Le régime syrien a repris ses raids aériens sur Douma, dans la Ghouta orientale, rapporte dimanche 8 avril l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au lendemain d’une attaque chimique présumée.
Les bombardements, qui visent pour la troisième journée consécutive les habitants de la dernière poche de résistance rebelle près de Damas, ont fait au moins 80 morts depuis vendredi, estime l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain.
Plusieurs voix se sont élevées dimanche pour dénoncer l’usage d’armes chimiques par le régime Assad.
Le pape François a estimé devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre que « rien, rien ne peut justifier l’usage de tels instruments d’extermination contre des personnes et des populations sans défense ». « Des nouvelles terribles nous parviennent de la Syrie avec des dizaines de victimes, dont beaucoup de femmes et d’enfants (...) tant de personnes frappées par les effets des substances chimiques contenues dans les bombes », s’est élevé le souverain pontife.
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« Beaucoup de morts, dont des femmes et des enfants, dans une attaque CHIMIQUE insensée en Syrie. La zone des atrocités est bouclée et encerclée par l’armée syrienne, ce qui la rend inaccessible au monde extérieur. Le président Poutine, la Russie et l’Iran sont responsables de leur soutien à l’animal Assad. Le prix fort sera payé », écrit le Président des États-Unis sur Twitter.
Le département d’État américain estimait dimanche matin que « ces informations, si elles sont confirmées, sont effroyables et exigent une réponse immédiate de la communauté internationale ».
La Grande-Bretagne a appelé à la mi-journée « à une enquête urgente ». « Si ces informations sont correctes, elles seraient une preuve supplémentaire de la brutalité d’Assad contre des civils innocents et du mépris de ses soutiens pour le droit international », ont estimé les Affaires étrangères.
La Turquie a aussi condamné dimanche avec vigueur une « attaque aux armes chimiques », ajoutant qu’elle soupçonnait « fortement » le régime syrien d’en être responsable.
Moscou, allié du régime syrien, a de son côté « démenti fermement cette information ».