Alerte ! Les ultimes spécimens de l’immémorielle population nazie, en état de subir de nécessaires représailles, descendent les uns après les autres au tombeau, au pas chancelant d’une oie prise de boisson.
Si les derniers échantillons des chemises brunes, taille S.S, commencent à manquer en magasin, que va devenir l’affaire de famille si prospère de Klarsfeld and C° ?
Hélas ! avec le temps, va, tout s’en va, les nazis comme lazzis, la frénésie comme l’énurésie, les larroni bruns comme les macaronis en sauce.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle comme les râteliers dans les charniers des camps.
« Je cherche l’or des dents » aimait à répéter le mélancolique Rudolf Höß.
Rudolf Ferdinand Höß ou Höss, Obersturmbannführer SS officiant à Auschwitz, qui ne doit pas être confondu avec Rudolph Hess le pilote de Messerschmitt, croupissant à Spandau.
« La tombe du nazi Rudolf Hess a été détruite »
Pouvait on lire dans le bête ImMonde d’hier.
« Les restes de l’ancien bras droit de Hitler, Rudolf Hess, ont été exhumés et sa tombe, dans un cimetière de Bavière [1] a été détruite près de vingt-quatre ans après sa mort, ont annoncé, jeudi 21 juillet, les autorités locales. »
« L’exhumation, moins d’un mois de l’anniversaire de sa mort, a eu lieu à l’abri du public et sans que les médias en soient informés, a précisé Roland Schöffel, maire-adjoint de Wunsiedel, confirmant des informations du Süddeutsche Zeitung. »
Ouf ! les amateurs gérontophiles de reliques du Troisième Reich respirent.
« Nous espérons ainsi ne plus avoir ici ce fantôme brun. » a souhaité l’angélique maire-adjoint Merkelâtre de Wunsiedel, sus cité.
Il a tort ! Dans l’intérêt de la Cause Sacrée, il serait bon qu’apparaissent de temps en temps sur les remparts d’Elseneur, quelques spectres vert de gris. Les déterreurs de cadavres de nazis pourront se reconvertir en sabbatiques spirites, pourchasseurs en chambre d’ectoplasmes gazeux de nazis.
Ainsi il sera toujours minuit à l’horloge de la Mémoire. L’heure la plus sombre n’a pas fini de sonner.
Félix Niesche