Le débat sur les violences sexuelles envers les femmes fait rage ces temps-ci. La jeune droitiste Eugénie Bastié a encore fait parler d’elle en jetant un pavé antiféministe dans la mare progressiste de France Inter. Pendant ce temps, un homme indélicat prenait 3 mois de prison pour outrage sexiste... Le schiappisme est en marche !
.@EugenieBastie : "Après #MeToo il y a un climat détestable de suspicion généralisée entre les sexes" #le79Inter @LeaSalame pic.twitter.com/zZKAbOYYt2
— France Inter (@franceinter) 24 septembre 2018
Léa Salamé : Je crois qu’une main aux fesses n’a jamais tué personne, contrairement aux bonnes intentions qui pavent l’enfer des utopies écrivez-vous. Franchement est-ce que c’était vraiment nécessaire à votre démonstration que de dire...
Eugénie Bastié : Non je ne revendique pas la main aux fesses. Je m’érige contre la victimisation excessive, qui à mon avis est une régression puisqu’on considère dans une certaine frange du mouvement MeToo que la femme finalement doit être traitée comme un enfant, c’est-à-dire qu’elle est innocente a priori et finalement on veut appliquer les mêmes critères aux femmes qu’on applique aux enfants, et pour moi c’est une régression quasiment victorienne. Et je crois qu’il faut hiérarchiser les violences, hiérarchiser les souffrances. par exemple hier le JDD a fait sa une sur les femmes battues, il me semble en effet qu’il est urgent de combattre les violences faites aux femmes, notamment physiques, mais je trouve que dans ce mouvement qui charrie et qui met dans le même sac finalement de l’allusion sexuelle, de la remarque sexiste en passant par la main sur les fesses en allant jusqu’à l’agression et au viol, on finit par mettre toutes les violences dans le même sac et ne plus les hiérarchiser.
Salamé : Oui mais en disant la main aux fesses n’a jamais tué personne...
Bastié : La main aux fesses n’a jamais tué personne c’est vrai.
C’était le bon moment de lancer le sujet : pour la première fois, un homme a été condamné pour outrage sexiste, rapporte Le Parisien.
Le vilain monsieur, qui n’est pas un homme blanc de plus de 50 ans mais un type de banlieue de 30 ans, avait mis une tape sur les fesses d’une femme dans le bus de Draveil. La victime avait réagi et l’agresseur, au lieu de présenter ses excuses, en bon gentleman, avait surenchéri :
« T’as de gros seins, sale p... »
Ce qui est tout sauf correct. Quand on veut aborder une femme appétissante, on se doit de rester dans les limites du bon goût et de la loi, lui écrire un petit poème si possible romantique – essayer Le Lac, de Lamartine – pour vaincre ses défenses naturelles par de douces et lénifiantes paroles. Il faut la rassurer, quoi, endormir la proie. Là le couillon a fait l’inverse. Loi numéro 1 : on n’a aucune chance d’attraper une gazelle en lui mettant une main au cul et en faisant une remarque sur sa poitrine, fut-elle opulente.
- Ne surtout pas mettre une main au cul à la juge
Le vilain a pris 3 mois de prison et 300 euros d’amende au tribunal d’Evry, la ville de Manuel Valls, l’ancien Premier ministre des années de sang. Un Valls lui n’est pas violent avec les femmes mais avec les Français, c’est un harcèlement un peu différent. C’est grâce à la loi Schiappa qui est passée le 3 août à l’Assemblée devant trois députés et demi que cette condamnation a pu être possible. C’est la fin des mains au cul impunies. Pour l’instant, le regard concupiscent est encore autorisé.