Cher Alain,
J’ai eu deux chocs dans mon existence.
Un choc spirituel avec la rencontre d’un grand maître occidental qui
enseignait la sagesse indoue.
Un second choc, politique celui là, totalement inattendu, quand j’ai
commencé à vous écouter. J’avais bien compris que le pays dans lequel
je suis né était en train de disparaître et que quelque chose ne
tournait pas rond. J’avais saisi aussi les ambitions manipulatrices
tapies sous la bien-pensance des médias (ne devrait t-on pas plutôt
dire LE média, compte tenu de son affligeante uniformité ?)
Mais je n’avais pas la vue d’ensemble…
Lors de la première guerre d’Irak par exemple, j’avais intuitivement
essayé de démêler le vrai du faux avec cette question toute simple.
Qui attaque qui ?
Qui bombarde qui ?
Les Irakiens sont-ils aux portes de Paris ?
Tue-t-on nos enfants ?
Bombarde-t-on nos maisons ?
Bien évidemment non.
Mais dans l’esprit « téléspectarisé » de nos contemporains, Saddam
Hussein était un tyran. Parents, voisins, amis, tout le monde ou presque
autour de moi avait acheté la version officielle. Là, pour la première
fois, j’ai pu expérimenter à quel point « l’information » avait
totalement pris possession des esprits. Ce fut ma première prise de
conscience, même si je n’avais à l’époque qu’une vision très très
parcellaire de la situation.
Je ne sais plus par quelle entremise je suis tombé sur vos vidéos. Quel choc ! Et quel malaise aussi…
Ça a été dur d’accepter que votre grille de lecture fût la bonne. Ça a été dur de me retrouver à 50 ans passé dans une vision à l’exact opposée de ce à quoi j’avais cru tout au long de mon existence ! Vous nous entraînez dans les recoins les plus sombres et les plus « nauséabonds » de la nature humaine. Et pourtant, il faut bien que je vous remercie de m’avoir ouvert les yeux. Ça a été douloureux, difficile mais salutaire.
Votre courage est un exemple. Vous en prenez, pardonnez-moi cette familiarité, plein la gueule. J’imagine que la pression doit être terrible. Diabolique même… Mais vous, vous tenez bon. Et debout toujours. Sans jamais vous abaisser au niveau de vos adversaires. Ce qui est admirable.
Sachez aussi que c’est par votre entremise que je me suis réconcilié
avec la foi.
Et avec l’église.
Merci Marion Sigaut, que j’ai découverte grâce à vous.
Merci Pierre Jovanovic, qui m’a fait découvrir et aimer Marie…
La situation semble si désespérée, si noire.
Raison pour laquelle (mais pas seulement) il faut, de toute urgence,
revenir au catholicisme et en appeler à la divine providence.
Car, si nous ne savons plus prier, qui viendra à notre secours ?
Sur ce point là aussi, je partage vos vues.
Alain, vous nous faites honneur. Nous, les Français dits « de souche », nous dont personne ne parle ni ne se préoccupe désormais. Nous les « Franchouillards bas du front » comme se plait à nous quaifier M. Goldanel. Vous sauvez notre honneur et notre mémoire. Nous avons été un grand peuple et si nous ne somme plus rien ou presque aujourd’hui, nous vous devons le peu que nous sommes encore.
C’est donc très respectueusement que je vous salue.
A.