Un nouveau sondage mené par l’institut Ipsos révèle qu’une majorité de Suédois (55%) ne souhaite plus accueillir de réfugiés. Un chiffre qui est en hausse de 25% par rapport au mois de septembre dernier.
Désormais, il n’y a plus que 19% des Suédois qui souhaitent accueillir plus de réfugiés, alors qu’ils étaient encore 44% en septembre.
Ce changement de tendance s’explique par l’afflux massif de réfugiés en Suède. L’année passée, le royaume scandinave a recueilli environ 80 000 demandes d’asile et ce chiffre a doublé cette année, atteignant les 160 000 demandes. En proportion de sa population (9,8 millions d’habitants), la Suède détient le record de demandes d’asile dans l’Union européenne.
La politique libérale en matière d’immigration, menée depuis quelques décennies par Stockholm, doublée d’une politique d’intégration insuffisante, a mené vers la ghettoïsation de nombre de quartiers de villes importantes. Malmö, dans le sud de la Suède, est particulièrement concernée par ce phénomène. Ces quartiers déclassés, qui sont touchés par un chômage de masse, ont été le théâtre de véritables émeutes ces dernières années. Les agressions contre les immigrés, par une frange de la population autochtone de plus en plus excédée par cette politique, ont également augmenté dans un pays qui était plutôt réputé pour sa paix sociale et son haut niveau de vie.
Un reportage de mai 2014 :
Lors des élections législatives de 2014, le parti des Démocrates de Suède, qui représente le parti qui s’oppose de manière résolue à la politique d’immigration, avait obtenu 12,9% des voix et 49 députés sur 349. Si l’afflux de réfugiés se poursuit à un rythme qui est désormais inacceptable pour une majorité de la population, le succès de ce parti lors des prochaines élections législatives de 2018 pourrait s’avérer fulgurant, dans un pays où le consensus et le politiquement correct ont une place prépondérante.
Revoir l’analyse d’Alain Soral sur la politique immigrationniste suédoise (extrait de l’entretien de mai-juin 2013) :