Débat intéressant, mais je pense que c’est toi qui t’égares goy pride.
Depuis toujours les hommes font la guerre, pour de multiples raisons, territoires, femmes, ressources, richesse, fierté, prestige, idéologie, croyance, vengeance, revanche, pur vandalisme, destruction du capital, peu importe la cause en fait. L’homme aime faire la guerre. Il est programmé naturellement pour la guerre. Lui qui parait si faible dans le règne animal, nu, sans griffes, sans crocs, est en réalité le prédateur le plus dangereux qui soit sur cette terre, y compris pour lui-même. "L’homme est un loup pour l’homme" comme disait l’Ecclésiaste.
La modernité ne change que l’aspect des choses, mais pas leur nature. Les chiffres des victimes sont plus gros car il y a plus de gens ou de combattants à tuer, la population humaine augmentant, par ailleurs les moyens sont plus sophistiqués grâce à la technique et à la logistique, et permettent donc de plus grands massacres, mais rien n’a changé sur le fond depuis les temps primitifs.
Que l’on passe tout un peuple par le fil de l’épée, comme l’ordonnait Moïse, ou qu’on atomise une ville entière d’une seule bombe venue du ciel, comme a pu l’ordonner Trumann, où est la différence ?
La guerre d’anéantissement est-elle le propre de l’époque moderne ? Est-elle le propre de l’Occident ?
A ces deux questions je réponds non. Les Romains ont anéantit les Cimbres et les Teutons, dans l’antiquité, pour se débarrasser du problème qu’ils posaient. Ils ont rasé Carthage pour les mêmes raisons. Les Croisés ont massacré la population de Jérusalem en 1099, lors de sa conquête. Les Turcs ont fait subir un sort sensiblement similaire à Constantinople en 1453. Aussi loin qu’on remonte, et partout où l’on regarde, les massacres ont été monnaie courante.
Ce n’est le propre d’aucune époque ni d’aucune culture, c’est juste un fait humain.
La vision "primitive" de la guerre, ou "primaire", c’est de tuer son ennemi, tout simplement. Elle est toujours valable à notre époque. Si Hitler avait été capturé vivant, il aurait été pendu.
L’approche moderne prétend être moins "barbare", moins "archaïque". Donc maintenant on pend en secret, à l’abri des regards, et non plus sur la place publique, par honte peut-être, cependant on pend toujours ses ennemis.
Le concept d’éradication totale et systématique de l’autre c’est du n’importe quoi. Dans le réel ça n’existe pas. Tout ce qui a une valeur marchande ou de travail est toujours épargné si jugé profitable.