« Les Russes envahissent les rues, sous le coup de l’effondrement du pétrole » annonce le New York Times. Certes, des milliers de gens faisaient la queue dans le centre, à Moscou. La foule serpentait dans le parc, malgré la neige et le givre. Ils bravaient l’hiver trois ou quatre heures durant, Les vieilles dames dans leurs fourrures, les messieurs en manteaux longs, les jeunes en anoraks, toutes sortes de Russes, de la capitale et de la province. Pour des soldes incroyables ou pour échanger en toute hâte leurs roubles dépréciés contre des dollars, bref pour tout ce que sont censés convoiter des gens au désespoir ? Niet, c’était la queue pour la rétrospective de Valentin Serov, peintre fin de siècle, à la Galerie Tretiakov.
Valentin Serov (1865-1911) est un équivalent russe de Degas ou de Manet, ou encore de Whistler, pour qui on voit mal les Occidentaux défier en masse les rigueurs de la météo. C’est un peintre figuratif, dans la tradition russe classique ; il était au courant des nouvelles tendances, c’était l’un des fondateurs de l’Art Nouveau, mais il est resté impeccablement humain. C’est un peintre très russe, méprisé par les soi-disant connaisseurs conceptuels qui préfèrent une boîte de conserve d’Andy Warhol, un requin de Hirst ou un hurlement de Pussy Riot. La queue n’était pas le résultat d’une campagne de pub, qui avait été modeste dans son style. C’était plutôt l’expression de la révolte, aux accès imprévisibles, des Russes contre le Meilleur des Mondes à l’occidentale, un mélange de rejet des politiques de genre, de célébration ouverte de leur religiosité chrétienne, et de réprobation des migrations, légales autant qu’illégales.
Ils n’arrivent pas à comprendre pourquoi les Allemands invitent les Syriens à s’installer chez eux, pourquoi un juge US condamne à des années de prison une femme pour une histoire d’amour avec un garçon de dix-sept ans, pourquoi les maires doivent célébrer des mariages gay, pourquoi les gens doivent cacher leurs croix. C’est toute la scénographie occidentale qui les consterne, probablement autant que vous autres.
Les Russes sont massivement traditionnalistes, dans leurs comportements, et leur pays vise bien au-delà du consensus occidental autour des sanctions. Les Russes pro-occidentaux, qu’on appelle « libéraux » (terme équivoque, car ils adorent Pinochet et Thatcher, l’Otan et l’Israël) ébahissent leurs concitoyens. Pour eux Serov est un peintre au front bas pour une clientèle de beaufs. La journaliste et artiste « libérale » Xenia Larina a dit que la seule queue qu’elle ait aimée, c’est celle qu’on avait vue à Moscou en 1990, quand le MacDo avait ouvert, « parce qu’elle symbolisait notre admission dans le monde civilisé » (sic). Poutine a visité la rétrospective, scellant par là même son destin, aux yeux des libéraux dédaigneux, car quoi qu’il fasse, ce ne sera jamais correct à leurs yeux. C’est la queue des 86%, disent-ils, les 86% qui le soutiennent.
Ce n’est pas ce que le New York Times attendait des Russes, mais ils sont imprévisibles. Ils souffrent bel et bien de l’effondrement du pétrole et du rouble, et ils rouspètent à cause du prix des légumes, mais ils restent sur les rails.
Les juifs de retour en Russie ?
