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La guerre, c’est la paix

Le philosophe et jazzman Gilad Atzmon nous propose une analyse originale des récents événements liés à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Donald Trump.

 

Personne n’a mieux utilisé le dicton orwellien « La guerre, c’est la paix » que Donald Trump. Dans le roman 1984 d’Orwell, le parti maintient une stabilité intérieure en menant une guerre constante à l’extérieur.

Certains affirment que le président américain serait « illettré » et « ignorant ». D’autres soutiennent que ses capacités intellectuelles sont limitées. J’ai pris connaissance des évaluations négatives de l’état mental du président. Mais personne ne peut vraiment contester les réalisations de Trump. Contre toute attente, Trump est devenu président. Malgré les efforts incessants pour l’évincer de son poste, il est parvenu à s’accrocher à la Maison Blanche. Il prend régulièrement des décisions imprévisibles et impopulaires qui n’ont aucun sens pour la plupart des personnes raisonnables et intelligentes. Il communique avec le monde par le moyen de bribes ou de tweets. Pourtant, miraculeusement, il s’impose.

Pour une personne qui n’a prétendument lu aucun livre de sa vie, Trump est parvenu à accomplir de nombreuses choses. Comment le parvient-il ? Que se passe-t-il dans son esprit ? « La guerre, c’est la paix », semble être au cœur de la stratégie de survie de Trump. La guerre représente la zone de confort de Trump.

Dès qu’il est entré en fonction, le président américain n’a pas manqué une occasion de menacer la paix globale. Il a provoqué l’Iran, il a enragé la Corée du Nord et maintenant il vise à contrarier les Palestiniens. La Corée du Nord, ostensiblement démunie, a agi de manière très efficace pour contrer l’agression américaine. Cela n’a pris que quelques mois aux ingénieurs de Kim Jong-un pour mettre à disposition des capacités balistiques susceptibles de réduire en cendres les villes américaines. La Corée du Nord est trop dangereuse pour Trump. En tant que superpuissance régionale, l’Iran ne représente également pas un ennemi idéal. Trump avait la nécessité de lancer une nouvelle bataille contre un ennemi nettement plus faible. Les Palestiniens remplissaient ce rôle à merveille.

La guerre en Palestine est synonyme de tranquillité d’esprit à Washington. Cela semble correspondre à la doctrine Trump. Mais les Palestiniens remplissent-ils ce rôle de manière idéale ? Les commentateurs israéliens pensent que les dirigeants arabes et musulmans ne seront pas aux côtés de la Palestine. Le risque étant que les masses arabes et musulmanes réagissent de manière très différente. La situation pourrait bien devenir très volatile. Et la question cruciale que devraient se poser les Américains demain matin est la suivante : Est-ce que « la guerre, c’est la paix » de Trump rend sa grandeur à l’Amérique ? Ce n’est pas le cas. C’est simplement une tactique de survie de la part de Trump. Elle profite à Trump et à Trump seul.

Pour autant que je puisse en juger, Trump fait un excellent boulot pour anéantir ce qui reste de l’hégémonie mondiale américaine. En supposant que la planète puisse le supporter, laissons Trump encore un an en poste et le prestige et l’influence de l’Amérique seront réduits à néant. Certains pourront avancer que ce seul fait transforme Trump en une force positive au sein de la politique mondiale contemporaine.

Traduction à partir de l’anglais par Alimuddin Usmani

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25 Commentaires

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  • #1857081
    Le 8 décembre 2017 à 16:13 par Le devin
    La guerre, c’est la paix

    Il y a du bon et du moins bon dans cette analyse. Celle sur la Corée du Sud est totalement erronée : ce petit pays n’a pas les moyens techniques de menacer qui que ce soit, et surtout pas un pays comme les États-Unis ; ce sont plutôt ces derniers qui se servent de ce petit Etat fantoche pour s’incruster dans la région...

     

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  • #1857085
    Le 8 décembre 2017 à 16:20 par Bisimilaye
    La guerre, c’est la paix

    "crever l’abcès" quoi... ?

