Sommaire :
• Publicité contre réalité
• Foi, identité, Église
• Séparation
• Réformer notre mode de vie
• Les padres de la palabre
• Vive le prolétariat chrétien
La croissance du nombre d’inscrits au pèlerinage de Chartres s’explique par les concessions libérales que l’association Notre-Dame de Chrétienté fait au modernisme, et se paiera par une dégradation liturgique puis par une baisse du nombre des naissances. Les standards de la culture traditionnelle baissent, transformant l’ascèse d’un peuple en lutte pour sa vie en kermesse de la CGT pour Versaillais qui écoutent du rap. « Sept mille inscrits de plus au pèlerinage cette année ! C’est le grand retour de la chrétienté ! » exultent ensemble les lecteurs de statistiques sur écran et les déplaceurs de pions sur carte d’état-major. Non pas. C’est la prise de pouvoir du modernisme sur une micro-chrétienté déjà mal en point, très attaquée de l’extérieur par le monde, très affadie de l’intérieur par les clercs. Croissance donc expansion ? Dilution donc affadissement. Un pèlerinage traditionnel ? Les JMJ.
Il suffit d’examiner assez longtemps ce que l’on voit dans le présent pour en tirer des enseignements sur l’avenir. Le monde peut se lire. L’apparence, la forme, la surface, sont les expressions de vérités profondes. Par exemple, la crétinisation de l’école se mesure plus sûrement à l’effondrement de l’apparence vestimentaire et physique des professeurs que dans les statistiques de résultats scolaires à la fin de l’année. Si l’on croit que le terme professeur est adéquat pour qualifier une dame extravertie en surpoids habillée en jean et en n’importe quoi, c’est que tout est fichu et que les mots n’ont plus de rapport avec les actes.
En matière de pèlerinage de Chartres, la forme, avec le temps, depuis le temps (41 ans !) devrait se diriger chaque année vers davantage de tenue, de tradition, vers davantage de savoir-faire, vers davantage d’affermissement sur ses bases… mais elle va vers moins de tradition, moins d’énergie, moins de noblesse. Inutile de farfouiller les points de doctrine. Il suffit de rapporter exactement ce que l’on voit. Que voit-on ?
Nous attendons cela. Mais nous recevons ça.
Le pèlerinage de Chartres est une procession solennelle de la chrétienté héritée du haut Moyen Âge. Il est devenu depuis quelques années, à force de conduite pépère le « pèlé de Pentecôte », c’est-à-dire un concerto de souffleurs de cornemuse pour vacancières chez mémé en combishort Coachella qui marchent devant des veaux de 18 ans grandis sous cloche et sous mère intrusive, qui eux marchent derrière. Trois journées mondaines « sympas » pour lycéens qui s’ennuient, pour les Versaillais qui disent « wesh », pour les instagrameuses en quête d’une « expérience ».
La tradition va régresser dans sa forme vestimentaire, langagière, en somme dans sa culture, au niveau d’un club de caté charismatique des années 1990. Il lui restera la liturgie mais elle n’ira plus à l’église.
Assez d’analyse dépassionnée « avec du recul », et de cette intelligence de resquilleur « plus intelligent que cela » au vocabulaire de statisticien de l’OCDE. En matière de religion, les standards de la vie religieuse pratique sont le seul sens du sacré, la seule véritable Culture, mesurable, vérifiable : le parler, le vêtement, la posture, le manger, la syntaxe, le débit, la non-mixité, la beauté de la musique, l’usage, la hiérarchie, sont tous les affleurements d’une forme aux soubassements plus profonds, invisibles et sacrés, comme la cathédrale de Chartres bâtie sur des kilomètres de galeries souterraines en partie inconnues. Abaissez vos standards culturels, vous profanez votre religion. La Culture est la preuve de la conscience de soi, et celui qui renonce à sa culture fuit dans l’abstrait comme un déserteur et perd sans le savoir mémoire, tradition, bientôt religion, ses défenses spirituelles qui sont les seules frontières qui le protègent de l’égalité avec les barbares dans un monde sans frontières.
« Chacun fait ce qu’il veut » signifie chacun pour soi, signifie tous contre tous. Que chacun fasse ce qu’il veut est un slogan de gauche produit par l’oligarchie de l’extrême droite financière anti-Blancs, une paraphrase habile des deux vraies devises jamais proclamées, elles : « Diviser pour régner » et « L’ordre par le chaos ».
