L’émission Complément d’enquête diffusée le 25 septembre 2014 sur France 2 avec pour titre « Juifs de France : ont-ils raison d’avoir peur ? » revenait dans son premier reportage sur les événements de cet été à Sarcelles, où des magasins juifs ont été attaqués par des casseurs en marge de manifestations pro-palestiniennes.
L’objectif du reportage et de l’interview qui suivait : faire croire aux spectateurs que la cause première de ces actes violents est « la haine », « l’antisémitisme primaire » et que les seuls responsables sont les agresseurs eux-mêmes.
Une autre lecture est pourtant possible : comment le massacre des Gazaouis par Israël, les discours inconditionnellement sionistes des élites françaises, le chantage permanent à l’antisémitisme et les provocations des petits nervis de type LDJ forment un cocktail explosif dont les « juifs du quotidien » sont les premières victimes...
Le second reportage illustrait deux facettes de l’« auto-justice » sioniste : les milices organisées de type Bétar et Ligue de défense juive d’un côté, et l’activisme sur Internet de l’autre, avec notamment Jonathan-Simon Sellem (JSS News) et le hacker Ulcan (Grégory Chelli). Tous ont pour particularité de considérer une bonne partie de la population arabe, mais aussi Dieudonné, Alain Soral et les antisionistes en général comme des « nazis ».
Une fois de plus, de quelles politiques ce délire violent est-il la conséquence ? Est-il le résultat d’une génération spontanée dans des « cerveaux malades », comme dirait Patrick Cohen, ou l’effet logique des discours politiques et médiatiques faisant de la communauté juive une section particulière et préservée dans la population française ?
Comment ne pas voir qu’en faisant de cette communauté « l’avant-garde de la République », les plus hautes autorités françaises – adoubées par les élites juives – renforcent le sentiment d’impunité des ultra-sionistes en même temps que l’exaspération du reste de la population ? Avec pour conséquence évidente la mise en danger de la vie d’autrui, en l’occurrence celle des antisionistes, des quenelliers ou de quiconque contestera la vision communautariste et suprémaciste du judaïsme talmudique.