Cher Alain Soral,
Je vous écris de Suisse. Cela fait déjà quelques années que je vous suis. Bien avant votre diabolisation des années 2010, quelque part vers 2003-2005, lorsque je lisais le Rock & Folk de Manœuvre. Je trouvais encore vos ouvrages à la bibliothèque de la Cité à Genève : Vers la féminisation, Misère du désir. Je vous considérais à l’époque comme un franc-tireur, avec des idées iconoclastes, mais qui, somme toute, me parlaient, faisaient écho à mon esprit rebelle. Je vous lisais comme je lisais Houellebeck, Beigbeder, Bruckner. Je cherchais à décrypter par la lecture un mal-être que je trouvais persistant à la société de consommation, au monde du travail. J’étais petit salarié dans des multinationales américaines, je gagnais un bon salaire, je sortais tard dans la nuit le week-end pour profiter de la vie. J’étais, à ma manière, punk : j’organisais des concerts à Artamis, une grande friche industrielle reconvertie en lieu de fête en plein cœur de Genève. C’était les belles années.
On a souvent essayé de me dissuader de mes lectures : « Soral est à l’extrême droite, c’est un facho, il est proche de Le Pen », j’ai remis en question ma position, j’ai réfléchi, je vous ai laissé sur le coin de ma bibliothèque. Mais je ne vous ai jamais abandonné.
On est en 2016, et j’ai continué à vous suivre : E&R, Comprendre l’empire, Dialogues désaccordés, Kontre Kulture, Gilad Atzmon, Dieudonné, le Crif, les procès, etc.
Je suis aujourd’hui devenu un fidèle admirateur de votre réflexion. Depuis la Suisse, votre discours fait aussi mouche. Malgré le harcèlement médiatique et judiciaire que vous subissez de plein front, je vous soutiens corps et âmes. Votre combat est celui d’un juste, et sachez que vous avez derrière vous de nombreux soutiens.
Je vais d’ailleurs vous le prouver en adhérant à votre association.
Ne lâchez rien !
P.
Pour mesurer l’ampleur de l’acharnement judiciaire contre Alain Soral :