Qu’est ce qui a perdu les Arabes ? Le sucre (lire l’explorateur Thesiger). Qu’est-ce qui a perdu les Blancs ? Le fun. C’est à dire l’anti-sobriété, le pas-sérieux, la mondanité, le cabotinage, l’alcool, la satiété, la médiocrité des standards de vie, la radinerie, la mesquinerie, la gynolâtrie, l’impiété, la déloyauté et la délation, le friendzoning.
Ce pèlerinage, qui devait être le cœur inviolable d’une micro-chrétienté fertile en naissances s’étendant par cliquet sur le monde athée sans enfant est devenu le réceptacle très ouvert et détendu de tous les dégazages de fonds de cuve du monde. Nous voici en plein dans la mécanique mise à jour par Abel Bonnard dans Les Modérés.
Foi, identité, Église
Foi et identité sont le père et la mère des enfants français enlevés à leur famille par la Gueuse et remis aux Thénardier. Le couple Thénardier, au sens littéral menteur et arracheur de dents, fut inventé par Victor Hugo dans Les Misérables, peut-être comme le symbole d’autre chose, d’autres gens, comme souvent dans les romans à clé.
La foi sans l’identité donne le catho de gauche et tout ce que Chesterton nommait idées chrétiennes devenues folles.
L’identité sans la foi donne l’extrême droite bourgeoise et sa compétence si connue qu’elle n’est plus à démontrer.
La foi, c’est la fidélité religieuse, et l’identité, c’est la loyauté nationale, c’est père et mère, c’est ciel et terre.
Tous les ennuis de la France dès le XVIIIe siècle ont augmenté à mesure de l’avancée de l’irréligion et tous les ennuis de la religion chrétienne dès les années 1960 sont advenus à la faveur de l’avènement d’une bourgeoisie libérale-libertaire antinationale.
L’Église est une Hiératique, c’est-à-dire un ordre vertical légiféré de manière transcendante pour ordonner une société respirable, avec des places pour chacun, des rôles, des grades, des habitudes forgées par l’expérience, c’est-à-dire des usages qui remplissent nos vies dans ses aspects cardinaux. Naissance, mariage, mort, et jusqu’aux plus reculés recoins, jusque dans le manger, le vêtir, le parler. Pour quoi faire ? Pour que chacun connaisse exactement sa place et celle de l’autre sans recourir à des petits chefs pour la lui rappeler. L’ordre garantit la paix sociale et « la paix, c’est la tranquillité de l’ordre », dit Aristote. Qui méprise cette antique maxime condamne lui-même son entourage au bordel, au dérisoire, au fun, à la graisse, et à toutes les ponctions cocufiantes illustrées en « Nicolas, 30 ans ».
L’Église est une armée spirituelle qui ose dire aux soldats des deux sexes ce qu’ils doivent manger, comment ils doivent s’habiller, comment ils doivent prier, comment ils doivent vivre. C’est écrit dans l’Évangile et les textes du Magistère. On connait à l’opposé les fruits pourris de l’arbre de la liberté lorsque celle-ci est comprise au sens du libéralisme politique. On comprend par ricochet la sagesse d’une discipline qui forme l’homme au combat de la vie. Cette armée n’enrôle personne de force, elle accueille seulement les volontaires civils qui se présentent à sa porte décumane. Puisque l’Église ne nous poursuit pas de ses oukases, puisque nous sommes entrés de plein gré et qu’elle est patiente et compréhensive pour nous, puisque nous mesurons par comparaison avec nos voisins embringués sous d’autres bannières à quelles rétorsions la religion chrétienne nous a donné d’échapper, alors rendons le bien pour le bien.
