Première partie
Vous avez remarqué que
mon petit chapeau prend de plus en plus d’ampleur parce
qu’effectivement, je travaille du chapeau, comme chacun le sait. Et
voilà, c’est la conséquence. Je n’y suis pour rien !
Le con du mois ?
Alors, mea culpa. Ce mois-ci,
le con du mois, c’est moi ! Enfin, j’exagère un peu. Comme
je reçois toujours beaucoup de compliments, mais quelques critiques,
suite à mes vidéos du mois, la dernière fois, j’ai dit une
grosse bêtise. J’ai dit que l’Iran était dans la Ligue arabe.
Alors évidement, quand j’ai dit Iran, je pensais
Syrie, mais je me suis un peu emballé. Donc, je vais bien sûr
préciser que l’Iran n’est pas dans la Ligue arabe. Mais ceci
dit, la remarque qui dit que l’Iran n’étant pas un pays arabe,
n’est pas dans la Ligue arabe, est une remarque qui n’est pas
recevable, car il y a beaucoup de pays dans la Ligue arabe,
aujourd’hui, puisque je crois qu’au début, ils étaient sept, et
maintenant, ils sont vingt-deux. Ça
a été élargi progressivement. Il n’y a pas que des pays arabes
dans la Ligue arabe. Mais effectivement, l’Iran n’en fait pas
parti. Donc, le con du mois, c’est moi.
Le vrai con du mois…
Oui, alors là, c’était un petit
rebond, je ne sais pas comment on dit, un teasing. Le mois
dernier, j’avais beaucoup attaqué monsieur Louis Aliot,
numéro deux du Front national, pour être allé lourdement en
Israël, pour avoir fait des déclarations lourdes, que finalement
les colonies de Cisjordanie, ce n’était pas si mal, etc. Donc,
là-dessus, je ne reviens pas en arrière.
Mais ce qui est intéressant, parce
que là, d’un point de vue pédagogique, c’est important. C’est
que là, il vient d’intenter un procès, non pas à moi, mais à un
journaliste de JSS News, je crois, d’un site
prosioniste [Louis Aliot dépose plainte contre Edward Amiach,
frontnational.com], qui malgré tout ce que monsieur Aliot a fait
pour se rappeler qu’il était un quart juif par le beau-frère, est
allé en Israël. Enfin donc il a vraiment fait tout ce qu’il
fallait pour se faire bien voir. Eh ben, résultat des courses :
pour l’en remercier, un journaliste de JSS News, l’a
traité d’« antisémite notoire ». Donc, il fait un
procès à ce monsieur.
Et ça, je dois dire qu’il faut
bien comprendre la psychologie de la communauté organisée. C’est
que plus vous vous soumettez, plus vous léchez la dalle de
Yad Vashem, plus on vous piétine, et plus on vous humilie, quand on
estime que vous n’êtes pas du peuple élu, que vous êtes
« mal-né », ou que de toute façon, vous n’êtes pas,
comment dirais-je, judéo-compatible. Je n’en sais rien. Donc ça.
Moi, et Dieudonné, on a fait
beaucoup, beaucoup d’efforts, dans un premier temps, parce qu’on
pensait avoir été mal compris, et qu’on se pose toujours la
question très angoissante de savoir si on ne serait pas raciste,
quelque part, si on ne serait pas des méchants et des mauvais. On a
fait vraiment des efforts énormes, tous les deux, et ça ne sert à
rien. Quand la communauté organisée a décidé qu’elle vous avait
dans le pif, que vous n’étiez pas dans ses cartes et dans
son jeu, vous êtes humilié systématiquement.
Et je pense que tout le monde a vécu
cette situation, que ce soit Pierre Péan, François
Mitterrand, le général de Gaulle.
Le général de Gaulle était le
meilleur exemple. Il en a fait beaucoup, beaucoup pour la communauté,
en 1940, je crois qu’il faut se rappeler, à l’époque de Pétain.
Et ça ne l’a pas empêché de se faire traiter d’antisémite par
Raymond Aron lui-même, quand à un moment donné, il s’est
agacé de voir que ses propres services obéissaient à Israël et
pas à l’État français, notamment si on prend l’épisode des
frégates de Cherbourg. Et il a terminé, n’oublions pas, sur le
discours de novembre 1967 où il a sorti la fameuse phrase de « ce
peuple sûr de lui-même et dominateur » ; et que donc, il
a fini avec Cohn-Bendit et Mai 68. Et il s’est fait sortir.
On a cet exemple-là.
On a le fameux exemple de
Mitterrand, autre homme politique français, qui en a fait vraiment
beaucoup, beaucoup pour la communauté organisée, c’est le moins
qu’on puisse dire, et qui a fini face à Elkabbach, on
remettra l’extrait : « Qu’est-ce que vous voulez ?
C’est la haine ! Que ça dure encore cent ans !? »
Il faut bien comprendre cette
idéologie et cette religion : il y a les élus, les autres ne
sont pas des hommes, c’est clairement écrit dans l’Ancien
Testament, dans le Talmud et chez Maïmonide. Et donc de toute
façon, ils doivent servir les élus. Et c’est sans réciprocité.
C’est le rapport d’une pute à son maquereau. C’est-à-dire que
vous faites le trottoir, vous ramenez l’argent. En échange de
quoi, au mieux, vous retournez faire le trottoir, et au pire, si vous
ne ramenez pas assez d’argent, vous vous faites dérouiller à coup
de cintre déplié, comme nous l’explique très bien Iceberg
Slim dans ses très bons livres [Iceberg Slim, Pimp, 1967].
Et monsieur Aliot vient de vivre
exactement ce qu’a vécu Mitterrand, ce qu’a vécu Raymond
Barre, aussi ; on pourra mettre l’extrait où il s’est
plaint, un peu avant de mourir, du sort que lui avait fait subir la
communauté organisée.
En général, les hommes politiques
et les hommes publics sont toujours très courageux quinze jours
avant de mourir ou quand il n’y a plus rien à perdre.
On peut parler aussi de Chirac,
qui effectivement après que Mitterrand ait dit qu’il ne
reconnaîtrait jamais la responsabilité de l’État français dans
la rafle du Vel’ d’Hiv puisque l’État français, c’était de
Gaulle – ce qui n’était pas vrai, mais c’était le consensus
qui avait été signé par tout le monde après-guerre et qui était
rompu par la communauté organisée ; Mitterrand a refusé la
rupture de ce pacte qu’il estimait être une trahison faite à la
France et à lui-même –, Chirac a dit « Poï Poï,
moi je prends ! » Il a fait la reconnaissance de l’État
français, c’est-à-dire une responsabilité, le terme,
c’est impardonnable ou imprescriptible. Il y a
toujours cette idée : « éternelle » ! Mais ça
ne l’a pas empêché, au moment de la deuxième guerre du Golfe,
que toute la communauté organisée l’appelle Chiraq écrit
comme Iraq, Chirac le baboucholâtre, le pro-Arabe, etc. Et il
a fini, lui aussi, rejeté, diabolisé, un peu ridiculisé, et
remplacé par Sarközy, effectivement, qui lui est... On verra comme
il finira. Enfin, chaque fois, les mecs mettent la barre un peu plus
haut.
Donc, il faut tirer de ce con du
mois bis, une vraie leçon : c’est la leçon Aliot, la
jurisprudence Aliot, la leçon Aliot. Il est allé se prosterner,
bêtement, il en a fait des tonnes, alors que ce n’est pas la
peine. Et en remerciement, on l’a traité d’antisémite notoire.
Alors que finalement, moi, la
communauté organisée ne passe pas son temps à me traiter
d’antisémite notoire. Voilà, c’est (geste de Quenelle).
Moi, je suis sur les fondamentaux de la République française, de
l’universalisme, de la logique et du logos, des valeurs
chrétiennes. C’est-à-dire, moi, je suis inattaquable. Je n’ai pas
besoin de demander pardon ou quoi que ce soit. Je me défends par mon
discours qui est conforme à l’esprit de la loi et à la loi. Ça
suffit. Normalement, ça doit suffire amplement.
Donc, on ferme la parenthèse.
Aliot, j’espère que tu as compris la leçon, et que tu ne referas
pas la même bêtise.
Les personnalités préférées des Français…
Alain Soral – Oui, il y a
Simone Veil aussi qui apparaît, puis je crois le Noir qui
joue dans le film.
ERTV – Omar Sy.
Alain Soral – Qu’on nous
a conseillé d’aller voir, soi-disant un chef d’œuvre. Ma femme
est allée le voir. Elle m’a dit que c’était de la merde. Mais
enfin, ça fait partie de ces nouveaux rituels. Maintenant, quand un
film sort – c’est une entreprise commerciale –, tous les
journaux télévisés qui ne nous parlent de rien de sérieux, nous
disent qu’il faut aller voir le film, avec des extraits. Il y a une
projection organisée, privée, à l’Élysée. Le président de la
République dit que c’est un chef d’œuvre. Et derrière, ça
fait quinze-vingt millions d’entrées. C’est devenu une espèce
de système, maintenant finalement, où il y a une espèce de cinéma
de propagande d’État.
Alors toujours sur le métissage, le
Noir qui danse comme Michael Jackson, qui pousse un riche
blanc en fauteuil roulant. C’est toujours de la grosse artillerie
droit-de-l’hommiste métisseuse. On avait eu, je crois, Les
Ch’tis, dans le même genre. Produit toujours par des membres
de la communauté organisée. Enfin voilà, des convertis même pour
Dany Boon, qui malheureusement était mal né, mais il a fait
des efforts, il s’est converti. On a cette espèce de, voilà, ça
s’institutionnalise en France. Et je pense qu’on finira comme
Hollywood, où finalement, Woody Allen dit en plaisantant –
parce que lui a le droit évidemment de faire des plaisanteries –
que « la cérémonie des Oscars est la plus grande fête juive
du monde ». On en arrivera, là, en France, c’est-à-dire à la
communautarisation intégrale du cinéma français. On n’en est pas
loin, petit à petit. Donc, moi, bon.
Mais pour revenir au sujet.
Effectivement, alors on nous dit : voilà les personnes
préférées des Français. Alors c’est une arnaque évidemment, ce
truc-là, qu’il faut dénoncer. On l’a mis sur le site, mais on
le ressortira. [« L’escroquerie du JDD et de l’IFOP »,
egaliteetreconciliation.fr]
Il faut savoir qu’en réalité,
l’Ifop, qui je crois a fait le sondage – je ne sais pas si
c’est l’Ifop –, dont le patron d’ailleurs est encore un
catholique de souche, propose à mille personnes – moi, on ne m’a
jamais consulté, toi non plus, je suppose, personne, Dieudonné, non
plus, personne mais bon –, mille personnes représentatives de la
représentation. On leur donne une liste de cinquante noms, et ils
doivent les classer dans l’ordre qu’ils veulent. Alors, évidemment,
dans ces cinquante noms, il n’y a pas Alain Soral, il n’y
a pas Dieudonné, il n’y a pas Jean-Marie Le Pen.
Bon, comme il n’y a que des vivants, donc de toute façon, il n’y
aurait sûrement pas eu Adolf Hitler. Mais il n’y a que,
effectivement, des Français issus de la diversité, des sportifs,
des guignols du show-business, des hommes politiques qui ont fait
acte de soumission intégrale au système, Simone Veil, évidemment,
l’académicienne académicienne pour son œuvre immense…
Et ce qui est marrant, c’est qu’on
dit : voilà les personnages préférés des Français. C’est
une escroquerie totale parce que finalement, s’il y avait moi,
Dieudonné et Jean-Marie Le Pen, dans la liste, par exemple – et
même le professeur Faurisson pourquoi pas – même si on
était classés, 47e, 48e, 49e, 50e,
on serait dans les personnalités préférées des Français. Donc,
une fois de plus, tout ça est de la manipulation et du mensonge dans
le but de vendre aux moutons, aux veaux dont parlait de Gaulle,
aux veaux français, le fait que les Français préfèrent Yannick
Noah, Zidane, Mimie Mathy, Simone Veil – et pour
retrouver le premier français, il faut être vers la dixième place,
peut-être un Laurent Gerra, je ne sais pas – pour nous
vendre systématiquement, à coup de mensonges et de « pompes
dans le cul », que ce qui est génial, c’est les métis,
les gens qui ne sont surtout pas Français de souche et dont les
ancêtres ne sont surtout pas nés sur le territoire national, les
gens qui n’ont surtout jamais écrit un livre intelligent ou fait
œuvre de recherche en médecine sérieuse, etc., etc. Mais des
saltimbanques de troisième zone bien collabos, des sportifs drogués
ou pas. Il faudra demander à Yannick Noah, c’est devenu le
spécialiste effectivement du dopage. Et effectivement, qu’est-ce
que c’est qu’un pays qui a pour personnalités préférées de
son pays, Yannick Noah, Mimi Mathy, j’ai oublié le nom du
nouveau-là qu’ils ont promu.
ERTV – Omar.
Alain Soral – Omar – sympathique
par ailleurs, ce n’est pas la question –, Simone Veil, bien
évidemment. Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ?
Donc j’ai lancé le sujet. C’est
assez facile de réfléchir là-dessus.
Mais ce sur quoi il faut bien
insister, c’est une escroquerie. Ce ne sont pas les cinquante
personnalités préférées des Français. On a obligé les gens à
choisir entre ces cinquante-là, et à les classer. Et en plus,
au-delà même de cette manipulation, moi, je ne suis pas allé
vérifier qu’effectivement, il n’y avait pas eu des déclassés.
Enfin voilà, c’est de la propagande d’État.
Et quand on se moque tout le temps
de l’URSS et de la propagande, ou qu’on nous cite tout le temps
Goebbels, qui comme je l’ai bien expliqué dans mon dernier
livre n’est jamais qu’un imitateur de Edward Bernays et
d’un autre.
ERTZ –
Münzenberg.
Alain Soral
– De [Willi] Münzenberg,
voilà. Les Allemands n’ont rien inventé. Les spécialistes
de la propagande ont toujours été les Américains, dès les années
vingt, et effectivement, les Soviétiques.
Et d’ailleurs, à la tête de ces
manipulateurs en chef, il y avait des juifs ashkénazes, issus
pratiquement du même shtetl poméranien, ce qui est assez
marrant. Il y en a un qui avait choisi l’Amérique plus libérale,
et l’autre le bolchévisme sanguinaire. Mais en tout cas, avec la
même vision du monde. C’est-à-dire on prend les gens pour des cons,
ce sont des moutons, on les manipule, on les domine par le mensonge.
Et tout ça, quelque part, baigne
dans un même bain, idéologico-religieux. Donc, on finit sur ce
sujet. Mais je crois que si réellement on faisait un vrai sondage de
rue, ou un vrai sondage Internet sauvage sur les cinquante
personnalités préférées des Français, on aurait sans doute un
tout autre classement, qui ne serait pas d’ailleurs un classement
non plus délirant, mais un tout autre classement, c’est sûr.
Et tous les ans, on nous ressasse
cette espèce de triplette magique ou infernale. Parce qu’en plus,
c’est récurant.
Avec, c’est pareil aussi, les
personnalités les plus détestées des Français. À chaque fois, il
y a Le Pen, Dieudonné, je ne sais pas trop quoi.
Il suffit de se promener dans la rue
avec Dieudonné, et de savoir qu’il est le plus gros vendeur de
billets de spectacles vivants de France sur l’année, pour voir que
tout ça est de l’arnaque, de la propagande d’État. Et que tout
ça est organisé par des menteurs professionnels.
La nouvelle Constitution hongroise ?
Effectivement, monsieur Orbán
qui avait été noté comme un premier de la classe à l’époque où
il fallait s’émanciper de la tutelle soviétique et effectivement
amener les anciens pays satellites de l’URSS effondrée après
Gorbatchev au libéralisme – monsieur Orbán
avait été un des pionniers de cette démarche –, était très,
très bien vu par nos élites européistes.
Et là, il a pris un virage qui est
sans doute le virage que prennent tous les leadeurs politiques qui ne
sont pas strictement des putes et des vendus et qui ont pu
effectivement, après avoir lutté contre la tutelle soviétique,
rêver effectivement de l’Occident libéral et qui ont vu
effectivement que le maquereau
occidentalo-libéral était aussi brutal, cruel, que le maquereau
soviético-communiste. Et que de toute façon, ces gens-là n’en
avaient rien à foutre de l’intérêt des peules.
Donc, à un moment donné, ce
monsieur Orbán
a commencé, je pense, à vouloir rouler tout simplement pour le
peuple hongrois et les intérêts bien sentis et bien compris de la
Hongrie. Ce qui veut dire qu’en ce moment, avec un soutien
populaire assez évident aux élections, il essaye de s’émanciper
de la tutelle européisto-mondialisto-bancaire, comme avant il
s’était émancipé de la tutelle communisto-soviétique.
Alors, ce qui est amusant, c’est
qu’il se fait, en ce moment, tancer et remettre à sa place,
notamment par un autre membre éminent de la communauté organisée
qui s’appelle Daniel Cohn-Bendit dont je rappelle que le CV
est d’avoir aidé à chasser de Gaulle du pouvoir en 1968,
pour son insoumission au même système et aux mêmes personnes dont
essaye de s’émanciper Orbán,
en ce moment : c’est-à-dire la banque américaine et le système
mondialiste. Je ferai d’ailleurs une petite parenthèse.
La
première révolution colorée qu’il y ait eu dans l’historie,
c’est Mai 68. Et le premier leader nationaliste qui a été viré
par une stratégie à la Soros,
même si ce n’était pas Soros à l’époque, mais en s’appuyant
sur des étudiants à la con, bien pro-américains, bien menteurs,
bien manipulateurs, ça a été, effectivement, Mai 68, avec
l’inénarrable, l’ineffable Cohn-Bendit, toujours présent pour
service rendu, qui continue à rendre des services. À qui ? Il
faudra bien le dire : au mondialisme bancaire, bien évidemment,
en gérant, lui, le dossier libertaire. On parlera d’Eva
Joly tout
à l’heure. Comment arriver à soumettre les Nations et les peuples
au libéralisme bancaire mondialisé ?
Ça
peut se faire par différents vecteurs. Mais lui, il a en charge le
vecteur « libertaire », c’est-à-dire la destruction de
tout ce qu’on appelle les valeurs, que moi j’appelle la droite
des valeurs. Maintenant, on revient.
Donc,
ce flic, finalement, du mondialisme qui est Cohn-Bendit, a fait son
boulot de flic à l’Assemblée de l’Union européenne, là, dans
cette tour de Babel reconstituée, en pointant du doigt Orbán, en le
montrant comme un mauvais élève.
J’aimerais
savoir quelle est la légitimité de Cohn-Bendit pour parler au nom
de quoi que ce soit ?
Il n’est
même pas français, c’est une Allemand, il donne des leçons à
tout le monde. À part avoir fait l’apologie de la pédophilie,
aidé à chasser de Gaulle – qui dont est le grand patriote qui
avait aidé la France à être respectable et respectée à l’orée
des années soixante –, quelle est la légitimité, le CV, de
Cohn-Bendit pour donner des leçons à tout le monde ?
J’aimerais
bien savoir. À part je vous dis, la pédophilie, l’éviction de de
Gaulle et le fait finalement de dire qu’on ne devrait jamais faire
confiance à un homme de plus de quarante ans, il aurait dû se
retirer du jeu. Enfin voilà, il faut se poser la question. À part
son appartenance à la communauté organisée, quel est son… Comme
s’il était un peu un marquis sous l’Ancien Régime. C’est-à-dire
qu’effectivement, il a le sang qui faut. Mais j’aimerais bien
savoir d’où parle-t-il, pour reprendre une célèbre phrase de
Roland
Barthes.
Enfin
bon, il a été mandaté pour tirer les bretelles de Orbán, qui lui
est un élu légitime, et qui représente la Nation et le peuple
hongrois. Et il lui a bien dit : je vous avais soutenu à
l’époque avec mon frère – comme si on en avait quelque chose à
foutre que Cohn-Bendit soutienne, enfin comme si c’était un
spectacle, comme s’il notait du patinage artistique ; voyez,
ça c’est typiquement les cosmopolites qui sont toujours en train
de donner des notes, de se mêler de tout, au lieu de s’occuper de
leurs fesses ! – donc je vous avez soutenu à l’époque –
Orbán devait penser : qu’est-ce que j’en ai à foutre –
mais maintenant, voilà, vous êtes vraiment devenu une ordure et
vous êtes le Chávez
européen.
Alors
ça j’adore ! Cohn-Bendit qui a fait Mai 68 sous le slogan
« US Go home »,
contre l’impérialisme américain, l’insoumission, le
tiers-mondisme, la cause prolétarienne, c’est qu’aujourd’hui,
quand il veut insulter un type, il le traite de Chávez.
Je ne sais pas si vous voyez le parcours ! Moi, quand je veux
insulter quelqu’un, je le traite de Cohn-Bendit.
C’est comme quoi, voilà, il y a de quoi réfléchir à tout ça.
Donc,
ce Orbán serait le Chávez européen parce qu’il a réussi à
tirer provisoirement la Hongrie des griffes de l’Union européenne
et de la Banque, peut-être pour ne pas que la Hongrie devienne la
Grèce de demain.
