La grande salle de leur local était comble, lors de l’assemblée-débat sur l’initiative des comités de Paris du Parti Ouvrier Indépendant, animée par Daniel Gluckstein, ce vendredi 17 octobre.
Deux camarades d’Egalité et Réconciliation étaient présents.
Il ne suffit pas de se proclamer ouvrier et indépendant annonce Daniel Gluckstein, encore faut-il le prouver en développant une politique toute entière au service des travailleurs, et indépendante des Etats, des banques et du capital financier. Une politique qui rompe avec « l’union sacrée » pour « sauver les banques », à laquelle se rallient tous les dirigeants de la gauche PS, PC, LCR, au prétexte que tout le pays en bénéficierait... Double imposture selon le POI :
1) l’argent de l’Etat sera prêté aux banques qui rembourseront… sauf en cas de faillite. Qui peut prétendre que ce ne sera pas le cas ?
2) la dette publique va s’alourdir de 360 milliards d’euros, dépassant largement les critères de Maastricht. Pour y revenir, l’Union européenne va exiger que l’on taille à la hache dans toutes les dépenses publiques… sauf celles destinées aux spéculateurs.
Donc pour le POI où bien on sauve les banques, ou bien on sauve la population !
Cette crise n’est pas une crise financière, une anomalie qu’on pourrait corriger mais la crise du système de la propriété privée des moyens de production arrivée à son stade de décomposition.
Le plan de "secours aux banques" de 360 milliards d’euros annoncé par le président de la République, Nicolas Sarkozy, déclinaison hexagonale du plan européen de 1700 milliards d’euros, a été salué par le gouvernement américain comme "faisant suite au plan Paulson de 700 milliards de dollars" de sauvetage des institutions bancaires et de crédit en difficulté. Comme l’a dit M. Eric Woerth, ministre du budget, "Ce plan, s’il est utilisé, augmentera la dette de l’Etat, déjà attendue à 65,3% du PIB fin 2008 au-delà du plafond autorisé par les traités européens."
"Plafond autorisé" , "critères de convergence", "déficit budgétaire", "concurrence non faussée" : tout cela est oublié lorsqu’il s’agit de voler au secours des banquiers.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’empêcher par une aide d’Etat la fermeture des entreprises et la suppression des emplois en Lorraine, à Sandouville…les tabous de Maastricht sont inviolables, martèle Daniel Gluckstein.
« Lorsqu’il s’agit de justifier les 30 000 suppressions d’emplois publics du budget 2009, la réduction du déficit budgétaire est une loi d’airain ! »
Prétexte pour imposer les réformes à venir contre l’hôpital public, contre les lycées publics, telle est la conviction du Parti.
Le Premier Ministre, François Fillon, a lancé un vibrant appel à "l’Union nationale". Le président du groupe PS du Sénat, sortant de l’Elysée, a déclaré que "sans parler d’union nationale, les socialistes devront prendre leurs responsabilités.". Et le groupe PS ne s’est pas opposé au plan Le groupe PCF qui a voté pour sa part contre se déclare "prêt à s’inscrire dans la nécessaire réforme du système bancaire."
« Comment comprendre ce "tous ensemble avec nos banquiers !" alors que l’urgence est à l’unité de tout le mouvement ouvrier pour protéger la population qui vit de son travail des conséquences de ce plan », demande le secrétaire national du POI.
Puis Daniel Glukstein affirma l’absolue nécessite de « protéger le patrimoine public et social en rompant avec les traités de l’Union Européenne qui lient le sort de la nation aux aléas des marchés financiers. »
Pour ce parti intransigeant, la seule issue véritable à la crise passe par la « nationalisation sans indemnités de tout le système du crédit pour le mettre au service de la production et de la satisfaction des besoins de la population. » Une telle décision n’a rien à voir avec « les "prises de participation" annoncées dans les sociétés en faillite qui ne sont que la "nationalisation des pertes" alors que dans le même temps on veut privatiser ce qui peut rapporter des bénéfices »
Dans la discussion qui suivit, où chacun apporta son expérience, dans son entreprise, dans son syndicat, il apparut que la colère montait dans les masses et que tous disent que s’il est possible de débloquer 360 milliards pour garantir les spéculateurs, alors il serait possible de garantir le service public de La Poste (3 milliards d’euros), de rétablir les 50 000 postes supprimés dans l’Education nationale et les 20 000 dans les hôpitaux (moins de 10 milliards d’euros), d’interdire les plans de licenciements, etc.
Et puis, au lieu de privatiser l’argent public en l’offrant aux banques, on pourrait nationaliser les banques et institutions financières sans indemnité ni rachat.
A quelles conditions ces mesures peuvent-elles voir le jour ? « A condition qu’un gouvernement en ait la volonté et s’en donne les moyens. Un gouvernement de rupture avec la dictature de l’Union européenne. Un gouvernement mandaté par une assemblée souveraine qui remettra la démocratie sur ses pieds. »
« Un gouvernement pour le peuple et pas pour les banquiers. »
Telle est la position du Parti ouvrier indépendant. C’est pour ouvrir une telle issue à la crise que le Parti ouvrier indépendant appelle à la réalisation d’une conférence d’urgence. Ces propositions et d’autres seront mises en discussion auprès des délégués et des élus lors de la Conférence nationale pour l’unité proposée par le POI pour le 7 décembre prochain.