Séparation
La maladie dont nous crevons, c’est la stérilité et le métissage, connues sous les termes faibles de dénatalité et d’immigration. Le point nodal de tous les remèdes, c’est la génération endogame séparée du monde, c’est-à-dire la sainteté, étymologiquement la « séparation », considérée comme moyen de survie dans ce monde et de vie dans l’autre. Cela signifie des sociétés fermées au plan organique, compétentes au plan professionnel, ascétiques au plan du mode de vie. C’est ainsi que vivaient les terroirs français. C’est ainsi que vivaient encore les Ligueurs, les Quakers, les Mormons, les Amish, les Pères pèlerins, les Boers, les Irlandais envahis, les Italo-Américains, et tant d’autres formes éprouvées de furtivité sociale en territoire hostile. Ces gens avaient compris que l’on protège son peuple non par des sermons mais par une ingénierie sociale, c’est-à-dire par une technique de la vie pratique, un parti pris d’existence grégaire, par une forme de vie quotidienne gardée par des standards pointilleux et par un esprit de cette forme qui sécurise la conservation de la substance raciale dans le temps pour assurer sa continuité cohésive transgénérationnelle (Laurent Ozon). Ainsi vivent aujourd’hui un millier de Blancs à Orania en Afrique du Sud, rescapés des tortures et des massacres organisés par les pires barbares néolithiques imaginables, auprès desquels nos racailles font figure de plaisantins.
Dans l’enquête qui nous concerne, cette ingénierie, cette technique, cette école, cette ascèse, c’est la religion catholique bien comprise, relue à la lumière du temps d’invasion-propagande-prédation actuel, temps de persécution. « Il y a beaucoup de maisons dans la maison de mon père. » Il y a assez de place dans l’Église pour une maison française, européenne, strictement organique (donc sans moi, qui m’arrête à son seuil mais qui l’aime et veille sur elle). Ces principes sont décrits par des auteurs comme Julien Langella, comme tous ceux qui entendent concilier foi et identité, et qui s’appuient sur l’exégèse biblique et l’apologétique, disciplines que peu de chrétiens étudient.
La religion est le seul moyen de peuplement bio qu’ont les Blancs hors du néofascisme, mais la stérilité et le métissage ne sont même pas des punitions, ils sont de stricts résultats, comme dans une équation, de l’irréligion. En cas de doute, on pourra relire avec profit les prédictions curieuses du chapitre 28 du Deutéronome, le testament de Louis XVI, ou encore employer pour une fois la statistique à bon escient comme l’a fait Patrick Buisson durant les 10 dernières années de sa vie, constatant que partout et toujours la baisse des naissances chez les Français était précédée d’apostasies générales, alors que sa prodigalité ne s’est observée que dans les temps et les régions d’enthousiasme et d’assiduité populaire pour la pratique religieuse familiale.
Dans un monde binaire qui propose « soit la pute, soit la voilée », la troisième voie se mérite par une ascèse, c’est-à-dire par un combat spirituel exercé sur les aspects pratiques de notre vie. Veste longue et chaussures cirées miroir pour les hommes, voile et jupe sous le genou pour les dames, voilà un début de test minimal du « respect de la messe », le sens pratique du sacré, le prélude à la vraie dévotion intérieure. Un moine tout à sa Nepsis, tout à sa paix d’hèsychaste, l’imagine-t-on en pantalon ? Ou maillot à capuche ? Ou oisif ? Ou obèse ? La religion est un hiératisme complet qui ordonne les aspects matériels de notre être social pour nous revitaliser. Le vêtement. Le travail. Le jeûne. Le rangement. L’entraide matérielle. Les bases de la chrétienté se trouvent dans cette humilité-là, et pas du tout dans les cathédrales, qui en sont les fleurs.
Il n’y a pas de « catholicisme traditionnel » possible en sweat à capuche ni combishort, nulle part, jamais. La médiocrité qui nous agace dans le monde devient carrément révoltante dans le territoire moral séparé du monde qu’est l’Église. Car si les tratras abaissent leurs standards, qu’en sera-t-il des modernos ? Et des protestants ? Et des athées ? Et des LGBT ? Voilà comment advient le règne du singe-robot de science-fiction, par la « transition », par la démission en douce, par la décontraction graduelle à chaque génération des hommes qui laissent entrer en eux la honte que le monde veut leur inspirer de leur propre éducation. Loi de Volkoff : « Le vêtement négligé d’une génération devient le vêtement chic de la génération suivante, avant d’être déchu à son tour comme prétentieux et ringard. » L’abaissement des standards culturels (vêtement, nourriture, langage, fréquentations, esthétique), ce recul par escarmouches, est le prélude aux capitulations sans condition en rase campagne. À la fin, on signe la charte parité, la charte climat, la charte LGBT, et pour garder la face on obéit même jusqu’au bout à sa scélératesse personnelle en se retournant contre ses derniers frères qui ont tenu bon. « Eux sont trop extrêmes, mais moi j’ai su rester raisonnable, voyez mon sens de la mesure. »
Idem pour les théories sur la civilisation. La seule civilisation immédiatement identifiable, c’est une rue heureuse, familiale, proprette. Expliquer autre chose, c’est signer du charabia d’intellectuel payé au nombre de signes.