Et
ce qui est marrant, à un moment, il lui dit en gros, on mettra
l’extrait : « Vous n’avez rien compris à l’Europe,
etc. »
Et
c’est vrai qu’on n’a rien compris à l’Europe. En fait,
l’Europe, c’est Cohn-Bendit. C’est-à-dire que c’est la
puissance de la Banque et les baratineurs cosmopolites pour soumettre
les peuples, dépecer les petites nations pour le plus grand intérêt
de la Banque. Parce que ce qu’on reproche à Orbán, ce n’est pas
trente-six choses, mais c’est essentiellement d’avoir porté
atteinte à l’indépendance de la Banque centrale hongroise.
C’est-à-dire porter atteinte à l’indépendance de la Banque
centrale hongroise, ça veut dire en gros, avoir essayé en tant
qu’État, de reprendre un peu le contrôle sur la Banque centrale
hongroise.
C’est-à-dire,
effectivement, c’est plutôt la banque qui portait atteinte à la
liberté de la Hongrie.
Donc,
pour Cohn-Bendit le libertaire, ce qui incarne la liberté, c’est
la puissance et l’indépendance de la Banque centrale par rapport
aux peuples et à la Nation ou aux institutions hongroise. Banque
centrale, effectivement, qui obéit à tous les dictats de l’Union
européenne et du Fonds monétaire international dont on a déjà
parlé : vendre ses stocks d’or, se soumettre à tous les
critères de convergence, ce qui veut dire, en gros, lier totalement
le tissu économique et les acquis sociaux de la Hongrie à la
prédation et à la brutalité des rentiers de la Banque, d’abord
de l’Union européenne et puis après, quand on remonte le fil –
comme quand on tire sur le fil du pullover – qui nous amène
directement à Wall Street.
Et
là, on voit peut-être pourquoi, finalement, Cohn-Bendit préfère
la Banque à Chávez ou a Orbán. Il y a peut-être finalement, là
dedans, des convergences idéologiques, voire peut-être religieuses,
quelque part, voire communautaires. Enfin, je lance, je pose la
question. Je n’y réponds pas.
Alors,
on lui reproche aussi d’avoir osé inscrire la chrétienté dans la
nouvelle Constitution hongroise, que la Hongrie était une terre
chrétienne. Il paraît que c’est un scandale.
Les
États-Unis ont Dieu sur leur dollar et au sommet – le même
d’ailleurs –, mais là on a le droit : « In
God We Trust ».
Enfin, Dieu est au sommet de la pyramide étatique officielle et
légale des États-Unis, mais ça, ça ne gène pas Cohn-Bendit. Mais
quand c’est d’un seul coup le peuple hongrois qui rappelle
officiellement qu’il est chrétien, d’un seul coup, ça choque
Cohn-Bendit.
Peut-être
qu’on nous mettra un petit extrait de monsieur Peillon
sur ce que doit être la religion en fait officielle de ce qu’on
appelle la démocratie
et la République.
Monsieur Peillon nous a fait une très jolie sortie, là – on
mettra l’extrait – pour peut-être comprendre toutes les
arrière-pensées de tout ça, pourquoi il est un scandale quand un
pays chrétien rappelle qu’il est chrétien.
Chrétien,
ça se réfère au Christ,
je rappelle, c’est-à-dire à quelqu’un qui professe la fraternité
et l’amour universel. Ce n’est pas – on pourra après en parler
–, ce n’est pas tout à fait les valeurs du rabbin Bernheim
ou de... Pas de Cohn-Bendit parce que Cohn-Bendit est un juif laïque.
Ce qui est d’ailleurs un truc assez étrange. C’est comme les
« musulmans laïques ». J’aimerais savoir ce que c’est
qu’un juif laïque. Il faudrait peut-être que Cohn-Bendit nous
explique. Mais bon, tout ça fait partie de ces escroqueries, de ces
mascarades et de ces sophismes.
Donc,
Orbán est un sale type et c’est le Chávez européen, dixit
Cohn-Bendit, parce qu’il a osé rappeler que la Hongrie est
chrétienne, et s’émanciper de la tutelle bancaire européenne qui
est en train de détruire la Grèce avant de détruire l’Espagne,
l’Irlande et sans doute la France. Donc effectivement, c’est un
salopard parce qu’il défend les intérêts du peuple hongrois, et
il essaye au nom du peuple hongrois et des valeurs chrétiennes
d’émanciper le peuple hongrois qui en prend plein la gueule mais
qui a bien compris effectivement la violence que représentait
l’Union européenne. Il essaye de l’émanciper de cette tutelle
bancaire.
Et
effectivement, grâce à Cohn-Bendit, on comprend bien que la vraie
Europe, l’Europe, c’est celle de Cohn-Bendit. Il faut bien le
comprendre. Ce n’est pas l’Europe des Nations, ce n’est pas
l’Europe des peuples. C’est une Europe cosmopolite.
Là,
on peut citer son collègue Attali
qui dit bien qu’on doit désormais considérer les nations comme
des hôtels. Donc voilà, les nations sont des hôtels. Sans doute
pour que puissent y loger les gens comme Attali, nos nomades de
l’hyperclasse.
Alors
ce qu’Attali ne nous dit pas, c’est s’il est obligatoire que la
femme qui fait le ménage, la petite Nafissatou, est-ce qu’elle a
obligation de faire une fellation aux élus qui y séjournent, comme
DSK. Enfin, voilà : « les nations comme des hôtels ».
Enfin,
tout ça crée une espèce de bain idéologico-religieux qui se
déclare de plus en plus où on verrait effectivement qu’il y a une
hyperclasse cosmopolite qui est chez elle partout, qui nous explique
ce que doit être la Hongrie, ce que doit être la France, au nom de
valeurs qu’on approfondira en allant aux textes tout à l’heure,
à propos d’autres sujets.
Donc,
rien que pour cette raison : soutien inconditionnel à la
Hongrie de monsieur Orbán. Et pour Cohn-Bendit : Quenelle
épaulée. Cohn-Bendit, on s’en fout de ce que tu racontes, on
t’emmerde, et on aimerait bien savoir d’où vient ton audience et
ta légitimité depuis quarante ans que tu nous donnes des leçons.
La question est posée.
C’est
un peu comme pour BHL :
quand maintenant Cohn-Bendit dit un truc, en gros, on sait qu’il
faut penser le contraire.
Deuxième partie
Ce
que cache l’antisionisme juif de gauche
Alors
là, je suis tombé sur un texte hallucinant et apocalyptique d’une
dame qui a été longtemps au Comité central du Parti communiste
français et qui est dans la clique de ce que j’avais appelé.
J’avais parlé des antisionistes belges, alors elle, c’est ce
qu’on appelle les juifs antisionistes, les juifs de gauche
antisionistes. [« Allez tous vous faire voir », Danielle
Bleitrach, pcbassin.fr]
Alors
là, elle a fait un texte incroyable où elle attaque le Crif
en disant : le Crif, c’est connards, etc., parce qu’ils sont
sionistes, etc.
Et
moi, c’était un sujet qui m’intéresse depuis un moment,
notamment parce que je me suis intéressé à ce que disait
l’excellent Gilad
Atzmon.
Et alors, j’ai lu ce texte. Je ne vais pas vous. On le remettra en
lien, il est très long.
Alors
elle insulte le Christ,
déjà, en disant que c’était un petit con de juif hystérique.
Elle crache sur les monothéismes toute en se réclamant juive, en
disant qu’elle est fière d’être juive et qu’elle préfère
être juive que goy :
« Que
voulez-vous, je tiens à cette expérience humaine qui est d’être
juif. (…) Je trouve à tout bien considérer qu’il est plus
honorable historiquement d’être juif que d’être goy. »
Donc,
ce qui est marrant c’est qu’une ancienne membre du bureau du
Comité central du Parti communiste, ses catégories, ce n’est pas
prolétariat-bourgeoisie, finalement on découvre, que c’est juif
et goy. Donc, c’est assez étrange que des communistes puissent,
parce que ça a été publié sur le site du PCF du Bassin
d’Arcachon, ce qui veut dire qu’il y a quand même, il y a un
gros problème au PC. Je n’en suis pas parti pour rien. C’est que
normalement, ce texte n’aurait pas dû passer là-bas et n’aurait
pas dû être validé. Parce que c’est un texte délirant, très
violent.
Alors
en fait, ça m’intéresse, moi, à plus d’un titre parce que. Je
ne vais pas rentrer dans tous les détails parce qu’elle valide
toute la martyrologie juive officielle. C’est-à-dire qu’elle n’a
lu ni Hannah
Arendt
ni Israël
Schaack,
etc. Enfin, normalement, quand on est un matérialiste marxiste, on
doit quand même faire de l’histoire sérieuse, pas valider des
mythologies religieuses. Elle dit qu’elle préfère être juive que
goy, elle nous ressort le truc des prix Nobel juifs. Enfin voilà !
Et
surtout, le gros morceau conceptuel de ce texte qui est intéressant,
c’est que ce qu’elle reproche aux sionistes, ce n’est pas de
persécuter les Palestiniens, ou d’être violents. C’est qu’elle
dit finalement les sionistes qui réclament d’exister en ayant un
pays et une armée sont « cons comme des goys ». C’est
ce qu’elle écrit :
« Je
prévoyais dès le départ que si les juifs avaient un pays, des
frontières, une armée, ils deviendraient cons comme les goys… ou
goyim… C’est fait… »
Et
là, ça rejoint bien l’intuition que j’avais et les analyses de
Gilad Atzmon. Et ça montre bien toute cette clique de juifs
antisionistes qui pour moi sont bien pires que les sionistes, je l’ai
toujours dit : les [Michel] Warschawski,
et avec ça, on remonte à mon avis jusqu’à Chomsky,
qui d’ailleurs n’est même pas antisioniste. Enfin bon. C’est
que pour eux, le sionisme qui prétend que les juifs doivent avoir un
pays et exister en tant que nation avec une armée, une équipe de
football, eh ben en fait, c’est des « gros cons de goy ».
C’est ce qu’elle écrit : « cons comme des goys ».
Parce
qu’en fait, le juif tel qu’elle l’a bien compris – c’est
pour ça que je me demande ce qu’elle fait au Parti communiste –
doit être un cosmopolite qui n’a pas de pays, qui est exactement
le juif dont parle Attali.
C’est-à-dire quelqu’un pour qui les nations sont des hôtels et
qui ne doit pas se fatiguer à affirmer sa fierté, son attachement,
à un territoire, mais être chez lui partout. Donc, c’est
typiquement l’apologie, en termes de lecture de classes – et là
je renverrai aux excellents textes de Marx
ou même aux textes d’Abraham
Léon,
La conception
matérialiste de la question juive
– c’est-à-dire qu’elle fait l’apologie dans son brouillard –
peut-être que c’est une vielle dame aussi – de ce qu’on
appelle le « parasitisme ». Et elle dit :
finalement, je reproche aux sionistes d’être « cons comme
des goys ».
Ce
qui veut bien dire que les goys sont des cons parce que ce sont des
gens attachés à un territoire, qui existent en gérant un pays, qui
se défendent en ayant une armée et non pas par le mensonge, le
pilpoul,
la manipulation triangulaire. Donc finalement, son antisionisme est
une arrogance raciale bien plus grave que les sionistes qui essaient
d’exister comme une Nation comme les autres. La question
palestinienne là-dedans n’a pas grand-chose à voir. Et
finalement, son mépris et sa haine, c’est bien la haine des goys.
Le goy, c’est-à-dire le non-juif.
Alors
je rappelle à cette dame qui a été communiste, que la faucille et
le marteau, c’est que des goys ! Parce que la paysannerie,
c’est des goys. Et les ouvriers, c’est des goys. Ce n’est pas
des cosmopolites. Et en général, ils sont patriotes comme l’a
rappelé Bakounine,
et comme l’ont rappelé tous les socialistes, que ce soit Blanqui,
Proudhon,
[Édouard] Berth,
etc. Et c’est vérifié : ils aiment leur pays, ils bossent.
Et
en fait, cette dame, finalement, n’aime pas les goys. Donc, je me
demande ce qu’elle a fait au Parti communiste toute sa vie, si elle
n’incarnait pas une certaine manipulation cosmopolite.
Et
que finalement, je le dis clairement, je préfère cent fois les
sionistes à ce genre d’antisionistes juifs qui finalement, pour
eux, ce qui les gène dans le sionisme, c’est que ça rabaisse le
Juif cosmopolite d’élite, qui est chez lui partout comme le dit
bien Attali, à un goy qui se fait chier à gérer une territoire, à
développer une agriculture, que forcément, il faut qu’il y ait
des ouvriers juifs… à moins qu’on prenne des Palestiniens, des
Chinois ou des Falashas, enfin c’est la question. C’est-à-dire
qu’au moins dans un pays, tel que le rêvent certains sionistes,
notamment ceux qu’on pourrait appeler les « sionistes
sociaux », effectivement, il y a des ouvriers juifs, il y a des
plombiers juifs – il devrait y en avoir –, il y a des éboueurs
juifs. C’est-à-dire effectivement, il n’y a pas que des
professions libérales, il n’y a pas que des « élus ».
Il y a effectivement un pays qui fonctionne sainement.
Et
évidemment, cette dame, ça la dégoûte. C’est être ravalé au
niveau du goy. Et je dis de ce point de vue-là que si Israël
n’était pas en Terre Sainte, en Palestine, et que si le fait
d’avoir fait Israël là où Dieu, le Dieu vengeur, avait promis
que les Juifs pourraient, enfin leur avait promis cette Terre
promise ; c’est-à-dire que si on était resté au projet de
Herzl,
de faire un État juif où les Juifs pourraient vivre en tant que
Nation comme les autres Nations, sans renouer avec le projet biblique
qui n’est pas un projet nationaliste – c’est une projet de
domination mondiale et mondialiste au nom d’une élection divine ;
ce n’est pas du tout la même chose –, si on n’avait pas renoué
avec ce projet, c’est-à-dire que si on avait pas éliminé Herzl au
profit du projet des rabbins russes et de Chaim
Weizmann,
je serais le premier des sionistes, bien évidemment.
Car
j’estime tout à fait sain, finalement, qu’un Juif veuille
exister en tant que Nation avec une armée, une équipe de football,
en admettant qu’il y ait des paysans juifs israéliens, des
plombiers, des artisans. Et que ce ne soit pas uniquement une
communauté cosmopolite qui est chez elle partout comme le dit
Attali, pour qui « tous les pays sont des hôtels », et
qui méprisent tout ce qui est finalement travail manuel,
c’est-à-dire la faucille et le marteau – que je rappelle à madame
Bleitrach, c’est-à-dire la paysannerie et les ouvriers –, pour
n’être qu’un peuple d’élite « sûr de lui-même et
dominateur ».
Donc
là, dans le cerveau embrumé et malade de madame Bleitrach, il y a
tout le mensonge, tout le non-dit des Juifs antisionistes de gauche
qu’a très bien identifié Gilad Atzmon et qui explique
Warschawski, qui explique les soumissions stupides de Collon
et qui nous fait remonter finalement à des gens comme Chomsky, le
plus grand intellectuel du monde soi-disant, décrété par le Times
et le New Yorker,
etc.
Et
ce texte assez répugnant, stupide et dégueulasse, qui d’ailleurs
finit par l’apologie du solstice, c’est-à-dire finalement se
retrouve à la fin avec Pierre
Vial,
à chier sur le Christ et la fête de Noël, c’est un texte qu’il
faut éplucher et qu’il fait lire pour comprendre en fait que
finalement, je vais le redire – parce que c’est très compliqué
– que finalement le juif antisioniste comme l’est sans doute
madame Zémor
de Europalestine,
est bien pire parce que c’est un problème finalement de
positionnent sur : comment doit s’effectuer la domination
juive.
Est-ce
qu’elle doit s’effectuer de manière spartiate par la virilité,
la supériorité militaire, etc., ce qui finalement, renoue avec la
tradition ?
Ou
doit-elle s’effectuer par la manipulation triangulaire, le pilpoul,
les professions libérales, etc. ?
Je
préfère cent fois, de ce point de vue-là, un juif sioniste quand
il est dans une dimension d’ailleurs laïque et guerrière, à un
Juif antisioniste de gauche telle que vient de se démasquer, d’une
certaine manière, ou de se révéler – je ne sais pas trop
pourquoi : l’âge, la certitude de l’impunité
épistémologique et morale – cette dame Bleitrach qui donne
totalement raison à ce qu’écrit en ce moment Gilad Atzmon, qui
dit que, finalement, les plus répugnants sont les juifs
antisionistes de gauche, car ils sont finalement les plus élitistes,
les plus tribalistes et les plus pervers dans leurs manières de
faire semblant finalement de défendre la cause palestinienne, alors
qu’en fait, c’est une combat interne et une engueulade interne
entre Juifs sur la meilleure manière d’accomplir le suprémacisme
juif.
Pierre Cohen : « Le FN au second tour, une honte pour
la France »
J’ai regardé le CV de Pierre
Cohen [Maire de Toulouse], je n’ai rien contre lui. C’est un
type qui a fait des maths et de la physique. Bon, il est né à
Bizerte. C’est encore un. On dirait que pour être un cadre du
Parti socialiste, il ne faut pas être né en France. C’est
bizarre ! C’est que ce soit Mélenchon, Delanoë,
ils sont tous nés en Afrique du Nord. C’est un peu bizarre
aujourd’hui. On a l’impression que la formation qualifiante pour
être cadre au PS, c’est de n’être surtout pas né sur le
territoire national, mais né au Maghreb.
Il y a peut-être un lien avec la
clientèle maintenant par défaut du Parti socialiste qui ayant
craché, ayant tourné le dos aux ouvriers et au petit peuple de
France, finalement, on gère finalement les Français récents et les
immigrés d’origine maghrébine. Donc, il y a peut-être ce rapport
qui s’est institué, finalement, qui rappelle un peu la relation
qui avait été instauré en Algérie par le décret Crémieux. C’est
un peu bizarre.
Ce que je voudrais dire c’est que
quand ce monsieur Cohen dit que « ce serait une honte pour la
République », je crois, « et la France que
Marine Le Pen soit au deuxième tour » – je crois que c’est
ça qu’il dit –, je veux dire que ce sont des propos qui
n’engagent que lui. Je ne vois pas en quoi monsieur Cohen incarne
plus la dignité républicaine et française que Marine Le Pen.
Ou alors, il faut qu’on nous explique que la République française,
c’est autre chose que l’incarnation de la Nation française et du
peuple français. Il faudrait qu’il prolonge son analyse.
Et là, on reviendrait peut-être à
la petite sortie de monsieur Peillon, sur quelle est la
religion officielle de la République française, qu’est-ce que
c’est finalement que la République française. Donc, c’est
peut-être par là qu’il faut chercher.
Donc voilà, monsieur Cohen peut
penser que Marine Le Pen au deuxième tour serait « la honte de
la République française ». Moi, je pense que ce serait un
sursaut républicain et la preuve que le peuple de France s’émancipe
de ses élites menteuses et dominatrices, que ce soit le grand
capital incarné par Bouygues.
Attention ! je ne suis pas
monomaniaque. Je ne suis pas judéo-centré, contrairement à
certains autres, de la communauté souvent d’ailleurs. Voilà, ça
serait [la preuve] que le peuple français s’émancipe du mensonge
des médias, du grand capital, du nouvel ordre mondial. Ce serait
plutôt une preuve de sursaut républicain, si Marine Le Pen était
au deuxième tour. C’est une certitude.
Donc, je ne vais pas en faire des
tonnes là-dessus. Et quand monsieur Cohen dit ça, je pense qu’il
commence à perdre un peu de lucidité sociologique. Je crois qu’il
croit trop aux sondages de l’Ifop. Je crois que les Français
en ont plein le cul, en ce moment. Et je pense qu’il risque
d’avoir une grosse surprise au premier tour, la prochaine fois. Et
je pense qu’il va falloir qu’il s’habitue à vivre peut-être
dans ce qu’il appelle, lui, « la honte républicaine »,
et ce que moi j’appelle le sursaut national et la fierté du peuple
français. Je n’irai pas plus loin.
Rabbin Bernheim : le FN incompatible avec les valeurs du
judaïsme ?
Alors, d’abord, je dirais qu’il
a parfaitement raison. Les valeurs du judaïsme sont incompatibles
avec les valeurs du Front national puisque le Front national est un
parti nationaliste français, mais nationaliste au sens français,
c’est-à-dire qui ne se soucie pas de l’origine raciale, religieuse
et sociale, qui prend tous les gens qui adhèrent au projet français,
c’est-à-dire qui sont des patriotes français. Le patriotisme
français d’aujourd’hui, comme on l’a bien compris, ne prétend
pas à un espace vital et à une extension territoriale comme le
prétendait le nationalisme allemand. Il n’est pas völkisch.
C’est-à-dire il n’est pas sur une appartenance raciale.
C’est-à-dire qu’il n’a pas grand-chose à voir avec le
nationalisme socialiste allemand ni avec le judaïsme qui sont les
deux systèmes les plus proches.
Oui, bien sûr, puisque c’est
assez facile de voir que finalement, un certain national-socialisme
allemand est quelque part un judaïsme inversé. C’est-à-dire :
non les juifs ne sont pas le peuple élus, c’est les Allemands. Ça
ne sera pas Jérusalem, ça sera Germania, le Reich
millénaire.
