Monsieur Soral,
Juste quelques lignes pour témoigner, en ces temps de persecution, de ma gratitude à votre égard.
Enfant des années 70, d’une famille de gauche qui n’attendait que 81, toute ma jeunesse fut baignée par les rayons du soleil mitterrandien. Les crépusculaires Canal + et radios FM commençaient à déverser leur bile pendant que nos jeunes esprits regardaient ailleurs.
Dépolitisé, je le fus jusqu’au moment où le bling-bling fut fait chair, mais je me tournais vers des médias convenus : l’habituel tribunal Naulleau/Zemmour en fin de semaine et la perfusion quotidienne de Libération, Rue89, Marianne2 ou Acrimed.
Au travail, j’écoutais en secret les émission mermétiennes... summum de la subversion ! Boboland était mon pays. Les frontières tenues à gauche par le NPA/Front de gauche étaient efficaces pour retenir le flot d’attardés, mais poreuses pour les assoiffés.
La nourriture se faisant rare, je tentais des apnées en territoire soralien, où jusqu’àlors, les couleurs du drapeau national me faisaient tourner de l’œil. La pince à linge au nez, je jurais à ma conscience bafouée qu’on je n’y reviendrai pas. Mais la pertinence des propos et l’humour du personnage l’ont emporté.
Des pans entiers de la société, des médias, de la politique extérieure furent mis à nu et, au-dessus de tout, brillait l’omniprésence de Mammon et de son corolaire, la fourmilière sayanim.
Vous m’avez aiguillé sur les rails de la dissidence, permis la connaissance de l’essaim guénonien à travers Laurent James, et la découverte de Léon Bloy.
Si je pouvais convaincre des indécis, je dirai que l’ami Soral ne délivre pas un fiel belliqueux tout au long de ses vidéos, mais les clefs de compréhension du monde.
Pour finir et garder espoir, si les assauts du pouvoir redoublent d’intensité, la dissidence gagne des positions : il n’y qu’à voir les pages consacrées à la « fachosphère » dans les quotidiens pro-système.
Celui-ci pousse ses pions, mais faute de niveau, ils se grillent les uns après les autres (mémorable sortie de Filippetti).
Gardez foi et je puis dire, grâce à vous : je pense donc je suis.
Cordialement,
Damien.
Des clés soraliennes pour comprendre le monde, avec Kontre Kulture :
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