La vérité la plus crue sur la cléricature a été écrite par Rebatet dans son livre Les Décombres, chapitre « La religion chrétienne ». À savoir qu’en dehors de la stricte administration des sacrements et des rappels de doctrine les intellectuels clercs ou laïcs sont en matière politique, physique, sociologique, des « imbéciles pyramidaux » et cela se vérifie toutes les fois qu’on laisse à cette engeance la plus petite responsabilité concrète ne serait-ce qu’à l’échelle d’un village, même d’une assemblée de quatre individus. Eux sont les premiers à s’indigner, et à raison, des divorces, de l’anarchie dans les familles, des enfants-rois, des pères éteints et des mères hurleuses, très bien. Mais toutes les fois où, éprouvés par le hasard, ils ont eu pouvoir d’arbitrer un conflit, ils ont systématiquement donné un partout balle au centre pour départager la dame, fût-elle la plus exorbitante hystéro-concierge et le bonhomme fût-il le plus discret arrangeant ponctuel bosseur. Leur vrai surmoi c’est le qu’en-dira-t-on du monde et ils ont la trouille.
- Exemplaire du premier tirage des Décombres corrigé par l’auteur lui-même
Réformer notre mode de vie
Le pèlerinage sert à convertir notre mode de vie, à nous délivrer, à nous décharger des fardeaux de culpabilité indue que le monde fait porter notamment aux jeunes Blancs, à embrasser un nouveau mode de vie, à jeter loin de soi sans un regard tous les surplus, surpoids, faux systèmes tenus pour vrais où la société entend nous embringuer tantôt par la récompense, tantôt par l’intimidation. On ne discute pas avec cette putain.
Le pèlerinage, c’est la vraie pratique religieuse, plus que la retraite, plus que la messe, c’est le vrai test religieux auquel on ne peut mentir, d’ailleurs notre vie sur cette terre est un pèlerinage. D’abord, les gloutons, les poltrons, ne tiennent pas 10 kilomètres sur les 100 du parcours ; le pèlerinage fait d’entrée le tri des vicieux selon leurs vices. Un chrétien, une chrétienne, doivent aimer jeûner et savoir tirer leur force physique de ces privations mêmes, la prière aidant. Avant notre ère, le poète romain Horace comparait sa nation comme à un chêne vert durement émondé à la hache « qui, mutilé, haché, tire force et courage des coups mêmes du fer » (Odes, IV, 4, 57-60). Exit les bouches inutiles, les dondons, les « dames très gentilles ». Les vieux minces, eux, marchent très bien et sans une plainte. Dans le pèlerinage, les âges et les classes sont mêlés, on y côtoie avec un certain soulagement des hommes de 50 ans non alcooliques qui ressemblent encore à quelque chose, qui donnent aux jeunes la preuve qu’une vie est possible après 30 ans, et que la vraie virilité se mesure sur le long terme.
À ces jeunes, je parlerais ainsi. Méfiez-vous des chefs catholiques, des « lanceurs », des officiers, des dames patronnesses et des sermons abstraits. Vous ne trouverez pas plus féministe, pas plus africain que ces bourgeois libéraux attiédis déguisés en gardiens de la tradition. Entraînés par la propagande maçonnique, ces discoureurs ont trouvé « exagérée » la pudeur islamique féminine alors que c’est le seul domaine où la Mosquée est plus conséquente que l’Église, justement exactement le seul. La doctrine non sue de tous ces anti-libéraux est le chacun-fait-skiveu.