C’est pour ça que je suis un
antihitlérien forcené. D’abord parce que je suis français, que
nous avons été victimes de la domination hitlérienne, qu’il
suffit de lire Mein Kampf pour voir comment Hitler
voyait le peuple de France. Donc, un Français patriote ne peut pas
être nazi par définition, parce que sinon, c’est accepter d’être
un humilié, d’être un untermensch, d’être un soumis.
Donc, pour que ce soit clair.
Donc, comme le Front national
incarne finalement la fierté française, c’est-à-dire
Vercingétorix, Jeanne d’Arc, et pas la
collaboration. La collaboration, c’est Laval, c’est des
gens issus de la SFIO, c’est Déat, c’est Doriot
issu du Parti communiste et de l’ancêtre du Parti socialiste.
C’est Mitterrand, décoré de la Francisque. C’est tout
ça. La Chambre qui a voté les pleines pouvoirs à Pétain
est la même que la Chambre du Front populaire, il faut se rappeler.
Donc là, il faut bien mettre.
Je ne parle pas de l’UGIF [L’Union
générale des israélites de France] dont parle
très bien un spécialiste de la question dont monsieur [Jean] Robin
m’avait offert les bouquins … non prêté ; j’ai
oublié de les lui rendre. [Maurice Rajsfus]
Enfin voilà. Le Front national dont
on peut être fier, effectivement, incarne le peuple français dans
sa diversité, sur le projet français qui est celui de la Révolution
française, il ne faut pas oublier ; la Nation, tout ça, ce
sont des idéaux de gauche. C’est la ligne de Marine Le Pen
actuelle. Elle est très claire. Ça a été d’ailleurs toujours
celle de Jean-Marie Le Pen lui-même, qui était un poujadiste
patriote. Bien sûr, il y avait d’autres composantes au Front
national, mais le substrat, le logiciel du Front national, c’est le
patriotisme français, non communautaire, non racial, non religieux.
C’est : quelles sont les
valeurs du judaïsme ?
Pour le savoir, il faut aller au
texte : l’Ancien Testament, c’est-à-dire Deutéronome,
Lévitique, les Nombres. Qu’est-ce que dit l’Ancien Testament ?
Que Dieu a choisi un peuple qu’il
a fait son peuple élu ou choisi. C’est-à-dire c’est un peuple qui
a été choisi, qui est donc supérieur aux autres peuples, à qui il
a promis une Terre promise qu’il faut d’ailleurs prendre de force
aux gens qui y habitent déjà. Il ne faut pas oublier que cette
terre est promise. Elle n’est pas la terre des ancêtres :
elle est promise. C’est une terre qu’il faut voler et qu’il
faut conquérir par la force et la brutalité – c’est bien dans
l’Ancien Testament – pour, de ce lieu-là, que ce peuple choisi
par ce Dieu, règne sur les autres Nations qu’il détruira et
réduira en esclavage. Donc, c’est ça le substrat de l’Ancien
Testament. Donc c’est la prétention d’un peuple choisi par un
Dieu vengeur et belliqueux à la suprématie mondiale en réduisant
les autres peuples, les autres Nations, en esclavage.
Et après, si on veut compléter,
comment s’acquiert cette qualité juive ?
Par le sang de la mère. Donc, c’est
une prétention à la supériorité qui se transmet par le sang, [ce]
qui est donc la définition la plus radicale du racisme. Ça, c’est
donc la Torah, l’Ancien Testament.
Et après, le Talmud, on peut
s’intéresser au Talmud : Introduction au Talmud du rabbin
Steinsaltz qui fait autorité, ou [consulter] le Guide des
égarés de Maïmonide. Il est bien clairement dit que ne
sont – et Attali nous l’a rappelé récemment dans une
petite conférence interne mais qui était sortie sur Internet –
que selon le judaïsme, il n’est d’humain que les Juifs.
Les autres sont des animaux que Dieu
a destinés, a mis sur terre, pour qu’ils les servent comme des
esclaves ou des animaux. C’est bien clairement dit. Et qu’il est
loisible pour accomplir ce projet exigé par Dieu – qui est la
suprématie en tant que peuple élu sur les autres peuples réduits
en esclavage –, il est autorisé de mentir au non-Juif, de le
voler, etc., etc.
Donc, moi, en ce moment, j’en
rabattrais un peu. À moins que monsieur Bernheim pense avec
d’autres qu’effectivement la République française est
entièrement sous leur domination et qu’effectivement, ils ont les
moyens de châtier les gens comme moi qui incarnent la vrai
République. Effectivement, les valeurs du judaïsme, si on s’y
intéresse, suprématisme racialo-communautaire au nom d’une vision
inégalitaire et raciale du monde qui s’accomplit soit par la
violence pure, comme le rappelle les fêtes de Pourim ou de
Hanoukka, soit par la fourberie
et le vol, si on ne peut pas faire autrement, ces valeurs ne sont pas
compatibles effectivement avec les valeurs du Front national. Mais
elles ne sont pas compatibles non plus avec les valeurs de la
République française. Je crois quand même qu’il faut rappeler
l’histoire de France.
L’émancipation des Juifs a été
faite en France par Robespierre, qui était la main tendue en
disant que les Juifs pouvaient devenir des citoyens français à part
entière. C’est-à-dire qu’ils adhéraient aux valeurs de la
République, ils accédaient à la citoyenneté. Et l’échange,
c’était qu’ils renonçaient aux valeurs du judaïsme, que
j’appelle, moi, talmudo-sionistes, c’est-à-dire à ce suprémacisme
ethnico-religieux, belliqueux et haineux.
La liberté de culte qui est le
droit en privé d’exercer sa religion et de croire à des
expressions qui devraient effectivement être des expressions
métaphoriques et symboliques. C’est-à-dire le « peuple élu »
veut dire la nécessité d’une exigence morale, etc., comme
certains courants du judaïsme orthodoxe le conçoivent, c’est-à-dire
la nécessité de se comporter de manière exemplaire, et d’être
un peuple pilote, un peuple de prêtres et qui incarne une éthique
supérieure, comme pourraient l’être certaines élites
brahmaniques ou certains moines bouddhistes dans un autre monde. Il y
a des lectures possibles républicano-compatibles.
Mais par contre, celle du rabbin
Bernheim qui est un sioniste déclaré, prouve bien qu’il est dans
une vision matérialiste, on va le dire, racialiste, terrestre et
belliqueuse du judaïsme qui, effectivement, ne sont pas compatibles
avec les valeurs de la République française : c’est-à-dire
les droits de l’homme, l’égalité citoyenne, l’égalité
raciale, etc., etc.
Donc, il faut quand même être très
maladroit, ou très arrogant, ou penser réellement qu’on a les
pleins pouvoirs pour faire des déclarations qui sont de véritables
boomerangs épistémologiques et moraux. Comment se fait-il
aujourd’hui que des membres de la communauté organisée – je
parle de Bernard-Henri Lévy, Attali, ou Adler – qui
disent bien qu’ils sont Juifs et qu’ils incarnent le judaïsme
officiel actuel validé par le Consistoire, c’est-à-dire les
religieux et le Crif, quand on voit que ces gens-là osent
dire haut et fort pratiquement sans aucune gène au nom du droit
français de la République française et de la citoyenneté
française qu’ils se revendiquent de valeurs qui contredisent en
tout point les valeurs de la République française, de la
citoyenneté française ; et même, je dirais, de la
civilisation française qui au-delà d’être républicaine, est
helléno-chrétienne, c’est-à-dire la charité chrétienne et
l’égalitarisme chrétien, et le logos, c’est-à-dire la
saine logique qui est la morale dans le concept ; c’est-à-dire
effectivement, l’universalité du logos qui permet la
conversation honnête et la vérité par le logos. Pour
promouvoir quoi ?
Une vision égalitaire et charitable
du monde. C’est-à-dire effectivement, nos valeurs sont
helléno-chrétiennes.
Et il y a en France, simplement, la
liberté de culte pour exercer son culte en privé.
Mais, ça ne veut pas dire, en gros,
que la République française est là pour se prosterner devant le
rabbin Bernheim, Bernard-Henri Lévy, monsieur Attali, monsieur
Cohn-Bendit – qui lui d’ailleurs est un laïque –, au nom des
valeurs qui finalement sont un suprémacisme de plus en plus affiché,
avec un fort marquage racial et évidemment aussi religieux. On est
très loin de la laïcité, sauf à la comprendre comme monsieur
Peillon l’induit progressivement.
Et j’aimerais qu’à part les
menaces physiques, les insultes et les cassages de gueule organisés,
qu’on me réponde, qu’on réponde à mes arguments sur le
terrain, effectivement, du logos, de la charité, et des
valeurs et de la loi républicaine. Je mets quiconque au défi de
m’amener au tribunal et de me faire perdre sur ce que je viens de
dire. Ou alors, c’est que la République n’est plus la
République. Mais ça, à un moment donné, il faudra qu’on nous le
dise clairement parce que, moi, je suis pour la vérité. Qu’on nous
dise clairement que comme le disent… non, je pourrais citer
Bernard-Henri Lévy, mais je l’ai trop cité récemment. Enfin,
qu’on nous dise clairement les choses.
Troisième partie
Duel de tocards !
Oui alors, là, il y a cette
américanisation de plus en plus poussée de la politique française
qui est en train d’achever de détruire tout ce que de Gaulle
avait mis en place avec la Vème République, et qui n’est pas un
retour à la IVème République mais à mon avis, une mise au pas sur
le modèle américain. C’est-à-dire qu’on a le président sortant
qui est le champion, qui peut être soit du parti républicain ou du
Parti démocrate, puisque c’est une peu ça ; l’UMP, c’est
la Parti républicain, et le PS, c’est le parti démocrate.
C’est-à-dire des gens qui sont d’accord sur tout au niveau de la
gestion, de la soumission à la Banque, au FMI, à la logique
mondialiste, à la suppression des frontières, et qui s’engueulent
sur des petites questions sociétales, exactement comme aux
États-Unis on s’engueule sur le port d’armes entre républicains
et démocrates.
Donc, on a le champion sortant qui
là est le républicain. Et puis après, on a l’opposant qu’on va
lui amener pour cette espèce de match au sommet qui sera donc
déterminé par une primaire du Parti démocrate, qui là est le PS.
Alors, cette primaire a eu lieu. C’est Hollande qui est sorti
vainqueur parce que DSK entre temps était à New York et
c’est cru à Sarcelles. Donc, normalement, c’est lui qui devait
être le Gauleiter de la province France dans une logique
d’alternance que voulait le système mondialiste. Bon, il a chuté.
Donc, ils ont sorti une espèce de challenger de raccroc qui est
Hollande qui visiblement n’était pas prêt pour le match. On voit,
il n’est pas tout à fait au point, mais bon ce n’est pas grave.
Et on nous amène ça.
Et comme ces gens-là ont
pratiquement le même programme et surtout, tout ce qu’ils déclarent
est un mensonge parce que les lois de l’Union européenne leur
empêchent de faire tout ce qu’ils prétendent faire sur le nombre
de fonctionnaires, la réindustrialisation, sauver des entreprises en
faillite par des injections d’argent d’État ; tout ça,
c’est interdit par les règles européennes ; donc, ils ne
pourront pas le faire, donc comme ils sont exactement sur la même
ligne et qu’ils feront exactement la même politique, eh ben on
nous dit : oui, il y en a un qui a traité l’autre de « sale
type », on essaye de nous peopoliser le combat sur une
ligne purement émotionnelle et people.
Ce combat est un combat totalement
bidon qui amènera exactement à la même politique. Il est évident
que le système, à mon avis, préfère que Hollande succède
à Sarközy, car Sarközy est tellement bas et tellement usé
pour avoir trompé, menti et fait tout le contraire de ce sur quoi il
avait été élu, que le système mondialiste préfèrera, à mon
avis, Hollande. C’est une des raisons, à mon avis, pour lesquelles
ils ont déclassé la France, là, au niveau de son triple A.
S’ils avaient voulu soutenir
Sarközy jusqu’au bout, ils auraient attendu les élections pour nous
déchoir du triple A. Je pense que s’ils nous passent au triple A-
ou au double A dès maintenant, c’est qu’à la limite, ils n’ont
plus rien à foutre de Sarközy, parce que Sarközy était agrippé
au triple A. Donc en fait, il a été lâché.
Il ne faut pas oublier que le
système mondialiste lâche Sarközy comme ils ont pu lâcher Ben
Ali et Moubarak. Ce sont des gens qui ont tapiné pour
l’oligarchie mondialiste, c’est-à-dire on va dire les
américano-sionistes, sur le plan politique et géopolitique et
l’orthodoxie libérale sur le plan bancaire, et qui de toute façon,
à un moment donné, sont sacrifiés et virés comme d’ailleurs l’a
été de Gaulle, Saddam Hussein, Milošević,
si on veut regarder, qui ont été sacrifiés. Les élites
mondialistes mettent des types en place qu’elles sacrifient quand
elles veulent – exactement comme j’ai dit le maquereau avec la
pute – pour mettre en place en général des gens qui sont déjà
issus strictement du système bancaire. On l’a vu. C’est soit
Goldman Sachs, soit J.P. Morgan, cette alliance, comme
je le dis, judéo-protestante de la haute banque spéculative
américaine qui est en train effectivement de prendre le pouvoir sur
le monde, comme je l’ai dit dans mon dernier bouquin, Comprendre
l’Empire. Tout ça se vérifie de plus en plus.
Et donc, pour revenir aux élections,
que ce soit Hollande ou Sarközy, c’est la même chose. Sans doute
le système veut que Hollande, le candidat de gauche, succède à
Sarközy, parce qu’il y aura peut-être un petit état de grâce.
Les cons se diront : ah ! ce coup-ci, je vais changer, je
vais voter pour l’autre, etc.
Évidemment, ça ne changera rien.
Alors les gens s’en rendront compte une fois de plus. Donc,
peut-être que le système, qui est quand même très, très mal en
ce moment, gagnera deux ans de plus, etc.
Et il est évident que comme le dit
d’ailleurs Attali, l’alternative à ce faux duel bonnet
blanc, blanc bonnet, c’est sans doute Marine Le Pen qui
n’est pas issue du sérail, même si elle donne des signaux
d’allégeance un peu, elle essaye de faire des efforts pour qu’on
ne lui tape pas trop sur la gueule. Le rabbin Bernheim,
visiblement, ça ne lui suffit pas. Pourtant, elle avait envoyé son
Aliot, plus ou moins… Bon, ça a été fait maladroitement.
Bon, elle fait de efforts, elle dit bien : je ne suis pas
antisémite, je ne suis pas raciste. Bon, mais comme elle veut quand
même défier Wall Street et la Banque pour essayer de sauver ce qui
peut être sauvé de l’industrie française, et du salariat français,
et de la France, bon ben elle est quand même le candidat un petit
peu hors système.
Et c’est évident que là, le
système en a très peur. Ils l’ont un petit peu poussée à
l’époque où ils voulaient la mettre, à mon avis, face à
Strauss-Kahn pour que des Mélenchon ou des Besancenot
soient obligés d’appeler à voter pour le patron du FMI, ce qui
est quand même fort de café pour des mecs de gauche au sens
ouvriériste du terme ; il fallait Marine Le Pen en face. Je
pense que maintenant que c’est Hollande-Sarközy qui sont deux
tocards, il faut bien le rappeler ; deux tocards, ça se voit ;
ils ont d’ailleurs la même diction, ils ont les mêmes coachs
pratiquement, formatés de la même façon ; ils disent a à peu
près la même chose, le même genre de physiques insignifiants.
Ils ont très peur finalement du
golem Marine Le Pen qu’ils ont un peu aidé à faire monter,
qu’ils ont un peu fabriqué, qu’ils ont un peu favorisé contre
Gollnisch. C’est sûr qu’ils préféraient. Ils en ont
peur. Donc, maintenant, ils essayent de nous dire : le combat,
c’est réglé d’avance ; la finale, c’est
Hollande-Sarközy.
Et là, on a un Attali qui est tout
sauf un imbécile – moi je ne prends pas ces gens pour des
imbéciles, il n’y a pas de problème, ils sont même très malins,
trop malins ; malin, on sait ce que ça veut dire le « malin »
– ils disent : on n’est pas à l’abri d’un deuxième
tour Bayrou-Marine Le Pen. Ce qui serait assez vrai, en fait. Ce
serait le candidat atypique du système et le candidat antisystème.
Ce qui veut dire que les deux contribueraient à faire exploser les
deux grosses machines que sont le PS et l’UMP. Ce qui risque
d’arriver, et ce qui est mon souhait, parce que ce serait la
punition, le châtiment moral de Sarközy pour s’être fait élire
en ayant finalement roulé dans la farine les électeurs du Front et
en ayant finalement détruit Le Pen, très habilement d’ailleurs.
Mais ça serait ce que j’ai dit : quand on pousse la porte du
saloon avec le pied, il ne faut pas d’étonner qu’elle vous
revienne dans les couilles !
Donc, Marine qui chasserait Sarközy
du deuxième tour, ça serait la revanche de Le Pen face aux
élections de 2007. Ça serait très bien. Et si Bayrou était aussi
au deuxième tour, ce serait génial, parce que lui aussi qui a été
finalement châtié et puni, et par l’UMP, et par le PS, il ferait
aussi exploser ce système UMPS. Et on a intérêt à ce que l’UMPS
explose et se détruise. Et c’est pour ça peut-être que moi, je
souhaite aussi comme Attali – enfin, lui il le redoute, moi, je le
souhaite – un deuxième tout Marine Le Pen-Bayrou. Je trouve que ça
serait très rock ’n’ roll. Ça serait une vraie punition pour
ces deux institutions de merde que représentent ces deux candidats,
ces deux ruclons politiques que sont le sympathique Hollande et assez
sans doute – il parait qu’il est très sympa en privé, ce n’est
pas la question – mais qui s’est soumis à tout, qui a fait voter
tous les trucs européens, qui a appelé à voter pour Lisbonne, qui
a aussi appelé à bombarder la Libye. Enfin, il faut voir le mec !
Soumis intégralement au nouvel ordre mondial, de a à z. Zéro.
D’ailleurs, ils l’envoient en ce moment voir des ouvriers dans
les usines tellement le PS n’a aucune légitimité ouvrière.
Le premier parti ouvrier de France,
c’est le Front national, il n’y a aucun doute. Il manquerait plus
que ça devienne le premier parti immigré de France, et là, moi, je
jouirais totalement, parce que je pense que ça pourrait le devenir
en plus, si on y réfléchit bien. Je parle des Français d’origine
immigrée, pas les sans-papiers, pas les clandestins. Il est possible
que finalement, ce soit le parti qui, à terme, défende le plus les
intérêts des Français récents, le Font national. On pourra en
reparler une autre fois. Alors que Julien Dray leur a fait
beaucoup de mal... Julien Dray, enfin tout ça, c’est l’équipe
Hollande. Il ne faut pas oublier ce qu’il y a derrière Hollande :
le Peillon, le Valls, « éternellement attaché à
Israël », enfin toute cette clique.
Comme l’ont bien dit d’ailleurs
les hautes instances israéliennes : nous, on s’en fout que ce
soit Hollande ou Sarközy qui passent : ils représentent tous
les deux l’aile sioniste de leur parti [Hollande et Sarközy
représentent l’aile pro-israélienne dans leur camp respectif,
Crif, egaliteetreconciliation.fr].
Donc, je pense qu’on va fermer la
parenthèse là-dessus. Pour ceux qui s’énervent sur « Marine
Le Pen sioniste », il n’y a pas d’antisioniste dans la
finale. Comme le rappellent bien le rabbin Bernheim et
monsieur Cohen de Toulouse, un antisioniste ne peut pas
arriver en finale pour représenter la France et les Français ;
ce n’est pas possible. Il doit nécessairement être sioniste,
comme aux États-Unis d’ailleurs. On en parlera tout à l’heure :
le Obama, le Machin. Les candidats de la primaire, comment Ron
Paul se font tacler, sur quels sujets.
Enfin, je pense qu’aujourd’hui,
moi, je déroule, c’est du velours. Je pédale en descente. J’ai
fini de monter les cols. Ça ne m’empêchera pas à un moment donné
d’avoir une crevaison bizarre, mais en tout cas, je pédale sur le
grand plateau. Et c’est que du faux plat descendant avec le vent
dans le dos. En ce moment, je m’amuse.
Donc, effectivement, le système a
très peur maintenant du golem Marine Le Pen, qui risque
d’être au deuxième tour, effectivement. Et qu’un deuxième tour
Marine Le Pen-Hollande – parce que je pense qu’elle va faire
sauter Sarko–, ce n’est pas gagné parce que : qui est le
candidat de gauche ? Je parle de la gauche au sens de Mélenchon.
Moi, je me sers toujours des concepts des autres. Qui est le candidat
de gauche, le candidat des ouvriers, le candidat des petits contre
les gros, le candidat de la lutte contre justement le système
bancaire et le capitalisme financier ? Qui sera le candidat de
gauche au deuxième tour, de Marine Le Pen ou de François Hollande ?