L’un des tableaux les meilleurs et les plus célèbres de Valentin Serov ne figure pas dans la rétrospective. Il s’agit de L’enlèvement d’Europe, qui a été emmené en Europe. Pendant des dizaines d’années, on a pu le voir à la Galerie Tretiakov, mais dans les années 1990 menaçantes, l’oligarque juif Vyacheslav Moshe Kantor s’est débrouillé pour l’acquérir et l’a emporté à l’étranger. Pour lui, ce n’était pas grand-chose ; il s’est emparé d’un bon morceau de l’industrie russe, dans la foulée. Et il habite maintenant en Suisse, où il combat l’antisémitisme qu’il a si bien stimulé. Il a même son propre Congrès juif européen, comme en instaure tout oligarque juif qui se respecte, sous quelque appellation pompeuse, avec une poignée de membres. Il n’a pas rendu le tableau, ni ne l’a prêté pour l’exposition, mais s’est frayé un chemin jusqu’à Poutine, à Moscou. Il s’est plaint de l’antisémitisme européen, et Poutine a invité les juifs européens à émigrer en Russie, afin d’échapper aux hordes hitlériennes qui se pavanent sur les Champs-Élysées.
Bien des juifs européens étaient partis en Russie dans les années 1930, parmi lesquels Menachem Begin, le Premier ministre israélien, et mon propre père. Ils ont échappé à Hitler, et trouvé un refuge sûr en Russie soviétique. L’idée n’est donc pas si saugrenue qu’il y paraît. Dans un entretien privé, Poutine a promis à Netanyahou d’accepter des réfugiés israéliens si les choses devaient empirer pour l’État sioniste. Mais ce n’est guère probable. En attendant, les juifs ne sont en danger nulle part, malgré le fait qu’ils soient un danger pour leurs voisins en Palestine. Les juifs européens s’en tirent très bien, malgré les tentatives israéliennes pour leur faire peur et les pousser à l’Alya vers l’État juif.
Poutine est sujet à des rencontres et à des déclarations bizarres parce qu’il veut vraiment être ami avec les juifs. Le problème c’est qu’il ne rencontre pas les bons. Moshe Kantor est l’oligarque juif le moins populaire, et il est très rejeté par des juifs de toute espèce. Ce genre de rencontre ne fait aucune publicité positive à Poutine. Il a encore moins de succès avec les juifs russes. La communauté juive avait pratiquement disparu à l’époque soviétique. Il y a des descendants de juifs, mais pas de communauté comme telle. Poutine s’est dit qu’il lui en fallait une, et il a invité pour cela les juifs hassidiques, pour organiser des communautés. Ils sont venus de New York et d’Europe, et ont commencé à en créer. Ils savent s’y prendre, des quantités de communautés juives dans le monde entier sont des créations du Habad Loubavitch.
Ces mêmes personnages ont fait quantité d’excellentes affaires immobilières. Les communautés russes juives sont fort riches et prospères, désormais, ils possèdent des terrains gigantesques, aux prix élevés. Seulement à Moscou, ils ont plus de trente synagogues et centres communautaires, le plus grand musée juif au monde, et un nouveau centre sur le Beverly Hills de Moscou, Rublevka. Il ne leur manque qu’un détail : ils n’ont pas de juifs russes. Ils sont tous partis en Israël, ou ont abandonné la foi de leurs aïeux.
Ce qui n’empêche pas nos Loubavitchs de construire encore plus de synagogues et d’importer toujours plus de juifs pieux. Ils ont une activité missionnaire et tentent de ramener les descendants de juifs à la foi traditionnelle, sans cesser de s’enrichir. Politiquement, ils sont neutres, et ne disent jamais de mal de Poutine. Ils multiplient des photos où on les voit l’encercler avec leurs chapeaux mous. Mais cela ne dépasse pas le niveau de l’exercice futile.
Complètement à l’écart de cette communauté artificielle, il y a des juifs très actifs politiquement, s’adonnant aux activités juives habituelles : relations publiques, banque, finances, télévision. Certains sont des fans de Poutine, voire des sycophantes. Si vous avez l’occasion de voir un film obséquieux à vomir sur le président, il est probable que ce soit une production juive. D’un autre côté, d’autres descendants de juifs sont actifs dans l’opposition, de droite comme de gauche. Aucun d’entre eux n’a le moindre besoin des communautés édifiées par les juifs ultra-orthodoxes.
