Peut-être vous en souvenez vous, lors de son discours prononcé devant le Congrès à Versailles, le 7 juillet, le Prézydent avait déclaré : « L’idée d’une France sans usine et sans ouvriers est une idée folle. »
Monsieur Sarkozy parle Djeune, monsieur Sarkozy est dans le coup, il faut ici entendre "idée folle" comme utopie et l’Utopie comme une bonne chose, et s’il faut être fou, c’est-à-dire capable d’assez d’audace pour rompre avec les préjugés, soyons le !
Il s’agissait donc d’une provocation, et délibérée, que personne n’avait relevée, affirmant cyniquement le but véritable de sa politique, qui s’articule sur 4 axes :
1 – Poursuivre la politique d’accompagnement des destructions d’emplois en proposant « aux partenaires sociaux de prendre des mesures en faveur de l’activité partielle et d’étendre le contrat de transition professionnelle ».
C’est à dire, flinguer la classe ouvrière, avec l’aide des syndicats ouvriers et des partis de gauche.
2 – Ouvrir aux spéculateurs des possibilités nouvelles de faire fructifier leur Capital par un emprunt public basé sur un taux garanti de rémunération palliant les carences du marché.
3 – Faire financer ce pillage des fonds publics par la classe productive, par la poursuite du démantèlement des services publics, par l’offensive annoncée contre les régimes de retraite.
4-Une politique de relance de l’immigration afin de tirer un peu plus les salaires vers le bas.
le Daily Express a révélé que : « plus de 50 millions de « travailleurs » africains vont être invités à venir en Europe dans le cadre d’un accord secret en matière d’immigration. »
L’argument massu des économistes de Bruxelles :« Les pays à faible taux de fécondité pourraient avoir besoin d’un nombre important d’immigrés dans les décennies à venir, s’ils veulent maintenir la population en âge de travailler à son niveau actuel. Disposer d’une population suffisante en âge de travailler est vital en termes d’économie et de recettes fiscales » !
Hypocrisie suprême, lors même que ces gens organisent une politique de destruction du travail salarié, de destruction physique de la classe productive, afin de sauver les spéculateurs et les banques.
L’arrogance de ce gouvernement UMP/PS/CRIF/CRAN/Ni Pute ni soumise, ultra minoritaire, ne vient que de la lâcheté et de la trahison pure et simple des chefs des partis dits "d’opposition", qui osent encore se réclamer des travailleurs et du socialisme !
Pas un seul de ces responsables des partis de gôche, ne s’est opposé au discours de Sarkozy : pas un seul de ces dirigeants institutionnels n’a proposé de prendre les mesures d’exception et d’urgence pour sauver la classe productive, l’interdiction des licenciements par la loi, et l’arrêt de l’invasion africaine, seules réponses possibles pour combattre efficacement cette politique catastrophique de destruction des emplois et de la population laborieuse que monsieur Sarkozy, précisément, propose de généraliser.
En cette rentrée politique, l’ImMonde, sous le titre de : "Six crises à contenir", passe en revue les priorités du gouvernement Sarkozy :
la taxe carbone, préconisée par le « socialiste » Michel Rocard et soutenue par Cohn Bendit.
l’inévitable « hausse des licenciements »
« la réforme des collectivités territoriales » pour aller jusqu’au bout de la remise en cause des départements et des communes .
le projet de loi transformant La Poste en société anonyme »
la grippe A.
la sécurité et l’éducation, vicieusement entremêlées, afin d’organiser « 16 000 nouvelles suppressions de postes » s’ajoutant aux 13 500 qui disparaîtront déjà cette rentrée.
Autant de sujets brûlants, autant de « crises à contenir », de crises qui selon l’imMonde doivent donc être contenues, par l’étanchéité du barrage que les partis de gauche et les directions syndicales corrompues dressent contre le flot montant de la colère des masses.
Pourtant placés en situation de légitime défense, les travailleurs sont prévenus : il faut attendre les élections en 2012. Mais que restera-t-il de la France, à ce rythme, en 2012 ?
Prévenus aussi par le secrétaire confédéral de la CGT, Mourad Rhabi, qui en réponse aux innombrables grèves de l’été, a pris l’engagement solennel : « Il n’y aura pas de grève générale ! »
Non mais ! Bande de salopards à casquette !
Plus fort que Thorez, en 1947, beuglant : "il faut savoir terminer une grève !"
Hein, qu’ils ont raison de vouloir relancer l’immigration ?
Félix Niesche - E&R