Il est évident que c’est Marine
Le Pen. Donc, tout sera à front renversé. Ça serait très rock ‘n’
roll, ce deuxième tour. Et alors, un deuxième tour Marine Le
Pen-Bayrou, là, ça serait encore plus drôle.
Bayrou d’ailleurs, je vous le
signale, que son seul souci, c’est qu’on paye la dette ! À
part qu’il ferait péter les machines UMP et PS, parce qu’ils ont
voulu sa peau et c’est normal qu’il ait la leur, sur le plan de
la ligne économique, c’est une soumis intégral à la domination
bancaire parce que lui, son seul problème, c’est l’orthodoxie
pour éponger la dette ! Alors que la question, c’est que la
dette est une escroquerie, est un racket, est une filouterie :
il faut l’annuler, exactement comme on doit annuler les dettes du
tiers monde, unilatéralement, et même demander à ce qu’on nous
rembourse le pognon depuis 1973, comme de Gaulle avait demandé qu’on
nous rende notre or quand il avait vu arriver la fameuse loi Nixon
de 1971 dont on pourrait reparler, sur la non convertibilité or du
dollar qui est le début du chaos financier et de la fin du monde qui
approche, et dont sont totalement responsables les Américains en
tant qu’État – pas le peuple évidemment – et en haut de
l’État américain, ses élites, sur lesquelles on ne va pas trop
insister, mais qui sont effectivement, qui portent la responsabilité
de la dérive financière et guerrière – parce que les deux sont
associées ; sans le faux dollar, on ne fait pas les guerres
qu’on a faites, etc., etc. – qui sont responsables de ce vers
quoi nous allons. Et peut-être même qu’ils souhaitent, pour
rebondir malgré tout, malgré leurs responsabilités, qu’il y ait
la Troisième Guerre mondiale.
S’il y a la Troisième Guerre
mondiale, ce ne sera pas à cause des Iraniens ou des Syriens, mais
du complot de ce que d’ailleurs Chauprade appelle l’« État
profond américain » – parce qu’il ne veut pas prendre trop
de risques quand même, ce que je comprends. Ça sera à cause du
complot qu’a joué contre le monde occidental, contre le monde tout
court et contre le peuple américain, l’État profond américain,
notamment depuis 1971. Voilà, pour boucler.
Donc, sur les élections, les
élections françaises, c’est du bidon. Sauf si Marine Le Pen
arrive au deuxième tour, et encore mieux, Bayrou et Marine Le Pen au
deuxième tour. Sinon, s’il y a un deuxième tour Sarközy-Hollande
et que les Français sont vraiment des veaux soumis au
mensonge médiatique et au matraquage, etc., « des veaux »
comme le disait de Gaulle, faites comme de Gaulle, partez en Irlande.
Enfin, moi j’irai à la pèche au deuxième tour. Et il ne faudra
pas vous plaindre, peuple de France, de la déferlante économique et
sociale que vous prendrez dans la gueule, derrière. Car vous verrez,
comme je l’avais dit pour Sarközy, quand j’ai fait ma vidéo le
lendemain de l’élection que vous pouvez revisionner où je bois
une bouteille de champagne…
Apéro avec Soral, avril 2007,
lorgane.com (extrait)
Alain Soral – Parce que
quelqu’un qui a de la culture politique.
lorgane.com – Un procès !
Alain Soral – Et qui
connaît la politique de l’intérieur, sait que Sarközy ne peut
pas incarner le patriotisme, l’indépendance française.
lorgane.com – Parce qu’il est
hongrois d’origine ?
Alain Soral – Et le
volontarisme. Non, mais ça justement, ce n’est pas parce qu’il
est hongrois. C’est parce que les gens qui l’ont mandaté
politiquement pour prendre le pouvoir sont des atlanto-libéraux, et
qu’il est là pour bushuiser la France. Et financé par les
mêmes qui ont financé Bush. Et ça, j’en suis à peu près
certain. (…)
lorgane.com – On prend note.
Alain Soral – Moi, ce que je veux,
c’est que le peuple de France puisse se sauver. Je m’en fous que
ce soit par Sarközy ou Le Pen. Simplement, je me dis, ce type-là ne
peut pas être à la fois l’agent de tous les lobbies financiers
internationaux puissants.
lorgane.com – J’ai eu peur !
Alain Soral – Et en même temps,
quelqu’un qui va faire une économie patriote. C’est
incompatible.
Entretien de janvier 2012 (suite)
J’avais tout dit sur ce qu’allait
faire Sarközy. Et là, je vous le dis déjà : si vous votez
Hollande, il vous niquera la gueule, exactement comme vous a niqué
la gueule Sarközy sur la question économique et sociale, car il n’a
pas d’autres choix, et il est là pour ça, quel que soit
d’ailleurs son for intérieur, sa honte et ses arrière-pensées.
Je dis ça aussi pour Mélenchon, etc.
Le problème, ce n’est pas de
savoir si ces gens-là sont des braves gars dans le privé et s’ils
seraient capables, en douce, comme le font des tas d’hommes
politiques maintenant ou de journalistes de haut niveau quand ils
parlent en privé avec moi – c’est assez drôle – où ils me
donnent raison sur tout, mais c’est : est-ce qu’ils auraient
le courage politique en tant qu’élus de défier le nouvel ordre
mondial en sachant qu’ils y risqueraient leur vie, qu’ils
risqueraient ce qui est arrivé à peu près à tous les leaders
d’Amérique latine qui ont essayé d’échapper à la tutelle
impérialiste américain – ils risqueraient l’accident d’avion ?
C’est parce que c’est ça la réalité. Et c’est pour ça
d’ailleurs que je vous le dis que Villepin n’ira pas.
Parce que Villepin n’a pas les cojones pour être un Chávez
français.
Alors que Marine, peut-être, je le
dis – et j’en suis même certain – Marine Le Pen est de tous
les candidats qui se présentent au premier tour, la seule qui ait
une paire de couilles. C’est une réalité. Elle en maque parfois
un peu sur certaine sujets, mais elle en a quand même une paire. Les
autres ne sont que des chats coupés. C’est clair et net.
À quoi sert Eva Joly ?
Alors Eva Joly, c’est génial
aussi pour les gens comme moi, parce qu’Eva Joly, chaque fois
qu’elle dit une phrase, elle dit une connerie qui montre qu’elle
ne comprend rien au peuple de France, à la Nation française et à
son histoire. Et sans doute qu’elle est profondément hostile à ce
qu’est la France : le défilé du 14 Juillet…
Je réfléchis d’ailleurs sur le
rôle qu’elle a pu jouer quand elle était juge d’instruction et
quand elle est allée punir finalement les élites économiques
françaises qui vendaient les grosses entreprises françaises à
l’étranger avec nécessairement commissions et rétrocommissions.
Finalement, pour qui elle a roulé quand elle a fait ce boulot de
destruction qui a consisté à mettre en taule Le
Floch-Prigent ?
Finalement, pour qui elle a roulé quand elle a fait ça ?
Est-ce que finalement on ne devait
pas préférer ce que représentait Le
Floch-Prigent,
qui représentait peut-être encore finalement l’industrie
colbertiste française à la de Gaulle peut-être, et la
puissance technologico-économique française à l’étranger ?
Est-ce que finalement Eva Joly n’est pas une catastrophe pour la
nation française ?
Alors maintenant, elle est la
candidate des Verts. Alors ce qui est marrant, c’est que les Verts
font tout sauf de l’écologie, d’une certaine manière. En fait,
les Verts aujourd’hui, pilotés à distance par Cohn-Bendit,
d’Allemagne évidemment – Cohn-Bendit qui incarne ce que je vous
ai dit aujourd’hui : la destruction de de Gaulle, l’apologie
de la pédophilie libertaire et finalement la détestation de Chávez,
qu’il soit d’ailleurs le Chávez
du Venezuela ou du Chávez
européen –, Cohn-Bendit qui pilote ça d’Allemagne, il pilote
l’écologie.
Alors l’écologie en fait est le
parti qui porte encore le totalitarisme libertaire. C’est-à-dire ce
sont des intégristes libertaires : c’est-à-dire la destruction
de toutes les valeurs dans le but de soumettre le plus vite possible
ce qui reste de France à la Banque.
Eva Joly a applaudi et accompagné
la pacification de la Libye, il ne faut pas oublier. Elle l’a fait,
il faut regarder. Elle n’est pas née en France, elle n’est pas
française. C’est quand même important. Aux États-Unis, elle
n’aurait pas le droit de se présenter. Elle parle mal le français,
elle ne comprend rien à la France. C’est une fausse dure parce
qu’en fait – j’en parlerai tout à l’heure sur les lanceurs
de babouches de Bagnolet [cf. Quatrième partie, « Printemps
des Quartiers » : un appel à la guerre civile ?] –,
elle s’attaque à tous les sujets sauf quand ça touche vraiment
les sujets sérieux. Là, on lui explique bien... sur l’atome, on
l’a calmée un peu.
Donc en fait, ce n’est pas la
candidate écologique. C’est la candidate du totalitarisme
libertaire issu de 68 qui est quand même un truc en fin, fin de
course. Je pense qu’elle va faire plonger terriblement les Verts
qui de toute façon sont l’écologie politicienne. Ce n’est pas
la vraie écologie.
La vraie écologie est beaucoup plus
incarnée par Alain de Benoist, ou [Claude] Bourguignon.
Ce qui est d’ailleurs assez logique parce que l’écologie vient
de ce que j’appelle la « droite des valeurs » et de ce
qu’eux-mêmes appellent l’extrême droite. Voyez que l’écologie
est quelque chose qui ne vient pas de l’extrême gauche ni de la
gauche, mais de ce qu’eux-mêmes appellent l’extrême droite ;
il faudrait quand même le rappeler, d’où vient l’écologie.
Instruisez-vous. Et Eva Joly ne fait pas de l’écologie. Elle fait
de la propagande libertaire on va dire hystérique. Et l’idéologie
libertaire est une idéologie de destruction, on le sait.
Cohn-Bendit a revendiqué d’être
un libéral libertaire : c’est-à-dire la soumission de ce qui
pouvait résister de la France issue de la République française et
d’une certaine tradition, au libéralisme – c’est-à-dire à la
Banque –, par le rouleau compresseur libertaire qui a amené la
boboïtude, la Gay Pride, ce que j’appelle toute cette merde
sordide, l’abandon des ouvriers, le sociétal avant le social, etc.
Eva Joly incarne de ce point de vue-là, l’anti-France dans toute
sa splendeur.
Je pense qu’elle va faire un score
catastrophique, je l’espère même. Et surtout, elle a le mérite
de clarifier les choses. On est dans en période aujourd’hui, on
s’approche de la fin des temps où la lumière de la vérité
brille de plus en plus fort et montre effectivement les mensonges,
les contradictions du système.
Et je me fais fort, et je suis fier,
quoi qu’il m’arrive demain face à l’histoire, d’avoir
contribué à ce travail de vérité, parce que finalement, mon
combat, comme je le dis, c’est la vérité.
Eva Joly, ce n’est pas
l’écologie : c’est l’hystérie, le totalitarisme,
l’arrogance, la méchanceté libertaire. Et dans une République
saine, elle ne devrait pas pouvoir se présenter. Moi, je le dis
clairement, elle ne passe pas l’examen. Elle n’est pas française.
Elle n’a rien compris à la France.
Et on comprend peut-être mieux,
quand on l’entend parler, qu’il y ait eu les troubles récents
qu’il y a eu en Norvège, effectivement. Ça peut expliquer,
effectivement, certains problèmes norvégiens. [cf. Anders Breivik].
Je veux dire, bon, je ne vais pas
épiloguer là-dessus. Mais je lui conseillerais de retourner en
Norvège et d’aller gérer les problèmes norvégiens qui sont les
mêmes que les nôtres d’ailleurs.
Pendant ce temps…
Alors Rachida Dati, c’est
un peu comme l’affaire Louis Aliot. C’est des leçons
qu’il faut recevoir de l’histoire. On ne se prosterne pas devant la
communauté organisée quand la communauté organisée a décidé que
vous étiez un manant, ce qu’on appelle un goy, c’est-à-dire que
vous n’avez pas de sang bleu. Vous ne prétendez pas... C’est Le
Bourgeois gentilhomme quoi ! La cour ricane et vous remet
bien à votre place. On ne prétend pas en être quand on n’en est
pas ! Et il faut bien comprendre qui décide que vous en êtes
ou que vous n’en êtes pas.
Et Rachida Dati, c’est pareil.
Rachida Dati, c’est la Fadela Amara de la bourgeoisie.
C’est-à-dire qu’elle était montée, elle avait l’écoute du
président, pour ne pas…, j’ai dit l’écoute pas les couilles !
Donc, elle était montée, effectivement, comme on monte dans la
courtisanerie traditionnelle. Et elle avait été garde des Sceaux,
ce qui est d’ailleurs le moment, à mon avis, où Sarközy –
qui a un comportement de voyou, c’est vrai – s’est foutu à dos
la magistrature française. Parce que Rachida Dati, chef de la
magistrature française, mise garde des Sceaux, c’était vraiment
une injure, avec des diplômes falsifiés, des frères taulards,
promotion canapé évidente. Là, je pense que Sarközy a fait une
énorme faute, mais typiquement bling-bling, vulgaire.
C’est-à-dire pareil [comme Eva Joly, ndlr] : il ne connaît pas
très bien la France, il commet des erreurs terribles qu’un Le
Pen ne commettrait pas…
Parce qu’il faut savoir ce que
c’est que le curriculum qu’il faut avoir pour accéder, en
France, au poste de garde des Sceaux. Il y a quand même ce qu’on
appelle la séparation des pouvoirs en France, une tradition à la
Montesquieu. Enfin, la justice française, ça existe. C’est
une des trois piliers de ce qu’on appelle la démocratie française.
On ne s’assoit pas dessus en mettant sa copine avec son rouge à
lèvres, ses robes prêtées, etc., son gosse dont on ne sait pas qui
est le père, toujours aujourd’hui. Ça, c’était une grosse
erreur.
Et là, la pauvre qui était ce
qu’on appelle la « beurette de service », une sorte de
Yamina Benguigui de l’UMP, ou de Fadela Amara habillée
Dior, enfin c’est-à-dire de la bourgeoisie, on la place comme ça,
parce qu’elle était copine… je ne sais pas quoi… on ne va pas
rentrer dans les… je ne vais pas refaire du Maffesoli [cf.
entretien de décembre 2011].
Et là, d’un seul coup, il y a
Fillon, François Fillon, qui sait bien qu’il a été
Premier ministre, et qui pense que Sarközy va perdre, et qu’il
faut vite qu’il se trouve une position de repli pour gérer la
suite de sa carrière de politicien professionnel, Fillon qui est un
catholique avec raie sur le côté, il dit : je veux le 7ème
arrondissement de Paris, qu’on avait donné à Rachida Dati. Le
7ème arrondissement de Paris est le quartier le plus
bourgeois et le plus catholique de Paris. Rachida Dati, maire du 7ème
arrondissement, c’est encore une faute commise par Sarközy
bling-bling, le Sarközy du Fouquet’s, le Sarközy des
Hauts-de-Seine, où là, il s’est mis à dos la bourgeoisie
catholique UMP qui votait pour lui, et qui va sans doute voter pour
Marine Le Pen pour se venger. Et là, Fillon dit : je veux ce
fief qui me revient – quand on fait un peu de sociologie
bourdieusienne – de droit. Et l’autre elle dit : non, non,
c’est à moi, je reste.
La pauvre Rachida Dati, elle n’a
pas compris qu’elle était une beurette de service.
Et ça, c’est le message que
j’envoie à tous les collabeurs et toutes les collabeurettes de
gauche ou de droite. Vous êtes là pour tapiner pour le système. Le
système vous prend bien pour ce que vous êtes, c’est-à-dire des
bougnoules, il faut le dire. Et vous dégagez quand on vous
dit de dégager. C’est la vérité. Sinon, vous rejoignez un combat
digne et courageux comme celui de Dieudonné. Mais sinon, vous
faites effectivement Jamel Debbouze, Fadela Amara, Rachida
Dati, pareil. Donc Rachida, là, elle tempête et elle colère. Mais
de toute façon, elle va dégager. Fillon va prendre le 7ème
qui lui revient de droit comme un fief catholico-bourgeois.
C’est logique.
Et ce qui va lui arriver, si elle
continue à agacer l’UMP, c’est qu’ils vont lui sortir ses
casseroles, parce qu’elle en a plein. Donc, il faut qu’elle
comprenne qu’elle a été une collabeurette dont le système s’est
servi en la méprisant et dont elle s’est servie un peu pour,
effectivement, exister un peu. Mais qu’elle a le même destin que
Fadela Amara, que Djamel Bouras, que Jamel Debbouze, que tous
ces gens issus de la diversité et de l’immigration qui n’existant
pas par eux-mêmes, par une vraie puissance communautaire et un vrai
soutien, mais existant par la trahison – je ne sais pas comment on
dit –, par la soumission, la prostitution – on peut le prendre à
plusieurs niveaux –, eh ben en fait, n’ont pas d’existence
réelle. C’est-à-dire qu’ils dégagent quand on leur dit de
dégager. Et elle va dégager.
Et soit elle va dégager en silence
et en fermant sa gueule, soit si elle fait trop chier, eh ben l’UMP
qui a tous les moyens de lui nuire parce qu’effectivement, il
suffit de claquer des doigts pour qu’on sorte ses diplômes
trafiqués, sa famille, son frère, machin, etc., elle subira en plus
une humiliation terrible. Et de toute façon, voilà.
Et que ça serve de leçon aux
autres collabeurs et collabeurettes, que ce soit PS ou UMP. De toute
façon, pour ces gens-là de l’oligarchie, tous, qu’ils soient
membres du Siècle, de la grande loge du Grand Orient,
du catholicisme rallié ou du peuple élu, vous êtes de la merde. Il
faut que vous le sachiez. Et de toute façon, voilà. Vous existez
tant que les autres décident que vous existez. Et sinon, vous
dégagez. On vous reprend votre médaille d’or si vous avez été
champion de judo. C’est la même chose.
Donc, comme pour Aliot, que les
Français issus de la diversité qui hésitent sur la stratégie à
suivre pour exister en France, selon le chemin de l’honneur ou le
chemin de la soumission et finalement de l’indigénat – parce que
finalement ce n’est jamais que le prolongement, tout ça, du statut
d’indigène –, comprennent bien que de toute façon, votre destin
sera – sauf si vraiment vous vous êtes vraiment allongés sous le
bureau sans jamais relever la tête –, votre destin sera celui de
Fadela Amara, celui de Rachida Dati, ou a gauche, celui de tous ceux
qui ont essayé de monter dans le wagon dont ils avaient été les
locomotives – comme la Marche des beurs devenue SOS
Racisme – que votre destin, c’est la soumission. Je ne parle
pas même d’un Sopo.
Le jour où vous pèterez de
travers, vous serez dégagés, humiliés. Et on vous sortira toutes
les casseroles que vous avez déjà. Votre destin sera d’être des
petits Ben Ali et des petits Moubarak. Et c’est
moral, et c’est bien fait pour votre gueule.
Quatrième partie
Loi martiale aux USA
Alors, il faut voir que Obama vient
de faire passer un truc qui est l’aggravation du Patriot Act, et
qui est strictement la loi martiale aux États-Unis, qui lui donne
les pleins pouvoirs militaro-policiers, et qui est en fait,
l’abrogation en douce du premier amendement qui fait que, quand
même, les États-Unis sont une démocratie très supérieure à la
notre au niveau de la liberté individuelle. Il faut quand même le
dire. Premier et deuxième amendement, ce n’est pas de la
rigolade !
Nous, à la place, on a la loi
Pleven et la loi Gayssot. Ce n’est pas terrible, hein. Il n’y a
pas de quoi la ramener.
Donc, pendant qu’on nous montre la
Syrie toute la journée – on a parlera un peu après – Obama, le
« Nègre de maison » choisi par Wall Street pour
continuer la même politique que Bush, et sur le plan
bancaire, et sur le plan de la politique étrangère guerrière –
les deux étant liés parce qu’il faut compenser une faillite
bancaire par de la violence militaire pour aller d’ailleurs piquer
le pognon, en Libye, etc. Il faut bien dire que tout ça est couplé.
C’est aussi des opérations de piraterie d’État : on soumet
des nations et on leur vole leur pognon parce qu’ils en avaient
encore un peu, parce que eux, ils avaient bien géré.
Obama vient de faire passer la loi
martiale aux États-Unis, il faut le savoir. Et toute la perfidie de
cette oligarchie américaine, c’est d’avoir mis au pouvoir un
Noir – premier président noir – pour faire toutes ces
saloperies, c’est-à-dire pacification de la Libye où beaucoup,
beaucoup d’Africains ont été tués.
Merci monsieur, d’ailleurs,
Bernard-Henri Lévy, au passage, qui l’a fait d’ailleurs,
comme vous le savez, au nom du judaïsme et d’Israël. Mais après,
il a dit d’ailleurs, quand un journaliste a eu le courage de lui
rappeler, que « c’était sorti de son contexte ».
