaines orientales judéochrétiennes et reprendre le contrôle en dominant (en termes d’emprise sur l’humain global) Celui qui a mis tout l’humain en esclavage de la morale inversée des derniers-qui-sont-des-premiers (pour le plus grand bénéfice de son ethnie, de nos maîtres "ultra-derniers" parce que massacrés par les "ultra-premiers" aryens : c’est ça l’emprise réelle, la "pratique" morale au sens marxiste et ça le Père du Fils en est complètement responsable puisque l’ultra-premièrie nazie n’était qu’une réaction, un dommage collatéral du marxisme et le marxisme n’est rien de plus que l’hegelianisme au carré : matérialisme_dialectique() = idéalisme_dialectique(idéalisme_dialectique()), ie l’idéalisme se dialectise lui-même par ses "contradictions internes" à la con en matérialisme)

    Il n’y a rien de Grec là-dedans : cette pensée est logiquement hideuse et elle pue l’oppression orientale.

     

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  • Pas mal du tout. Une remarque : une contradiction est illogique, un paradoxe reste logique. Dans le premier cas, il y a affrontement, dans le deuxième, la contradiction n’est qu’apparente. Dans le premier, c’est ’ou’ (ceci ou cela), dans le second, contrairement aux apparences, c’est ’et’. Exemple de paradoxe : Napoléon est un grand homme de petite taille ! Le même, mis devant ses contradictions : Napoléon, ce grand libérateur des peuples qui rétablissa l’esclavage !

     

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