La Bastille ! Avec ses horribilis hilares, ses drapeaux allogènes, ses prognathes sans gênes, entremetissés de fillettes antifascistes, cpf et fds enfin réconciliés, les potes qui se tripotent, prélude, demain, aux coups de couteaux dans le cœur.
Sur la scène les caciques du show-bizz étroitement enlacés aux vedettes du PS.
En bas, ça braille, ça couine, ça gueule.
On attend, en tremblant, le sauveur suprême de volailles.
Le voilà qui descend en hélicoptère, tel un hollandoptère à hélice, Papandréou sur le Mont Hélicon (casse toi pauv’con !), celui des Muses en est tout inondé, et les moutons bêlant, bêlent de poubelle.
Sans doute il y a, contre vents sondagiers et marée médiatique, fondamentalement, une signification de classe dans cette pénultième urnation : riches contres pauvres.
Dommage pour ces derniers, que leur mandataire ne leur soit pas aussi loyal et dévoué que le Sarkozy pour les siens. Comme les américains avec leur Polichinelle, ils seront payés uniquement de grandes phrases et de piteuses pétitions de principe.
Tels ces discours enflammés prononcés d’une voix éraillée par le triste tartuffe qui doit son premier rôle à une femme de chambre, et à ses propres qualités de valet, et qui oublieux de la mascarade, enivré de son importance, joue sa comédie avec des grands airs solennels, comme investi d’une mission historique.
Ainsi le voilà à brailler contre l’Austérité, alors qu’il n’a pas la plus petite marge de manœuvre, bâté qu’il est au carcan de l’Union « européenne » et créancier loyal de la Dette. Soumis qu’il est aux "Marchés", qui lui dicteront leur loi.
Ou bien il est atteint de la fièvre colo-électorale des grandeurs, ou bien il a un truc pour NE PAS tenir ses promesses.
Et ce truc, cette ficelle, c’est que très probablement la racaille PS-Front de gauche-écolo n’aura pas la majorité à l’assemblée. Il serait ainsi contraint, à son corps défendant, hélas, hélas, hélas, de ne point tenir ses jolies promesses de campagne.
En attendant, il va aller dare-dare se faire engueuler par la Merkel au sujet du traité TSCG, dit « Super-Maastricht ». Ce traité infâme qui est une obligation de réduction des déficits publics et d’agenouillement devant la Sainte-Dette (80 milliards d’euros d’économie dans les dépenses publiques, soit 20 % du budget total de la nation !) doit être soumis à ratification en France bientôt. Il prévoit d’inscrire la « règle d’or » (c’est-à dire l’obligation d’austérité) dans la Constitution ; avec sanctions automatiques en cas de non-respect, et envoi de gauleiters, comme en Grèce, chargés de faire appliquer les mesures.
Peut-on clamer le « changement maintenant » et ratifier ce traité ?
Puis, notre grand homme ira se faire engueuler derechef par l’Obama, à propos d’une autre promesse, celle de l’Afghanistan.
Gageons cette fois, que des « difficultés » techniques rendront encore, hélas, trois fois hélas, irréalisable, le rapatriement des troupes d’ici la fin 2012, mais que ces dernières précéderont de huit minutes, deux secondes et sept dixième le départ des troupes américaines. Tout de même.
En prévision de ces lendemains qui vont rudement déchanter, le 14 juillet, comme le général Franco qu’admirait tant son paternel, qui allait chercher ses supplétifs au Maroc pour égorger les ouvriers et paysans d’Espagne, Flamby a décidé de faire parader sur les Champs Qatari, des régiments algériens ; ça fera plaisir à son électorat naturel, et…c’est plus prudent.
Félix Niesche
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