Environ 250 agriculteurs, venus avec une cinquantaine de tracteurs, ont manifesté jeudi soir à l’appel de la FDSEA au Mans pour faire entendre leurs attentes au président élu, Emmanuel Macron.
Une grande banderole avait été accrochée sur la grille de la préfecture, sur laquelle on pouvait lire : « Agriculture, (Stéphane) Le Foll m’a tuée », en référence au ministre de l’Agriculture du gouvernement sortant, implanté de longue date dans la Sarthe. Une délégation a été reçue lors de ce mouvement.
Sur une pancarte brandie par une femme, on pouvait lire : « Des millions pour vos campagnes, n’oubliez pas la nôtre ». Une autre pancarte accrochée sur un tracteur mentionnait, en référence à Emmanuel Besnier, PDG du groupe laitier Lactalis : « Je travaille pour la 8è fortune de France, cherchez l’erreur ».
Des millions dans vos campagnes, n'oubliez pas la notre ! #jasarthe #agriculteurs #toujoursvivants #lemans #macron #jeunespousses pic.twitter.com/skQVExhlQd
— Hélène (@H_Patard) 11 mai 2017
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Voici le programme en matière agricole d’En Marche !, relayé par La France Agricole. C’était le 16 janvier 2017 à Quimper, Macron a présenté ses propositions.
« L’agriculture n’est pas un secteur comme les autres, elle est au cœur de la souveraineté alimentaire française et d’un projet économique, social et de civilisation qui est le nôtre »
Renforcer les organisations de producteurs
Une visite sur une exploitation voisine de Châteaulin (Finistère), quelques heures avant son discours, l’en a convaincu : « Les agriculteurs n’attendent pas encore des aides mais de pouvoir vivre dignement de leur travail. »
« Ce que je veux, c’est renforcer le pouvoir de négociation des agriculteurs dans le respect de la législation européenne pour qu’ils fassent le poids face aux industriels et aux distributeurs. Je veux des associations d’organisations de producteurs aux pouvoirs renforcés : elles pourront négocier avec un véritable mandat des agriculteurs des contrats-cadres sur les volumes et le prix du lait. Leur création doit être simplifiée et encouragée. Et lorsqu’une association d’organisations de producteurs existera, l’industriel ou la centrale d’achat sera dans l’obligation de négocier directement avec elle. »
Un programme d’investissement sur 5 ans
Emmanuel Macron vise par ailleurs « la transformation environnementale de notre modèle productif ». Il souhaite notamment encourager les circuits courts et « la montée en gamme » des produits. Tout en prenant mille précautions pour ne pas dénigrer « les standards qui existent », ou « les modèles intensifs » d’agriculture voués à l’exportation. Une seule règle selon lui : répondre aux besoins des consommateurs et du marché.
« Je lancerai un programme d’investissements d’avenir agricole dès le début du quinquennat, sur la période 2017-2022. Cela permettra l’accès à des financements nouveaux pour des projets de modernisation des exploitations ayant un impact positif sur l’environnement, pour des projets de développement, d’activité de transformation et de distribution qui privilégient notamment les circuits courts, en privilégiant les projets coopératifs. »
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Simplifier les normes
Autre sujet incontournable pour l’ancien ministre de l’Économie : celui des normes.
« Mon projet est simple. Premièrement, réviser toutes les normes inutiles dans les cinq années à venir (en résumé, supprimer tout ce qui a été surtransposé et simplifier le reste). Deuxièmement, permettre un droit à l’erreur, en particulier pour les exploitants agricoles. Ce droit à l’erreur, c’est la possibilité quand on est contrôlé pour la première fois et qu’on a commis une infraction qui n’est pas pénale, de ne pas avoir une administration qui sanctionne, mais qui conseille et corrige. »
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