Bonjour,
Je voudrais tout d’abord remercier l’ensemble de l’équipe d’E&R pour leur travail quotidien rigoureux, et tout spécialement le président de l’association, M. Alain Soral.
Étant né et ayant grandi au Québec, élevé par des parents issus de la classe ouvrière et partisans de l’indépendance nationale, je fus confronté très tôt à la situation d’aliénation économique, mais surtout culturelle, de mon peuple. Ce peuple qui, devant le balcon de l’hôtel de ville de Montréal, en 1967, déchaînait bruyamment son allégresse à la célèbre phrase du Général de Gaulle : Vive le Québec libre !
Ce peuple aussi qui fut écrasé sous les bottes de l’armée canadienne, trois ans plus tard, alors que tous ses poètes et intellectuels, fidèles à cette idée qu’on appelle liberté, étaient jetés en prison sans aucune forme de procès.
Ce peuple qui, finalement, s’est vu voler son destin en 1995, au terme d’une campagne référendaire entachée d’intimidation et de corruption au plus haut niveau de l’appareil gouvernemental (graves manquements au principe de séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif), quand il est passé à 0,5 % d’un avenir souverain.
Ce peuple, M. Soral, du moins la partie dont les cerveaux sont à l’abri de la propagande américaine (ou canadienne, c’est la même chose...), dont la mémoire est toujours vivante et à laquelle l’héritage de la mère patrie et des luttes séculaires tient encore à cœur, ce peuple vous appuiera toujours.
J’ai dix-neuf ans, je constate à chaque jour une diminution du niveau intellectuel à l’intérieur de l’espace public, une diminution de la fierté de mes compatriotes, et surtout, une augmentation de leur propension à endosser sans honte le manteau des traîtres. J’ai dix-neuf ans et je rêve que la France se libère, que mon pays fasse de même, et qu’un jour nos deux peuples, cousins, frères, puissent œuvrer main dans la main pour la création d’un monde meilleur, chargé d’un peu moins de mensonges, et d’un peu plus de courage.
Continuons le combat, La Boétie le disait : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »
Je vous prie d’agréer, résistants, l’expression de ma considération la plus distinguée.
L.
Comme on dit chez nous : y vont finir par l’avoir dans l’cul, les tabarnak !