Deux incendies criminels de casernes à Limoges et Grenoble ont été revendiqués par des anonymes sur un site d’extrême-gauche. Les prémices d’une radicalisation en pleine réforme Macron.
Faut-il craindre un retour à la violence politique d’extrême-gauche, en pleine réforme Macron du Code du travail ? Une réponse assez claire vient d’être officiellement apportée par un groupuscule anonyme. Sur le site indymedia.org, chambre d’écho des positions les plus radicales chez les anarco-libertaires, ces activistes viennent de revendiquer l’incendie qui a ravagé des locaux techniques dans la caserne de la gendarmerie de l’Isère, à Grenoble, dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce site avait déjà été utilisé pour revendiquer des faits similaires perpétrés à Limoges, dans la nuit de lundi à mardi.
Le texte de revendication, posté à la mi-journée ce jeudi, affirme que l’action de Grenoble « s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci ». Huit prévenus comparaissent, en effet, depuis mardi et jusqu’à vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour l’attaque et l’incendie d’une voiture de police en mai 2016 à Paris lors des manifestations violentes contre la loi Travail.
« Quelle que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage », assurent les rédacteurs du texte.