Antonin Bernanos, suspecté d’être l’un des auteurs de l’agression contre deux policiers le 18 mai 2016, est toujours en détention. Mais Edwy Plenel et l’Université font pression.
Le 18 mai 2016, deux policiers français étaient victimes d’une agression très violente : alors qu’ils étaient encore à l’intérieur, un cocktail Molotov était jeté par des « antifascistes » dans leur voiture, incendiant le véhicule et les obligeant à fuir à pied. Le tout sous les caméras des journalistes.
Parmi les suspects interpellés par les forces de l’ordre, Antonin Bernanos, fils de Yves Bernanos et, selon le JDD, « fils de bonne famille, domicilié dans le quartier de Montparnasse et travaillant à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) ».
Courant décembre 2016, Antonin Bernanos était toujours en détention. Comme le rappelle Le Monde, la détention est motivée par le témoignage d’un policier :
« Antonin est le seul que le policier-témoin désigne précisément comme ayant “brisé le pare-brise arrière de la voiture de police avec le plot métallique” et “frappé le policier quand il était encore dans le véhicule”. En analysant des images et en établissant des ressemblances dans l’habillement, les chaussures, les cernes autour des yeux ou encore le port de bagues aux doigts, les enquêteurs ont semblé conforter cette idée. Des éléments “non probants” pour son avocat, Me Thierry Lévy. »
Pour Edwy Plenel, patron très « renseigné » de Mediapart, cette situation est inadmissible. De même que pour l’Université française, qui donne de la voix pour faire libérer le jeune antifa. Argument : il « a fait preuve de son insertion dans la communauté universitaire » et « a brillamment réussi sa première année de licence [de sociologie] », il serait donc immoral de priver ce futur concepteur de navettes spatiales de ses « droits fondamentaux, dont le droit à l’éducation ».
Motion du conseil d'administration de l'Université de Nanterre pour Antonin Bernanos via @MediapartLeClub https://t.co/Ig9lXUytex pic.twitter.com/u7ZCXZrYL7
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 6 janvier 2017
Rappelons qu’Antonin Bernanos est fortement soupçonné d’avoir organisé, avec l’Action antifasciste Paris Banlieue, des tentatives de ratonnade contre Alain Soral.