Egalité et Réconciliation
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Les dettes russes et leur dynamique

Les montants de l’endettement brut des acteurs russes à des non-résidents sont l’objet d’un débat. Pourtant les chiffres existent, et l’on peut à partir de ces chiffres évaluer le « coût » de la stratégie adoptée par la Russie au début des années 2000.

Rappelons que le choix fut alors fait d’aller chercher le financement à l’extérieur du pays, en dépit d’un solde commercial largement excédentaire. Ce choix renvoie à des compromis dont il a déjà été question dans un billet précédent. On constate deux choses sur le graphique 1. D’une part, la proportion des dettes publiques décroit rapidement. Cet endettement est donc un endettement du secteur privé. D’autre part, il s’accroit de manière importante de 2006 (suppression du contrôle des capitaux) à la crise financière de 2008.

Graphique 1

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Source : Banque Centrale de Russie.

 

Il est important de constater que le contrôle des capitaux n’avait nullement empêché les entreprises russes (et les banques) de trouver des financements à l’extérieur, mais qu’il avait freiné ce mouvement. La crise financière de 2008-2010 va entraîner un désendettement, mais, par la suite le mouvement va repartir et s’accélérer jusqu’à la fin du printemps 2013.

Un deuxième point porte sur la proportion de cette dette suivant les devises utilisées. On constate qu’en réalité plus du quart de cette dette (privée) est en…roubles. Le rouble a donc été un instrument d’endettement plus important que l’Euro (environ 12%) mais, bien sûr, moins important que le Dollar US.

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