La gentille égalité homme-femme européenne évoluée, la galanterie gauloise, l’amour courtois, toutes ces joues tendues à des chiens qui nous ont fait tant de mal... n’ont plus cours en période d’invasion migratoire aiguillée par la thune blanche « redistribuée » et de la fesse blanche pornographique, deux fameuses pompes aspirantes. En période d’invasion la « charia blanche » est le plus petit acte de légitime défense qu’un peuple colonisé ait le droit d’opposer au pouvoir prédateur, et le premier article de ce code de loi est la modestie du vêtement, voire l’uniforme obligatoire. S’entendre dire comment s’habiller irrite énormément notre mentalité profondément libérale, surtout en France pays du quant-à-soi, pays de légèreté, d’inconséquence. La sobriété et même l’austérité sont des jougs faciles. Les refuser nous a accablés des fardeaux écrasants de la radinerie et de la mesquinerie, ces deux grands vices nationaux que nous porterons aussi longtemps que nous ne voudrons être ni sobre ni austère.
Le quant-à-soi français avait une condition : la crainte commune de Dieu, ceci tranquillement, comme l’on craint un père, sans transport mystique (on parle aussi d’une sage « soumission » ou « résignation » dans d’autres langues). Le mépris de Dieu a donné poids aux penchants que nous connaissons hélas au point qu’ils renversèrent nos murailles de défense. L’invasion qui s’ensuivit, spirituelle d’abord, matérielle ensuite, a donné prédation sur les jeunes filles selon la race et le vêtement. Ceux qui ne comprennent pas cela, ceux qui n’en ont pas fait l’amère expérience n’ont aucune légitimité à diriger des églises en France : ils ne les aiment pas assez, ils n’ont pas assez peur pour elles, ne se creusent pas assez là tête pour elles. Ces faux chefs ont 40 années de retard à l’allumage et ne se réveillent que par esprit d’opposition. « Sacrebleu ! voudrait-on empêcher en France nos filles de sortir vêtues en miel à mouches au péril de notre fierté de nobles cocus ? Et nos privilèges alors ? Allons ! Toutes à Bastille chaque nuit d’été pour l’honneur de la gauloiserie ! » Le lendemain matin Françaises violées, Français tués, Peuple métissé, stérilisé, garçons français privés de leurs alter-égales (mais dans l’honneur). Ils ne comprennent pas, ces désastreux types, la notion de réduction de voilure, qu’ils doivent au contraire ordonner une diète de peau visible pour affamer les sangsues qui vivent dessus, qu’en ces temps d’hypertrophie du désir, la satiété, le dodu, le facile, le « super salope », le loisir, le vantardisme sont des malencontreux focs d’artimon oubliés qui font prise au vent dans une tempête parmi les récifs. Notre perdition a excité l’appât du gain chez les vils naufrageurs qui ont cartographié les hauts-fonds, qui sont là aujourd’hui, qui nous observent cafouiller, qui ne veulent plus partir, le fameux « on est là, on vous baise » de l’homme du ressentiment privé de capacité productive par ses facultés intellectuelles rudimentaires et exerce alors sur le pays sans défense sa capacité de nuisance restée intacte. Ce sicaire qui s’ignore fut choyé par la pire bourgeoisie anti-Blancs jamais parue en civilisation (cf Céline) de qui il a toujours appris la haine de la France, la prédation sur les Blancs, le faux roman national (« on est venu reconstruire bla bla bla, tirailleurs chair à canon bla bla bla, occident riche du pillage, etc. »), roman exactement inverse de l’exactitude historique des faits. Face à ces deux fronts quel recours avons-nous ? Nos chefs cathos, école Villiers ? Nous voilà diantrement mal barrés.
- Jean de Tauriers, sympathique président de la sympathique association Notre-Dame de Chrétienté qui gère le pèlerinage de tradition…
Mais puisque les enfants de l’électorat Villiers, les jeunes redeudeux, aiment le rap tant que cela, peut-être voudront-ils méditer cet extrait du refrain de Pour ceux (2003), qui s’inquiète « pour nos sœurs qui seront les mères de demain ». Cent fois plus de pertinence, de compréhension des enjeux, de sens de l’être collectif gisent dans les hurlements de ces aborigènes que dans n’importe quelle conférence de théologien de pastorale catéchétique (notion de « sagesse des primitifs » qui « rase de plus près la lisière de l’idéal » dit Baudelaire).