     

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  • #1857112
    Le 8 décembre 2017 à 16:52 par Max
    La guerre, c’est la paix

    S’il n’obéit pas à Israël, il est mort ! quelque que soit le sens donné à ce mot !! Ils le lui ont bien fait comprendre et ce bouffon n’à pas une once du courage d’un Kennedy , d’un Kadhafi ou d’un Chavez ! Et il faut arrêter de lui prêter la subtilité et l’intelligence d’un Poutine ! Ce type ne va pas comme la majorité des dirigeants occidentaux ,se mettre à genou devant les terroristes de tel -aviv, il est déjà à plat ventre et apparemment il commence à y prendre plaisir,malheureusement , beaucoup de déçus , ne veulent tout simplement pas accepté la cruelle réalité ! Et comme aimait à s’en gargariser Pasqua " les promesses n’engagent que ceux qui y croient " ! Et son slogan aujourd’hui est" Israël First" !

     

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  • #1857232
    Le 8 décembre 2017 à 19:53 par gothmog
    La guerre, c’est la paix

    mouais...
    plus prosaïquement,
    certains médias US laissent entendre que Trump, devant le scandale de l’ingérence russe qui s’apprêtait à lui pêter à la gueule (cf Michael Flynn, risque de destitution ) aurai accepté le deal avec l’état profond

     

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  • #1857234
    Le 8 décembre 2017 à 20:00 par Mo
    La guerre, c’est la paix

    C’est peut-être une erreur, mais deux points me viennent en tête :

    - A part des déclarations grandiloquentes, et à part quelques actions de façade, il ne va pas spécialement dans le sens d’Israël pour ce qui est de SES décisions (pas celles des Néo-cons) appliquées au Moyen-Orient.

    - Il semble lutter en se servant d’une partie de l’élite sioniste (Israël - choc des civilisations), contre l’élite mondialiste et en son sein financière. Apparemment, Soros n’est pas franchement apprécié en Israël. Est-ce un moyen d’isoler ce pays ?

     

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  • #1857297
    Le 8 décembre 2017 à 21:38 par McAron
    La guerre, c’est la paix

    Pas trop d’accord avec Gilad ici. Je pense, comme bien d’autres, que Trump fait beaucoup de déclarations de guerre, mais pas de guerres. Par sa grande gueule, il prend la presse à son piège : puisqu’elle l’accuse d’être pacifiste avec la Russie et la Syrie, elle est obligée d’approuver ses déclarations de guerre contre la Corée du Nord ou l’Iran. La guerre à l’extérieur permet à la paix à l’intérieur, dit Gilad, mais en fait, la guerre n’est pas nécessaire : il suffit de rumeurs de guerres. Il ne faut pas oublier qu’il y a trois niveau de diplomatie : le discours publique, la diplomatie discrète ("je vous ai insulté et menacé en public, mais n’y prêtez pas attention, vous pouvez faire de même si ça vous est utile"), et le niveau secret qui, lui peut échapper au président.
    Quant à Jérusalem, attendons de voir s’il ne va pas utiliser cette concession pour exiger autre chose. Peut-être a-t-il comme objectif un Etat unique, ce qui prouverait qu’il est intelligent.
    Personnellement, je le crois intelligent, rusé, et plutôt déterminé à laisser un héritage de paix. N’oublions pas que tous les présidents gardent leurs meilleures cartes pour le second mandat... s’ils parviennent jusque-là.
    Je continue de parier sur Trump., mais je peux me tromper

     

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    • #1857410
      Le Décembre 2017 à 05:57 par Iris
      La guerre, c’est la paix

      Le President Trump ne fait pas encore ouvertement la guerre parce que les NeoCons qu’il sert si bien ont epuise les cibles sans defense.

      A present, a part attaquer le Venezuela, ils auront affaire a des pays allies a des puissances nucleaires, qui les defendront.