Litvinenko
J’ai été contacté par la radio de l’armée israélienne, en tant que journaliste hébréophone à Moscou. Ce que je pense de la justice britannique qui accuse personnellement Vladimir Poutine du meurtre de Litvinenko ? Ce que les Moscovites pensent de leur président assassin ? Voilà pour les questions. J’ai dit que les gens n’y croient pas, à Moscou. Poutine ne tue personne, en tout cas pas depuis qu’il est président. Litvinenko était un personnage tout à fait mineur, un FSB, un agent du FBI russe qui s’occupait du crime organisé dans une ville de province, jusqu’à sa défection. Il ne pouvait certainement pas avoir accès à quelque noir secret de Poutine, si tant est qu’il en ait à cacher. Ses ragots se dégonflaient vite, et aucun des accusateurs n’a encore succombé. C’est pour cela que les Russes ne prennent pas au sérieux les allégations britanniques.
Merci, ce sera suffisant, m’a précipitamment coupé le relai radiophonique. Connaîtriez-vous quelqu’un qui parle hébreu à Moscou et qui aurait un point de vue différent ? Ou qui soit sûr que c’est Poutine qui l’a envoyé ad patres ? Hélas, je ne deviendrai jamais un journaliste étranger à succès. Je dis et j’écris toujours ce que je pense et ce que je vois, indépendamment de ce que souhaitent les chefs de rédaction. Dans les lointaines années 1990, alors que j’habitais Moscou, on m’avait demandé si les pogromes de juifs allaient bientôt commencer. Je rejetais catégoriquement l’idée, tandis que mes confrères de Newsweek et du Times annonçaient docilement des tempêtes. Je n’ai rien observé de ce genre. Le seul danger pour un juif en 1990, c’était la surconsommation, parce que c’était le moment où les oligarques juifs faisaient bombance.
Malheureusement, mes observations ne m’assuraient pas une belle carrière dans le reportage sur la Russie. Les journalistes étrangers qui étaient à Moscou et qui réussissaient annonçaient toujours l’apocalypse, tel l’infâme Luke Harding [1] qui avait informé sur le gouvernement sanglant du KGB et du supposé État mafieux, et qui avait été promu au plus rang de sa profession. Mais j’aime mieux m’en tenir à la vérité, dans l’intérêt de mes lecteurs.
Pour en revenir à Litvinenko, les Russes ne font pas partie de la ligue mondiale en matière d’assassinats politiques. Le président Obama flingue bien plus d’opposants politiques, avec ses drones, en un mois, que les Russes de toute leur vie. Les dirigeants israéliens sont ceux qui mènent la ligue ; ils abattent toute figure politique qui n’est pas aux ordres. Vous vous souvenez peut-être de la tentative d’assassinat de Khaled Mashaal en 1997, qui a fini par un fiasco retentissant ? Des agents du Mossad se faisant passer pour des touristes canadiens lui vaporisèrent du poison dans l’oreille, en mode shakespearien, mais furent pris la main dans le sac. En 2004, ils sont soupçonnés d’avoir empoisonné Yasser Arafat avec la même substance radioactive qui a aurait tué aussi Litvinenko. C’est la raison pour laquelle il y a des gens dans les cercles judéo-russes qui attribuent le meurtre de Litvinenko à son ancien patron, le milliardaire démoniaque Berezovsky. Il avait des raisons pour ce faire, il en avait les moyens, et il avait un accès de première classe aux artefacts tueurs du Mossad.
Pourtant, aucun juge britannique n’a jamais tenté d’inculper un premier ministre israélien pour assassinat ou enlèvement, par exemple dans le cas de Mordechai Vanunu, enlevé sur les ordres de Shimon Peres.
Quoi qu’il en soit, le fantôme de Litvinenko n’empêche pas les Moscovites de dormir ; les gens ne s’intéressaient pas à lui, même quand il était vivant.