« Pour nos sœurs qui seront les mères de demain » est le véritable fourteen words, complet en neuf mots cette fois. Il exprime la juste jalousie qui devrait animer le Français envahi envers ses alter-égales, il traduit le vrai sens de l’être collectif, le sens de la génération, le sens de l’honneur, le sens de la famille, le sens de la clôture et de la séparation d’avec d’éventuels actes de prédation, il recèle peut-être un avertissement aux « consentantes » qui entendent se vendre aux prédateurs, et enfin une menace adressée aux violeurs.
Il faut transposer Pour ceux pour nous. La modestie chrétienne du vêtement est la marque distinctive de la vraie foi dans un monde idolâtre du cul, elle est le signe vérifiable d’une « mise hors monde » de la chrétienne, sa configuration à Marie vérifiée par les actes, son avertissement aux démarcheurs, le cassage par avance de dents aux vils prédateurs, pour se prémunir elle-même et pour propager l’influence du vêtement modeste sur les autres jeunes filles dans un monde binaire qui les somme de montrer ou leur voile ou leurs fesses.
Nouveaux pèlerins, vous cherchez vraiment la vie chrétienne ? Vous ne pouvez plus vous habiller comme des primitifs, vous ne pouvez plus parler comme des primitifs, vous ne pouvez pas descendre vers des primitifs même temporairement par confort, pas d’un seul millimètre, sans quoi c’est la descente entièrement au primitif ontologique pour n’en plus jamais remonter. En temps d’effondrement vous ne pouvez pas « faire la fête ». On ne fait pas la fête quand on est assiégé. Vous ne pouvez pas paraître ivres en public comme les Hilotes devant les Spartiates, ni consommer du loisir, prendre du poids, descendre le courant avec les branches mortes. Les époques de vaches maigres sont des temps virils de réforme, de débarras, de concentration. Après le Carême viennent les délices du banquet de Pâques ; encore faut-il les mériter par les purgations du jeûne sans quoi on ne fait plus que bouffer pour se récompenser d’avoir bouffé, toute l’année, toute la vie. Le salaire des gaudrioles, c’est la honte, le déclassement, la mort, l’oubli.
Le suicide des adolescents harcelés à l’école, la persécution à travers le pays des jeunes Blancs sur les terrains de football urbain qui a fini par décourager tant de carrières prometteuses et défigurer l’équipe de « France » (le contre-exemple Griezmann formé en Espagne dit tout par ricochet), tant d’autres déshonneurs ordinaires, sont des plaies qui cicatrisent très vite à condition d’une hausse drastique des standards culturels.
Intégrisme absolu en matière de culture, c’est savoir qui nous sommes et ce que nous faisons. Vive le courage d’engueuler un plus lâche que soi, d’engueuler tous ces permissifs chefs de palabre, ces montreuses de cul, ces tratras-hurleuses-n’importe-quoi-en-jean qui font baisser le niveau, prélats grotesques, infectieuses Karen « dame pachyderme ». Aucune pitié pour se mettre tous contre eux s’ils refusent de se réformer : plus ils seront évincés vite des églises et plus la jeunesse chrétienne sera saine, sainte, nombreuse, heureuse, immaculée, immaculable.
Les padres de la palabre
Les brebis perdues, ce sont en France les jeunes Blancs actuels qui n’ont guère comme horizon que la déglingue, le rap, la drogue et l’alcool, le porno, le jeu vidéo, le paiement de rançon au colonisateur (impôts, taxe carbone, pécho du shit), le chômage, la philosophie de l’absurde, la Magalax, le « French Dream »… Évidemment qu’ils commencent à se demander pourquoi ils sont venus au monde, ces braves gamins ! Messieurs les clercs, arrêtez de leur casser les couilles. Expédiez votre messe en trois-quarts d’heure tôt le matin puis consacrez votre temps à l’avenir des jeunes Français. Ou fermez vos gueules. Votre mission est de ramener ces brebis perdues qui peuvent encore porter du fruit, elles ont priorité sur les autres et préséance absolue sur vos chronophages bigotes et autres quémandeurs tartuffes plaintifs. Ce sont les mariages futurs de vos jeunes et eux seuls qui devraient accaparer toute votre énergie dans une crise où cent mille heures d’explication ramènent toujours au point de départ : dénatalité, dénatalité, dénatalité.
