Suite à l’attaque contre des policiers le 8 octobre 2016 à Viry-Chatillon, au cours de laquelle 4 fonctionnaires avaient été blessés par des jets de cocktails Molotov, dont deux grièvement, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) avait publié des statistiques concernant les policiers blessés en mission. Leur nombre a augmenté de 30 % depuis 2007.
Le rapport de l’ONDRP ne portait que sur l’année 2015, mais la comparaison avec les années précédentes est instructive.
En 2015, 5.674 blessures ont été subies par les policiers au cours d’une mission (sont exclues de ce nombre les blessures occasionnées par les transports ou l’entraînement) ; en 2007, 4.361 blessures de ce type avaient été recensées. Soit, en 8 ans et sous les mandats de Sarkozy, Hollande et leurs gouvernements respectifs, une augmentation de 30 %.
Dans la foulée de ce rapport, la Direction générale de la police nationale (DGPN) avait également sorti le sien, toujours en octobre 2016. Au moment de la publication de ces statistiques, 3.267 policiers avaient été blessés depuis le début de l’année, soit 544 par mois en moyenne, ce qui représentait une augmentation de 14 % par rapport à l’année précédente. La DGPN expliquait cette recrudescence de violence à l’égard des forces de l’ordre par les manifestations contre la loi Travail d’un côté, et la situation à Calais de l’autre.
Rappelons que les manifestations contre la loi Travail, toutes légitimes qu’elle fussent dans le fond, avaient été investies par les « antifascistes », qui avaient, comme à leur habitude, commis des agressions violentes afin de saper la lutte sociale – leur rôle objectif depuis des décennies. Le point d’orgue de cette stratégie avait consisté en une tentative de meurtre sur deux policiers le 18 mai à Paris. Agression ultra-violente pour laquelle Antonin Bernanos, militant de l’Action antifasciste-Paris Banlieue, sera placé en détention.
Quant au chaos calaisien, il est également entretenu par des groupes antifascistes (avec la complicité directe du pouvoir), et notamment les No Border, dont le rôle objectif est de dresser les immigrés clandestins contre les CRS, les chauffeurs routiers et les habitants de la région.
En février 2017, l’affaire « Théo », surnom complaisamment donné par les médias à l’homme blessé durant son interpellation par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois, est une nouvelle occasion pour la classe politico-médiatique de fustiger les policiers. Ces dernières années, leurs conditions de travail sont devenues indignes et le pouvoir n’a cessé d’alimenter une situation qui rend leur tâche chaque jour plus difficile. Antifas, migrants, racailles : autant d’idiots utilisés par l’ingénierie « antiraciste » pour déstructurer les luttes sociales et, en diabolisant les forces de l’ordre, empêcher leur jonction avec la population française. Les policiers payent malheureusement chaque jour un peu plus le prix de cette stratégie du chaos. Jusqu’à quand ?