Vous avez raison jusqu’à un certain point chère Pythie. Dans tous les pays de l’UE, si le peuple prenait une décision qui déplaît à l’oligarchie, ou qui sort de ce que vous appelez la "matrice", elle serait annulée par la cour européenne, ou la cour européenne des droits de l’homme. C’est ce qui se serait passé pour la votation sur les minarets, ainsi que pour une votation que nous avons eue en Suisse le 9 février 2014 et par laquelle la majorité du peuple et des cantons a décidé d’imposer des quotas d’immigration.
Ces décisions vous paraîtront insignifiantes sans doute, mais il n’empêche qu’elles enragent les médias, et toute la classe politique bien pensante. C’est donc que tout de même elles sortent un peu de la matrice. Et surtout, la Suisse n’étant pas membre de l’Union Européenne, ces décisions ne peuvent pas être annulées par la cour européenne. Raison pour laquelle la préoccupation principale de la classe politique et des médias mainstream maintenant, c’est que la Suisse signe au plus vite un "accord cadre" avec l’Union Européenne, aux termes duquel la Suisse serait obligée de se soumettre à toutes évolutions du droit européen, et en cas de conflit (par exemple justement si une votation décidait de quelque chose en contradiction avec le droit européen, comme l’interdiction des minarets ou des quotas d’immigration) alors le cas serait prote devant la Cour de justice européenne qui trancherait.
Vous voyez bien qu’il y a encore une petite fenêtre ou une petite lucarne, de liberté et que la Suisse n’est pas encore tout à fait soumise. L’acharnement de la classe politique à vouloir faire passer cet accord cadre dont je vous ai parlé, montre bien que, même petite, cette lucarne est insupportable pour eux.
Le parti UDC (c’est le parti d’Osacar Freysinger) a lancé une initiative populaire pour inscrire dans la Constitution fédérale la primauté du droit Suisse sur le droit international. C’est à dire que si cette initiative est adoptée il ne serait pas possible de signer l’accord cadre susmentionné et il ne serait pas possible non plus de faire casser une décision populaire par un tribunal.
Certes la marge de manœuvre que nous avons encore en Suisse est très réduite. Mais elle n’est pas nulle. Malgré tout j’estime que ce petit espace de liberté est précieux. Et c’est bien l’avis, aussi, des tenants de la matrice, sinon ils ne dépenseraient pas autant d’énergie pour essayer de mettre au pas la Suisse.