Vous vous perdez en « dîme de la menthe » dans de menus détails logistiques qui ne rapportent rien au renouvellement de l’être collectif. La seule chose profitable qui régénère, la seule chose que vous avez à faire, le seul lieu qui doit concentrer vos tirs de barrage, le seul point où doit s’exercer votre zèle, c’est de marier le Français jeune et pauvre avec la Française jeune et pauvre, là, c’est tout, vous comprenez ? C’est cela une révolution christique vécue, vérifiable, la vraie négation de l’esprit du monde par les actes. Les actes, messieurs les apôtres jacasseurs. Le reste est absolument accessoire. Par surgeons de micro-chrétienté, faire grandir une survivance du déluge des années 60 qui s’étende en rameaux de familles nombreuses, très nombreuses, en réseaux d’entraide, en progression par cliquets sur le monde stérilisé de l’athéisme stupide. Et combien d’entre vous se font encore plus stupides que certains athées fielleux ! Perdant leurs journées comme Maurras jadis avec ses grosses douairières (Les Décombres), ces clercs se repassent des histoires d’anciennes prélatures entre mandarins érudits démusclés, ils se roulent dans la basse énergie, dans les médias « par le truchement de », leurs organigrammes vérolés d’impotentes en surpoids « fées du logis » qui commandent à des adolescents castrés, voilà leurs œuvres prises sur le fait et ils croient faire des hommes de ces enfants qui leur sont confiés ? Mais s’ils ne comprennent pas la juste hiérarchie de la tradition qu’ils prêchent et l’énormité très « libérale » de leurs gaffes, alors pourquoi veulent-ils commander un peuple qui se meurt d’anarchie libérale ?
Un désastreux sens de l’esthétique donne d’avance toutes les réponses. Foyers hideux, carrelages lugubres, locaux noirâtres, vêtements mal coupés, nourriture constipante, méconnaissance des plus élémentaire notions d’ergonomie... sont des crimes quand on est responsable public et ces fautes crient vers le Ciel contre leurs auteurs, elles repoussent les possibles conversions soudain refroidies de ce que ces apôtres représentent à leur insu : des épouvantails. Pour tous ces rabâcheurs d’abstraction les choses concrètes sont vulgaires, l’esthétique est secondaire, mais le baratin casuistique passe en premier lieu. Tout faux ! C’est le concret seul, l’incarrrrrnation qui préside à nos vies. L’habit fait le moine, d’ailleurs les porteurs de bure le savent bien. On finit toujours par penser comme on vit.
Enfin un idéal féminin désastreux ne l’oublions pas. D’où ces gâchis, ces potentiels sous cloche à fromage, ces jeunes filles tournées vieilles filles, et leurs sempiternelles attitudes apeurées de poules contrariées. D’où cette méconnaissance entretenue d’une féminité réconciliée, une féminité troisième voie ni vulgaire ni coincée, école de sous-expression modeste et intelligente, de fraîche et fonctionnelle toilette, savoir-faire qui culmine chez la catholique américaine, les États-Unis formant d’ailleurs au pèlerinage de Chartres le seul chapitre à peu près regardable avec ceux des scouts et des Français de plus de 50 ans. Les catholiques américains sont exemplaires en matière d’organisation, de vêtement, de chant, de mode de vie. Est-ce parce qu’ils sont chez eux en première ligne dans le combat contre la Bête ?