Et ça, c’est vrai, je suis
d’accord avec Bernard-Henri Lévy : il y a beaucoup de
phrases, de citations, qui sont sorties de leur contexte, c’est
vrai. Il ne faut jamais sortir les citations de leur contexte. Par
exemple, il y a beaucoup, beaucoup, de phrases d’Adolf Hitler
qui sont sorties de leur contexte, c’est vrai aussi. Il
faudrait les remettre dans le contexte des années trente, par
exemple, voyez. Moi, je suis pour la contextualisation intégrale des
citations. Merci Bernard-Henri Lévy de nous permettre cette
jurisprudence : arrêtons de sortir les citations de
Bernard-Henri Lévy de leur contexte, y compris mais aussi de
Goebbels et d’Adolf Hitler. C’était une petite
plaisanterie, voilà.
Ce qui est assez triste c’est que
Obama s’était fait élire sur le discours du Caire, avait promis
que la Palestine serait représentée à l’ONU. Donc en fait, Wall
Street l’a poussé en avant, financé, mis au pouvoir, en disant :
tu pourras faire deux ou trois trucs, pas juste seulement défendre
l’oligarchie, etc. Et petit à petit, à coup de pompes dans le
cul, comme un bon Nègre de maison, une sorte finalement de
Rachida Dati américaine, il a été obligé de se parjurer de
a à z : faire des guerres coloniales où on tue les Africains,
en Libye ; donner des sous à Wall Street pour renflouer leurs
propres pertes en transmettant toute la dette aux générations
futures américaines de la classe moyenne ; dire
qu’effectivement Israël passait au dessus de tout, y compris de
l’Amérique et de l’intérêt du peuple américain – ce qui
d’ailleurs est une certitude – ; et finalement, empêcher
que la Palestine ait une représentation à l’ONU, alors que c’est
lui-même qui l’avait mis dans ses promesses de campagne. Enfin
voilà, il y a cette soumission et cette humiliation du « Nègre
de maison » choisi par ses maîtres. Il paraîtrait qu’il
serait un peu en dépression d’ailleurs…
Et là, maintenant, on se demande
s’il va être réélu ou si ce sera le candidat républicain qui va
prendre la suite, qui ne sera pas Ron Paul de toute façon. Et
d’ailleurs, ils font tous assaut de soumission au sionisme pour
avoir le droit d’avoir le ticket.
Donc : c’est la loi martiale
aux États-Unis ; c’est Obama qui l’a fait. Et pour les
crétins qui pensaient que c’était une chance pour les Noirs, une
victoire des Noirs d’avoir Obama comme président, je pense qu’il
faut qu’ils comprennent. J’avais déjà dit à l’époque :
un Nègre de maison est un Nègre de maison.
Et finalement, il n’y a rien de
plus humiliant que d’être représenté, quand on a peut-être une
conscience africaine comme l’a Kémi Séba – que je salue
au passage, mon camarade Kémi Séba qui lui va au bout de sa logique
et de sa fierté de guerrier africain –, eh ben il y a rien de plus
humiliant que d’être représenté par une Rachida Dati quand on
est issu de la communauté maghrébine, par un Obama quand on a du
sang africain.
Il vaut mieux finalement être
représenté par Dieudonné, par Kémi Séba, par le Libre
Penseur – Salim [Laïbi] de son prénom. Voilà, il faut
bien choisir ses représentants quand on prétend à la fierté.
Si on veut des places et bouffer un
moment, il y a d’autres voies, qui s’appelle les lois de
l’esclavage de la soumission, de l’indigénat. C’est des voies
qui ont été à la portée de tous ces gens-là du temps de l’empire
colonial.
Et à un moment donné, c’est de
savoir si réellement, ils veulent en sortir ou pas.
Question que je pourrais poser ou
pas à l’ignoble Dominique Sopo. Je n’attaque jamais
Dominique Sopo tellement il me dégoûte. J’ai du mal. Ça me fout
des aphtes. Mais voilà, c’est une question qu’on pourrait poser
à l’ignoble Dominique Sopo.
Sopo : il y a un côté
sopo-suppositoire, peau, sopo-supo, sous-pot de
chambre. Enfin voilà.
Mais c’est vrai que c’est un
type que j’ai du mal à citer. Là, je me le payer cinq minutes. Je
n’aimerais pas être dans la peau de Dominique Sopo. Voilà, bon…
Syrie : mort d’un journaliste français
(Gilles Jacquier)
Alors, ça, c’est pareil. C’est
un dossier intéressant comme l’affaire Aliot, comme
l’affaire Rachida Dati, parce qu’il y a une analyse à
plusieurs niveaux. Alors d’abord, on nous dit en France : un
journaliste français indépendant et courageux qui couvrait –
enfin la mythologie du grand reporter – s’est fait tuer pour son
action courageuse pour nous informer, nous dire la vérité, etc.,
etc.
D’abord, il y a la réalité d’un
type, bon, qui est mort. C’est triste. Moi, je suis surtout triste
pour sa femme et ses gosses. Lui, à la limite, il assumait ses
risques. Il était grand reporter, il y a le prestige, il y a le
risque qui va avec. C’est comme un militaire. Un militaire risque
de mourir. Le prestige de l’uniforme face aux femmes fait aussi que
le type porte la mort avec lui, avec tout ce que ça a d’excitant,
etc. On ne peut pas avoir le prestige sans avoir les risques.
C’est comme moi : j’ai un
certain prestige puisque je suis un résistant authentique, j’ai
aussi les risques, voilà. Je les assume. Je ne veux pas me plaindre.
Je ne me plains pas.
Donc, ce journaliste est mort. C’est
triste pour sa femme, ses gosses, etc.
Et après, bon, il y a le deuxième
niveau de lecture. C’est qu’on nous dit, en gros, les médias
français nous disent en gros : il a été tué à cause du
régime syrien, d’une façon ou d’une autre, à cause du régime
syrien, que ce soit directement par le régime syrien soit à cause
du régime syrien.
D’après les infos que j’ai –
et on mettra les liens sur le site – c’est bien évidemment un
mensonge [« Le fiasco des barbouzes français à Homs »,
egaliteetreconciliation.fr]. Ce type était un journaliste qui
faisait de la propagande d’État, comme tous les journalistes qui
travaillent pour France 2. On avait allumé le Malbrunot
à l’époque. C’était un autre Malbrunot. Donc, de toute façon,
il faisait de la propagande d’État, il ne faisait pas du
journalisme indépendant.
Je le dis, là, clairement : un
journaliste indépendant, ça n’existe pas. Un journaliste
indépendant, c’est un chômeur. Moi, je suis journaliste
indépendant. J’ai eu ma carte de presse pendant des années. J’ai
été journaliste. J’ai fini chômeur. J’ai écrit un très bon
roman donc on parlera dans une autre vidéo qui s’appelle Chute !
où je raconte ce que c’est que la déchéance sociale d’un
journaliste qui veut continuer faire honnêtement son métier.
Donc, un journaliste libre, ça
n’existe pas. Ou alors sur Internet, qui se débrouille par
lui-même, comme Julien Teil, qui font des vidéos en Libye à
leurs risques et périls, ou Thierry Meyssan par exemple.
Mais, un journaliste tel que celui dont on parle, dont j’ai oublié
le nom – mais ça ne m’intéresse pas de le citer – n’est pas
un journaliste libre. C’est un agent de propagande d’État. Et on
verra même que c’était peut-être un agent gouvernemental. Sans
doute, il était les deux. Et sinon, un journaliste tel qu’on le
dit, ça s’appelle une pute. C’est-à-dire que les journalistes
d’État, les journalistes institutionnels, sont des putes. Ça peut
être des putes sophistiquées comme Taddeï aujourd’hui. Ça
peut être des putes malignes comme le duo Zemmour-Naulleau.
Ou ça peut être des grosses putes comme les journalistes, toute la
journée, qui nous vendent l’analyse sur l’affaire syrienne ou
qui nous ont vendu la pacification de la Libye avec Bernard-Henri
Lévy. Des grosses putes, voilà : ce sont des grosses
putes. Ils tapinent.
Alors le pire, c’est ceux qui
tapinent sans avoir compris à quel point ils tapinaient.
Et alors, ce qui est inquiétant
dans l’affaire de ce monsieur – dont je dis que je ne cite pas
son nom pour ne pas offenser sa femme et ses gosses, parce que ça
doit être dur pour eux, bien évidemment –, c’est que j’ai
l’impression qu’il est mort en partie, parce qu’il n’avait
pas compris.
C’est-à-dire qu’il propage la
propagande de l’État français, c’est son boulot. Le plus
dangereux, c’est quand on se met à y croire. C’est ce qui a de
plus dangereux pour quelqu’un qui veut survivre en zone dangereuse.
Un journaliste pute ment. Mais s’il se met à croire aux mensonges,
il se met en danger. Or, il est possible… il y a deux visions
possibles.
Je lis tout ce qui est en train de
sortir dans les journaux belges, russes, etc., sur cette affaire.
C’est qu’il est mort soit parce qu’il a cru au baratin
officiel, c’est-à-dire que le danger ne pouvait venir que des
officiels syriens et de l’armée syrienne et qu’en face, c’était
des civils bien gentils. Et qu’il n’a pas compris que c’était
essentiellement des rebelles armés, encadrés, payés par les
Anglais, les Français, les Israéliens qui essayent de déstabiliser
un régime comme ils ont déstabilisé exactement la Libye, en tuant
des civils, des flics et des militaires avec des armes de guerre
sophistiquées, etc., etc. Il n’a pas compris, donc, qu’il se
mettait en danger en allant là où les Occidentaux ont décidé
qu’allait péter l’État syrien, c’est-à-dire à Homs. Je crois
que c’est à Homs, oui. Il n’a pas compris, donc il s’est mis
en danger bêtement parce qu’il a cru à la propagande qu’il
vendait.
Soit c’est beaucoup plus grave que
ça – là il y a une piste russe : c’est qu’il était en
réalité exactement comme Malbrunot, un type qui faisant du
journalisme d’État et aussi un agent des services – DGSE,
etc. – et qu’il avait une mission. Et qu’en fait, il a été
tué parce que cette mission l’a mis en danger, parce qu’il est
sorti de la zone de protection que lui garantissait effectivement le
régime syrien en lui disant : c’est dangereux effectivement.
Et voilà.
Mais il est mort par sa faute, par
la faute de l’État français, et sûrement pas à cause de l’État
syrien.
Et comme il faisait partie
d’officiels invités par l’État syrien, l’État syrien n’avait
surtout pas intérêt à le tuer.
C’est comme l’État syrien
n’avait pas du tout intérêt à tuer Rafic Hariri, pour
perdre, pour être obligé de quitter le Liban et la mainmise
militaire qu’ils avaient sur le Liban.
Donc la question, c’est à qui
profite le crime, toujours.
Conférence de Toulon, le 29 janvier 2012.
Demain la Troisième
Guerre mondiale ?
Alors, rien n’est sûr, et le pire
n’est jamais certain. Mais je réponds à des gens parfois qui me
disent par Internet ou dans mes conférences : non, mais quand
même… la guerre, vous exagérez ! genre, sous-entendu :
nos élites sont trop raisonnables pour faire la guerre. Elles sont
quand même rationalistes, matérialistes, etc.
Je rappelle quand même à ces doux
rêveurs que y’a eu dans notre monde occidental blanc, chrétien,
deux guerres mondiales faites par nous, déclenchées par nous, et
entre nous, alors qu’elles n’étaient absolument pas nécessaires,
ni la première ni la deuxième. Donc, l’idée stupide qu’il n’y
aura plus jamais de guerre et de guerre mondiale, c’est-à-dire de
guerre chez nous...
Parce que les guerres chez les
autres, il y a en a tout le temps : ça ne nous gène pas
visiblement. Mais il n’y a eu que des guerres depuis 1945, mais
elles n’étaient pas mondiales, elles n’étaient pas chez nous.
L’idée qu’il n’y aura plus jamais de guerre, qui était l’idée
d’ailleurs existentialiste qui a existé au moment des positivistes
comme Auguste Comte : « la raison règne, il n’y
aura plus jamais de guerre. »
Entre 1870 et 1914-18, on y a cru.
Ça a fini par la guerre la plus violente qu’il n’y ait jamais eu
dans le monde, qui est la guerre de tranchée de 14-18, que le peuple
français a faite, que la paysannerie française à faite. Il n’y a
jamais eu pire dans l’histoire du monde ; c’est cinq ans de
monstruosités intégrales. Et ça a été fait, ordonné, assumé
par nos élites rationalistes, démocratiques, chrétiennes, etc.,
Clemenceau en tête, machin. Je ne parle pas des
manipulations, des fourbes, etc.
Pour ça, il suffit de lire des
livres intéressants. Peut-être d’ailleurs L’Église de
Céline, je crois qu’on le vend sur le site, sa première
pièce de théâtre, première et unique pièce de théâtre. Petit
aparté sur Céline que j’aime bien aussi. Y’a pas que Nabe
qui aime Céline. Mais moi, je l’aime pour de bonnes raisons.
Donc, effectivement, nous sommes
dans une situation d’avant-guerre de façon objective, car en fait,
il y a tous les signes accumulés. La plus grande puissance mondiale
qui est les États-Unis est en faillite bancaire. Elle ne peut
exister, finalement, qu’en rackettant les pays, en les soumettant
de façon de plus en plus violente. Donc on est plus dans la Pax
Americana, mais justement dans ces moments où les empires
déclinants ne régent plus par la paix du commerce et le sérieux
monétaire – pour faire une référence à Fekete – mais
par la violence, la prédation, le mensonge, etc., de plus en plus
accrus.
Tout ce qui se passe en ce moment a
été voulu par les États-Unis, y compris les printemps arabes qui
sont d’abord de foutre dehors des dictateurs locaux détestés par
le peuple, mais pour les remplacer par des techno-gestionnaires du
FMI en s’asseyant sur la volonté des peuples tunisiens, égyptiens.
Il faudra le dire. On n’en parle plus aujourd’hui, des Révolutions
de jasmin, parce que les peuples tunisiens et égyptiens sont en
train de l’avoir in the baba et profondément.
Donc, effectivement, pour des
raisons bancaires, monétaires, géopolitiques, la montée de la
Chine, la Russie qui se rebecte, etc., les contradictions internes de
l’État d’Israël entre laïques et religieux, toutes ces raisons
font que l’Empire qui est, je l’ai dit, américano-sioniste,
capitaliste financier, judéo-protestant, etc., nous amène à la
guerre. C’est eux qui le veulent et c’est eux qui nous la feront
faire.
Ce n’est pas les Iraniens, les
Syriens qui sont tous dans une position défensive.
Nous sommes dans une situation
d’avant-guerre.
Cette guerre ne se déclenchera pas
ici : elle se déclenchera autour de la Caspienne, autour du
détroit d’Ormuz.
Mais elle aura de terribles
conséquences pour le reste du monde, et notamment en France avec
notre composition ethnico-religieuse, et la manière dont les
éternels manipulateurs se serviront de ça pour dévier les colères
légitimes. Ça débouchera certainement sur un terrible chaos
social : problème d’essence, d’approvisionnement…
La Troisième guerre mondiale est
possible. Elle sera bien pire encore que la deuxième qui était pire
que la première en termes de nombre de morts. Elle sera bien plus
mondiale d’ailleurs, puisqu’elle impliquera la Chine, la Russie,
les États-Unis, tout le monde arabe, et tous leurs alliés. N’y
échapperont que très peu de pays.
Elle sera une guerre aussi civile,
il ne faut pas oublier ; elle sera à la fois guerre mondiale et
guerre civile.
On peut dire d’ailleurs que la
France a connu la guerre civile aussi en 1940. C’était une guerre
civile quelque part, l’époque pétainiste.
Elle connaîtra les violences d’une
guerre dans laquelle elle sera engagée comme Sarközy nous a engagés
dans toutes les saloperies d’Afghanistan et de Libye, et en ce
moment en Syrie ; nous sommes engagés en Syrie, le peuple
français ne le sait pas, mais nous y sommes. Et nous le payerons un
jour, évidemment. Le peuple de France le payera, comme toujours. Les
élites malheureusement s’en sortent toujours trop bien.
Mais ça sera une guerre qui nous
engagera militairement, qui nous coûtera très cher économiquement
et socialement, et qui sera aussi d’une certaine façon une guerre
civile en France. Il faut être certain de tout ça. Et ça peut
arriver très, très vite. C’est clair.
Et ceux qui croient que ce n’est
pas possible et que ça n’arrivera jamais… eh ben, qu’ils
regardent bien l’histoire du XXème siècle et des deux guerres
mondiales. Comme elles ont été évitables, comme les élites n’ont
surtout pas voulu les éviter, n’ont surtout pas voulu les arrêter
alors qu’elles auraient pu s’arrêter avant, et ont voulu la guerre
à tout prix ; que ce soit d’ailleurs la premier ou la
deuxième ; Hitler n’est pas 100% responsable de tout ça, il
n’est qu’un acteur du jeu.
Et de même qu’à un moment donné,
le pape et l’empereur hosto-hongrois ont fait un gros travail pour
que la Guerre de 14 s’arrête avant, et que personne ni du coté
des élites allemandes, françaises avec Clémenceau, n’ont voulu
que ça s’arrête ; il fallait que la saignée aille jusqu’au
bout.
Donc, nos élites judéo-chrétiennes,
rationalistes, européennes, blanches – tout ce que vous voulez –
sont capables d’une violence destructrice pour leur propre
civilisation incroyable. Déjà.
Donc, si en plus, ça se démarre un
peu ailleurs, et que c’est pour bloquer les Chinois et les Russes,
et que ça se passe surtout dans le monde arabo-musulman et que
finalement, les conséquences que ça aura sur la France permettront
peut-être, dans l’esprit des manipulateurs, à l’oligarchie
responsable de toute cette merde, à s’en sortir une fois de plus,
toutes ces raisons font que nos élites ont plus tendance à vouloir
la guerre qu’à ne pas la vouloir. Parce que ce n’est pas eux qui
payeront les pots cassés, dans un premier temps, c’est certain.
Mais plutôt vous et moi.
Les talibans ouvrent un bureau de liaison au Qatar…
Oui, ben là, on a toute la,
s’éclaire progressivement toute la fumisterie qui a fait que je me
suis fâché avec Nabe. N’oubliez pas que je me suis fâché
avec Nabe, pas pour des raisons littéraires. Je ne suis pas un
littéraire et je me fous un peu de ces histoires de bonne femme.
La littérature est une activité de
femmes, il ne faut pas oublier. C’est les femmes qui ont le temps
de lire. Nous, les hommes, on travaille et on fait la guerre. Il ne
faut quand même pas oublier… Et puis les cadets de la bourgeoisie.
Donc, ce n’était pas pour ça que
je me suis fâché avec lui. C’est parce qu’il validait la thèse
officielle du 11 Septembre : Ben Landen, les attentats du
11 Septembre, la guerre des musulmans contre la civilisation
occidentale qu’il prétend détester mais dont il est le pur
produit. C’est ce que je disais. Et donc, on valide finalement
toute la propagande néoconservatrice en prétendant qu’il y a un
Islam uni et indivisible qui veut la mort de l’Occident parce que
l’Occident est méchant. On peut dire ce qu’on veut et on
applaudissait avec Nabe à Ben Laden et à tout le reste.
Aujourd’hui, on voit que cette
fumisterie s’est écroulée sous le poids de ses contradictions.
Fumisterie à laquelle adhérait, de l’autre côté, Dantec,
qui d’ailleurs lui m’a fait un procès et l’a perdu. Nabe m’a
dit qu’il me réservait un chien de sa chienne. On verra bien ce
qu’il fera. Mais bon, finalement, il y avait Nabe et Dantec. Ils
sont totalement dans une position symétrique. Tous les deux
prétendent être des grands écrivains : il y en a un qui se
prend pour Nietzsche, l’autre qui se prend pour Céline.
Pour moi, ce sont deux écrivains pour adolescents. Ils auront le
même destin de petits maîtres un peu guignolesques. Mais surtout de
menteurs, d’incompétents et de menteurs politiques ;
incompétents et menteurs. Ils n’ont pas le niveau et ils n’ont
pas le courage, et ils n’ont pas l’honnêteté, et ils mentent.
Et le mensonge, effectivement, il faut tenir. Ça se voit.
Aujourd’hui, effectivement, on
voit que Al-Qaïda a pacifié la Libye de Kadhafi sous les
ordres de Bernard-Henri Lévy, qui a bien dit d’ailleurs que
c’était bon pour Israël à la journaliste [Ruth Elkrief] qui
posait la question de savoir si mettre des salafistes partout,
c’était bon pour Israël. Il fait : « Si, si, si, c’est
bon pour Israël ! » On a la vidéo. Donc, lui, il connaît
mieux le dossier, visiblement, que Nabe.
Et on voit aujourd’hui,
effectivement, que le Qatar veut pacifier la Syrie. Enfin, on voit
qu’il n’y a pas une cause arabe antisioniste. On voit que le
monde arabo-musulman est d’une complexité aussi grande que le
monde chrétien dans lequel on amalgamerait les fondamentalistes
chrétiens protestants américains et les sédévacantistes
catholiques français. Enfin, ça serait aussi absurde de dire qu’il
y a « un Islam ».
