M. Soral,
Je vous admire et vous respecte tellement que malgré mon envie de vous écrire depuis plusieurs années, je me retiens de peur de paraître ridicule à vos yeux. Aujourd’hui, après avoir vu votre sœur vous diffamer de la sorte, je ne peux pas m’empêcher de vous écrire pour vous apporter mon soutien. L’évolution de ma vie personnelle, suite à mon intérêt pour votre travail, a été très radicale.
Je suis française et née dans une famille aisée. Mon père était chef d’une petite entreprise et ma mère fonctionnaire. Les deux étaient de gauche (ma mère plus de l’extrême gauche). J’ai été éduquée dans le discours classique des gauchistes bobos de base que vous devez connaître par cœur. J’ai été persuadée jusqu’à mes 22 ans que « mon camp » était celui de la tolérance, de l’humanité, de l’amour... Des Bisounours quoi ! Et pourtant, quand je regarde mon passé, quand je me rappelle de mes nombreux débats avec « mes ennemis », j’étais toujours celle qui criait, s’énervait, quittait la table, refusant d’écouter plus longtemps ces « discours de haine », allant même jusqu’à insulter et exiger de mes adversaires qu’ils se taisent... Quelle preuve de tolérance n’est-ce pas ?
Puis j’ai été introduit à vos vidéos... Je dois avouer que les débuts ont été difficiles pour moi. Je suis même persuadée que si ces vidéos ne m’avaient pas été montrées par la personne qui est aujourd’hui devenue mon mari, j’aurais très vite abandonné et vous aurais catalogué comme « le raciste, antisémite et misogyne » que les médias décrivent... Heureusement pour moi, mon amour pour mon mari a été plus fort que mon amour pour Jean-Luc Mélenchon ! Et quand j’ai commencé à regarder vos vidéos en utilisant ma logique plus que mes émotions, tout est devenu limpide.
Comment avais-je pu être tant à côté de la plaque toute ma vie ? À ce moment-là, ne m’étant pas vraiment rendu compte des conséquences drastiques que j’allais subir en vous apportant mon soutien, je me suis mise à essayer d’informer mon entourage à votre sujet. Bon des amis, je n’en avais déjà pas beaucoup dû certainement à mon précédent « engagement politique » trop droit-de-l’hommiste, et ma famille... Je pensais que ma famille serait aussi réceptive que je l’avais été, que ça prendrait peut-être un peu de temps mais que leur sens logique prendrait le dessus comme il l’avait fait avec moi. Quelle naïveté de ma part... Mon père est mort avant que je ne fasse votre connaissance donc je n’ai pas eu de soucis de ce côté-là... Mais ma mère et ma sœur n’ont pas du tout accepté mes « nouvelles idées ». Idées qui venaient tout droit d’une secte, d’un gourou à moitié taré qui se sert de l’inculture et de la stupidité des gens qui ont eu la malchance de l’écouter un jour... (Toujours la même tolérance et le même respect des gens de gauche.)
Pourquoi ai-je décidé de vous écrire aujourd’hui ? Votre sœur ! J’imagine comme cela doit être dur pour vous. Je ne peux m’empêcher de rapprocher ce que vous vivez avec ce que je vis (pas à la même échelle bien sûr, puisque je ne suis personne, donc ma sœur ne pourra pas médire d’une inconnue dans les médias). Ma sœur est une « artiste », très intelligente puisqu’elle à fait prépa lettres, puis s’est lancée dans le théâtre, et même si elle ne l’avouera pas, rêve d’être la prochaine à recevoir le césar du meilleur espoir féminin de l’année... Reine du sophisme, je n’ai jamais pu gagner un seul débat avec elle. Évidemment, ayant fait un BEP, puis un Bac en hôtellerie, je maîtrise beaucoup moins la dialectique qu’elle. Même si plus le temps passait, plus je m’approchais de la victoire ! En effet, vos vidéos et les nombreux articles relayés par votre site sont d’une efficacité exceptionnelle, et quand on est motivé à faire le travail, à s’éduquer, on devient très vite meilleur... Mais la grande tolérance des gauchistes s’applique aux Arabes et aux LGBT ! Enfin, aux Arabes et LGBT de gauche... Mon mari est marocain et même si le compagnon de ma sœur est un Mohamed bien français, cela n’a pas empêché ma soeur, lors d’un débat animé par les émotions gauchistes que l’on connaît, de lui dire « Sale Arabe ! Rentre chez toi ! Ce n’est pas chez toi ici ! ». C’est là que j’ai découvert qu’il n’y avait pas plus racistes que les antiracistes !
