« C’est plus que choquant, c’est inacceptable, c’est inadmissible. Aujourd’hui vous pouvez attaquer un policier, vous pouvez tenter de le tuer et vous ne serez pas puni », s’indigne Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat de police Alliance.
Pour ceux qui douteraient encore du laxisme de la justice, même s’il ne s’agit que d’une décision, et de la volonté de faire monter les tensions d’un cran, ce fait divers malheureusement quotidien, rapporté par Europe 1.
L’homme de 46 ans, un dealer présumé, avait été interpellé le 18 décembre, à Saint-Denis. Refusant son arrestation, il avait sorti un couteau de 20 centimètres et attaqué un policier. Ce dernier avait évité une blessure au cœur grâce à son gilet pare-balle. Les policiers avaient fini par utiliser leur taser pour parvenir à le maîtriser, selon les informations recueillies par Europe 1... Pour ces faits de violences avec armes sur les policiers, le procureur avait requis trois ans de prison ferme à l’encontre du prévenu. Mais les juges de Bobigny n’ont pas suivi : ils n’ont prononcé qu’une contrainte pénale, à savoir huit mois de mise à l’épreuve. L’agresseur est donc ressorti libre du tribunal.
Le tribunal de Bobigny est-il l’otage de sa délinquance, à l’image des profs du 93 qui donnent de fausses bonnes notes à leurs élèves turbulents pour avoir la paix sociale ? S’agit-il d’une décision politique, c’est-à-dire motivée par d’autres principes que ceux du droit et de la défense des personnes, en l’occurrence les membres de la force publique ?
Les juges ne peuvent pas ignorer le contexte social dans lequel ils rendent leurs décisions. Justement, peut-être ont-ils voulu, à leur manière, faire baisser la tension. Ou alors les prisons sont-elles trop pleines pour qu’on accepte encore un criminel en puissance.
Emmanuel Macron, le candidat mondialiste sociétal par excellence, propose de créer 15 000 places de prison de plus. Un serpent de mer à gauche comme à droite, qui finit toujours par se heurter aux pouvoirs locaux, qui n’ont pas envie d’imposer aux électeurs de leur circonscription un foyer de délinquants ou de criminels de 1 000 places...
Pourtant, objectivement, tout est fait pour ouvrir nos frontières, à des réfugiés politiques, certes, mais aussi à des repris de justice, des délinquants ou des malades mentaux venus de pays qui ne veulent ou ne peuvent les gérer. Notre système pénal est saturé, il devient inefficace, et la population française en ressent les conséquences.
En première ligne, les policiers, qui sont des Français comme les autres, avec ce travail spécial qui consiste à protéger leurs concitoyens contre les délinquants, mais aussi contre un système politico-médiatico-juridique qui leur ôte toute autorité. Si les flics subissent des milliers de bavures comme celle-ci par an, à la moindre bavure de policier, ils sont cloués au pilori. Si bavure il y a dans le cas de Théo, qu’elle soit sanctionnée. Mais dans l’autre sens, qu’elles soient sanctionnées avec la même ferveur médiatique !
Au même moment ou presque, l’affaire du poignardeur ayant été jugée mercredi 15 février 2017, comme par un fait exprès, le jeudi 16 février, dans le même tribunal de Bobigny, le restaurateur qui avait été attaqué pour islamophobie (il avait refusé de servir à l’été 2016 deux femmes voilées), puis menacé de mort, passait en jugement. La procureure, pardon, le procureur, a requis 5 000 euros d’amende contre l’homme de 65 ans, plus la publication de la décision de justice pendant deux mois.
Et il faudrait qu’on respecte cette justice ?
C’était la petite chronique de la France à l’envers...