Alors je sais que ça flatte un peu
le musulman. Nabe aime bien flatter. Il fait un peu comme le SOS
Racisme de Julien Dray : il flatte l’immigré mais il
ne l’aide pas en le flattant. Donc, il flatte un peu l’immigré
qui aimerait croire à la Oumma. Mais ça n’existe pas
politiquement. Il y a autant de divisions, de diversités, de
fourberies, de mensonges et de trahisons dans le monde musulman, que
dans le monde chrétien. C’est ça, ce que j’avais dit d’évident.
Et c’est la raison de ma fâcherie
avec Nabe. Ce n’est pas de savoir si ses phrases sont trop longues
ou trop courtes, et si c’est un génie comparable à Dostoïevski
ou Tolstoï. La réponse est évidemment non, mais de toute
façon, je n’ai pas de temps à perdre avec ce genre de guignolades
pour étudiants. On est dans un monde d’étudiants bourgeois qui
n’est pas tout à fait le mien. Je n’ai jamais été un étudiant
et je suis un déclassé. Et les bourgeois m’emmerdent ! Donc,
c’était pour bien dire la vérité là-dessus.
Aujourd’hui, on voit effectivement
que le Qatar roule pour les Américano-sionistes, et qu’ils
pilotent la Ligue arabe. Que finalement, il y a tout un sunnisme
saoudo-qatari qui travaille à la mise au pas du petit monde, enfin
du monde musulman et du peuple musulman ; qu’ils essayent de
faire péter les derniers bastions de résistance qui existent de
pays arabes ou arabo-musulman, plus ou moins ; enfin, Kadhafi,
c’était quand même un arabe et un musulman, il faut quand même
le rappeler. Et il y a beaucoup d’arabes et de musulmans en Syrie
aussi, quand même. Il faut le rappeler.
Donc, aujourd’hui, on voit très
bien que tout ce mensonge Al-Qaïda qui avait été monté par les
services américains qui avaient fabriqué Ben Laden pour amener au
11 Septembre et à toutes ces guerres néocoloniales, sont une
mascarade où en réalité, tout ça travaille au parachèvement du
nouvel ordre mondial par le conflit de civilisations sous contrôle,
où il faut, comme je le dis, un bon et un méchant. Mais le méchant
est un acteur du film. Et le méchant, ben effectivement, c’était
ceux qui marchaient derrière Ben Laden, qu’on a vu d’ailleurs
aussi quand il s’est agi de disloquer la Yougoslavie, en Bosnie. Et
qu’il fait être con pour marcher derrière le méchant de cinéma,
en pensant que réellement, c’est un vecteur de justice et de
vérité.
C’est pour ça que je dis :
Nabe ne peut plus vous dire grand-chose, aujourd’hui, parce que je
l’ai ridiculisé, comme j’ai ridiculisé Dantec. Mais le marqueur
de ça, c’est : ouverture d’un bureau d’Al-Qaïda au
Qatar. C’est ça : ouverture d’un bureau d’Al-Qaïda
au Qatar. Voilà, c’est plié. Une fois de plus, j’ai eu raison.
Et j’ai été sérieux, et parfois mal compris. Mais c’est parce
que l’engueulade était là-dessus et que je savais où ça allait
nous emmener qu’à un moment donné, j’ai dit : basta,
on ne fait plus partie de la même équipe, parce qu’à un moment
donné, tu vas te retrouver avec les Saoudiens et les Qataris, tu
vois, donc en fait, sans le savoir, avec les Américains et les
sionistes.
Et finalement, L’Enculé
[Marc-Édouard Nabe, L’Enculé, 2011], faire un bouquin sur
le cadavre encore fumant de DSK parce que, finalement, il
tirait des putes – ce qui est déjà mieux que d’enculer des
gosses comme d’autres –, finalement, est-ce que le courage ça ne
serait pas plutôt que de faire un livre sur DSK une fois qu’il est
mort, de faire un livre sur nos élites pédophiles qui sont encore
en place en France ?
Ça serait peut-être ça le
courage, Marc-Édouard Nabe ? Pourquoi tu ne t’attaquerais pas
à la pédophilie de réseau de droite et de gauche, faire un bon
petit livre là-dessus ?
Ça serait plus courageux que de
tirer sur un cadavre qui est DSK. Moi, DSK, je n’en parle plus, il
est mort. Et finalement, il ne faisait jamais que tirer des putes !
C’est moins grave que d’enculer des gosses. Bon, on ferme la
parenthèse là-dessus.
C’est la fin de la mascarade Ben
Laden-Al-Qaïda. On a compris : Al-Qaïda était bien ce qu’on
disait au départ, ce que disait bien d’ailleurs les complotistes,
c’est-à-dire moi, Thierry Meyssan – en premier –, moi,
[Emmanuel] Ratier, les vrais résistants, pas les résistants
collabos. Il était bien un jouet, un agent du système mondialiste
piloté par les services américains qui travaille dans l’intérêt
de l’Empire américano-sioniste. C’est clair, c’est plié. C’est
définitif aujourd’hui.
Donc, on peut être du côté de
Nabe, on peut être du coté de Dantec. Mais finalement, c’est les
deux faces d’une même médaille, et que ce soit d’ailleurs sur
le plan littéraire, sur le plan humain. Parce que Dantec
m’a fait un procès, ce qui n’est pas très chevaleresque ;
il l’a perdu, mais c’est des comportements de merde. Ces gens-là,
je les laisse ensemble. Finalement, que Dantec et Nabe dialoguent
ensemble. Ils joutent pour savoir s’ils sont de « grands
écrivains », machin… C’est le Nietzsche du Québec avec le
Céline du 8ème arrondissent. Finalement, voilà, moi, je
ne suis pas de leur monde. C’est vrai. Je n’ai pas leur talent,
je n’ai pas leur génie. Bon, si j’étais méchant, je dirais que
Nabe est à Céline ce que son père, [Marcel] Zanini, est à
John Coltrane, en jazz, voyez. Je vais finir sur cette petite
méchanceté.
Printemps des Quartiers : un appel à la guerre civile ?
Alain Soral – Oui, alors
tout ça, moi, je passe des heures et des heures sur Internet à
regarder tout ça. Et alors, ça s’est passé à Bagnolet, la
mairie de Bagnolet a prêté la salle, il y avait du monde. Et alors
là, j’insiste. Quand je regarde le public, quand on est un jeune
issu des quartiers, qu’on a été très déséduqué finalement par
nos éducateurs gaucho-trotskystes, qu’on a été sous la tutelle
de SOS Racisme, c’est-à-dire de Julien Dray, de Sopo
et d’autres ; il y en avait un qui avait pris quatre ans de
prison, là. Je ne parle pas de Fodé Sylla qu’on avait
trouvé avec deux kilos de cocaïne ; il s’en était sorti
pour consommation personnelle. Enfin, voilà. Quand on était à la
tutelle de ces gens, effectivement quand on voit Houria Bouteldja,
on a un sursaut de fierté. C’est déjà mieux. Donc, moi, les gens
qui vont écouter Printemps… Comment ça s’appelle ?
ERTV – Le Printemps des Quartiers.
Alain Soral – « Printemps
des Quartiers 2012 », je ne leur en veux pas du tout. J’aurais
leur âge et j’aurais leurs origines sociales – pour faire de la
sociologie bourdieusienne –, j’irais et je vibrerais.
Mais moi, j’ai regardé, j’ai
essayé de comprendre. Alors je vois déjà, il y a une tribune où
il y a Houria Bouteldja, Tariq Ramadan, Alain Gresh.
Voilà. Alors, moi, j’invite par exemple Alain Gresh, Le Monde
diplomatique… C’est celui d’ailleurs qui parle le moins, il
regarde les autres. On a l’impression que c’est le cerveau
supérieur. Alors, moi, je ne vais pas encore en rajouter une couche.
J’ai déjà parlé de Cohn-Bendit, du rabbin Bernheim,
de Attali, etc. Vous allez regarder sur Wikipedia, le CV
d’Alain Gresh, son parcours, d’où il vient, etc. :
« Sa mère est une Russe athée de confession juive. Son père
est Henri Curiel (1914-1978), militant communiste et
internationaliste » (fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Gresh)
On est toujours, quand même, dans
ces gens qui aiment bien, un peu comme madame Bleitrach,
se passionner pour le tiers monde, donner des leçons, des ordres,
des conseils, chapeauter des trucs pour lesquels, finalement, ils
n’ont aucune légitimité à qui Kémi Séba dit :
occupez-vous de vos fesses ! Les impérialistes belges et
français, les colonisateurs, on s’en occupe. Mais ne prétendez
pas que vous êtes là pour nous aider. Vous nous faites chier.
Pourquoi il faut toujours que vous soyez les intermédiaires de
tout ?L’intermédiaire étant celui qui touche sa commission
au passage. Vous avez déjà été intermédiaires dans l’affaire
Bakri [affaire Bakri-Busnach, fin XVIIIème siècle], ça a
finalement été assez nuisible puisque c’est la cause, quand même,
de la pacification de l’Algérie, en 1830.
Donc, on a ce monsieur Gresh qui
regarde, Le Monde diplomatique, machin. Regardez la gueule
qu’il fait quand Houria Bouteldja parle. Moi, ma spécialité…
c’est comme quand je vois Chomsky parler, je regarde l’autre
qui est derrière lui. [Ce soir (ou jamais !) ,
France 3, le 31 mai 2010]
ERTV – Arrabal.
Alain Soral – Je regarde
Arrabal regarder Chomsky. Et regardez la tête que fait Gresh
quand Houria Bouteldja parle.
Alors après, vous voyez Houria
Bouteldja qui parle… Le Printemps 2012. Alors, elle s’écoute
parler, elle dit n’importe quoi. Ça ne veut rien dire. Elle est
très jolie et très bien habillée – ça, là-dessus je reconnais
– et assez émouvante. Mais elle dit n’importe. Elle dit :
« Nous nous battons », on ne sait pas trop pourquoi.
« Nous sommes les lanceurs de babouches. » Alors moi, je
reconnais qu’elle lance des babouches mais elle ne les lance pas au
président des États-Unis. Elle les lance aux Portugais de la cité
qui habitent dans la cité avec les Maghrébins. Elle insulte le
peuple de France. Et surtout, alors elle appelle au soulèvement des
banlieues avant le premier tour des présidentielles. Et elle fait
référence aux émeutes de 2005. C’est-à-dire qu’elle demande à
des jeunes de banlieue effectivement qui ont une souffrance mal
identifiée et peu explicitée – ce qui est la pire des souffrances
quand vous ne pouvez pas la nommer –, elle les appelle à quoi ?
À brûler des bagnoles avant le
premier tour de la présidentielle, en banlieues. Avec, en plus, des
revendications bien haineuses, antifrançaises. Quand une racaille se
met à parler, je dirais, il roule d’emblée pour le Front national
et Sarközy. À la limite, ça ne me gênerait pas. Mais c’est
là que je dis : à quoi ça sert de pousser des jeunes avant le
premier tour à aller brûler des bagnoles et à faire des émeutes
dans les quartiers – ce qu’on appelle les quartiers – en
banlieues, avant le premier tour ? Pour qui cela route-t-il ?
Pour la pire droite sécuritaire et
sioniste, parce qu’évidemment, les sionistes vont dire :
voyez, ces racailles de confession musulmane issues de l’immigration
arabo-musulmane, tout ce qu’ils savent faire, c’est brûler des
bagnoles, crier leur haine du peuple de France. Et nous aurons
évidemment – la Ldj le fait très bien maintenant – une belle
manifestation pour « la paix, la fraternité… et les
pâquerettes », comme le dit Dieudonné, avec des
drapeaux français de juifs bourgeois très bien élevés et sur la
ligne Zemmour, avec des drapeaux français, qui eux défileront
comme ils l’ont fait la dernière fois, dans le 8ème
arrondissement.
Donc, moi, je dis à Houria
Bouteldja : à quoi ça sert cette ligne politique du PIR, le
P.I.R., Parti des Indigènes de la République ? Et là, je fais
un petit rebond.
Gamal Abina, une espèce de
voyou – évidemment que le PS voulait faire monter en le faisant
passer à la télévision chez Guillaume Durand sur France 2 –,
collabeur de nième génération qui était venu essayer de me
ratonner au Théâtre de la Main d’Or pour que j’enlève le fait
que Houria Bouteldja était salariée de l’Institut du monde
arabe. Parce que moi, je dis : la première question qu’il
faut se poser, c’est qui te paye ? C’est ça.
Je dis : à quoi ça sert ce
que fait Houria Bouteldja pour la cause des jeunes issus des
quartiers ? Et finalement, quels maîtres sert-elle plus ou
moins à son insu ?
Et là, je dis les pistes. Comment
se fait-il qu’elle est salariée de l’Institut du monde arabe ?
Pourquoi ne démissionne-t-elle pas ? Et pourquoi on ne la vire
pas ?
L’Institut du monde arabe, c’est
exactement la même structure de financement et de contrôle que la
Ligue arabe. C’est-à-dire que quand on est payé par l’Institut du
monde arabe, c’est comme si on était payé par le Qatar. Il faut
le vérifier. Donc, quand on est payé par le Qatar, on ne fait pas
forcément un boulot pour aider les jeunes français issus du Maghreb
et de confession musulmane. Il ne me semble pas que le Qatar, ce soit
sa ligne en ce moment, et sa tasse de thé.
On fait plutôt le boulot pour les
impérialistes américano-sionistes. Donc, à un moment donné :
soit on comprend ça, et on arrête de déconner, soit on l’a déjà
compris et on continue de faire ce qu’on fait, et c’est qu’on
travaille pour l’ennemi. C’est ça que je veux dire. Ou alors, et
puis qu’on se dit : de toute façon, c’est ça ou je ne
passerai plus sur la photo. Parce qu’il y a peut-être ça aussi ;
il y a un narcissisme, à un moment donné, on a pris l’habitude
d’être invitée à la télé pour cracher sur le peuple de France,
c’est-à-dire « lancer des babouches », pas sur
l’équivalent de Georges Bush en France, mais je vous dis, sur le
petit peuple français qui souffre. Parce que moi, si on lance des
babouches sur Sarközy, je suis très content. Mais je n’ai jamais
vu aucun membre du PIR aller défier le pouvoir sarkozyste, approcher
l’Élysée, décrocher les oriflammes israéliens sur les
Champs-Élysées quand on a pavoisé les Champs-Élysées
d’oriflammes israéliens. Je ne les ai jamais vus faire autre chose
que de me faire chier, moi, lâcher Dieudonné, critiquer le Français
de base. C’est ça le problème.
Donc, cette espèce de colloque à
Bagnolet, là, « Printemps des Quartiers 2012 », je
trouve que ça pue.
Et le dernier qui était là, qui
est encore autre chose que Gresh et que Houria Bouteldja – mais
c’est un peu une espèce de troïka – était Tariq Ramadan.
Alors, Tariq Ramadan, c’est un autre niveau.
Bon Gresh, il ne disait rien. On a
l’impression que c’est le marionnettiste avec les marionnettes.
Il regardait, il se frottait le menton.
J’ai connu ça. J’ai été au
Parti communiste français. Des patriotes… enfin des ouvriéristes
français comme ça, on en avait plein au PC. Il y avait d’ailleurs
madame Bleitrach, voyez. Il y en avait plein : jamais travaillé
en usine. Enfin, vous regardez leur CV. Le peuple, ils n’ont
que le peuple à la bouche. Ils n’en sont pas. Ils n’en
ont jamais fréquenté, ils n’ont jamais bossé. Voilà, c’est
toujours pareil. C’est le manipulateur cosmopolite. Alors, il peut
être de gauche, de droite. C’est un peu comme Cohn-Bendit qui
disait : avant j’allais aux manifs de toi, monsieur Orbán,
machin... C’est un peu comme s’ils allaient au cinéma. Est-ce que
je vais voir un film de guerre ou un film d’amour ? Enfin,
voilà. C’est des spectateurs. C’est : « La France,
c’est un hôtel ». C’est : on donne des notes, on
donne des brevets de République, on décide qui a le droit d’être
propalestinien. C’est toujours les mêmes qui décident. Nous
sommes là pour donner les tickets d’entrée, de sortie. Et vous,
vous jouez un peu.
Enfin voilà, on est toujours dans
la même configuration où le mot commun de tout ça, en valeur
absolue, c’est la domination. Quoi qu’il arrive, on est
au-dessus. C’est nous qui décidons. On donne les ordres, les
brevets, on met des notes, voilà, etc.
Donc, nous avons monsieur Gresh qui
est là. Houria qui fait son petit numéro, payée par le Qatar.
Et puis là, on a Ramadan. Alors
Ramadan, c’est un autre niveau : il est très bon. Il a
critiqué les printemps arabes, l’ambigüité des printemps arabes.
Ça, il n’y a rien à dire. Mais qu’est-ce qu‘il fait dans
cette troïka ? Et est-ce que Ramadan a envie de pousser les
jeunes de banlieues à brûler des bagnoles avant le premier tour ?
Alors, on a l’impression qu’il
vient parce qu’on l’invite et qu’il faut qu’il ait une
audience. Son discours est beaucoup plus subtil et beaucoup plus
sophistiqué, mais malheureusement incompréhensible une fois qu’il
passe derrière Houria Bouteldja. Parce qu’il faudrait qu’il y
ait des sas, je dirais, pour que les mecs s’élèvent.
Malheureusement, il est sur la photo. Et on dirait qu’il valide le
fait que des jeunes, avant le premier tour, brûlent des bagnoles au
nom des quartiers et du Parti des Indigènes de la République avec
une affiche, je vous le rappelle, qui est le détournement de
l’affiche coloniale « Trois couleurs, un drapeau, un Empire »
où ils mettent d’ailleurs un Asiate (sic) – qui lui n’a
rien demandé – un Noir et un Arabe, comme si les Noirs et les
Arabes, c’est-à-dire les Maghrébins musulmans et les Africains,
avaient une quelconque solidarité dans le monde réel.
Il suffit d’aller voir la
pacification de la Libye post-kadhafienne, pour savoir que les Arabes
et les Noirs ne font pas cause commune, sauf dans l’antiracisme de
Julien Dray et du Parti socialiste. Tout ça est de la mascarade, ça
n’existe pas. Il faut sortir du logiciel néocolonial de la
domination, que ce soit d’ailleurs celui de Mitterrand qui
portait le casque colonial quand il a été ministre des colonies, ou
celui de SOS Racisme de Julien Dray. C’est le même, c’est le
Parti socialiste. Ça remonte à Jules Ferry, si on remonte
derrière. Ça remonte aux Lumières maçonniques sur lesquelles
s’extasie Peillon, qui ont fait la pacification la plus
violente, la plus brutale et la plus mensongère de toute l’histoire
coloniale. Ce n’est pas Lyautey. Tout ça demande un peu de
culture.
Ramadan a cette culture.
Malheureusement, quand il se comment entre Gresh et Houria Bouteldja,
il valide quelque chose. Je ne vois pas le rapport qu’il a avec
Gresh. J’aimerais bien qu’on comprenne, en tant que leader
musulman, je ne vois pas très bien le tandem. À mon avis, ce n’est
pas compatible. Et surtout, donner une caution à Houria Bouteldja,
c’est un peu ambigu aussi.
Alors, je sais qu’il a besoin
d’espace pour fonctionner. Mais, moi, là, on me propose d’aller
parler dans un truc chapeauté par les identitaires, je n’irai pas.
C’est un peu l’équivalent de ce qu’ils avaient fait à l’espace
Charenton. Voilà, je n’irai pas. C’est un peu leur Charenton
à eux.
Et je dis : le problème de
Ramadan, c’est qu’il est très intelligent, très cultivé. Je
suis sûr qu’il est capable d’analyses très fines, très
poussées, assez critiques et assez autocritiques sur des tas de
sujets. Ce n’est pas Nabe. La vision de l’Islam de
Ramadan, c’est très au-dessus de celle de Nabe. Ce n’est pas un
flatteur du monde musulman. Il connaît le monde musulman. Ce n’est
pas un touriste non plus. C’est un touriste en France, Ramadan, de
fait, puisqu’il n’y vit pas et comme je le dis, il n’en connaît
que les hôtels et les aéroports.
Mais en tout cas, il connaît le
monde arabo-musulman, le Maghreb, la complexité de toutes ces
factions, d’ailleurs plus ou moins strictement laïques ou
religieuses, que ce soient les Frères musulmans, les salafistes de
différentes obédiences. Il connaît, ce monde-là, forcément mieux
que moi.
Mais je dis : c’est dommage
qu’à un moment donné, pour des raisons qu’il faudrait qu’il
explicite, il serve de caution par sa simple présence, malgré un
discours qui n’avait rien à voir d’ailleurs avec l’assemblée
et le message qui était censé être promu du fief de Bagnolet. Il
faudrait voir d’où est le maire de Bagnolet, quel réseau, quelle
obédience, etc.
Que faisait Ramadan dans cette
galère et dans cette troïka ? Et finalement, il pourrait faire
mieux que ça. C’est ça que je veux dire. Je ne pense pas que son
intérêt, en tant que fierté des musulmans de France… Ce que je
comprends parce que c’est mieux que l’imam de Drancy. J’espère
qu’il n’est pas là pour pousser les jeunes avant le premier
tour, de banlieues, à crier « Allah akbar ! »
en brûlant des bagnoles, parce que ça serait exactement le même
résultat que les types qui ont tué au service des services
français, anglais, israéliens, américains, Kadhafi –
en le sodomisant, je le rappelle : ils criaient eux-aussi
« Allah akbar ! » ; et ils ont
aussi mis la Libye – qui était le pays le plus développé de
l’Afrique et qui avait le plus haut niveau de vie –, ils l’ont
mis à feu et à sang.