Je n’ai pas pour autant abandonné, après des faibles excuses suivies par un « mais je n’y peux rien, ce que vous dites est tellement horrible que je ne peux pas ne pas m’énerver », j’ai tout de même continué, essayé pendant un an, envoyé des articles, des vidéos qui n’ont jamais été lus ou vues... C’est là que j’ai compris.... Il y a deux types de réactions à vos analyses. Pour la première, la mienne et celle de tous les gens qui vous soutiennent, la vérité est tellement puissante et nécessaire à nos yeux qu’il nous est impossible de la cacher, de l’oublier, de l’enterrer... La deuxième, celle de vos opposants, est un peu plus complexe. Il y a dans cette catégorie ceux qui savent pertinemment que « Soral a raison » et que par ce fait, il est dangereux. Pour eux, pour le système dont ils font souvent partie, pour leur avenir... Pour les autres, la grande majorité je pense, tout se passe dans leur inconscient... Notre social-démocratie libertaire a été tellement bien pensée, a tellement su manipuler nos esprits depuis notre plus jeune âge, que la majorité des gens choisissent la survie sans même savoir que c’est ce qu’ils font ! Parce que c’est un fait, vous soutenir signifie procéder à son suicide social, puis économique... Et pour ma sœur, comme pour la vôtre, ce suicide n’était même pas envisageable !
Aujourd’hui, tout comme vous, je n’ai presque plus de contact avec ma famille. Je ne leur en veux pas... Je comprends leurs positions et leur pardonne leurs insultes. Nous ne sommes pas tous fait pour être des « insoumis ». Nous ne sommes pas tous fait pour nous battre. Et tout comme je pardonne à ma sœur ses insultes, son manque de tolérance, son totalitarisme idéologique, je sais que vous aussi vous pardonnez à la vôtre. Quoi qu’elles soient, elles restent nos sœurs, notre famille, notre sang... La vôtre est même à plaindre : être réduite à se soumettre comme ça sur les plateaux télé, à accepter Luc Ferry et Patrick [Raphaël, NDLR] Glucksmann comme maîtres, à cracher sur son propre sang... Quelle tristesse !
Je sais qu’elle vous fait du mal... Comment quelqu’un que l’on aime tant ne peut pas juste essayer de comprendre, de s’informer, de nous donner le bénéfice du doute ?
En tout cas, pour ma sœur, la réponse est simple, son amour pour moi est moins puissant que son amour pour sa réussite ! Quant à la vôtre, vous êtes certainement mieux placé pour répondre.
Ceci dit, on ne peut que leur pardonner, après tout, nous les aimons tellement que c’est leur bien que nous désirons... Et si cela signifie les perdre, qu’il en soit ainsi !
Je vous écris pour vous dire que vous n’êtes pas seul ! Je serai votre sœur, nous serons vos frères, vos pères et vos mères !
Nous sommes votre famille, nous vous suivrons jusqu’au bout !
Merci, Monsieur Soral, de m’avoir fait aimer mon pays. Merci de m’avoir ouvert les yeux ! Merci de m’avoir sauvé la vie !
Vive la France libre ! Longue vie à la France éternelle ! Vive Alain Soral !
Bien à vous,
C.