Le sens esthétique, le sens de l’ingénierie sociale, le sens de l’honneur, le sens de la virilité, le tact, la conscience de soi… c’est tout un comme l’unicité de Dieu en ses multiples déploiements, or nos hauts dignitaires n’ont aucun d’entre ces prémices. Désastreux déshonorants gaspilleurs butés qui chauffez une maison les fenêtres ouvertes, au milieu d’une crise qui comme prévu jette enfin dans vos bras la jeunesse athée du pays qui veut vivre, que faites-vous ? Vous desserrez exactement maintenant la ceinture, au plus crucial moment, vous lâchez toutes les brides de la contention, vous dévissez les sangles précisément lorsque les ouvriers de la première heure remontent le filet à bout de bras. Vous lâchez tout, vous rompez en une seconde l’équilibre, et la prise repart liquide dans le monde. Le pèlerinage de Chartres devenu presque un char de techno-parade... Ce que vous êtes cons, ce que vous foutez la rage ! Quel gâchis, quel putain de sabordage de sales cons, quand on pense au potentiel de conversions massives à partir d’un seul converti, de repeuplement à partir d’un seul couple bien marié, tôt marié. Cela devrait obséder vos jours et vos nuits : « Comment avec mon réseau contribuer à peupler mon pays puisque j’ai toutes les cartes en main pour aiguiller dix, vingt, peut-être cinquante jeunes personnes et que j’ai tout mon temps pour cela ? »
Chers voisins de chapitre, vous vivez sous persécution comme il est permis de vivre après une victoire : satiété, fêtes, loisirs, distraction, bas standards, servir la femme au lieu d’être servi par elle… grand bien vous fasse puisque vous aimez cela. Ces relâchements donnent prise aux assauts toxiques, ces apathies enhardissent les prédateurs qui aiguisent leurs canines à proportion de vos instincts détrempés qui s’émoussent. Sous une tempête les marins resserrent la voilure au plus strict nécessaire nous l’avons vu. Quand on est envahi, occupé, menacé, on se recentre : sobriété, gravité, discrétion, redoublement de charité interne, redoublement de l’euphémistique vertu de prudence à l’extérieur. Vilains clercs font le contraire, méchants avec les bonhommes, bonasses avec les profiteurs et les mondaines graisseuses. Et on ne leur réplique rien par crainte de leur habit ? Mais qui, seul, devons-nous craindre au juste ?
Vive le prolétariat chrétien
Quand le gras domine sur le muscle, quand l’efféminé domine sur le bonhomme, alors c’est la dictature des bourgeois-bordel sur une Église-armée-mexicaine. C’est le modèle exactement contraire qui est chrétien, et qui commence au prolétariat choyé, révéré, spécifiquement favorisé. Ouvriers, techniciens, artisans, un prolétariat français chrétien qui maîtrise les métiers indépendants productifs, formé sur le modèle de l’école de la Martinerie : non-mixité, sobriété, technique.
Le prolétaire, étymologiquement, c’est l’homme dont la seule richesse sont ses enfants. Qu’est-ce qui a perdu le Liban ? La Syrie chrétienne ? C’est la vie bourgeoise, le mesquin principe du « pas trop d’enfants », la radinerie du « pas de premier enfant avant 30 ans ». En pleine Syrie 2013, en plein merdier, une petite effrontée de l’ultra minoritaire communauté chrétienne restante, propriétaire d’un restaurant payé par sa famille articulait ceci à un camarade. « Quoi ? Tu n’as pas cinq cent mille euros sur ton compte en banque ? Tu ne te marieras jamais », authentique. Le principe de toutes les libanisations par guerre des berceaux tient peut-être en cette phrase. Stérilité par calcul bourgeois. Tous les parents de familles françaises nombreuses se sont mariés jeunes et pauvres, ont commencé par souffrir et non par jouir, pour ensuite s’enrichir. Leurs maisons sont rangées, vivantes, ils prient, ils travaillent, ils chantent, ils lisent, ils s’entraînent, ils s’entraident. Tout le contraire des couples catastrophes qui eux commencent par le plus agréable : la baise, le restaurant, le voyage ; en un an ils ont déjà tout ratissé et aux premiers nuages qui s’amoncellent ils ouvrent chacun un parapluie différent au lieu d’en prendre un pour deux et de se serrer dessous ensemble.
Ce sujet-clé de l’avenir des familles françaises, du visage que prendra le monde de demain, de la guerre pour la génération, sera le thème de la seconde partie de notre étude qui paraîtra après le pèlerinage de Pentecôte. Weininger, Schopenhauer, Soral, Félix Niesche, ont critiqué la féminisation du monde et ses conséquences. Attali a au contraire célébré l’avancée d’un progrès destructeur qui masquerait la prise de pouvoir de la femme comme catégorie ontologique au service de la Syna (mais ce faisant, Jacadi valide Weininger). Vous saurez bientôt tout sur la figure générique de la GDT, la Grosse Dame Tartuffe. L’homme du ressentiment de Nietzsche serait-il en fait la bonne du curé ? Quel archétype Balzac avait-il percé à jour dans Le Curé de Tours ? Une paresseuse qui ne veut être ni Marthe ni Marie est-elle vraiment votre sœur en Christ ? À suivre...