Si l’armée française n’a pas vocation à faire des coups d’états, sa mission principale reste et demeure celle de protéger et défendre la France, tant sa population, ses intérêts que ses territoires. Nonobstant cette distinction, doit-elle pour autant rester passive, lorsque l’incurie politique, le désordre, la trahison et l’abandon prévalent ? Dans cette situation, on ne peut que comprendre ce militaire qui assiste à la remise en cause de sa vocation. On le comprend d’autant mieux que notre asservissement au mondialisme, est en train de briser le lien Armée-Nation, pierre angulaire ancestrale d’une France qui, jusqu’en ce début de XXIème siècle, avait toujours refusée de subir. La discorde lamentable du FN, démontre bien que nos partis politiques, les uns après les autres, ont perdu toute crédibilité.
Face à cette désespérance, d’aucuns rêvent d’une Jeanne d’Arc providentielle ; le malheur c’est que les Français ont perdu la foi. Reste, il me semble, l’exemple du 18 Brumaire, acte salvateur de la France que notre armée pourrait encore accomplir, avant qu’elle ne soit démantelée. Rappelons que le 18 Brumaire a permis, sans effusion de sang, de réaliser une transition institutionnelle vitale, entre un Directoire en décomposition, à l’instar de notre Vème République finissante et un Consulat régénérateur.Parmi les quelques 5000 généraux que compte l’Armée française, il y a bien un Bonaparte qui soit capable de créer un effet de sidération nationale, capable de retourner l’opinion publique. Rappelons que l’avènement du 18 Brumaire fut accueilli dans l’enthousiasme général par une population aussi désenchantée que la notre. Encore faut-il trouver le mode opératoire le plus approprié pour que l’action à entreprendre, ne s’apparente pas à un putsch militaire, ce qui d’emblée la discréditerait. N’en doutons pas, notre armée dispose encore suffisamment d’esprit tactique et stratégique, ce qui lui manquerait plutôt, après tant d’années de servitude à la médiocrité politique, c’est l’audace. Selon le livre du général (cr) Michel Franceschi "Napoléon, mémoires de l’au delà" qui a inspiré mes propos, le 18 Brumaire ne fut ni un putsch, ni un pronunciamiento, ni une conspiration, ni un complot, ni un coup d’Etat...Rien de tout cela, mais tout simplement le double sauvetage de la République et de la paix civile.
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