Il y a dix ans, les attentats du 7 juillet 2005 rejouaient la mise en scène du 11 septembre 2001 à l’intention de l’Europe et de la Grande-Bretagne en particulier.
Trois bombes explosaient presque simultanément à Londres, faisant 56 morts officiellement : deux dans des rames de métro et une troisième dans un bus à impériale au niveau de Tavistock Square. Le jour même, Tony Blair dénonçait un attentat terroriste perpétré au nom de l’islam. Une revendication par un improbable « Al-Qaïda Secret en Europe », sur un site hébergé au Texas, a suffi à convaincre Scotland Yard.
La contestation « complotiste » ne tarda pas à se manifester sur Internet. Mais c’est le documentaire 7/7 Ripple Effect, apparu en novembre 2007, qui lui donna l’impulsion décisive en atteignant une très large audience. L’auteur se présentait sous le pseudonyme de Muad’Dib (tiré du roman de Frank Herbert, Dune), mais fut assez rapidement identifié par la BBC comme étant un Britannique du nom de John Hill, résidant à Kells en Irlande. Accusé de chercher à pervertir le cours de la Justice en envoyant des DVDs de son film aux juges et jurés chargés du procès de plusieurs musulmans inculpés de complicité dans ces attentats, il fut extradé en 2009 et jugé en Grande-Bretagne, mais finalement reconnu non-coupable et relâché en 2011. Il réalisa alors une seconde version augmentée de son film, dont E&R a sous-titré les passages les plus importants.
Les attentats de Londres, une fois décryptés, constituent l’un des meilleurs cas d’école pour comprendre le mode opératoire du terrorisme sous fausse bannière islamique fabriqué par l’Empire pour le compte d’Israël. La supercherie est en effet rendue particulièrement transparente par deux « imprévus » qui font qu’en l’occurrence, le crime est très loin d’être parfait. Il est même ridiculeusement foireux :
1) Il y a, tout d’abord, le témoignage extraordinaire de Peter Power, qui permet de bien comprendre que la recette de base de ce type d’opération est le détournement d’un exercice (militaire ou sécuritaire). L’exercice étant minutieusement préparé, il suffit d’un très petit nombre de personnes pour modifier un paramètre et transformer une simulation d’attaque en attaque prétendument réelle. Prétendument, car il n’est pas nécessaire que les morts soient réels, ou qu’ils le soient tous : la seule chose importante est que les médias et les institutions étatiques présentent l’attaque comme réelle.
Peter Power est un ancien cadre de Scotland Yard devenu manager d’une société spécialisée en sécurité et gestion de crise, Visor Consultants, qui réalise des simulations conçues pour « donner vie au scénario et le rendre aussi réaliste que possible », comme le précise son site Internet [1]. Power apparut quelques heures après les explosions du 7 juillet sur BBC Radio 5 puis sur ITV News pour expliquer que, le jour même, sa société réalisait pour le compte d’une compagnie de la City, une simulation mobilisant un millier de personnes, « basée sur des bombes synchronisées et explosant précisément dans les stations de métro où cela s’est produit ce matin. J’en ai encore la chair de poule. » Il précisait : « Et donc nous avons dû soudain transformer l’exercice de “fictif” à “réel”. » Quelle coïncidence extraordinaire ! Dans un monde normal, le témoignage de Peter Power aurait dû suffire à pulvériser en plein vol l’énorme mensonge. Le fait qu’il n’en fut rien permet de mesurer le degré de crédulité, d’abrutissement, de soumission mentale et de lâcheté de la majorité silencieuse sous hypnose télévisuelle.
Pourquoi Peter Power a-t-il fait cette révélation ? Il n’y a à mon avis qu’une seule explication possible : Power s’est instantanément rendu compte qu’il avait été utilisé et a compris qu’il devait cracher le morceau en jouant les candides, avant qu’on le fasse chanter ou pire. Il mérite d’être tenu pour un whistleblower, même si l’on regrette qu’il n’en ait pas dit davantage. Puisque 7/7 Ripple Effect ne le fait pas, je souligne tout de même en passant que Power précisa que le client pour lequel il réalisait cet exercice était une compagnie de la City située « tout près d’une propriété occupée par des hommes d’affaires juifs » (very close to a property occupied by Jewish businessmen). On peut supposer que Power a choisi ses mots avec soin.
2) Le deuxième imprévu, dans lequel John Hill voit « la main de Dieu », est l’annulation du train que, selon leurs instructions, les « terroristes suicidaires » (suicide bombers) devaient prendre pour se trouver chacun à l’endroit prédéterminé pour se faire exploser. Il y a, du coup, une impossibilité matérielle à leur présence aux endroits et à l’instant des explosions. Et ce « train fantôme », inexistant mais nécessaire à la théorie officielle, a engendré une grande confusion chez les menteurs institutionnels. Sans compter qu’il est devenu nécessaire d’affirmer que les corps des terroristes du métro avaient été pulvérisés par l’explosion de leur sac… mais malgré tout identifiés parmi les vicimes. Il y a, comme le rapporte le documentaire, de bonnes raisons de croire qu’ils furent en réalité pourchassés et abattus en pleine ville (à Canary Wharf).
3) Le troisième aspect de cette opération qui, normalement, aurait dû suffire à la rendre instantanément suspecte aux yeux de tout esprit normalement critique, est son contexte. La popularité et la crédibilité de Tony Blair étaient au plus bas. Le mensonge des armes de destruction massive de Saddam Hussein était éventé. Les manifestations contre la guerre d’Irak se multipliaient. La situation devenait dangereusement incontrôlable. La complicité de la BBC elle-même chancelait : sans doute certains sentaient-ils le vent tourner et préféraient-ils se ranger du bon côté de l’histoire.