La guerre en Syrie
La guerre se passe bien, l’armée russe est contente, les relations avec les Syriens sont à peu près parfaites, alors que tant de choses pourraient tourner mal. L’armée est contente parce qu’elle a l’occasion d’actionner ses magnifiques joujoux tout neufs. Le moral de la force d’intervention est au plus haut. Le climat syrien est bien plus agréable que celui de la Russie centrale, et il y a beaucoup de petites Syriennes aimables avec les pilotes et les marines russes. Latakia est en paix, les restaurants sont ouverts. Ils envisagent même de faire venir le célèbre cirque russe, pour encourager les troupes. Damas est paisible aussi, dans le centre, on est happé par un sentiment de sécurité, illusoire, certes. On pourrait oublier la guerre, s’il n’y avait au loin des bruits d’explosions.
La vraie guerre est concentrée autour du corridor d’Azaz, une étroite bande de terre qui relie la Turquie aux forces rebelles à Alep. Elle a rétréci jusqu’à faire moins de dix kilomètres par endroits, mais l’armée syrienne n’arrive pas à la reprendre. Pour la réussite de toute l’opération, il est capital de s’emparer du corridor et de couper les lignes d’approvisionnement, mais il y a un obstacle politique sérieux, et des difficultés militaires.
Lors de la dernière rencontre entre Lavrov et Kerry, le Secrétaire d’État a supplié par six fois son homologue russe de ne pas intervenir dans le corridor d’Azaz. Les Américains ne veulent pas avoir à constater une victoire russe ; et les Turcs menacent d’envahir si le corridor est bloqué. Les Kurdes pourraient aider l’armée à couper le passage, mais ne sont pas pressés d’entrer dans une confrontation qui serait aussi sanglante que dangereuse. Ils préfèrent se tenir tranquilles à l’écart, en attendant que d’autres finissent le travail.
Les Kurdes ont peur des Turcs qui sont juste de l’autre côté de la frontière, et ne souhaitent pas trop les indisposer. Ils n’ont pas l’impression d’avoir beaucoup à gagner d’une victoire du président Assad. Des chrétiens syriens m’ont dit que les Kurdes pénètrent dans leur territoire et tirent sur les forces de Daech, et que cela donne lieu à des représailles féroces contre les chrétiens. Elle est là, la réalité sectaire de la Syrie, et l’armée gouvernementale est la seule à se battre pour le pays tout entier.
Les menaces et les suppliques n’arrêteraient pas l’avancée de l’armée, mais c’est un enjeu redoutable que de reprendre le corridor d’Azaz. Les rebelles y sont incrustés ; les islamistes utilisent des kamikazes pour déjouer l’offensive de l’armée. Ils ont créé des lignes de défense profondément retranchées, et les forces de la coalition russo-syrienne avancent très lentement, dans le meilleur des cas.
Les Russes disent que les soldats syriens sont fatigués, et n’ont pas envie de se battre durement. Le Mukhabarat (les services secrets syriens), partenaire indépendant et très important, croient que la Russie et l’Iran tiennent à préserver la Syrie, et les laissent mener les combats. Cette attitude tend à imprégner l’armée syrienne. Comme les Kurdes, ils préfèrent rester au balcon. Les jeunes en danger d’être signalés préfèrent filer en Allemagne ou en Suède, et c’est la première guerre dans l’histoire où une pareille option existe. Par endroits, les specnaz russes (forces aériennes, troupes spéciales et marines) ont délogé les rebelles, pris leurs positions et les ont transférés à l’Armée syrienne, mais l’armée n’a pas réussi à tenir les positions, et a battu en retraite dès le premier bombardement ennemi.
Une brigade iranienne a fait une tentative et a subi de lourdes pertes. Certaines unités iraniennes ont été décimées, et depuis lors, les Iraniens préfèrent se borner à un rôle de conseillers militaires. Ils essuient encore de lourdes pertes, y compris parmi les haut gradés. L’Iran dépense environ dix milliards de dollars par an dans la guerre de Syrie, selon certaines sources.
Les forces russes au sol sont estimées à quelque deux mille soldats et officiers ; ils sont indispensables pour la défense de la région de Latakia. Il semble que Russes et Iraniens devraient amener des troupes plus nombreuses pour gagner la guerre, mais cela ne va pas se produire.
