La « vaccination » est exigée comme une marque de confiance, sinon d’allégeance au régime en place. Dans les manifestations contre le « pass sanitaire », les cris de « Liberté ! » se font entendre. Cela se comprend et se justifie. Pour autant, le problème n’est pas tant celui du sacrifice d’une « liberté » abstraite et individuelle (celui-ci se justifierait sous d’autres régimes et sous d’autres cieux), mais bien plutôt qui le demande et pour quel objectif. Macron ne fait qu’accélérer les tendances destructrices de la nation déjà en cours et vient offrir aux destructeurs plus de moyens coercitifs.
« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » (Blaise Pascal)
La décision du Conseil constitutionnel de ce jeudi 5 août 2021 validant la loi sur le « pass sanitaire », trois semaines et trois jours seulement après les annonces télévisuelles du président Macron, vient parachever un coup d’État fomenté en France de longue date.
Pourtant, ne nous y trompons pas. Ce n’est ni l’« État » et encore moins l’« État français » qui est actuellement en guerre contre le peuple de France. Au contraire, on assiste à la faveur de cette crise du covid à une soumission totale de l’appareil d’État au profit d’un effacement complet (et définitif ?) de ce dernier. Le piège se referme sur le peuple français, désormais aux mains d’une oligarchie bancaire, financière, pharmaceutique, qui fait régner son pouvoir par la terreur policière, médiatique et judiciaire, et dont « Macron » est le nom en France mais qui peut s’écrire « Biden » aux États-Unis ou « Trudeau » au Canada.
Crise politique, économique et sociale avant d’être sanitaire, le nombre de décès hier, puis le nombre de cas infectés, enfin celui des vaccinés aujourd’hui, sont devenus pour des raisons et dans des conditions qui restent à éclaircir (mais qui pour le moment ne changent rien à l’affaire), le nouvel étalon-mesure de la compétition géopolitique entre les blocs. Comme la course aux armements était celui de la Guerre froide. En l’état actuel du Nouvel Ordre mondial, une nation d’importance n’a d’autre choix que de se soumettre à cette nouvelle échelle des valeurs géopolitiques, sous peine de disparaître de la scène internationale et de subir opprobre, sanctions, embargo, voire à terme destruction.
Une dictature « à la chinoise » ?
Dans ce contexte, le monde assiste à la stratégie chinoise d’éradication du Covid-19, stratégie qui s’avère jusque-ici payante au prix d’efforts populaires gigantesques et de restrictions importantes. Restrictions que d’aucuns assimilent trop rapidement à ce qu’il se passe chez nous. Le sacrifice demandé au peuple chinois par ses dirigeants se fait dans le cadre du passage d’un pays en développement à celui de première puissance mondiale faisant monter drastiquement le niveau et l’espérance de vie de sa population grâce à un État-parti national et stratège de plus en plus présent dans l’économie. C’est également une démonstration de maîtrise scientifique remarquable avec la production d’un vaccin « national ».
Chez nous, à la faveur du même contexte de crise, la santé des Français est confiée à des labos pharmaceutiques privés et étrangers et « les clefs du camion » France sont remises à la finance internationale sous couvert de « plans de relance » pharaoniques.
Le discours de « Macron » sur le thème de la responsabilité collective contre l’égoïsme individuel des non-vaccinés est donc non seulement ignoble mais relève même de l’inversion accusatoire caractérisée. Il prend au contraire tout son sens dans un pays comme la Chine ou à Cuba (qui produit également son propre vaccin malgré des dizaines d’années d’embargo américain). Peut-on raisonnablement soutenir qu’un sacrifice pour la patrie soit de même nature qu’un sacrifice pour la finance internationale ?
C’est pour des raisons politiques, pour la défense collective de la patrie, c’est-à-dire en définitive au nom de l’État français en péril, qu’il faut rejeter catégoriquement ce que « Macron » exige.
La Chine tente de traverser cette crise en poursuivant sa quête de liberté au plan collectif quand nous perdons intégralement celle que nous avions (relativement) au plan individuel. Les Chinois eux, n’ont d’ailleurs rien à perdre car il ne saurait y avoir de liberté individuelle dans la misère et le sous-développement.
Dans cette nouvelle compétition internationale, un dénominateur commun semble apparaître au sein du « bloc occidental » : la sinophobie. La Chine y est systématiquement proposée en contre-modèle et exhibée en repoussoir par tous : pro et anti-vaccins, racistes et antiracistes, partisans et résistants, extrême gauche et extrême droite...
Parallèlement, le « modèle israélien » s’impose de plus en plus depuis le début de la crise du covid sinon comme modèle à suivre, au moins comme référence respectable et légitime. Comme me le souffle Maître Viguier, il faut être politique, et, entre la Chine et Israël, savoir distinguer entre l’ami et l’ennemi.