Décidément, à chaque fois qu’on met le sujet sous le tapis, il ressurgit ailleurs dans l’actu. Figurez-vous que Brigitte, en consultant sa page perso sur impots.gouv.fr, est tombé sur une information officielle stupéfiante.
FLASH | Brigitte Macron a découvert, en consultant le site des impôts, qu’elle avait été renommée "Jean-Michel dit Brigitte Macron". (BFMTV)pic.twitter.com/EbszhctzV9
— AlertesInfos (@AlertesInfos) October 24, 2025
Qu’elle se rassure, cela ne veut évidemment pas dire qu’il est un homme. Mais cela fait désordre, et on sent qu’il va y avoir du peloton d’exécution à Bercy, que des étages entiers vont être rasés, après quelques séances de torture et de chasse à la taupe.
Là-dessus, comme si c’était une opération concertée, Le Monde sort un gros doss sur « le cauchemar sans fin du couple présidentiel » ! La Pravda vole au secours du couple le plus aimé des Français, mais en même temps, le dossier réactive la fake news... L’art de le dénoncer tout en en parlant ?
Depuis quelques mois, les limiers de Daniel Nardello enquêtent sur « l’affaire Jean-Michel Trogneux », cette fausse nouvelle qui dépeint l’épouse du chef de l’État en femme transgenre, l’accusant d’être en réalité son frère, Jean-Michel – qui existe bien et a 80 ans. Quatre ans que l’Élysée échoue à se dépêtrer de cette rumeur popularisée dans une vidéo, en décembre 2021, par une autoproclamée « journaliste amateur » et une médium. Quatre ans de démentis, de déclarations outrées et de silences, qui n’ont pas réussi à calmer la fureur des réseaux sociaux. Au contraire, tant le vacarme connaît désormais une résonance internationale.
Il y avait mieux que ce pâté pour éteindre la rumeur à « résonance internationale » ! À ce niveau, c’est du vice, ou de l’inconscience. S’ensuit un autre méga-pâté sur Candace, la femme par qui la rumeur a sauté l’Atlantique, et s’est ensuite propagée, tel un incendie, dans le monde entier. Désormais, tout le monde connaît Brigitte, enfin, Jean-Michel pour les « fadas », et la mayonnaise ne retournera plus jamais dans le tube.
Ceux qui ont déjà donné un petit coup de pied dans une fourmilière de un mètre de haut en montagne savent de quoi on parle : à peine la pompe a-t-elle pénétré dans le dôme en aiguilles de pins, que la moitié de la jambe est déjà recouverte de soldats.
C’est le truc à jamais faire, comme de tirer sur un nid de frelons. Et c’est ce que les Macron ont fait. Nous, on peut plus rien pour eux. Là-dessus, puisque les ennuis s’empilent (ou volent en escadrille), Poussard passe sur BFM TV ce 24 octobre, la consécration, ou alors la validation par le journalisme pourtant de cour, pourtant aligné, que la fake news serait peut-être plus news que fake...
Heureusement, Le Monde tord le cou de la rumeur et remet les choses à leur place : Jean-Michel, c’est du tonton grobidon saucisson. Ils le disent mieux que nous :
L’affaire n’est pas seulement lucrative, elle sert aussi un agenda politique. Sous un vernis pop, Candace Owens renouvelle les vieux tubes de l’extrême droite – antisémites, en particulier. La jeune femme, persuadée que le judaïsme est une « religion centrée sur la pédophilie, qui croit aux démons […] et au sacrifice d’enfants », dépeint ainsi Emmanuel Macron en « pantin » des Rothschild, « manipulé depuis son enfance » par un individu – Brigitte, donc – aux liens nébuleux avec la célèbre famille de banquiers juifs… N’est-il pas curieux, souligne-t-elle, que l’épouse du chef de l’État français soit née le 13 avril 1953, jour du lancement par la CIA du projet MK-Ultra, visant à manipuler les esprits ? Et si Brigitte Macron était en réalité le père d’Emmanuel Macron, s’interroge-t-elle, en épilogue de sa série ?
Euh, là, un point pour Candace, tout de même : 18 000 enfants (palestiniens) sont morts à Gaza, on peut parler de sacrifice d’enfants sans problème. Peut-être pas comme dans les contes catho moyenâgeux, mais là, c’est pire : y a même pas de cérémonie !
Maintenant, place à la pub pour Faits & Documents, il faut bien qu’on survive au milieu des persécutions. Le Monde parle du cabinet d’enquêteurs (Daniel Nardello) mandaté par les Macron pour rechercher la petite bête immonde.
La firme a peu creusé, en revanche, le profil – bien français – du principal complice de Candace Owens. Xavier Poussard, 38 ans, est un inconnu du grand public. Cet ancien journaliste de Faits et documents, une lettre d’information confidentielle d’extrême droite, est pourtant devenu la source unique – ou presque – de ses « informations ».
Ce Parisien d’origine, mâchoire carrée et lunettes de documentaliste, est obsédé par les juifs et les francs-maçons, dont il cartographie les réseaux et l’influence supposée parmi les élites. Il a hérité ce « savoir-faire » d’Emmanuel Ratier (1957-2015), le fondateur de Faits et documents, lui-même formé à l’école d’Henry Coston (1910-2001), journaliste et collaborateur pendant la seconde guerre mondiale.
On n’a pas corrigé les fautes d’orthographe. Sur 500 collaborateurs, Le Monde n’est pas foutu d’avoir un correcteur ? Et pourquoi disent-ils que c’est « d’extrême droite » ? C’est une lettre confidentielle sur les réseaux de pouvoir, le domaine que justement Le Monde, et ses clones de confrères, n’abordent pas. Et pour cause : ils font partie des mailles du filet. C’est aussi simple que ça.
On vous mete le troisième pâté qui parle d’« un certain Alain Soral », sans rire :
De son côté, Xavier Poussard a été congédié de Faits et documents, fin 2024, par un certain Alain Soral, actionnaire de la revue. Le polémiste, condamné plusieurs fois pour ses déclarations antisémites, lui reprochait d’entraîner son journal dans la « brigittologie intégrale ». Un hobby trop risqué aux yeux de celui qui vit réfugié en Suisse pour échapper à la justice française.
Curieusement, Emmanuel et Brigitte Macron n’ont pourtant jamais porté plainte contre Xavier Poussard. Une source proche du couple explique que ces derniers craignent d’être déboutés. Car, en matière de diffamation, il n’y a pas que le fond des propos qui compte. Un journaliste peut arguer de sa bonne foi s’il a mené un travail d’enquête appuyé sur une base factuelle suffisante. Or, l’intéressé est assis sur les 330 pages de son livre qui, s’il « ne vaut pas un clou », poursuit cette même source, « a été écrit en prenant beaucoup de précautions ».
Notre question, si on a bien compris le sujet : Xavier Poussard bosse-t-il pour la CIA, ou la NSA ?
Le portrait de Candace par Alexandre de Galzain [1] sur Radio Kurtoisie








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