       
  • #1857321
    Le 8 décembre 2017 à 22:27 par pandanlagl
    La guerre, c’est la paix

    Trump fait plaisir aux sionistes israelo américains et donne l’impression de croire à ses déclarations au sujet de Jerusalem, Israel et de la communauté internationale.

    Il déclare ce qu’ils veulent entendre et laisse les israéliens se démerder avec les conséquences locales. C’est plutôt futé, puisque les sionistes devront gérer dans la violence et tout sera vu, filmé, reporté sur les réseaux sociaux.

    Ça ne changera rien à l’avancée de leur projet maléfique mondialiste, mais au moins ils ne pourront plus se cacher derrière un proxy comme Trump ou quelqu’un d’autre (les états arabes comme le disait le ministre israélien). Ils sont passés professionnels dans la façon de rendre les autres responsables de leurs projets de destruction.

    Ce n’est pas parce que Trump dit une chose publiquement que c’est la vérité, mais ça a l’air suffisant pour satisfaire ces tordus sanguinaires.
    En outre, l’ambassade ne sera pas déménagée avant 2 ans, alors cette promesse électorale n’est pas encore faite.

     

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  • #1857362
    Le 8 décembre 2017 à 23:59 par lemecnormal
    La guerre, c’est la paix

    Un musicien est forcément toujours un peu philosophe !

     

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  • #1857388
    Le 9 décembre 2017 à 01:33 par Xavier
    La guerre, c’est la paix

    Je suis plutôt d’accord avec le commentaires de mc Aron et j’ai bien aimé cet article partagé par Alain Benajam qui explique que maintenant l’annexion des territoires palestiniens ne pourra plus continuer comme avant et qu’Israel va devoir donner des droits aux palestiniens vu qu’on se dirige vers un seul état. Qu’en pensez-vous ? https://globalepresse.net/2016/12/2...

     

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  • #1857397
    Le 9 décembre 2017 à 02:46 par Francois Desvignes
    La guerre, c’est la paix

    l’Histoire nous enseigne que de toutes les intentions que nous prêtons à nos ennemis, la plus simple et enfantine est la seule vraie.

    Trump installera son Ambassade à Jérusalem pour signifier au monde que puisque les palestiniens ont refusé son plan de paix (irréalisable inacceptable et proposé qu’à raison de ces deux qualités) il se range corps et âme aux plans de guerre d’Israël : tout brûler entre le Nil et l’Euphrate pour la réalisation du Grand Israël.

    Il ne veut pas faire la guerre : il veut la fournir.
    Pour la fournir (en être littéralement et matériellement le fournisseur) il la provoque.
    C’est un VRP de la seule industrie américaine : l’industrie d’armement.
    Il vend au monde ce qu’il fabrique.

    Quand il fait des manoeuvres de démonstration en mer de Corée vous croyez qu’il fait la guerre
    Pas du tout.
    Il fait peur à son allié la Corée du Sud pour qu’elle lui achète de l’armement.

    Bien sûr, un jour, il faudra faire la guerre pour écouler les stocks (yemen).
    Mais dans sa tête, c’est du S.A.V.

    Pourquoi l’Etat profond le laisse faire ?
    parce que toute fabrication d’armement tend vers la WWIII

    L’ouverture de l’Ambassade à jérusalem en exacerbant les tensions, remplit le carnet de commandes US et nous rapproche de la WWIII en obligeant chacun à choisir son camp.

    L’Etat profond est content.
    Trump aussi.

    PS : vous avez vu "son petit contrat" avec l’Arabie saoudite ?

     

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    • #1857480
      Le Décembre 2017 à 11:41 par Peter
      La guerre, c’est la paix

      Oui, oui dans un conflit triangulé dont il se croit être lui-même l’instigateur.. alors qu’il est la victime consentante d’un conflit triangulaire bien plus simple.. un plan élaboré bien en amont.. L’orgueil et l’arrogance rend aveugle.. C’est la fin des États Unis qui se profile..

