C’est sur la matinale de GPTV que Xavier Poussard a révélé, parallèlement à son compte X, la procédure intentée par Brigitte Macron. L’invitation démarre à 1’29’’10.
Breaking News. Brigitte Macron poursuit Xavier Poussard pour… cyberharcèlement !
Convoqué le 21 juillet 2025 au bureau milanais de la Divisione Investigazioni Generali e Operazioni Speciali (DIGOS, police politique italienne), l’auteur de #BecomingBrigitte s’est vu signifier… pic.twitter.com/E0nlk4cErq
— Xavier Poussard (@XavierPoussard) July 22, 2025
Tout est parti de la photo de Brigitte en bikini publiée en 2024 par un journal slovène, qui fera exploser le compteur de Candace Owens (vingt millions de vues), un cliché suivi de la chanson parodique intitulée, on est désolés de l’écrire, La Bite à Brigitte.
Brigitte attaquera alors la voyante Amandine Roy, l’influenceur et publicitaire Zoé Sagan (Aurélien Poirson), et Xavier Poussard, considéré comme « l’instigateur » dans le dossier de 1 200 pages...
En décembre 2024, les douze personnes qui relayaient sur leur compte X l’évolution quasi quotidienne du BrigitteGate ont eu la surprise de voir débarquer, à 6 heures du matin, la police chez elles, pour une perquisition et une saisie d’appareils suivies d’une garde à vue. Quasiment l’intrusion de l’antiterrorisme dans Brazil. La question qui leur a été posée était : est-ce que vous connaissez Xavier Poussard ?
L’auteur de Becoming Brigitte aura affaire au DIGOS (Divisione Investigazioni Generali e Operazioni Speciali), la police politique italienne. La plainte pour cyberharcèlement, qui est aujourd’hui au centre du BrigitteGate, a été déposée en vertu de la loi Schiappa de 2018, une loi qui a été créée au départ pour protéger les mineurs, ce qui fait sourire les connaisseurs de la Macronie.
Le problème, et c’est là où les choses se corsent, sans faire de jeux de mots, c’est que pour valider la plainte, il faut se soumettre à une expertise psychiatrique (histoire de prouver qu’on souffre vraiment du cyberharcèlement). Et dans le dossier d’instruction que Xavier Poussard a pu consulter, on découvre que Brigitte a refusé d’y passer.
La raison pour laquelle Brigitte attaque, et c’est celle qu’elle invoque, c’est que quand le couple Macron est en déplacement à l’international, tout le monde est au courant de l’affaire, tout le monde en parle, ce qui rend le quotidien de la Première dame (un concept non constitutionnel) invivable. Or, Brigitte, à part un passage sur TF1, et encore, de manière floue et à double sens, sans oublier un lapsus et demi, a toujours refusé de s’exprimer sur le sujet. On peut le comprendre, cela peut être délicat.
Poussard note un petit paradoxe, qui n’a pas de rapport avec la procédure en cours pour cyberharcèlement :
« La loi Schiappa décale le délai de prescription dans le cadre d’un détournement de mineur. Avant, le délai de prescription était de vingt ans à compter de la majorité du mineur, et la loi Schiappa l’a décalé à trente ans. Ce qui fait que dans le cas d’Emmanuel Macron [1], le potentiel détournement de mineur, mais qui est quand même caractérisé quand on prend la chronologie, en fait ne sera prescrit que le 20 décembre 2025. En fait, Brigitte Macron me poursuit en vertu de la loi, or cette loi même est celle qui pourrait potentiellement l’amener en prison. »
Avec ces propos à double détente sur la loi Schiappa, Poussard risque de provoquer un petit différend diplomatique entre la France et l’Italie. Meloni, qui n’aime pas Macron, résistera-t-elle à la pression de l’Élysée ? Vous le saurez en suivant le prochain épisode du BrigitteGate.