C’est ainsi qu’apparut, fin 2004, du documentaire réalisé par Adam Curtis et produit par la BBC, The Power of Nightmares : The Rise of the Politics of Fear [2]. La troisième partie était une critique dévastatrice de la « politique de la peur » de Bush et Blair, et plus largement de la stratégie néoconservatrice du Choc de civilisation. La menace terroriste était dénoncée comme un fantasme, une propagande d’État. « Tout comme en Amérique, il n’y a aucune preuve de ce réseau puissant et organisé tapi sous la surface de notre société, qui, selon le gouvernement [britannique], menace la vie de notre nation. »
Depuis le 11 Septembre, déclarait courageusement Adam Curtis, « la Guerre contre le terrorisme a permis à des politiciens comme Blair de projeter une nouvelle grande vision du futur. Mais cette vision était la vision sombre d’une menace imaginaire. » Ce documentaire fut présenté au Festival de Cannes au printemps 2005. Malgré les attentats de Madrid en mars 2004, une page était en train de se tourner ; le peuple d’Occident, comprenant qu’on s’était moqué de lui, semblait sur le point de se réveiller du cauchemar du choc de civilisation. Le 7 Juillet le replongera dans le cauchemar. La BBC sera disciplinée.
On note que l’explosion du bus eut lieu à Tavistock Square, qui est, avec son « Peace Garden » et sa statue de Mahatma Gandhi, le symbole même de la paix dans l’esprit des Londoniens, et un lieu de rassemblement pour de nombreuses manifestations pacifistes. L’inversion satanique est la signature des criminels : le laid est le beau, le faux est le vrai, le mal est le bien, la guerre est la paix…
Qui sont les auteurs de cette ignoble farce ? De nombreux indices incriminent Israël (Israël au sens large de la communauté sioniste organisée, sayanim compris). Ainsi, l’un des postes clés de l’opération, la société Verint, responsable de la surveillance vidéo dans le métro londonien, est israélienne. Mais surtout, le seul service auquel on peut attribuer avec certitude une préconnaissance des attentats est le Mossad : aussi incroyable que cela paraisse, l’information est officielle, le Mossad a admis avoir averti le ministre des finances Netanyahou, en visite à Londres.
Certains éléments impliquant Israël ne sont pas suffisamment exploités dans ce documentaire. L’explosion du bus, révèle John Hill dans cette seconde édition de son film, eut lieu précisément devant les bureaux de la compagnie israélienne de sécurité ICTS (également complice dans les faux attentats du 11 Septembre). Cette information mériterait d’être reliée à un autre élément du dossier, que n’aborde pas John Hill : des témoignages et des photos suggèrent que les blessés et les morts du bus étaient, pour une bonne part au moins, des figurants (une partie des mille intervenants mobilisés par l’exercice de Peter Power ?), apparus sur place presque instantanément en même temps que du personnel soignant. D’où sortaient-ils ?
Rappelons, à titre comparatif, l’attentat à la bombe du 12 octobre 2003 dans un night-club fréquenté par des Australiens à Bali (Indonésie), qui fit 187 morts et plus de 300 blessés, et stoppa net un puissant mouvement de protestation en Australie contre la guerre en Irak. Selon l’investigateur australien Joe Vialls, la force de la déflagration, qui endommagea et mit le feu à 27 bâtiments alentours, est l’indice d’un engin nucléaire, tout comme le fait que 30 personnes ont été totalement vaporisées par l’explosion, et que des centaines d’autres alentours ont reçu des brûlures que les médecins australiens déclarèrent n’avoir jamais vues. Vialls conclut à l’usage d’une bombe à fission au plutonium, qui ne laisse derrière elle que des radiations alpha indétectables par les compteurs Geiger. Et il accuse l’État d’Israël [3]. Israël est peut-être en train de réaliser l’enfer sur la terre. Tout en faisant passer le monde musulman pour responsable.
Le parcours et le sort tragique des quatre jeunes pseudo-terroristes, reconstitués de façon crédible et émouvante par John Hill, peut être vu comme symbolique de cette vulnérabilité des musulmans, instrumentalisés, manipulés, sacrifiés par un pouvoir dont le machiavélisme défie la raison. Ces jeunes qui, pour un billet, se laissent filmer dans une vidéo-confession, font une bonne parabole de ce qu’est le djihadisme mondial aujourd’hui.
L’incapacité de la communauté musulmane à se défendre en perçant et dénonçant le mensonge qui sert à la diaboliser est affligeante. Mais il y a des raisons d’espérer. Un documentaire de BBC2 titré Conspiracy Files 7/7, qui, tout en dénonçant la théorie du complot de 7/7 Ripple Effect, contribua à faire exploser sa notoriété, signalait (pour la discréditer) l’action courageuse du président de la Mosquée centrale de Birmingham, Mohammed Naseem, qui fit visionner le film à sa congrégation et distribuer 2000 copies, et déclara publiquement trouver son explication plus convaincante que la thèse officielle.
Montage sous-titré en français des moments clefs du documentaire 7/7 Ripple Effect 2, de John Hill :
(pour activer les sous-titres, utiliser l’icône de la barre de contrôle en bas à droite de la vidéo)
Visionner le documentaire en entier (en anglais non-sous-titré) :