J’espère que Ramadan, qui a
beaucoup de mal de discuter avec moi parce qu’il a très peur de se
faire punir par nos maîtres à tous – qu’il a parfaitement
identifiés –, j’espère que Ramadan n’a pas pour but de
pousser les jeunes de banlieues à foutre le feu à des bagnoles en
banlieues, avant le premier tour des présidentielles, en criant
« Allah akbar ! ». Parce que là, il ferait
vraiment le jeu de la droite sioniste contre laquelle je lutte moi,
même à l’intérieur du Front national, comme je l’ai démontré
chaque fois qu’il a fallu.
J’aimerais que Ramadan qui a un
très bon niveau de culture et un haut niveau d’intelligence fasse
un boulot au niveau de ses qualités et de ses compétences. Et qu’il
n’aille pas se commettre dans ce truc de Bagnolet comme il s’est
commis, parce que moi de mon côté, je ne me commets pas dans les
réunions identitaro-nationalisto-je ne sais pas quoi, païenne ou
catho trad, parce que, justement, je garde une certaine distance.
Attention ! je ne leur tape pas sur la gueule. Mais je garde une
distance qui me parait politiquement et moralement saine et
raisonnable.
Et moi, je le dis : ceux qui
pousseront – pour conclure sur ce sujet – à ce qu’il y ait des
émeutes ethnico-confessionnelles de sous-prolétaires de banlieues
avant le premier tour en brûlant des bagnoles en banlieue, – les
bagnoles de leur voisins, ils ne vont pas attaquer l’Élysée !
–, en criant « Allah akbar ! », sont
des salopards, des collabos du système de domination
mondialo-sioniste. Et ils feront le plus sale boulot. Et je le dis
maintenant. Ils ont l’intelligence pour le comprendre. Donc,
maintenant, pour qui roulent-ils et à quoi servent-ils ? C’est
la question que je leur pose.
Et surtout, je m’adresse aussi aux
jeunes des banlieues qui les écoutent : si vous voulez aider à
ce que se passe en France ce qui se passe en ce moment en l’Italie
du Nord, au niveau des coalitions et des rapprochements, ou aider à
ce qui se passe en Hollande, etc., continuez à écouter ces
manipulateurs idiots, pervers ; ou certains qui n’ont rien à
faire là, qui ne sont, ni manipulateurs, ni idiots, ni pervers. Si
ce sont des diseurs de vérités, ils n’ont rien à faire là.
Cinquième partie
Une loi sur le
génocide arménien ?
Alors, là, pareil, plusieurs
niveaux de lecture : la loi sur le génocide arménien.
Que les Arméniens soient vexés,
humiliés, qu’on ne reconnaisse pas les persécutions qu’ils ont
subies, ce que je comprends parfaitement. C’est une histoire entre
eux, les Russes et les Turcs, on va dire, en gros. Qu’en France, on
fasse voter une loi punissant d’un an de prison avec sursis et
quarante-cinq mille euros d’amende quelqu’un qui nierait le
génocide arménien, alors que les Français ne savent même pas
qu’il y a un génocide arménien, ils n’en ont rien à foutre, ça
ne leur vient même pas à l’idée d’en parler, et que cette loi
passe !
Alors qu’une idiote assume – je
ne sais même pas son nom, je ne sais pas qui c’est, mais enfin
voilà – et qu’elle soit votée dans une Assemblée où il n’y
a que cinquante députés présents, et qu’on impose donc à la
France entière une énième loi, une nouvelle loi mémorielle qui
interdit finalement aux historiens de faire de l’histoire, qui
institue l’histoire comme discipline d’État contrôlée par la
puissance étatique, ce qui est la définition même du totalitarisme
– l’histoire officielle d’État punie par la prison –, et que
Sarközy soit fier de faire passer ce truc-là !
Alors, on nous dit que c’est pour
flatter l’électorat arménien. Je n’y crois pas une seule
seconde. Je ne pense pas que les Arméniens voteront pour Sarközy à
cause de ça. D’abord, il n’y a pas d’électorat arménien qui
ferait basculer les élections ; ils sont quelques centaines de
milliers, ils voteront autant à droite qu’à gauche selon leurs
origines sociales. Il n’y a pas plus de « vote arménien »
que de « vote juif ». Je n’y crois pas. Donc, premier
niveau.
Que l’Assemblée nationale
représentée par cinquante personnes… Il devrait y avoir un, je ne
sais pas comment on dit, un chorus (sic), un quitus, une loi
ne devrait pas pouvoir passer s’il n’y a pas au moins la moitié
des députés présents. C’est scandaleux qu’elle soit passée,
comme la loi Gayssot d’ailleurs, avec des gens qui n’étaient pas
là. En général c’est pendant les vacances. Cinquante connards
ont fait passer une loi qui nous interdit sous peine de prison et
d’amende de finalement, de dire ce qu’on veut ou ce qu’on pense
sur cette question qui est une question totalement étrangère, loin
dans le temps, et qui ne concerne la France d’aucune manière.
Le génocide juif au moins, bon ben
on va dire, il y a la France pétainiste qui est impliquée dans une
politique de collaboration officielle et d’État, on peut voir un
petit lien quand même. Mais le génocide arménien, aucun. Donc
voilà, c’est absurde. Une fois de plus, c’est une connerie
qu’assume Sarközy, une de plus. Donc, il mérite, une fois de
plus, qu’il soit éjecté du premier tour par Marine Le Pen,
rien que pour ça. C’est une loi mémorielle qu’il faudra abolir.
Mais surtout, comme c’est une loi
malhonnête et menteuse, ce n’est pas une loi en fait arménienne,
c’est une loi qui condamne la négation de tous les génocides.
Alors quand on dit « tous les génocides », c’est la
porte ouverte au grand n’importe quoi.
D’ailleurs, c’est une loi qui
devrait être retoquée par le Conseil constitutionnel et qui devrait
faire hurler la haute magistrature française parce que c’est une
loi stupide et absurde. Parce que c’est une loi qui lutte, qui
interdit, de nier tous les génocides, mais des génocides... Comme
on étend de plus en plus le génocide à tout, parce que je rappelle
que le génocide a été inventé à Nuremberg pour parler de quelque
chose de spécifique qui est la volonté de s’en prendre aux Juifs
en tant que peuple. C’est-à-dire qu’en fait, il n’y a de
génocide, dans le monde moderne, que le génocide juif.
C’était d’ailleurs la réalité
puisque depuis des années, la communauté juive organisée, Simone
Veil en tête, s’opposait à la reconnaissance du génocide
arménien, car au nom de l’unicité de la souffrance, il n’y a de
génocide que le génocide juif.
En réalité, il n’y de génocide
que le génocide des Indiens d’Amérique, des Aztèques. Un
génocide, c’est quand une population a cessé d’exister. Je
crois que c’est ça. Et que c’était une volonté. Donc, on peut
parler au mieux d’une « volonté de génocide ». Mais
je suis désolé de faire remarquer qu’il a échoué. Je ne veux pas
être taquin, mais je fais remarquer que quand on dit en France, que
les Juifs ont été génocidés, parce que Simone Veil l’a répété
récemment – on a la citation –, et que c’est la totalité d’un
peuple qui a disparu, il y a quand même aujourd’hui en France deux
fois plus de Juifs qu’il y en avait en 1939. Donc, c’est une
communauté génocidée qui a multiplié par deux sa population.
Donc, c’est embêtant, quand on
sort du sérieux de l’histoire pour être dans la mémoire
obligatoire, avec derrière des lois mémorielles qui vous proposent
la prison si vous ne répétez pas les âneries.
On sait pourtant que quand on va de
quatre et demi à un et demi, puisque c’est la plaque qu’il y
avait sur Auschwitz ; il y avait marqué quatre et demi,
maintenant, il y a un et demi. Donc, on sait normalement que de
quatre et demi à un et demi, ça fait moins trois. Et on sait que
six moins trois, ça fait trois. Eh ben non ! La loi Gayssot
vous oblige à dire que six moins trois égale six. Je ne vais pas
rentrer dans les détails puisque sinon, je risque la prison. Donc,
la loi française oblige à dire que sur certains sujets, six moins
trois égale six. Sinon, c’est la prison. Et on est dans la terre,
dans le monde de Descartes, de Voltaire, de Rousseau…
Ça va très, très mal.
Et à cause de qui, de quoi ?
Toujours, on arrive toujours au même sujet. Donc, nous avons fait
passer, Sarközy a fait passer en force et devant cinquante députés
une loi absurde et stupide qui nous oblige à reconnaître à travers
la reconnaissance du génocide arménien, l’obligation…
nianianiania, une loi mémorielle qui tend finalement à
quoi : à généraliser la loi Gayssot qui est une loi, pareil,
mémorielle, anticonstitutionnelle, absurde. Tout le monde le dit
d’ailleurs.
Mais ce qui veut dire, à mon avis,
que si la communauté organisée, qui ne voulait pas la
reconnaissance de ce génocide – car elle voulait l’unicité du
génocide juif – admet aujourd’hui… Parce que je pense que rien
ne se passe au niveau de l’Assemblée s’il n’y a pas le signal
donné par la communauté organisée, sinon ça ne passe pas. On le
sait pour la loi sur le voile, etc. Ça ne serait jamais passé si.
Je l’ai su par le professeur Schwarzenberg qui me l’a dit,
ça. Que pour que ça passe, il fallait que la communauté soit
d’accord, et que ça passerait parce que la communauté était
d’accord. Donc, je renvois effectivement à la confidence qu’avait
faite monsieur Schwarzenberg à monsieur Barghouti. Tout est
sourcé à chaque fois, etc.
Donc, si la loi sur la
reconnaissance du génocide arménien est passée sous Sarközy,
c’est que la communauté organisée a accepté qu’il y ait un
autre génocide que le sien qui soit reconnu et puni par la loi,
parce que reconnu, puni par la loi, de prison et d’amende. Et cette
loi s’appelle l’interdiction de nier tous les génocides.
Je rappelle que le premier génocide
de l’histoire moderne – cette histoire moderne dont se revendique
monsieur Peillon – c’est le génocide vendéen. Donc,
normalement, les Vendéens ont aujourd’hui le droit d’exiger
qu’on reconnaisse le génocide vendéen qui est le premier de notre
histoire à nous, de notre histoire moderne, fait au nom des
Lumières, des droits de l’homme, etc., etc., qui est une
pacification, dans la violence, voulue pour exterminer une population
parce qu’elle ne se soumettait pas de bonne grâce au nouvel ordre
mondial révolutionnaire. Moi, je suis robespierriste, donc ce n’est
pas le problème. Mais les Vendéens devraient se glisser dans cette
nouvelle loi mémorielle pour exiger, non seulement la reconnaissance
de leur génocide, mais que soit puni d’un an avec prison et de
quarante-cinq mille euros d’amende tous ceux qui nient leur
génocide ; donc en réalité, que soit punie la matrice même
sur laquelle est assise notre République française
démocratico-maçonnique.
Donc, c’est en loi d’une
stupidité incroyable, comme on l’a vu. Et je ne parle pas des
génocides derrière, de tous les Africains comme Dieudonné
qui peuvent prétendre que la pacification dans la violence s’est
faite en Algérie. Quand on regarde le film de [René] Vautier
sur la pacification de l’Algérie, on peut penser qu’il y a eu,
aussi, volonté, tentative, de génocide. On peut le dire pour le
Cameroun, on peut le dire pour le Congo. Je veux dire, c’est la
porte ouverte à de la revendication mémorielle et à la prison, à
l’amende généralisée, c’est-à-dire, effectivement, au
totalitarisme qui nous ramène à quelque chose, à mon avis, de bien
plus grave que ce qu’était l’histoire officielle sous Staline.
Donc, effectivement, le problème,
ce n’est pas d’étendre les lois mémorielles aux génocides
arménien, vendéen, etc. Le sérieux, au nom du droit d’étudier
l’histoire, au nom de la loi française bien comprise, serait
d’abolir la matrice de tout ça, qui est la loi Gayssot. Le
scandale, ce n’est pas le professeur Faurisson, les honnêtes
gens ne savent très bien, c’est la loi Gayssot.
La loi Gayssot est une loi
communautaire, anticonstitutionnelle pour empêcher les historiens de
travailler sur une période précise, car ils auraient les moyens,
grâce au recul historique, de contredire très logiquement ce qui
est considéré comme l’historie officielle et intouchable qui sont
les conclusions de Nuremberg faites par les vainqueurs quelques mois
après la fin de la guerre. Donc, du fait que ce soit fait par les
vainqueurs et quelques mois après la guerre, il est évident que
c’est de l’histoire… Ça ne peut pas être de l’histoire
fine, sérieuse, c’est une évidence, quels que soient l’idéologie,
le respect des morts, l’attachement à, etc. Donc, la loi Gayssot
est une loi anticonstitutionnelle, pour moi. C’est un scandale.
Et comme ce scandale se voit de plus
en plus, on a étendu cette loi mémorielle réservée aux Juifs, aux
Arméniens, et donc à tout le monde, pour ne plus que ça soit un
privilège communautaire, car c’est ce que c’est en réalité.
Donc, ce qui veut dire que la communauté organisée ou une partie
d’elle-même n’ayant pas voulu suivre les conclusions de Liberté
pour l’histoire qui d’ailleurs était chapeauté par monsieur
Nora – une espèce d’Alain Gresh de l’histoire,
voyez, ou de Cohn-Bendit de l’Union européenne, ou de
Bernard-Henri Lévy des guerres néocoloniales –, n’ayant
pas voulu admettre qu’il fallait abroger la loi Gayssot, parce que
c’était ça la conclusion logique de ce symposium de réflexion
d’historiens sur la liberté pour l’histoire. Comme ils n’ont
pas le courage, l’honnêteté, d’abolir la loi Gayssot parce
qu’ils savent que c’est un gros danger d’abolir la loi Gayssot,
eh ben ils acceptent petit à petit, à cause des revendications
communautaires et de ce qu’on appelle la logique jurisprudentielle
: bon c’est bon ! Vous ne nous emmerdez pas sur la loi
Gayssot, on vous reconnaît la loi sur le génocide arménien !
Et après, ça sera la loi sur le
génocide maghrébin, algérien, la loi sur le génocide, enfin tout…
Je ne parle pas du génocide des Indiens d’Amérique. Je parle des
génocides au sens de Nuremberg, c’est-à-dire les génocides où
finalement, la population algérienne est beaucoup plus nombreuse
qu’en 1830, voyez. Voilà, génocide au sens de Nuremberg. Et
effectivement, il va y avoir une extension de la loi Gayssot qui va
aboutir à son absurdité totale et qui fait qu’à la fin, quoi
qu’il arrive, on abrogera la loi Gayssot. Et quoi qu’il arrive, à
un moment donné, sauf si la dictature mondialiste arrive par la
force – ce qui est sans doute le souhait de pas mal de nos élites
oligarchico-cosmopolites qui veulent que les États soient des
hôtels, et que finalement, on fasse voter la loi martiale qui vient
d’être votée par Obama, qu’on la fasse voter partout, y compris
sur Internet par le procès Hadopi, par la loi Hadopi élargie, etc.
–, si on n’arrive pas à la dictature de l’oligarchie
mondialiste de toute façon, la loi Gayssot sautera. Et de toute
façon, un jour, Robert Faurisson sera lu. Donc après, c’est dans
combien de temps. C’est tout.
Donc, moi, je pense que les élites
communautaires intelligentes devraient prendre les devants, plutôt
que de se prendre ça dans la gueule, en bout de course. Sauf,
effectivement, s’ils pensent qu’ils seront sauvés par la
Troisième Guerre mondiale et qu’ils la gagneront. Mais de toute
façon, ça ne sera jamais que reculer pour mieux sauter, parce qu’il
faudra qu’ils en assument la responsabilité face à la l’histoire.
Et c’est là qu’on rejoint
l’histoire religieuse dont je parle régulièrement quand je cite
Sheikh Imran Hosein, quand je cite Jovanovic ou
d’autres, ou quand je cite celui que j’aime beaucoup, Rav Ron
Chaya. C’est que de toute façon, à la fin des temps, la
vérité se fera. Et plus on recule le moment de la vérité, plus le
châtiment sera terrible pour les menteurs, et les tricheurs, et les
salauds. C’est évident.
Donc, moi, je pense que, je tends la
main à l’intelligence, surtout quand l’intelligence va avec
l’honnêteté et les intérêts, finalement. Et je dis des intérêts
bien compris, pas les intérêts d’une élite qui joue contre sa
propre masse, sa propre base. Je pense aux intérêts d’une
communauté bien compris.
C’est : plus on ira vite vers
la vérité et la réconciliation nationale, c’est-à-dire vite vers
ce que je propose : Égalité et Réconciliation, vers la gauche
du travail et la droite des valeurs, qui marchent en même temps,
plus tout le monde y sera gagnant en termes réellement de
communauté.
Je ne parle pas des intérêts de
quelques salopards qui exactement comme dans la lutte des classes,
[intérêts] de bourgeoisies qui manipulent leurs prolétariats. Même
si le tribalisme empêche cette lecture de classe. C’est ça un peu
souvent le problème. Le tribalisme ou la religiosité hystérique.
Parce que finalement, nous, nous
avons abdiqué notre religiosité hystérique, nous les catholiques.
Mais on est les seuls à l’avoir fait, quand on creuse.
Abondance de soirées mémorielles
Oui, ben c’est pareil.
Aujourd’hui, on voit que le premier tour des élections arrive. Le
système organisé a très peur que Marine Le Pen, et le
populisme d’une manière générale, accède au second tour. Et on
a, en plus de la loi mémorielle sur la négation de tous les
génocides… Ce qui permettra d’ailleurs à un Arménien de
poursuivre demain Dieudonné.
Je pense que c’est ça la
martingale. C’est toujours, c’est comme le « r »
dans Licra. C’est toujours pour faire faire le sale boulot par
un autre. Comme moi, les étudiants juifs de France voulaient me
poursuivre pour « antisémitisme et homophobie ». Il faut
toujours qu’ils accouplent quelqu’un d’autre, qu’ils prennent
un mec sous le bras, comme ça, un peu comme Gresh avec Houria
Bouteldja, voyez. Ils ne peuvent pas se démerder tout seuls, ces
gens-là. C’est toujours triangulaire. Il faut toujours qu’ils
emmènent un type dans la combine : un pauvre maghrébin qui n’a
rien demander, un homosexuel qui n’a rien demandé. Enfin voilà.
Donc effectivement, demain, grâce à
cette loi mémorielle pour les arméniens, si la communauté la joue
fine, Dieudonné pourra être attaqué en justice demain par un
arménien. C’est peut-être le deal secret d’ailleurs.
Bon, mais tout ça, c’est quand on réfléchit comme ces gens-là
réfléchissent. Le billard à trois bandes, à quatre bandes, etc.
Et là, en ce moment,
effectivement, les élites, nos élites, sont très inquiètes. Et
alors, on a des soirées mémorielles. Alors, ça y va comme si
Hitler était à nos portes et comme s’il s’était passé
trois mois depuis la chute de Berlin. Donc, on a la soirée complète.
Alors hier, on avait « Ces
Français qui ont choisi l’Allemagne », alors sur les
collabos. Alors, on nous montre toujours le patron de la milice mais
jamais les socialistes, jamais d’où vient Laval, jamais
d’où venait une bonne partie des collabos qui ont voté les pleins
pouvoirs à Pétain et qui ont rejoint la collaboration la
plus extrême, qui venaient de la gauche.
Il faudra expliquer d’ailleurs
pourquoi ils se sont retournés comme ça, alors qu’ils étaient
membres de la Lica dans les années trente. C’est un autre sujet
mais qu’utilise très bien. Le meilleur pour ça, c’est Simon
Epstein [Simon Epstein, Les dreyfusards sous l’Occupation],
très, très bon là-dessus.
Chaque fois qu’on peut citer un
intellectuel juif honnête, c’est souvent les meilleurs. Ils font
souvent le boulot encore mieux que les autres. Parce que justement,
ils n’ont pas ce complexe de se faire traiter de… Ils y vont à
fond.
Donc, on a eu une soirée, là, sur
les Français qui avaient choisi la collaboration, mais jamais ceux
qu’il faudrait nous montrer pour qu’on comprenne la complexité
du problème, comme disait Mitterrand, comme le disait à
Georges-Marc Benamou, Mitterrand : « Vous n’avez
pas connu cette époque, jeune homme, c’est plus compliqué que
ça. » C’était bien évidemment bien plus compliqué que ça.
Le père d’ailleurs de… Michel Drucker le sait très bien
que c’était plus compliqué que ça, quand il pense à son papa
Abraham. C’était très compliqué, effectivement, comme époque,
comme le sont toutes les époques de guerre. Comme va l’être
d’ailleurs la France de demain. Ça va être compliqué, ça va
être plus compliqué que ça, aussi.
Donc, on a ces soirées thématiques.
