L’introduction du temps dans la logique formelle est exactement ce qui sépare l’informatique des mathématiques.
J’ai toujours constaté que c’est ce point là que les mathématiciens n’arrivent pas à intégrer : la logique formelle n’est vraie que dans le sens passé -> présent, mais pas du tout quand on essaye de retrouver les causes qui expliquent une situation présente.
Pourquoi ? Parce que tout simplement il ne faut pas voir le rapport entre le présent et le passé comme un lien bijectif, mais comme un graphe orienté dont plusieurs possibilités au départ peuvent aboutir à la même situation présente.
De même, tenter d’anticiper le futur à partir du présent peut être fait avec de la logique cause->conséquence, mais vous faites immanquablement une sélection du chemin que vous voulez considérer, car là encore pour arriver à un but plusieurs cheminements tous aussi logiques les uns que les autres sont possibles. Ne pas en considérer certains revient d’ailleurs souvent à utiliser le mensonge par omission pour éviter de les considérer.
Expliquer le passé est subjectif parce qu’on sélectionne les éléments que l’on retient de l’histoire pour donner de la tenue à la démonstration, anticiper l’avenir est toujours subjectif puisque sinon vous n’auriez pas à choisir mais juste à vous laisser faire !
La logique formelle, surtout abstraite et rigide, quand elle s’applique au réel est non seulement réductrice mais une explication terrible sur le fait qu’un abruti qui se trompe va persister dans l’erreur que sa logique démontre comme étant une solution rationnelle. C’est la réalité qui se trompe !
Je donne comme exemples d’application théorique les 35 heures ou les éoliennes. Moins gravement, l’idée d’une écolo de mettre sur les radiateurs dans les immeubles au chauffage collectif des compteurs caloriques pour faire des factures en fonction de la consommation de chauffage, ce qui fait que la chaufferie brûle toujours autant de fioul, mais que les pauvres gardent les radiateurs fermés pour économiser de l’argent !
La bonne logique : prendre en compte l’humain non pas comme un code numérique SAP qui l’assimile à un moyen telle une chaise de bureau mais comme si c’était le point de départ de la réflexion d’ensemble. Comment rendre la vie heureuse et intéressante, le reste...
Répondre à ce message