       
    • #1857577
      Le Décembre 2017 à 14:19 par solmed
      La guerre, c’est la paix

      @Peter
      Tout est dit sauf que Trump ne se pense pas être détenteur de la décision. Lors de son discours, Mike Pence le représentant du mouvement chrétien sioniste était en arrière plan. Le président et le vice président partageant une décision, entérinée par le Congrès par une loi signée en 1995, c’est clairement une décision stratégique du vrai détenteur du pouvoir, qu’on l’appelle l’état profond ou l’Institution américaine. Et après toutes les défaites stratégiques des États Unis, l’accélération du calendrier signifie qu’ils sont désormais dans une posture de guerre non déclarée pour la défense de leur base avancée en orient face à leur seul adversaire sérieux l’axe de la résistance.

       
    • #1858245
      Le Décembre 2017 à 14:40 par Peter
      La guerre, c’est la paix

      @solmed,
      parfois les actions des hommes ne s’expliquent que par des envies suicidaires ?.. Es-ce que l’état profond à des envies de suicide où il est confiant qu’une réaction en chaîne de conflits n’atteindra pas leur lointain territoires ?

      Je ne sais pas pourquoi, et c’est peut-être une terrible erreur, mais je n’imagine pas aisément l’état profond motivé par une eschatologie messianique sioniste correspondant aux évangélistes protestants et aux juifs religieux.. Es-ce l’influence de Thierry Meyssan ? C’est complètement con et irrationnel, au vu du onze septembre et des guerres innombrables, aux profits exclusif d’israël..

      Cette idée, probablement par naïveté, de gouverner par le chaos est difficilement assimilable par mon organisme ; mais les faits sont têtus.. Cette idée de centraliser l’ordre et le pouvoir autour d’une minorité... à partir de partout et nul part.. et en semant le désordre et la panique dans les peuples est pourtant une évidence.. L’état profond ne peut agir que dans la perspective d’un messianisme eschatologique.. Ce qu’ils disent faire, ils le font..

       
    • #1858443
      Le Décembre 2017 à 19:08 par solmed
      La guerre, c’est la paix

      @Peter
      L’erreur fondamentale est de croire que le ou les pouvoirs sont homogènes. L’analyse que l’ont fait d’événements majeurs, comme dans ce cas, ne s’arrête pas uniquement à un seul plan prédéterminé, c’est forcément un plan avec différents niveaux qui prévoient des ajustements. Et, un état de l’envergure des Etats Unis ne s’amuserait pas à prendre des décisions non réfléchies ou non préparées. Cette décision a été prise en 1995 par une loi votée à la très grande majorité du Congrès. Cela signifie que seule une guerre peut la modifier. Trump, en tant que porte parole sans réel pouvoir n’est qu’une sorte de VRP qui siffle la fin de la récréation des négociations, c’est-à-dire de l’option politique. Il n’est question ni de messianisme, ni d’eschatologie mais de "real politik".
      L’état profond ou l’Empire, appelons-le comme on le voudra, subit le contrecoup de toutes ses manœuvres lorsque les néoconservateurs étaient entièrement aux manettes. L’arrivée de Trump a constitué un rééquilibrage en interne comme l’expression d’un affaiblissement de l’Empire, la montée en puissance de la Chine, de la Russie et de l’Iran a encore plus réduit ses perspectives. Les choix sont limités aujourd’hui. S’agirait-il d’une première étape vers la fin du projet sioniste ? Si l’on en croit l’aveu d’importants analystes de l’entité sioniste qui avouaient, alarmés, que l’influence du lobby serait moindre aux États Unis à partir de 2017 était une certitude, j’aurai tendance à le penser. Ce risque est-il posé sur la table des stratèges ? probablement, si l’on en croit également l’avis des analystes de la CIA qui, dans un rapport, évoquaient la fin de l’entité sioniste autour de 2020 ! (à suivre)

       
    • #1858451
      Le Décembre 2017 à 19:16 par solmed
      La guerre, c’est la paix