Victor B. et Félix Niesche
Deux camarades d’Egalité et Réconciliation étaient présents.
Il ne suffit pas de se proclamer ouvrier et indépendant annonce Daniel Gluckstein, encore faut-il le prouver en développant une politique toute entière au service des travailleurs, et indépendante des Etats, des banques et du capital financier. Une politique qui rompe avec « l’union sacrée » pour « sauver les banques », à laquelle se rallient tous les dirigeants de la gauche PS, PC, LCR, au prétexte que tout le pays en bénéficierait... Double imposture selon le POI :
1) l’argent de l’Etat sera prêté aux banques qui rembourseront… sauf en cas de faillite. Qui peut prétendre que ce ne sera pas le cas ?
2) la dette publique va s’alourdir de 360 milliards d’euros, dépassant largement les critères de Maastricht. Pour y revenir, l’Union européenne va exiger que l’on taille à la hache dans toutes les dépenses publiques… sauf celles destinées aux spéculateurs.
Donc pour le POI où bien on sauve les banques, ou bien on sauve la population !
Cette crise n’est pas une crise financière, une anomalie qu’on pourrait corriger mais la crise du système de la propriété privée des moyens de production arrivée à son stade de décomposition.
Le plan de "secours aux banques" de 360 milliards d’euros annoncé par le président de la République, Nicolas Sarkozy, déclinaison hexagonale du plan européen de 1700 milliards d’euros, a été salué par le gouvernement américain comme "faisant suite au plan Paulson de 700 milliards de dollars" de sauvetage des institutions bancaires et de crédit en difficulté. Comme l’a dit M. Eric Woerth, ministre du budget, "Ce plan, s’il est utilisé, augmentera la dette de l’Etat, déjà attendue à 65,3% du PIB fin 2008 au-delà du plafond autorisé par les traités européens."
"Plafond autorisé" , "critères de convergence", "déficit budgétaire", "concurrence non faussée" : tout cela est oublié lorsqu’il s’agit de voler au secours des banquiers.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’empêcher par une aide d’Etat la fermeture des entreprises et la suppression des emplois en Lorraine, à Sandouville…les tabous de Maastricht sont inviolables, martèle Daniel Gluckstein.
« Lorsqu’il s’agit de justifier les 30 000 suppressions d’emplois publics du budget 2009, la réduction du déficit budgétaire est une loi d’airain ! »
Prétexte pour imposer les réformes à venir contre l’hôpital public, contre les lycées publics, telle est la conviction du Parti.
Le Premier Ministre, François Fillon, a lancé un vibrant appel à "l’Union nationale". Le président du groupe PS du Sénat, sortant de l’Elysée, a déclaré que "sans parler d’union nationale, les socialistes devront prendre leurs responsabilités.". Et le groupe PS ne s’est pas opposé au plan Le groupe PCF qui a voté pour sa part contre se déclare "prêt à s’inscrire dans la nécessaire réforme du système bancaire."
« Comment comprendre ce "tous ensemble avec nos banquiers !" alors que l’urgence est à l’unité de tout le mouvement ouvrier pour protéger la population qui vit de son travail des conséquences de ce plan », demande le secrétaire national du POI.
Puis Daniel Glukstein affirma l’absolue nécessite de « protéger le patrimoine public et social en rompant avec les traités de l’Union Européenne qui lient le sort de la nation aux aléas des marchés financiers. »
Pour ce parti intransigeant, la seule issue véritable à la crise passe par la « nationalisation sans indemnités de tout le système du crédit pour le mettre au service de la production et de la satisfaction des besoins de la population. » Une telle décision n’a rien à voir avec « les "prises de participation" annoncées dans les sociétés en faillite qui ne sont que la "nationalisation des pertes" alors que dans le même temps on veut privatiser ce qui peut rapporter des bénéfices »
Dans la discussion qui suivit, où chacun apporta son expérience, dans son entreprise, dans son syndicat, il apparut que la colère montait dans les masses et que tous disent que s’il est possible de débloquer 360 milliards pour garantir les spéculateurs, alors il serait possible de garantir le service public de La Poste (3 milliards d’euros), de rétablir les 50 000 postes supprimés dans l’Education nationale et les 20 000 dans les hôpitaux (moins de 10 milliards d’euros), d’interdire les plans de licenciements, etc.
Et puis, au lieu de privatiser l’argent public en l’offrant aux banques, on pourrait nationaliser les banques et institutions financières sans indemnité ni rachat.
A quelles conditions ces mesures peuvent-elles voir le jour ? « A condition qu’un gouvernement en ait la volonté et s’en donne les moyens. Un gouvernement de rupture avec la dictature de l’Union européenne. Un gouvernement mandaté par une assemblée souveraine qui remettra la démocratie sur ses pieds. »
« Un gouvernement pour le peuple et pas pour les banquiers. »
Telle est la position du Parti ouvrier indépendant. C’est pour ouvrir une telle issue à la crise que le Parti ouvrier indépendant appelle à la réalisation d’une conférence d’urgence. Ces propositions et d’autres seront mises en discussion auprès des délégués et des élus lors de la Conférence nationale pour l’unité proposée par le POI pour le 7 décembre prochain.
Victor B. et Félix Niesche