La campagne de bombardements russe a été un succès en un sens : elle a convaincu bien des unités rebelles de négocier. Avant les bombes, aucun ne voulait entendre parler de négociations avec le gouvernement d’Assad ; maintenant, ils sont pour un règlement pacifique. Comme je l’ai écrit dans mes articles précédents, le véritable objectif des opérations aériennes russes est de forcer les rebelles à accepter une solution pacifique. Enfin, certains rebelles du moins, car les Daech et Al-Nosra semblent imperméables à la persuasion.
Les Russes et les Américains n’attaquent pas trop Daech, comme s’ils redoutaient d’avoir à détruire la force dont ils se sont servis pour justifier leur ingérence. Les tentatives syriennes pour avancer à Palmyre ont été repoussées par Daech. La contre-offensive de Daech à Deir al Zour a donné lieu à un massacre de civils ; l’armée y a mis fin mais n’a pas pu avancer. La solution politique semble donc indispensable pour mettre un terme à la guerre.
La négociation avec l’opposition armée suppose deux niveaux, local et international. Localement, des commissaires russes rencontrent des commandants rebelles locaux, et tentent de les convaincre de changer de camp. Au plan international, les diplomates russes discutent avec leurs homologues US ; allemands, turcs, qataris, saoudiens, sur un agenda et des personnalités à faire intervenir lors de la prochaine conférence.
J’ai rencontré un député russe qui a fini une tournée de rencontres avec les commandants rebelles. Il m’a dit que les rebelles font confiance à Bachar mais pas à ses officiers ni à ses agents secrets. Il y a beaucoup de sang versé entre les rebelles et les officiers de l’armée. Les rebelles demandent des intermédiaires russes et même des officiers russes pour les accompagner. Autrement, disent-ils, les forces d’Assad vont trahir leurs promesses. Ils demandent souvent de l’argent, pour faire allégeance. Il semble (en dehors des islamistes fanatiques) que les rebelles sont en train de chercher une issue à la guerre.
Au niveau international, la discussion est rude entre la Russie et les autres. Moscou est un centre de négociations, tous les dirigeants du Proche Orient et diplomates européens se sont rendus à Moscou récemment pour parler de la Syrie. Parmi eux, il y avait l’émir du Qatar, qui était très poli et a été fort aimable avec le président russe. Il a promis de s’occuper des intérêts russes en Syrie. Poutine lui a présenté un superbe faucon, mais n’a pas cédé sur son soutien à Assad.
Il y a eu encore des rumeurs sur des Russes qui demanderaient le retrait d’Assad. Ce genre de rumeurs surgit habituellement dans les journaux d’opposition russe. D’après ce que j’ai appris de personnalités russes de haut niveau, il ne s’agit que de rumeurs fabriquées pour susciter de la méfiance entre Russes et Syriens. La Russie se tient aux côtés d’Assad, au moins jusqu’à ce que le peuple syrien élise un autre dirigeant.
La conférence sur la Syrie devait se tenir le 25 janvier ; tandis que j’écris ces lignes, elle n’a pas encore eu lieu, et qui y viendra, c’est confus aussi. Les Turcs s’opposent à la présence kurde, les Saoudiens rejettent certaines personnes qui ont l’aval de Moscou, et les US soutiennent essentiellement la liste saoudienne.
La plus grande chance pour la paix, c’est l’épuisement. Les Syriens sont fatigués de la guerre, et l’intervention russe a convaincu les rebelles qu’ils ne peuvent pas gagner. Ils essaient maintenant de trouver un accord, mais c’est quelque chose qui prend du temps aussi.
Ceci étant, les Russes n’ont jusqu’à présent aucune raison de regretter leur décision d’aller sauver Bachar al Al Assad. La Syrie, c’est bien plus excitant que l’Ukraine orientale, le climat est plus doux...
Traduction : Maria Poumier.