M. Soral,
En vous suivant j’ai pu voir que vous suiviez personnellement les mails et courriers que vous recevez et j’aimerais à mon tour vous écrire. Je pense aussi que vous avez besoin de soutien ; les derniers documents vidéos de vous vous présentent amaigri, pale et fatigué, et cela est un peu inquiétant...
La forme, la qualité de votre langage, votre humour aussi (une vidée ou vous disiez ironiquement « le monde est fou ») m’ont poussé à consommer vos vidéos comme celles d’un humoriste ou d’un penseur (mais tellement plus digeste que l’abecedaire de Deleuze par exemple) et au fil des extraits, j’ai été incroyablement surpris de comprendre que vous mettiez en ordre plein de mes intuitions, vraiment incroyable, tant sur la féminisation que le journalisme ou la nocivité de personnes publiques. Je ne vais pas m’appesantir, plein de personnes j’en suis sûr vous écrivent pour remettre en mots vos pensées de moins bonne manière, sûrement pour dire qu’ils sont d’accord avec vous !
Soyez sûr de mon soutien, mais aussi comprenez ma position de spectateur/consommateur passif. Le monde des rassemblements de personnes autour d’idées, et pas de sport, ou de passions communes me semble terriblement con et peuplé de dangereux imbéciles. Je ne peux à mon petit niveau que prendre parti pour vous si des proches vous évoquent et parfois inciter à votre découverte à quelques personnes dont je suis sûr de l’ouverture d’esprit...
De bonne famille (mère médecin généraliste, et père pharmacien) et ayant suivi des études d’économie et fat Sup de co Nancy (seule école de commerce reliée à une université et d’assez bon niveau), j’envie les générations précédentes d’après-guerre, tant mes parents, nés en 49, que vous, qui étiez jeune adulte dans les années 80. Incapable de me « réaliser » professionnellement car très mauvais stratège dans l’autopromotion, et trop digne pour copiner dans un but intéressé, j’ai déjà changé 6 fois d’entreprise et 5 fois de pays, et transporte avec moi une grosse dépendance à la brune (héritage de ma région Lorraine) qui illustre tant une frustration de vie qu’une certaine paresse dans la recherche du bonheur. Vous êtes aujourd’hui un énorme soutien pour moi, ainsi qu’un beau modèle de caractère et de courage.
Je tiens à ce que vous soyez persuadé que beaucoup de silencieux, difficilement recensables, sont avec vous. Je sais que beaucoup de fous et de tarés se manifestent à vous, par définition plus facilement que les gens comme moi ; il demeure que nous sommes là, comprenant et partageant vos propos.
B.