Alors, on a eu la grosse soirée sur le procès Barbie [« La
traque des nazis », France 2]. Avec d’ailleurs le
documentaire, avec la voix de Mathieu Kassovitz ; malgré
le 11 Septembre, il continue à nous expliquer l’histoire de
France, comme il avait fait aussi le truc pour saloper le pape, Amen
[Amen de Costa-Gavras,
2002]. Enfin, il est… Voilà. Lui, c’est vraiment, dans le
genre idiot utile de la communauté, il est parfait, lui, hein !
Il a rien compris, je crois. Il a rien compris aux banlieues, déjà.
Il a rien compris au 11 Septembre. Il a rien compris non plus à
l’histoire, enfin à ce qui s’est passée en 1940. Rien !
Mais on lui fait… C’est sa voix, c’est la voix de Mathieu
Kassovitz qui nous explique l’histoire de France officielle. On ne
sait pas pourquoi. Couillon d’extrême gauche qui fait de très
mauvais films. Bon voilà, c’est comme ça.
Et là, on a le procès Barbie.
Alors, au début, on nous dit que c’est un procès qui a été fait
pour qu’un criminel de guerre soit enfin puni pour ce qu’il avait
fait au héros de la Résistance française qui était Jean
Moulin. Alors là-dessus on dit : bon de toute façon, c’est
bizarre, parce que la guerre est finie depuis soixante-dix ans ;
le mec était une ordure, évidemment, mais c’était un des rouages
de l’État national-socialiste allemand. Chez nous, on a ce qu’on
appelle le pardon et l’oubli chrétien. C’est une ordure, on
n’aimerait pas lui serrer la main. S’il peut crever d’un
cancer, ce sera bien fait pour sa gueule.
Mais de là à ce que l’État
français aille faire pression pour le ramener en France en le
faisant transiter par la Guyane, en trahissant d’ailleurs, en
violant un peu comme d’ailleurs dans l’affaire de Carlos,
d’ailleurs en trahissant toutes les lois internationales – parce
qu’on se réclame toujours du droit, mais le droit est bafoué
chaque fois que ça nous arrange – pour finalement lui faire son
procès en grande pompe en France juste après la victoire de
Mitterrand !? Finalement, alors on croit que c’est un procès
pour dire : voilà, ce salaud d’Allemand a tué Jean Moulin,
ce qu’on savait déjà.
Ce qu’on aimerait, c’est qu’ils
nous disent qui a balancé Jean Moulin. Là-dessus, d’ailleurs, il
parait qu’il a écrit un testament. Il parait que y’a pas mal de
choses dans ce testament, notamment sur qui a balancé les enfants
d’Izieu. Il parait d’ailleurs que c’est maître Verges
qui l’a. Il parait d’ailleurs que comme il le garde dans un
coffre, c’est pour ça que personne ne le fera jamais chier, lui,
jusqu’au bout. Il ne le sortira pas. On est plein à savoir ce
qu’il y a dedans, mais on ne le dira pas non plus. Moi, je tiens à
vivre encore quelque temps.
Mais le vrai truc intéressant,
c’est le testament de Klaus Barbie. Qu’ils nous disent vraiment
qui a balancé. Parce qu’il n’y avait pas qu’un mec qui a
balancé. Il n’y a pas que [René] Hardy qui a balancé Jean
Moulin. La vraie question, c’est qui ne l’a pas balancé. C’était
ça la vraie question, quand on s’intéresse à l’histoire. Mais
bon, voilà.
Et là, alors on croit que c’est
évidemment un procès pour Jean Moulin. On ne voit pas très bien
pourquoi, parce que c’est un crime de guerre, et que c’est
prescrit. Et en fait, on voit, non, qu’en fait, c’est : seul
est imprescriptible le crime contre l’humanité, dont on découvre
par Nuremberg que ça veut dire « crime contre les Juifs »,
en réalité. C’est ça que ça veut dire. Il faut être honnête.
Et que ça, c’est imprescriptible, parce que c’est ni pardon ni
oubli.
Là, on bascule du pardon et de
l’oubli chrétien à ce qu’on appelle la loi du talion de façon
impropre mais qui est effectivement la vengeance qu’on lit très
bien dans l’Ancien Testament, qu’on lit très bien dans la Talmud
et qui fait qu’effectivement, ce n’est pas tout à fait, comme le
disait le rabbin Bernheim : « ce n’est pas tout à
fait nos valeurs ». Nous, on est un peu dans le pardon et
l’oubli. Eux, non ! Je le vérifierai sans doute un jour,
d’ailleurs. Voilà.
Et donc là, on voit d’un seul
coup qu’on dévie du procès du persécuteur de Jean Moulin à
l’épopée de ce couple improbable qui est la fille d’officier
allemand hystérique-là, qui a pondu un rejeton à moitié dingo qui
fait du patin à roulettes et qui a récemment été garde-frontière
en Israël, pas pour y traquer d’ailleurs les criminels de guerre,
mais pour humilier les Palestiniens. Et on a l’épopée du tandem
Klarsfeld. C’est un truc. Pfff ! Quand on a subi les
Allemands et les nazis sur la gueule, passer toute sa vie à vivre
avec, il faut vraiment être pervers. Moi, c’est mon idée.
Et d’ailleurs, même Wiesenthal
avait dit que lui, il était pour la justice, mais pas pour la
vengeance [Simon
Wiesenthal, Justice n’est pas
vengeance, 1989]. Même
Wiesenthal a désavoué les procédés Klarsfeld.
Et là, on voit Beate, cette espèce
de bourgeoise allemande hystérique, fille d’Allemand et le
père-là, Serge Klarsfeld. Alors, on voit – il faudra remontrer
les images – quand il jouit quand ils ont envoyé une bombe, un
colis piégé d’herboristerie, à un ancien criminel nazi réfugié
en Syrie [Alois Brunner], et qu’ils
sont tout contents de lui avoir fait perdre un œil et arraché la
moitié de la main.
Et là, on voit effectivement que
nous n’avons pas les mêmes valeurs. Je reconnais que nous n’avons
pas les mêmes valeurs. Moi, même si je jouis secrètement
d’avoir fait ça à mon ennemi, je ne m’en vente pas devant une
caméra. Il faut vraiment ne pas comprendre ce que c’est que la
France, l’helléno-christianisme, les valeurs françaises, pour
jouir avec un sourire, le sourire de Klarsfeld, qui a quand même une
sale gueule, il faut le reconnaître. Il a une sale gueule. Il jouit.
Et on voit l’image du mec qui a perdu les doigts, etc. Et tout ça
se fait, trente ans, quarante ans, cinquante ans après. Ce n’est
pas nos valeurs, ça. Ça s’appelle la vengeance haineuse dans le
sang.
Et on voit que finalement, ce procès
Barbie, c’est-à-dire qu’on a instrumentalisé toute la République
français – ça a dû nous coûter du pognon incroyablement –
pour faire, finalement, le procès de la vengeance d’une petite
élite communautaire que sans doute de Gaulle tenait à
distance parce que c’est d’autres qui étaient de son côté –
ce n’est pas Michel Debré, ce n’est pas ces gens-là –,
mais qui sont revenus avec Mitterrand et qui eux sont venus pour se
venger. J’explique bien tout ça dans Comprendre l’Empire,
mon livre.
Et eux, ce qu’ils veulent, c’est
faire le procès Barbie, pas à cause de Jean Moulin, parce que c’est
prescrit. Mais ce qu’ils veulent, eux, c’est faire le procès de
Barbie, c’est-à-dire ni pardon ni oubli, vengeance comme le dit
d’ailleurs Simon Wiesenthal, et imprescriptible, c’est-à-dire
éternellement, vengeance tribale contre le persécuteur, le bourreau
des enfants d’Izieu, de quarante-deux enfants.
Alors, c’est leurs valeurs. Mais
ce qui me gène, c’est d’instrumentaliser la République
française et la justice française pour ça. Avec le recul, et grâce
à cette soirée thématique, on voit que c’était ça. C’était :
on est revenus aux affaires, on a pris le pouvoir. On est la nouvelle
communauté organisée qui n’est pas celle qui avait signé le
pacte de réconciliation avec de Gaulle, et on est là pour se
venger. Et donc, on instrumentalise la République française pour le
faire. Et en fait, on fait condamner un vieux con qui s’appelle
Klaus Barbie, qui était numéro deux de la Gestapo de Lyon, pour les
enfants d’Izieu, c’est-à-dire quarante-deux enfants. Ce qui est
horrible, évidemment. Mais, pourquoi instrumentaliser la justice
française, la République française pour une vengeance
communautaire et tribale ?
C’est un peu comme la loi
Gayssot : c’est une loi communautaire et tribale. Pourquoi la
République française doit-elle assumer ces choses- là ?
C’est peut-être ce qui explique
effectivement que ce soit le rabbin Bernheim qui nous le dise ou
monsieur Cohen [Pierre Cohen, maire de Toulouse, cf.
deuxième partie] ou d’ailleurs Bernard-Henri Lévy, qui
nous disent, soit que le Front national n’est pas compatible avec
les valeurs de la République, soit comme Bernard-Henri Lévy le
dit : « ces synagogues qui sont le symbole de la
République ».
Donc, à un moment donné, de quoi
la République est-elle le symbole ? De quoi la République
est-elle le messager ?
À un moment donné, c’est écrit :
normalement, c’est le peuple de France, etc., etc. Bon, voilà.
Et alors, on voit effectivement, à
la fin que l’autre est condamné à la prison à vie. Je pense que
le rêve, ça aurait été de le faire juger directement comme
Eichmann et condamner à mort. Mais bon. Mais je préfèrerais
d’ailleurs que ce soit fait en Israël, ça serait plus honnête.
Et bon, il est condamné à mort. Il crève comme une merde dans la
prison. On le remet à Montluc, le symbole, là où il avait torturé
Jean Moulin.
C’est que la famille de Jean
Moulin n’a rien demandé ! C’est ça qui est marrant. On ne
voit pas du tout un gaulliste. Les gens qui seraient légitimes pour
demander vengeance au nom de Jean Moulin, ils ne bougent pas une
oreille. Là, on apprend, effectivement, que Badinter, garde
des Sceaux à l’époque, nous dit : oui, j’ai découvert
qu’il avait aussi déporté mes parents, mais je n’étais pas au
courant. Enfin voilà.
On a bien toute la clique
communautaire. On voit bien le message subliminal : c’est nous
qui avons fait faire ce procès parce que qui s’oppose à nous,
c’est ni pardon ni oubli, et c’est imprescriptible. On voit bien
le message qui est envoyé. D’ailleurs Mitterrand l’a bien
pris dans la gueule, à la fin, aussi. C’est les mêmes qui lui ont
ressorti sa Francisque et qui lui ont pourri la fin de ses derniers
jours. Alors que pourtant, il avait fait le tapin, il avait fait le
boulot. Et on voit même d’ailleurs le rôle que joue Roland
Dumas. Roland Dumas qui à l’époque fait bien le tapin, et qui
aujourd’hui serre la main en privé à Faurisson en disant :
« Voilà un homme ! » Il faut le savoir. Pourquoi
Roland Dumas serre la main à Faurisson en disant : « Voilà
un homme ! » ? J’aime bien, moi, foutre un peu les
pieds dans le plat.
Et j’aurais bien voulu
qu’effectivement, si ce procès avait voulu avoir un aspect
pédagogique, c’est qu’on nous dise qui avait balancé les
enfants d’Izieu, qui avait balancé Jean Moulin. On n’a pas
réussi à le savoir. Même Libé, à un moment donné,
a essayé de monter un truc. Parce que quand ils ont vu que la vielle
Aubrac disait quand même beaucoup de conneries, celle qui
avait signé les certificats de résistance pour Mitterrand – il y
a peut-être eu un peu de deal dans tout ça –, quand elle
commençait à dire un peu trop de conneries, on a arrêté d’en
parler, parce qu’à un moment donné, ça devenait trop…. L’évasion
de la prison de l’époux Aubrac expliquée par l’épouse Aubrac,
historiquement, ça ne teint pas la route. Elle aurait fait peur et
menacé Klaus Barbie !?
Enfin là, c’est pour ça, à un
moment donné, soit on met les mains dans le pot et on dit la vérité
jusqu’à bout, soit, à un moment donné, on laisse, comme l’avait
demandé de Gaulle, et comme l’a rappelé Mitterrand finalement,
après avoir…
C’est pour ça qu’on est châtié,
c’est la justice immanente. C’est Mitterrand qui a permis le
procès Barbie. Et quand il a dit : je ne veux pas de cent ans
de haine supplémentaire, machin, quand il refuse de reconnaître la
responsabilité du Vel’ d’Hiv, il se fait… Elkabbach lui
porte bien le message de la communauté organisée. Il faut montrer
la vidéo, c’est explicite. Et comme on dit en banlieue, il lui
nique sa mère, il lui nique sa gueule. Eh ben, bien
fait pour ta gueule, Mitterrand ! T’avais qu’à pas te
soumettre la première fois, parce que comme je l’ai bien expliqué
pour monsieur Aliot, c’est sans fin, la soumission. Une fois
que… Comme disait, à d’autres sujets d’ailleurs, Léon
Bloy, ce génie de la littérature, très, très supérieur à
Nabe – ce qui ont lu Nabe, qu’ils aillent vraiment vers les
grands maîtres, Léon Bloy ; qu’ils lisent Le Désespéré,
des choses comme ça –, comme le disait Léon Bloy : « Une
fois que t’as chié dans ton froc, tu peux pisser dedans. »
Et c’est ça, Mitterrand. Tout ces
gens-là ont été punis par où ils ont péché, y compris de
Gaulle. Parce que ce n’est pas toi qui décide. Quand tu commences
à te soumettre, c’est sans fin. Et à un moment donné, tu seras
toujours puni parce que tu n’as pas accepté la vingt-huit
millièmes soumission. Et voilà.
Et donc, on a bien vu, grâce à
cette soirée thématique, qu’effectivement, c’était un procès
où finalement s’exerçait une vengeance tribale à travers la
République française. Bon, c’est un constat.
Que ça sert, effectivement, à
instrumentaliser les élections actuelles en disant : on essaye
d’éviter le vote Marine Le Pen à travers ça. Ce qui est
scandaleux, parce qu’il faut être très maladroit et très
malhonnête pour penser que subliminalement, les Français vont faire
le lien : c’est un lien vraiment fallacieux. Marine Le Pen
n’est pour rien dans la déportation des enfants d’Izieu, elle.
C’est clair.
Mais surtout, ce que je trouve
horrible, c’est qu’on dise qu’il est imprescriptible d’avoir
tué quarante-deux enfants parce qu’ils étaient juifs. Mais par
contre, on ne se pose pas la question de savoir quand Madeleine
Albright, sauvée par des Serbes des Allemands et qui finalement
a fait bombarder Belgrade. C’est-à-dire que le renvoi d’ascenseur
n’existe jamais. On doit. C’est une dette imprescriptible comme
le dit très bien. C’est une dette imprescriptible, même quand on
ne doit rien, d’ailleurs. On paye la dette. Et je rappelle que
Madeleine Albright, en gros, a assumé publiquement d’avoir
organisé le génocide des enfants iraqiens, et qu’elle assume que,
finalement, il était nécessaire d’avoir fait crever par l’embargo
américain volontaire 500 à 600 000 enfants iraquiens. Alors,
les quarante-deux enfants d’Izieu, c’est imprescriptible, et ça
justifie qu’on mette en branle la justice française des décennies
après, pour punir un connard qui était numéro deux d’une
hiérarchie – pas grand-chose –, et qu’on est allé chercher
alors qu’il était mourant dans la pampa – c’est de la merde
tout ça, lui, tout le reste. Mais par contre, Madeleine Albright
peut assumer publiquement d’avoir fait crever 600 000 enfants
iraqiens.
Et je ne vois pas un Arno Klarsfeld,
qui je crois a une responsabilité gouvernementale en France, aller
traquer les criminels de guerre comme l’ont fait son papa et sa
maman. Et quand il va en Israël, ce n’est pas pour traquer les
criminels de guerre sionistes.
Parce qu’un jour aussi,
finalement, ce Tribunal pénal de La Haye se retournera contre ceux
qui l’ont créé, parce que c’est ça la justice immanente. Et
des Palestiniens demanderont justice.
Arno Klarsfeld n’est pas allé en
Israël pour chercher et faire punir et amener au tribunal, les
responsables du génocide – on va dire génocide – de Sabra et
Chatila. Non ! Il est allé pour humilier, avec l’uniforme
israélien, des Palestiniens, aux postes frontières. Donc, c’est
ça l’épopée Klarsfeld, voilà, c’est ça.
Cette double éthique, ce deux
poids, deux mesures qui montre toujours qu’il y a des morts qui ne
valent rien, et des morts qui sont tellement sacrés que même pour
un mort, ou pour la libération d’un – ça peut être, par
exemple, [Gilad] Shalit – eh ben effectivement, on peut
libérer ou tuer, c’est-à-dire mépriser des milliers de goys. C’est
ça l’idée. C’est que les vies ne valent pas la même chose, la
loi n’est pas la même pour tout le monde.
Et que ça, ce soit la loi d’une
communauté, c’est leur problème. Mais que la République
française serve de masque à ce tribalisme, ce racialisme, ce
suprémacisme, c’est répugnant.
C’est répugnant et comme nous
sommes dans le pays de Descartes, ça finira par se voir, par se
savoir, quelles que soient la lâcheté, la soumission de nos élites,
qui sont les mêmes qu’aux États-Unis. Nous avons nos Obama
et nos « Nègres de maison » blancs, dans tous les sens.
Ça finira par se savoir, et ça finira par se payer. C’est ça.
Et plus on retarde, plus on attend,
plus le mensonge est énorme, plus l’addition sera chère, voyez.
Et moi, je ne serai plus là. Et je ne serai pas là, moi. Ceux qui
courront après les pauvres types dans les rues, seront les mêmes
qui leur auront léché le cul, exactement comme ceux qui ont voté
Front populaire ont fait allégeance à la personne du maréchal
Pétain. Les élites communautaires savent ça. Donc, les problèmes
ne viendront jamais de moi, qui suis un homme de vérité, et qui
n’ait pas du goût pour la ratonnade, qu’elle s’appelle pogrom
ou lynchage. Voyez. Ça ne sera pas moi qui le ferai. Mais tous les
lèche-culs, en ce moment, qui en font des tonnes contre moi et
Dieudonné, qui sont des éternels collabos de tous les pouvoirs,
feront le sale boulot, quand le pouvoir aura basculé. Et
malheureusement, il faut qu’ils s’en rendent compte – je ne
parle pas des Jamel Debbouze. Ils le savent que les trois
quarts aujourd’hui qui leur servent de Shabbat goy auraient
été des pétainistes en 1940. Ils n’auraient bien sûr pas été
sur le front russe, ils n’en avaient pas le courage. Mais ils
auraient fait le bon petit collabo à Francisque qui bascule dans la
Résistance, à la Mitterrand et bien pire. Voilà. Et pour ça,
lisez l’excellent Simon Epstein sur la réalité de la
collaboration française.
Donc, c’est toujours sur… ma
conclusion est toujours : égalité et réconciliation. Il y a
quelque chose de très bien en France qui est le pacte républicain
honnête et bien compris, la réconciliation nationale au-dessus des
communautés. Et je pense que c’est l’intérêt de toutes les
communautés. Mais pas de certains de leurs manipulateurs d’élite.
On revient toujours à la même chose : cette lutte de classe
intracommunautaire qui n’est pas bien identifiée.
Et est-ce que Bernard-Henri Lévy,
Attali, Alain Minc et même bientôt Cohn-Bendit
sont les meilleurs défenseurs de leur communauté ? Ou est-ce
qu’ils ne sont pas en train, virtuellement, de la mettre gravement
dans la merde ?
Ben non, c’est des vrais mots
d’égalité et de réconciliation : le vrai pacte républicain
au-dessus de tout et je le dis, la réconciliation nationale dans le
respect de la citoyenneté, de l’égalité citoyenne.
Et je pense que la France est un
pays qui a largement les moyens, au niveau de sa richesse, de sa
culture, de ses valeurs, de cette réconciliation. Elle n’a à
faire aucun effort, en réalité, par rapport à ses fondamentaux, ni
par rapport à sa Constitution bien comprise, ni par rapport à ses
capacités de production technologique ou agricole.
On peut vivre très bien tous en
France, si certains arrêtent de jouer aux cons, de manipuler tout le
monde et de poursuivre un dessein qui n’est absolument pas le
dessein de la République, de l’égalité, de la chrétienté et
même de l’islam qui est un universalisme égalitaire. Tout le
monde est le bienvenu dans l’islam. Tout le monde est le bienvenu
dans la chrétienté. Tout le monde est le bienvenu dans la
République française. Tout le monde est même bienvenu même au
Front national bien compris, du moment qu’il est patriote,
c’est-à-dire du moment qu’il est de bonne volonté. C’est tout.
Et par contre, il y en a d’autres
qui ont un autre projet. Et ceux-là, je les emmerde, et je les
invite à oser me contredire et à me défier honnêtement sur ce
sujet que je connais aussi bien qu’eux.
Donc, je terminerai par :
« Quenelle de 175 », et fraternité pour tous les autres.