      @Peter
      L’erreur fondamentale est de croire que le ou les pouvoirs sont homogènes. L’analyse que l’ont fait d’événements majeurs, comme dans ce cas, ne s’arrête pas uniquement à un seul plan prédéterminé, c’est forcément un plan avec différents niveaux qui prévoient des ajustements. Et, un état de l’envergure des Etats Unis ne s’amuserait pas à prendre des décisions non réfléchies ou non préparées. Cette décision a été prise en 1995 par une loi votée à la très grande majorité du Congrès. Cela signifie que seule une guerre peut la modifier. Trump, en tant que porte parole sans réel pouvoir n’est qu’une sorte de VRP qui siffle la fin de la récréation des négociations, c’est-à-dire de l’option politique. Il n’est question ni de messianisme, ni d’eschatologie mais de "real politik".
      L’état profond ou l’Empire, appelons-le comme on le voudra, subit le contrecoup de toutes ses manœuvres lorsque les néoconservateurs étaient entièrement aux manettes. L’arrivée de Trump a constitué un rééquilibrage en interne comme l’expression d’un affaiblissement de l’Empire, la montée en puissance de la Chine, de la Russie et de l’Iran a encore plus réduit ses perspectives. Les choix sont limités aujourd’hui. S’agirait-il d’une première étape vers la fin du projet sioniste ? Si l’on en croit l’aveu d’importants analystes de l’entité sioniste qui avouaient, alarmés, que l’influence du lobby serait moindre aux États Unis à partir de 2017 était une certitude, j’aurai tendance à le penser. Ce risque est-il posé sur la table des stratèges ? probablement, si l’on en croit également l’avis des analystes de la CIA qui, dans un rapport, évoquaient la fin de l’entité sioniste autour de 2020 ! (à suivre)

       
    • #1858453
      Le Décembre 2017 à 19:17 par solmed
      La guerre, c’est la paix

      @Peter (Suite et fin)
      Je pense que l’autre erreur serait de croire qu’il ne s’agit que de choix liés à la base avancée en Palestine, il me semble que cela va beaucoup plus loin et que c’est réellement la défense même des États Unis qui se joue. N’oublions surtout pas qu’en interne la crise morale et politique est beaucoup plus profonde. Toute l’histoire des États-Unis et tout le roman national qui fondent l’unité de ce pays sont bâtis sur l’idée de l’innocence d’un peuple qui a réussi par son génie à vaincre l’adversité. Le peuple autochtone sacrifié dans la construction du projet colonial est effacé des mémoires. Le contrecoup de la défaite du projet colonial sioniste qui est la copie conforme de celle des Etats-Unis est beaucoup plus effrayant pour la perrénité des Etats-Unis sachant que la montée en puissance de la contestation amérindienne et de l’identité des peuples d’origine risque de faire tâche en détruisant tout ce qui a fondé l’unité nationale, le fake roman.
      Toute la bataille d’Al Quds/Jerusalem, du royaume du ciel contre le royaume sur terre aura comme impact, à terme, le risque de démantèlement des Etats-Unis. La symbolique prend une part décisive dans cette affaire. Rappelons tout de même que le troisième pays directement engagé dans le choix porté par Trump, l’Arabie Saoudite, a également la même histoire et le même fake roman national que les deux précédents. Ainsi, les trois « états » concernés qui sont en première ligne partagent la même brutalité face à leurs adversaires, les mêmes crimes dans leur construction et la même crainte de voir la symbolique qui les a vu naître être rattrapée par une prise de conscience de leur population d’abord puis de celles de leurs soutiens. Tout se jouera à ce niveau ! Or, si l’on en croit la symbolique des trois traditions spirituelles Al Quds/Jerusalem est la rencontre du ciel et de la terre. C’est donc elle qui déterminera l’avenir du Monde ! J’ai la certitude que cet aspect-là est le plus important aujourd’hui, au-delà de toutes les stratégies politiques et militaires mises en place…

       
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