« La Russie promet d’abattre tous les missiles tirés contre la Syrie. Tiens-toi prête, Russie, parce qu’ils arrivent, beaux et neufs (...). Vous ne devriez pas être les partenaires d’un animal qui tue son peuple avec des gaz et s’en réjouit ! » (Tweet de Donald Trump)

Depuis l’annonce par Macron de représailles en Syrie, notre président ayant eu au téléphone et vu dans le même temps le jeune Salmane et le vieux Trump, on a l’impression qu’il cherche à échapper à une fronde intérieure par un coup d’éclat extérieur. Un coup d’éclat militaire qui pourrait bien lui revenir dans la gueule, ainsi qu’au peuple de France. Et c’est pas une fake news.

Sauf que le coup d’éclat peut signifier un embrasement du conflit syrien, et que les Français n’ont aucune envie d’aller en guerre contre les Syriens qui ont mis de longues années à se débarrasser des mercenaires islamistes de la coalition anglo-américaine qui fait le sale boulot pour Israël. Parce qu’il s’agit de ça. Les dirigeants criminels qui vont, par leur délire de domination, précipiter le monde dans un conflit généralisé seront jugés par l’Histoire mais en attendant, ce sont les peuples qui en payent les pots cassés.

La guerre a toujours été considérée comme la solution (plutôt que la solution sociale) à la crise économique par les puissances de l’Argent, celles qui dirigent par la corruption des gouvernement démocratiquement élus. Ainsi, la volonté de paix de l’écrasante majorité des Français se retrouve-t-elle, dans la bouche de l’exécutif – Édouard Philippe et Emmanuel Macron – changée en déclarations de guerre. Nous voilà aux portes de 1914 quand Jaurès dénonçait les fauteurs de guerre et qu’il se fit éliminer pour ça.

En 20 ans, la France a transformé la conscription en armée de métier qui n’obéit plus aux intérêts de la Nation, mais à l’oligarchie qui est connectée à la finance internationale. Si nous devons être en guerre, ce n’est pas contre le peuple syrien mais contre l’oligarchie qui impose son joug.

La quasi-déclaration de guerre de Macron à Assad et au peuple syrien ne fait pas l’unanimité sur les réseaux sociaux. Macron, à son corps défendant, est en train de créer l’union sacrée contre lui. Il ne se remettra pas d’un acte de guerre dans la droite ligne des faucons sarkoziens et bhliens qui ont détruit la Libye. Tout y est : le 3e gazage de la Ghouta qui rappelle le prétexte fallacieux des Américains en Irak il y a 15 ans, la Russie qui veut « exterminer » le monde, la démocratie en danger, la France macronienne qui sonne la charge, mais il y a aussi les réponses lucides, factuelles et raisonnables.

La France a perdu son influence au Proche-Orient, il ne faudra pas qu’elle perde ce qu’il lui reste d’honneur.

Heureusement, le système de corruption de la démocratie par l’argent peut compter sur ses agents zêlés, qui jouent aussi un peu leur tête. On hallucine de voir la réaction de l’AFP, qui salive à l’avance de la guerre qui se profile. Là, on n’est plus dans l’information. Mais quand on sait que le PDG de l’agence a été l’un des invités du dernier dîner du CRIF, on ne s’étonne plus de rien !

Mais on rappelle aux journalistes en laisse de l’AFP qu’après avoir soutenu, mensonges à l’appui, la guerre immonde de l’Amérique en Irak, le New York Times a reconnu, une bonne décennie plus tard, avoir fait le jeu des faucons. Les excuses de la presse mainstream n’effaceront pas les centaines de milliers de morts de ce massacre de l’Empire...

Les observateurs auront remarqué que l’annonce de préparation guerrière de Macron, qui n’a jamais porté une arme, fait suite aux 14,5 milliards de contrats que l’Arabie saoudite a promis – et pas encore signés – à la France. Les Saoudiens, à l’armée pitoyable mais à l’armement ultramoderne, se faisant allumer au sol par les guerriers en sandales du Yémen...

Quand on voit l’orientation de la politique extérieure de notre pays, les appels à la haine de Valls et les « options » de Macron, on se demande si la France n’est pas en train de se faire acheter par l’Arabie saoudite qui finance le sale boulot pour Israël. Notre pays vaut mieux que d’être la putain des malades de l’oligarchie.